Le mal élu et décrié, Abdelmajid Tebboune, "Ira faire la pénitence de Canossa✝"... [Dossier]
- gherrrabi
- 23 mars
- 4 min de lecture

«Je n'irai pas à Canossa», une expression qui signifie aller supplier un pardon
Lors d'un entretien télévisé samedi, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a écarté samedi l'idée d'une visite en France. Celle-ci serait à ses yeux humiliante, dans le contexte de relations de nouveau très tendues entre les deux pays. "Je n'irai pas à Canossa", a-t-il lancé, une expression qui signifie aller supplier un pardon.
Les relations entre la France et l'algérie sont tendues depuis que Paris a soutenu le plan d'autonomie marocain.
ager en colère après l’annonce par la France de son soutien au Plan d’autonomie marocain
Dans un ton menaçant qui n’a rien de diplomatique, l’Algérie considère que «la décision française relève manifestement d’un calcul politique douteux, d’un apriori moralement contestable et de lectures juridiques que rien ne conforte et rien ne justifie».
Cette position française, a-t-il poursuivi, «est d’autant plus malvenue qu’elle émane d’un membre permanent du Conseil de Sécurité sensé agir en conformité avec les décisions de cet organe d’une manière particulière et avec la légalité internationale d’une manière générale».

Le Gouvernement algérien considère que la décision française «ne sert absolument pas l’objectif de la paix au Sahara Occidental, qu’elle aide à prolonger une impasse et qu’elle justifie et aide à consolider le fait accompli colonial dans ce territoire».
«Le Gouvernement algérien tirera toutes les conséquences qui découlent de cette décision française et dont le Gouvernement français assume seul la pleine et entière responsabilité», a conclu le communiqué.
Abdelmajid Tebboune, "Ira faire la pénitence de Canossa✝"
Bien que sa campagne n’eût abouti qu’à lui créer de gros embarras, le mal élu et décrié a mis du temps à revenir de ses illusions, à changer de système et de méthode. Il ne se rebute pas aisément, il se sent de force à mettre ses adversaires hors d’haleine et sur le flanc. Cependant la lassitude gagnait de proche en proche autour de lui.
Le mal élu et décrié, Abdelmadjid Tebboune a estimé samedi soir que dans la grave crise actuelle entre son pays et la France, l’ancienne puissance coloniale, « l’unique point de repère » pour régler les différends, c’est son homologue Emmanuel Macron.
«Pour ne pas tomber dans le brouhaha ni le capharnaüm politique là-bas (en France), je dirais seulement trois mots : nous on garde comme point de repère et unique point de repère le président Macron», a déclaré le mal élu et décrié, lors d’une interview avec un groupe de journalistes de médias publics, retransmise par la télévision algérienne.
Pour le président algérien Abdelmadjid Tebboune, en France, « l’unique point de repère c’est Macron »
Pour Tebboune, cette relation privilégiée « ne nous dérange pas du tout ». Mais, en creusant un peu, on découvre que certains agissements de responsables français au Sahara passent très mal auprès des autorités algériennes.
L’amitié entre la France et le Maroc «ne nous dérange pas du tout, contrairement à ce qu’on dit», a assuré le mal élu et décriée.
C’est un point de friction majeur, une ligne rouge que la France aurait franchie aux yeux d’Alger. Ce qui coince, ce ne sont pas les liens entre Paris et Rabat en tant que tels, mais bien les récentes visites de deux figures politiques françaises de premier plan.
Le président Tebboune a pointé du doigt, sans détour, les déplacements de la ministre de la Culture, Rachida Dati, et du président du Sénat, Gérard Larcher, au Sahara. Des visites jugées “ostentatoires” et qui, selon le chef d’État algérien, posent un réel problème.
«Un moment d’incompréhension»
À ses yeux, il y a eu «un moment d’incompréhension, mais il reste le président français et tous les problèmes doivent se régler avec lui ou avec la personne qu’il délègue, à savoir les ministres des Affaires étrangères entre eux».
Abdelmadjid Tebboune a estimé que le contentieux actuel a été «créé de toutes pièces», sans préciser par qui, mais désormais «il est entre de bonnes mains», citant notamment le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, «qui a toute ma confiance». Plusieurs communiqués de son ministère ont décrit l’Algérie comme victime d’une cabale de «l’extrême droite française revancharde et haineuse».
"Le pouvoir algérien d’aujourd’hui est une dictature. Il l’est depuis 1962..." Jean-Michel Aphatie... le mal élu et décrié persiste et signe

L'intégralité du message original de Jean-Michel Aphatie 👇
Le mal élu et décrié persiste et signe... Tebboune approuve les propos tenus par notre confrère Jean-Michel Aphatie
Le pouvoir algérien d’aujourd’hui est une dictature. Il l’est depuis 1962..." Jean-Michel Aphatie
Il attend juste le feu vert de l'Elysée...
Tebboune avait déclaré samedi 5 août 2023 que sa visite d’État en France était «toujours maintenue» mais dépendait «du programme» de l’Élysée, selon des extraits d’un entretien accordé aux médias locaux qui sera diffusé intégralement samedi à 20 heures GMT.
Tebboune est revenu, à la "Tv" algérienne, sur sa visite à Paris, reportée deux fois d’affilée. Il a assuré qu’elle "n’[avait] pas été annulée" et qu’actuellement, la partie algérienne attendait "le programme de la visite de la part de la présidence française".
“Attendre est encore une occupation. C’est ne rien attendre qui est terrible.” Cesare Pavese
«Nous attendons le programme de cette visite de la part de la présidence française. Elle est toujours maintenue», a déclaré le chef d’État, selon des extraits diffusés par la présidence algérienne sur sa page Facebook. La visite, programmée d’abord début mai, avait été reportée à juin, les "Algériens" craignant qu’elle ne soit gâchée par les manifestations du 1er mai contre la très contestée réforme des retraites en France, selon des sources concordantes.
À l’époque, l’Élysée avait souligné que les deux parties étaient «en discussion pour trouver une date qui puisse convenir». Mais, Abdelmadjid Tebboune n’a toujours pas effectué une visite.
Interrogée à la mi-juin par la télévision LCI sur cette visite, la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna, a répondu : « je l’espère, nous travaillons sur des dates » mais « elles ne sont pas fixées ».
Une visite pas comme les autres... la diaspora algérienne l'attend aussi
"La visite est maintenue, elle figure dans mon agenda et celui du Président Macron, mais il ne faut pas qu’elle se transforme en visite touristique.... Pour la France, je ne partirai pas pour défiler sur les Champs-Élysées avec la cavalerie de la garde républicaine." a déclaré Tebboune à la Tv algérienne.
Peur d'être humilié par la diaspora algérienne: “Quand la route n’est pas sûre, attendre il faut.”
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