Il risque une peine de plus d’une centaine d’années pour les faits qui lui sont reprochés par les autorités américaines, estime son avocat.
Les autorités marocaines ont accepté, ce mercredi, de livrer le hacker français Sébastien Raoult à la justice américaine, en application de la procédure d’extradition mise en œuvre dans le cadre des relations de coopération bilatérale entre les deux pays dans le domaine pénal.
Recherché par le FBI, le jeune homme faisait l’objet d’une fiche rouge Interpol émise par un procureur de l’Etat de Washington.
Le processus d’extradition du citoyen français Sébastien Raoult vers les États-Unis d’Amérique a été supervisé par des agents du FBI, qui ont fait le voyage, en compagnie de Sébastien Raoult, de l’aéroport international Mohammed V de Casablanca, vers l’aéroport John F. Kennedy de New York sur un vol qui a décollé ce mercredi 25 janvier, vers 15h50.
Sébastien Raoult est accusé par la justice américaine de "complot en vue de commettre fraude et abus électronique", "vol d'identité grave", et d'être un membre des "ShinyHUnters", groupe de "cybercriminels" soupçonnés par la justice américaine d'être derrière des cyberattaques d'entreprises.
Le citoyen français Sébastien Raoult, qui a été remis par le Maroc au ministère américain de la Justice, cache derrière lui une longue histoire et est entaché de délits d’information complexes, dont la peine maximale peut atteindre les 116 ans de prison, selon la loi américaine.
Il convient de rappeler que Sébastien Raoult a été interpellé le 31 mai, à l’aéroport de Rabat, alors qu’il était sur le point de prendre un vol pour la Belgique, ont indiqué des sources policières marocaines. Depuis le 2 juin, il est incarcéré à la prison de Tiflet 2, près de Rabat.
En passant les contrôles, les policiers ont découvert qu’il faisait l’objet d’une notice rouge d’Interpol sur demande de la justice des États-Unis. Le pays l’accuse d’être impliqué dans une grosse affaire de cybercriminalité contre des entreprises notamment américaines, dont fait partie Microsoft où 1 Go de son code source a été rendu public.
Le FBI soupçonne le jeune homme d’appartenir à un groupe de hackers dénommé les «ShinyHunters», une référence à l’univers des Pokémon, que les autorités américaines accusent de mener des actions cybercriminelles de manière régulière.
D’ailleurs, les autorités américaines réclamaient au Maroc l’extradition de l’étudiant de 21 ans originaire d’Epinal pour son implication présumée dans une affaire de cybercriminalité visant des entreprises, notamment. Selon l’hebdomadaire français, L’Obs, le géant Microsoft en fait partie.
Sébastien Raoult était incarcéré depuis le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat. Il est passible d’une peine de 116 ans de prison aux États-Unis s’il est déclaré coupable.
Le Comité des droits de l’homme de l’ONU saisi... Une série de tentatives vaines et infructueuses de son avocat
Depuis le 2 juin, Sébastien Raoult était détenu à la prison de Tiflet 2, près de Rabat. Son avocat, Me Philippe Ohayon, avait saisi fin décembre le Comité contre la torture de l'ONU, redoutant sa prochaine extradition vers les États-Unis. Mais cette instance a refusé d'enregistrer sa demande, comme le souligne l’AFP. Il a donc depuis saisi le Comité des droits de l'homme de l’ONU.
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