Alors que des rapports affirment que la Russie subit des pertes en Ukraine, Wagner s'est lancé dans une campagne de recrutement en Afrique.
Au début de cette année 2023, il a publié, sur le réseau social Telegram, une vidéo montrant un supposé combattant ivoirien affirmant lui-même qu'il se battait en Ukraine pour défendre "sa deuxième patrie".
Avec l'indicatif d'appel "Svetin", qui a rejoint le groupe Wagner, a déclaré qu'il a décidé de défendre sa deuxième patrie et sert dans une unité d'assaut dans les environs d'Artemovsk
Zambie : hommage à l'étudiant enrôlé par Wagner et tué en Ukraine
L'évènement a eu un caractère triste mardi dans cette l'Eglise Baptiste de Lusaka. Des centaines de personnes ont rendu hommage à l'étudiant zambien qui est décédé en septembre sur le champ de bataille en Ukraine en combattant pour la Russie. Sa dépouille a été rapatriée au mois de décembre.
Lemekani Nyirenda avait été enrôlé par le groupe paramilitaire Wagner dans une prison russe. Il y purgeait une peine de neuf ans pour une infraction liée à la drogue. Ses proches sont encore sous le choc.
"Lemekani a gardé une attitude positive et a parlé de la façon dont il reviendra à la maison, pas avec un diplôme mais probablement avec une bedaine. Il avait bon espoir d'être un jour libéré et de se joindre à nous. Vivre sans Lemekani ne sera sûrement pas facile, mais nous comptons sur le Seigneur pour s'occuper de nous, pour nous aider.", explique sa mère.
La Zambie avait demandé des explications à la Russie après le décès de l'étudiant de 23 ans. Provoquant une brouille diplomatique entre Lusaka et le Kremlin.
Son corps sera enterré mercredi.
Alors que mardi, la Tanzanie a confirmé le décès en Ukraine, le 24 octobre, d'un étudiant, Nemes Tarimo recruté en prison encore par le groupe Wagner.
Des recrues centrafricaines disparues
L'affaire des recrutements supposés par Wagner en Centrafrique, remonte en novembre dernier. The Daily Beast, un site d'actu américain, avait affirmé que le groupe russe Wagner, qui opère en République centrafricaine, aurait enrôlé des combattants centrafricains avant de les envoyer se battre en Ukraine. Mais, une fois sur place, certains de ces combattants, surnommés les Russes noirs, auraient été abandonnés ou portés disparus. D’autres auraient même été tués, affirmait alors le site d'info.
En Centrafrique, cette information circulait déjà depuis quelques semaines, assure Gervais Lokasso de la société civile à Bangui. "Il y a par exemple des militaires qui ont été envoyés à l'étranger", assure-t-il. "Sans nouvelles, leurs femmes sont descendues dans les rues pour savoir où sont partis les leurs, mais ces femmes n'ont pas eu gain de cause."
Wagner recrutant dans une prison
Un homme, identifié comme Evguéni Prigojine, le chef du groupe Wagner, réputé proche de Poutine, harangue des prisonniers. Dans une vidéo publiée mercredi 14 septembre, le financier supposé de la milice Wagner propose à des dizaines d'hommes réunis dans la cour d'une colonie pénitentiaire russe un "deal" martial. "Si vous faites six mois en Ukraine, vous êtes libres. Mais si vous en arrivez et que vous décidez que ce n'est pas pour vous, nous vous exécuterons", déclare-t-il froidement.
Et l'homme de détailler ses conditions : "Le premier péché est la désertion. Personne ne peut être fait prisonnier. Personne ne recule, personne ne se rend. Lorsque vous serez formés, on vous dira comment vous comporter. On vous parlera de deux grenades que vous devrez avoir avec vous si vous vous faites prendre."
Les prisonniers ont cinq minutes pour faire leur choix.
Les méthodes de recrutement de Wagner dans les prisons étaient déjà connues, tout comme la présence de ses mercenaires en Ukraine, où ils sont notamment accusés d'avoir participé au massacre de Boutcha. Mais c'est la première fois qu'Evguéni Prigojine reconnaît publiquement ses liens avec la milice.
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