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Le dialogue des armes… Le Mali renoue avec ses vieux démons… qui tire les ficelles.?

Après avoir essuyé un échec avec le veto américain opposé à la candidature de son ancien ministre des affaires étrangères Ramtane Lamamra au poste de chef de la médiation des Nations unies sur la Libye. L’Algérie est de retour dans le dossier malien.

En Mai 2020, le « président » Abdelmadjid Tebboune sur le conflit libyen : «Rien ne se fera sans l’Algérie en Libye»…Quelle arrogance!!!

L’Algérie avait mené une offensive diplomatique pour agir sur le dossier.

«L’Algérie était proche d’une solution»

Dans le même ordre d’idées, le chef de l’Etat a révélé que l’Algérie était proche d’une solution à la crise mais que certaines parties, sans dire lesquelles, ont sabordé sa démarche. «Toutes les tribus libyennes sont favorables à une solution algérienne.

Nous étions très proches d’une solution à la crise libyenne, mais on ne nous a pas laissé faire car, pour certains, si l’Algérie parvenait à régler la crise libyenne cela la propulserait au-devant de la scène internationale (…) ce qu’ils ne veulent pas», a-t-il poursuivi.

Il a rappelé également le refus de la désignation du diplomate algérien Ramtane Lamamra en tant qu’envoyé pour la Libye, estimant qu’il aurait pu parvenir à un règlement de la crise libyenne. Ramtane Lamamra, s’est vu opposer un niet catégorique de la part des Américains.

Il y a cinq mois environs, La nomination de l’ex-ministre algérien des Affaires étrangères (2013-2017), (enfant du sérail) semblait pourtant acquise, l’ancien chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, s’est vu opposer un niet catégorique de la part des Américains. La presse algérienne s’en mêle et accuse, pêle-mêle, les Emirats, l’Egypte et le Maroc.

Mercredi 8 avril 2020, à l’occasion d’une réunion à huis clos sur la Libye, une responsable de l’ONU a annoncé au Conseil de sécurité qu’Antonio Guterres avait lancé des recherches pour trouver quelqu’un d’autre, a indiqué une autre source. Le secrétariat « travaille d’arrache-pied pour faire une proposition », a dit cette source sous couvert d’anonymat. Selon l’AFP Aucun commentaire n’a pu être obtenu auprès de la mission américaine auprès de l’ONU sur les raisons ayant motivé son opposition à l’ex-ministre algérien.

Quoi qu’il en soit, affirme Le Monde, « l’échec de la candidature de Lamamra laisse un goût amer à Alger. Car il souligne en creux la faiblesse de la position internationale de l’Algérie qui espérait retrouver un peu du lustre de sa diplomatie flamboyante des années 1970».

Selon le journal français, « une médiation onusienne prestigieuse aurait en outre aidé le régime à reconquérir l’opinion publique nationale après le grand vertige protestataire de 2019 autour du Hirak».

Le Maroc revient en force dans le dossier libyen

L’Algérie est de retour dans le dossier malien.

Après avoir essuyé un échec avec le veto américain opposé à la candidature de son ancien ministre des affaires étrangères Ramtane Lamamra au poste de chef de la médiation des Nations unies sur la Libye, l’Algérie cherche un rôle de leadership.

2014/les pourparlers de paix entre les Touaregs du MNLA. Parallèlement à cette rencontre, les autorités maliennes se sont elles rapprochées d’Alger.  « Cette proximité n’a rien de surprenant. L’Algérie n’a jamais accepté d’avoir été écartée des discussions sur le Nord-Mali alors qu’elle a toujours voulu un rôle de leadership dans ce dossier », précise Philippe Hugon, spécialiste du Mali à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris). Selon l’expert, il ne serait donc pas étonnant qu’Alger ait fait pression sur Bamako pour revenir sur le devant de la scène. « L’Algérie a toujours considéré le Nord-Mali sous sa zone d’influence. Le pays est proche de Iyad ag Ghali, à la tête du groupe islamiste Ansar Dine, qui est présent dans la région. Alger connaît bien, il est vrai, le problème islamiste et touareg. Il veut donc être un médiateur majeur dans ce dossier. »

L’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger

L’accord prévoit notamment de rétablir la paix au Mali par une décentralisation soutenue (dite « régionalisation »), la création d’une armée reconstituée intégrant les anciens groupes armés signataires, et des mesures de développement économique spécifiques au Nord du pays, le tout appuyé par un effort de dialogue, de justice et de réconciliation nationale.

Le 27 mai 2020-18 Août 2020/  Le dialogue des armes

L’Armée Nationale Populaire (ANP) a offert 53 véhicules de logistique, de combat, de transmission, d’ambulance et de transport des troupes, destiné aux bataillons de l’armée reconstituée sur les théâtres d’opérations. Le premier lot a été remis le 27 mai 2020 à Bamako par l’ambassadeur d’Algérie, Boualem Chebihi.

Trois semaines plus tôt, l’Algérie avait déjà fait don de matériels d’armement léger et lourd, ainsi que de matériel logistique, pour équiper « un bataillon » de l’armée reconstituée.

Un bataillon est une unité militaire commandée par un officier supérieur et regroupant plusieurs compagnies, soit de 300 à 1 200 hommes.

Une forte mobilisation des militaires dans la capitale Bamako.@boubou_le_prof @SambaGassamaG @ASSADEK @HawoyeAissata @ pic.twitter.com/TwYjBNtEU7 — Mohamed Mandela DIARRA (@diarra_mandela) August 18, 2020

Des images du #Mali ce matin. pic.twitter.com/sFFXM53F2n — Buubu Ardo Galo Macina (@Ardo_Galo) August 18, 2020

 Mali: l’Algérie se retrouve quelque part face à elle-même.

Alger a donné le feu vert à une intervention militaire  au Mali, l’Algérie se retrouve quelque part face à elle-même.

C’est le 3 juillet 2012, après avoir exprimé ses réserves, qu’Alger a donné le feu vert à une intervention militaire. Auparavant, les autorités algériennes avaient assisté à une intense valse diplomatique : les Français, les Américains et les Britanniques les empressaient d’agir.

Pour Alger, qui est déjà en contact permanent avec le MNLA, il s’agit de neutraliser le Mujao, le groupe le plus offensif et le plus hostile à l’Algérie, quitte à s’allier temporairement avec Ansar Dine.

Rien n’a filtré sur les négociations. Mais quelques jours après, le 30 juin 2012, une source gouvernementale algérienne déclarait sous couvert d’anonymat que «en définitive, l’usage de la force ne peut être exclu. Mais il restera l’ultime recours dans le cadre d’une action concertée des pays du champ

L’Algérie n’est plus hostile à une intervention militaire et dans la foulée, le lendemain, c’est la dernière visite, celle du ministre malien des Affaires étrangères, lui-même, Sadio Lamine Sow:

«Les positions algériennes et maliennes convergent», résume-t-il, soulagé, à l’issue de sa rencontre.A vos marques!

Alger soutient, dans les faits, l’offensive engagée  au Mali par les forces armées françaises au nom de la « lutte contre le terrorisme » ». L’Algérie « a autorisé sans limite le survol de son territoire aux avions français », une décision rendue publique par… le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Auparavant, le porte-parole de la diplomatie algérienne, Amar Belani, avait expliqué les raisons d’un blanc-seing probablement négocié lors de la visite de François Hollande à Alger, les 19 et 20 décembre 2012 : « Il faut surtout noter que c’est une décision souveraine du Mali », qui « a demandé l’aide de puissances amies pour renforcer ses capacités nationales de lutte contre le terrorisme ».

L’intervention, doux euphémisme qui désigne une guerre totale, se fera dans un vaste territoire désertique qui s’étend sur près d’un million de kilomètres carrés, mais se fera surtout contre les groupes surarmés d’Aqmi et du Mujao, alors que Ansar Dine tout comme le MNLA auront peut-être un autre rôle à jouer.

L’intervention,  qui désigne une guerre totale, se fera dans un vaste territoire désertique qui s’étend sur près d’un million de kilomètres carrés, mais se fera surtout contre les groupes surarmés d’Aqmi et du Mujao, alors que Ansar Dine tout comme le MNLA auront peut-être un autre rôle à jouer.

Il s’agit de Mokhtar Belmokhtar, lui-même Algérien, comme beaucoup de membres de ce groupe. C’est peut-être la morale de l’histoire, pour cet assaut final au Nord-Mali, l’Algérie se retrouve quelque part face à elle-même.

Le commissaire à la paix et à la sécurité, l’algérien Smail Cherguib bloque le déploiement de troupes dans la région du Sahel.Le Ghana dépose une plainte contre le commissaire à la paix et à la sécurité, l’algérien Smail Chergui.

Dans une lettre adressée au président de l’union africaine, le 29 avril dernier, l’Ambassade de la république du Ghana auprès de la république fédérale démocratique d’Éthiopie et la mission permanente auprès de la commission de l’union africaine et de la commission économique des nations unies pour l’ Afrique, dit « déposer une plainte officielle contre le commissaire à la paix et à la sécurité, Smail Chergui ». Les raisons de la plainte contenues dans la lettre rédigée en anglais que nous avons pris soins de traduire en français, évoque de graves accusations qu’aurait porté le commissaire à l’endroit de l’ambassadeur du Ghana auprès de la république fédérale démocratique d’Éthiopie …et ce dans le cadre des discussions sur le déploiement de troupes dans le région du sahel.

Voici l’intégralité de la lettre de l’ambassade de la république du Ghana auprès de la république fédérale démocratique d’Éthiopie et la mission auprès de la commission de l’Union Africaine et de la commission économique des Nations unies pour l’ Afrique

AMBASSADE DU GHANA ADDIS ABEBA SCR.GEA.25 / 1

L’Ambassade de la République du Ghana auprès de la République fédérale démocratique d’Éthiopie et la Mission permanente auprès de la Commission de l’Union africaine et de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique présentent leurs compliments au Président du Commission de l’Union africaine (CUA) et a l’honneur de déposer une plainte officielle contre le Commissaire à la paix et à la sécurité, SE Ambassadeur Smail Chergui. Dans la nuit du mardi 21 avril 2020, l’Ambassadeur du Ghana a reçu un appel du Bureau du Président du Ghana à l’effet que le Commissaire avait amené l’Ambassadeur Fred Ngonga, Chef du Département d’Alerte Précoce de l’AUPSD, à placer un appel au Bureau pour se plaindre que l’Ambassadeur du Ghana bloquait le déploiement de troupes dans la région du Sahel. C’était après la 920 réunion du Conseil de paix et de sécurité (COPS) tenue à 11 heures le même jour, 21 « avril 2020, pour examiner le renouvellement du mandat de la Force conjointe du G5 Sahel et la note conceptuelle stratégique (directives de planification) pour le déploiement de 3 000 soldats au Sahel. Le commissaire souhaitait que la CFP adopte une note succincte de présentation, qui a été considérablement modifiée. La délégation du Ghana a été sans équivoque dans son soutien au déploiement de troupes dans la région du Sahel. Cependant, certains États membres du COPS, dont le Ghana, ont constaté d’énormes lacunes dans le document et ont soulevé plusieurs questions. De l’avis de la délégation du Ghana, ces lacunes étaient cruciales pour la crédibilité et l’intégrité de la note succincte de présentation et du résultat escompté. La délégation était préoccupée par le fait que la procédure régulière n’avait pas été suivie conformément aux termes de la décision du Sommet (Assembly / AU / Dec. 792 (XXXIII). La décision du Sommet avait demandé à la Commission de l’Union africaine de consulter toutes les parties prenantes concernées telles que les ministères de la Défense des États du G5 Sahel et de la Commission de la CEDEAO avant le déploiement. La délégation du Ghana avait besoin d’éclaircissements sur la portée et la profondeur des consultations menées par le Département de la paix et de la sécurité. Les consultations avec les États du G5 Sahel avaient été interrogées par trois des cinq pays du G5 Sahel Cela a clairement miné la légitimité et l’intégrité de cette consultation et, de bonne foi, elle doit être réexaminée.

La décision du Sommet avait demandé à la Commission de l’Union africaine de consulter toutes les parties prenantes concernées telles que les ministères de la défense des États du G5 Sahel et la Commission de la CEDEAO avant l’exhibition. La délégation du Ghana avait besoin d’une clarification sur la portée et la profondeur des consultations menées par le Département de la paix et de la sécurité. Les consultations avec les États du G5 Sahel ont été remises en question par trois États du G5 Sahel sur cinq. Cela a clairement miné la légitimité et l’intégrité de cette consultation et, de bonne foi, elle doit être réexaminée. En outre, le paragraphe 38 du Manuel des méthodes de travail du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine stipule que les États membres concernés doivent être invités cinq (5) jours francs à l’avance et doivent accepter de participer à la réunion du Conseil. Dans ce cas, cependant, ils ont été invités un (1) jour avant la réunion. Ainsi, ces États membres concernés n’ont pas pu recevoir d’informations appropriées de leurs capitales. Il s’agit d’une omission cruciale de la part du Commissaire à la paix et à la sécurité. Le processus est censé être piloté par les États membres. Cela nécessite des délibérations méticuleuses avant de prendre des décisions, ce qui garantira la sûreté et la sécurité des troupes. La délégation du Ghana s’est déclarée insatisfaite du manque de diligence raisonnable dans le processus, d’où son insistance pour que l’adoption de la note succincte de présentation soit reportée à une date ultérieure, lorsque toutes les questions connexes auront été clarifiées. Pour des raisons que lui seul connaissait le mieux, l’Ambassadeur Chergui semblait vouloir que le document soit adopté malgré les énormes lacunes apparentes dans les documents de travail du Conseil. C’est ce que la délégation du Ghana a jugé inacceptable. L’Acte constitutif de l’UA et le Protocole du CPS régissent le fonctionnement du Conseil de paix et de sécurité de l’UA en tant qu’organe décisionnel sur les questions de paix et de sécurité en Afrique. Selon ces documents, le travail de la CFP est couvert par un sceau d’intégrité et de confidentialité. Il incombe donc aux fonctionnaires et officiers de la CUA, qui sont liés par l’Acte constitutif et le Protocole du COPS, de préserver l’intégrité et la confidentialité des travaux du COPS. En particulier, en ce qui concerne ses délibérations à huis clos et ses projets de décision jusqu’à un moment et à un stade tels que le COPS décide de publier son communiqué. Agir autrement constituerait une violation des dispositions des textes juridiques de l’UA régissant le COPS et ses travaux. Il est enjoint aux responsables de l’AUC de garder toutes les délibérations du COPS sous scellés confidentiels et de NE PAS effectuer de suivi auprès des capitales des membres du Conseil pour révéler ce qui a été discuté lors d’une réunion donnée du COPS. Encore une fois, la Commission de l’UA soutient la CFP dans ses travaux et la Commission n’est en aucun cas conçue ou destinée à se substituer à la CFP. Par conséquent, si un fonctionnaire ou un officier se réfugie sous la Commission et utilise un tel abri pour délibérations sous scellés confidentiels et NON suivi avec les capitales des membres du Conseil pour révéler ce qui a été discuté lors d’une réunion donnée du COPS. Encore une fois, la Commission de l’UA soutient la CFP dans ses travaux et la Commission n’est en aucun cas conçue ou destinée à se substituer à la CFP. Par conséquent, si un fonctionnaire ou un officier se réfugie sous la Commission et utilise un tel abri pour influencer indûment la CFP, ou une partie de celle-ci, cette conduite constituerait une violation des textes juridiques régissant la CFP. Le COPS est l’une des principales institutions stratégiques de l’Union africaine et la décision du Ghana de siéger au COPS souligne l’importance qu’elle y attache. Par conséquent, le fait que le commissaire conclue et signale, à tort, que l’ambassadeur bloquait le déploiement des troupes est contraire à la fois à l’Acte constitutif et au Protocole PSC. C’était également une déformation flagrante de la délégation des préoccupations du Ghana lors de la réunion. Ce faisant, le commissaire Chergui a cherché à ternir la réputation de l’ambassadeur et à discréditer le nom du Ghana. Son action est considérée comme une tentative d’intimider et d’interférer dans le travail de l’ambassadeur et de l’empêcher de s’acquitter de son mandat. Par son action, le commissaire a également cherché à saper le gouvernement du Ghana, la confiance que le président avait en l’ambassadeur et l’autorité du président du Ghana. Cela a de graves implications politiques et connotations étant donné la sensibilité de la question du Sahel. Le Ghana est un partenaire honorable et fiable de la CFP et de la CEDEAO et ne ferait jamais rien pour saper l’une ou l’autre institution. L’ambassade du Ghana fait une grande exception à la conduite exposée par le commissaire Chergui qui, en tant que fonctionnaire international, devrait respecter les préceptes de sa fonction, respecter l’intégrité de l’Union africaine et la conduite de la CUA avec les États membres et ses procédures opérationnelles standard ainsi que l’étiquette diplomatique. La République du Ghana exige donc sans équivoque par écrit des excuses sans réserve au Président de la République du Ghana, au Gouvernement et au peuple du Ghana ainsi qu’à l’Ambassadeur. En outre, l’ambassade du Ghana exige que l’affaire soit examinée et que les mesures disciplinaires nécessaires soient prises pour éviter et empêcher toute répétition d’une telle violation de la conduite diplomatique, et le résultat de l’enquête communiqué à la RPC. L’Ambassade de la République du Ghana en République fédérale démocratique d’Éthiopie et la Mission permanente auprès de la Commission de l’Union africaine et de la Commission économique des Nations Unies en Afrique saisissent cette occasion pour renouveler au président de la Commission de l’Union africaine les assurances de sa plus haute considération.

Donc si nous résumons : réélu de justesse en trichant, sexisme, racisme, favoritisme, liens avec la Russie, incompétence, corruption… Comment Smail Chergui est encore là ?!!!

Les scandales de Smail Chergui:

L’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, est mort-né…

Véritable poudrière, le Mali se présente de nouveau comme un territoire sous haute tension.

Cinq ans après sa signature en juin 2015, où en est la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali ?

En juin 2015, le gouvernement malien et deux coalitions de groupes armés issus du Nord du pays, la Plateforme, alliée au gouvernement, et la Coalition des mouvements de l’Azawad (CMA), fédération de mouvements entrés en rébellion contre l’Etat, signaient à Bamako un accord pour restaurer la paix et la réconciliation au Mali. Après moins d’un an de négociations souvent indirectes, le texte définitif a été largement imposé aux acteurs, sous la pression d’une équipe de médiation internationale dont l’Algérie était chef de file et qui comprenait, entre autres, la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union africaine, l’Union européenne, ainsi que les Etats-Unis et la France, initialement inclus comme « amis de la médiation ».

L’accord prévoit notamment de rétablir la paix au Mali par une décentralisation soutenue (dite « régionalisation »), la création d’une armée reconstituée intégrant les anciens groupes armés signataires, et des mesures de développement économique spécifiques au Nord du pays, le tout appuyé par un effort de dialogue, de justice et de réconciliation nationale.

Le processus de mise en œuvre de l’accord ne progresse quasiment pas.

Cinq ans après la cérémonie de juin 2015, les parties signataires proclament toujours leur attachement à ce texte, mais sa mise en œuvre reste extrêmement laborieuse. Selon le Centre Carter, investi fin 2017 du rôle d’observateur indépendant au Mali, le processus de mise en œuvre de l’accord ne progresse quasiment pas : 22 pour cent des dispositions de l’accord étaient mis en œuvre en 2017, contre 23 pour cent trois ans après. Aucun des cinq piliers sur lesquels se fonde l’accord n’a été appliqué de façon satisfaisante.

Aucune des réformes politiques d’envergure relatives aux « questions politiques et institutionnelles » (titre II de l’accord — le titre I concerne les principes généraux), à commencer par la réforme de la régionalisation, n’a été entreprise jusqu’ici. Les dispositions prises sont de nature temporaire, ou trop partielles pour avoir un réel impact sur le terrain. Il a par exemple fallu des mois de négociations entre les parties signataires et les partenaires internationaux du Comité de suivi de l’accord (CSA) pour nommer des autorités intérimaires dans les régions du Nord, et le résultat sur le terrain est limité. Ces autorités, en place depuis trois ans, n’ont en effet pas été dotées des moyens financiers et humains, ni de la formation requise pour gérer les régions correctement. Les deux nouvelles régions créées au Nord sur la base des engagements pris par le président Amanou Toumani Touré (ATT) en 2011, Ménaka et Taoudenit, manquent également de ressources. Les députés de ces régions n’ont d’ailleurs pas pu être élus lors des élections législatives d’avril 2020, car les circonscriptions électorales n’étaient pas encore établies.

S’agissant des « questions de défense et de sécurité » (Titre III de l’accord), le processus de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) initié par l’Etat avec le soutien de la Minusma s’essouffle. Si un bataillon de l’armée malienne reconstituée a été déployé en février 2020 à Kidal, une ville de l’extrême Nord qui est le berceau de plusieurs rébellions et le siège de la CMA, il n’a jamais patrouillé dans la ville, et la troisième compagnie de ce bataillon a été « renvoyée » à Gao par la CMA, mécontente de l’absence de partage du commandement. Aucune discussion de fond entre états-majors des mouvements et de l’Etat malien n’a eu lieu pour dessiner les contours d’une intégration pérenne des anciens combattants des groupes armés au sein de l’armée malienne et de sa chaîne de commandement.

Cinq ans après la signature de l’accord, ce processus de DDR ne concerne que 1 840 combattants des groupes signataires, qui ne sont pas effectivement intégrés dans une phase de DDR accéléré. L’objectif fixé par le Conseil de sécurité des Nations unies en 2019 (Résolution 2480) de réintégrer 3 000 combattants d’ici juin 2020 est encore loin, et nul ne sait en quoi consistera la phase suivante. Avec près de 85 000 combattants enregistrés par les groupes signataires, le DDR reste un dossier inachevé et toujours sensible. Quant aux unités mixtes du mécanisme opérationnel de concertation (MOC), composées à la fois de soldats maliens et de combattants issus des groupes armés signataires et pour partie reversés au sein de l’armée reconstituée, elles étaient censées ramener de la sécurité dans les grandes villes du Nord, mais elles circulent peu et ont été victimes d’assassinats ciblés et d’un attentat dévastateur à Gao en 2017. Par ailleurs, certains anciens combattants, membres du MOC ou de l’armée reconstituée, sont impliqués dans des actes de banditisme ou de trafic.

Le partage des responsabilités de gestion entre autorités maliennes et groupes armés fait encore l’objet de débats.

Les volets « Développement » (Titre IV) et « Réconciliation » (Titre V) restent quant à eux les parents pauvres de l’accord. Rien ne laisse présager un décollage économique réel du Nord soutenu par l’Etat ou les bailleurs. Un Fonds de développement durable, destiné à financer les efforts au Nord du pays, a certes été créé, mais le partage des responsabilités de gestion entre autorités maliennes et groupes armés fait encore l’objet de débats. Quant à la commission vérité, justice et réconciliation créée en 2014 pour favoriser la réconciliation entre Maliens, elle poursuit la mission qui lui a été confiée en 2015 au titre de l’accord, et a entamé ses audiences publiques en décembre 2019, mais peine à susciter un quelconque engouement.

Pourquoi une telle lenteur, voire immobilité ?

Ce délai de mise en œuvre témoigne avant tout d’un manque de volonté des parties signataires. Ni la partie malienne, ni les autres parties signataires ne voulaient de ce texte en 2015, mais la pression internationale, notamment de l’Algérie, de la France et des Etats-Unis, les a forcées à l’adopter. Les organisations de la société civile, du Nord comme du Sud, censées représenter les populations n’ont pas été réellement consultées pendant le processus. Si la réconciliation entre l’Etat malien et les groupes armés signataires a été imposée au forceps, la population du Sud exprime toujours une forte défiance à l’égard des anciens rebelles et d’un accord dont elle connait mal le contenu et dont beaucoup pensent qu’il prépare une partition future du pays. Selon Mali-Mètre de mars 2020, « la très grande majorité des citoyen(ne)s enquêté(e)s (80,1 pour cent) a déclaré avoir “aucune” connaissance (61 pour cent) ou une “faible” connaissance (19,1 pour cent) de l’Accord pour la paix ».

Au-delà du manque de volonté, l’Etat malien et la CMA ont aussi intérêt à conserver le statu quo actuel : la CMA jouit déjà de facto d’une très large autonomie dans ses zones d’influence du Nord Mali, alors qu’une grande partie de ses cadres occupe des fonctions rémunératrices au sein des instances qui accompagnent la mise en œuvre de l’accord, comme le CSA et les autorités intérimaires. Parallèlement, ce statu quo permet à l’Etat malien de retarder la mise en œuvre des dispositions délicates de l’accord de 2015, notamment celles qui impliquent une révision constitutionnelle. En août 2017, le gouvernement avait reporté un projet de référendum constitutionnel sous la pression de la rue, mobilisée en partie contre l’application de l’accord. Le statu quo évite donc de crisper la population sans pour autant renier l’engagement pris auprès de la communauté internationale d’avancer dans l’application de l’accord.

« La non-application de l’accord pourrait servir de prétexte à la CMA pour relancer la lutte pour l’autonomie. »

Enfin, la stabilité actuelle est liée à la découverte de ressources aurifères exploitées artisanalement dans la région de Kidal et dans le Gourma. L’orpaillage a en effet facilité une forme de démobilisation spontanée, mais temporaire, de nombreux combattants issus des mouvements armés. Ces derniers, en particulier la CMA, tirent également profit de ces ressources et de la sécurisation des zones d’orpaillage. Cependant, les ressources aurifères ne dureront qu’un temps. La phase actuelle d’exploitation artisanale, plus facilement accessible aux orpailleurs, va s’épuiser ou sera probablement suivie d’une phase d’exploitation semi-mécanisée nécessitant moins de main-d’œuvre. Le métier des armes pourrait alors redevenir une voie plus attractive.

La situation actuelle est donc fondée sur des équilibres précaires et ne constitue pas une solution pérenne. Une reprise à moyen terme du conflit ne peut donc être écartée. Le processus de paix doit connaitre des avancées substantielles sous peine de devenir une coquille vide que les parties finiront par abandonner pour renouer avec les approches bellicistes. Enfin, si la question de la lutte contre le terrorisme focalise l’attention internationale, elle ne résume toutefois pas les problèmes actuels du Nord. En effet, même si les armées internationales et nationales parvenaient à éliminer ou à marginaliser les jihadistes, les parties signataires demanderaient toujours une réponse satisfaisante à leurs revendications pour l’autonomie territoriale dans le Nord, ce qui menacerait presque certainement à nouveau la paix au Mali. La question de l’autonomie territoriale et politique est, pour la quatrième fois depuis 1963, à la base de la mobilisation de groupes armés dans cet espace. Elle se traduit dans l’accord par les dispositions relatives à la mise en œuvre d’une régionalisation effective. Au Niger, l’Etat a su permettre aux élites du Nord — y compris, mais pas seulement, celles issues des groupes armés — de participer pleinement à l’administration de leur territoire. Elle a ainsi favorisé l’intégration de ces élites dans le jeu politique et institutionnel national. Le Mali pourrait s’inspirer de ce processus qui résout une question centrale : comment détourner du métier des armes et encourager la reconversion des acteurs militaires dans un jeu politique ou économique, même s’il est illusoire de penser que les armes et l’économie des trafics disparaîtront du jour au lendemain ? L’objectif plus immédiat est de faire en sorte que ces réalités ne servent pas des visées guerrières.

A défaut d’être pleinement mis en place, l’accord a permis d’instaurer une stabilité précaire. Comment faire avancer à nouveau le processus de paix sans mettre cette stabilité en péril ?

Il faut se montrer réaliste dans ce que l’on peut attendre : les acteurs ne peuvent pas se satisfaire de la situation actuelle, mais, d’un autre côté, personne n’a envie qu’une pression excessive compromette la stabilité trouvée et relance les violences, par exemple suite à un référendum raté ou à un redéploiement de l’armée reconstituée qui se ferait trop brutalement aux yeux des groupes armés signataires. Les actions en faveur d’une meilleure application de l’accord doivent donc s’inscrire dans une marge étroite. Etant donné la réticence des différentes parties à appliquer l’accord dans son intégralité, il n’y a pas de solution miracle permettant de réaliser aujourd’hui ce qui n’a pu l’être en cinq ans. Mentionnons cependant deux enjeux principaux qui, s’ils recevaient une meilleure réponse, pourraient insuffler une nouvelle énergie au processus de paix : la question de la confiance dans le processus de paix, et celle d’une autorité politique ayant la volonté et le pouvoir de faire appliquer l’accord.

L’opposition des populations du Sud à l’accord paralyse le régime et l’empêche d’avancer dans sa mise en œuvre. Depuis 2017, le gouvernement repousse l’échéance du référendum concernant une révision constitutionnelle, désormais censé se tenir à la fin de l’année 2020. Cette réforme est destinée à faire évoluer la constitution malienne afin qu’elle soit compatible avec l’application de l’accord, notamment par la création d’un sénat et d’assemblées régionales dont les présidents seraient élus au suffrage universel direct. Entre l’hostilité à l’accord, le mécontentement populaire envers un régime usé par sept années de crise et de récentes élections législatives contestées, il est difficile d’imaginer une issue positive à un tel référendum cette année. Les populations du sud et du centre du pays représentent en effet près de 90 pour cent de l’électorat, et la méconnaissance et la méfiance dont témoignent actuellement ces populations envers l’accord entraineraient très probablement un rejet du projet de réforme constitutionnelle.

Une meilleure application de l’accord peut-elle contribuer à résoudre le problème des insurrections jihadistes qui se sont étendues à d’autres zones que le Nord du Mali ?

Une partie des acteurs internationaux et l’Etat malien considèrent que l’armée reconstituée, qui doit associer des soldats maliens et des combattants issus des groupes armés, doit servir d’instrument dans la lutte contre le terrorisme. Il est pourtant dangereux de lier la lutte contre les groupes jihadistes et l’application de l’accord de paix.

Tout d’abord, cela revient à entretenir des illusions sur la capacité des groupes armés signataires à affronter des groupes jihadistes. La plupart des groupes signataires ont subi des pertes importantes, dont des attentats-suicides et de nombreux assassinats ciblés, face à ces groupes et sont souvent contraints de négocier avec eux des pactes officieux de non-agression. Par ailleurs, l’alliance « anti-terroriste » que Barkhane avait établie avec deux groupes armés issus de la Plateforme entre 2017 et 2019 dans le Liptako-Gourma s’est montrée incapable d’endiguer l’expansion jihadiste et a au contraire aggravé les tensions intercommunautaires locales, comme le montre le dernier rapport de Crisis Group sur le Niger. Les groupes armés ne voient pas l’intérêt de se fragiliser dans la lutte contre les groupes jihadistes alors que le régime malien continue d’agiter le spectre d’une révision de l’accord de paix, d’autant que la plupart des groupes armés du Nord comptent dans leurs rangs des combattants qui ont été membres de groupes jihadistes avant l’intervention française ou ont des liens familiaux ou tribaux avec des éléments jihadistes… ⇒La suite

Entre vérité et mensonge: « amendements constitutionnels pour permettre à l’armée algérienne d’intervenir à l’étranger. »

Entre vérité et mensonge

Le Mensonge:

Dans le cadre d’un projet de révision de sa Constitution, l’Algérie pourrait permettre à son armée, de participer à des opérations de maintien de la paix sous l’égide des Nations Unies, de l’Union Africaine et de la Ligue arabe, en particulier dans l’espace qui lui fait frontière, notamment au Sahel.

Les amendements proposés à la Constitution algérienne, y compris une disposition permettant à l’armée de participer à des missions à l’étranger. Sur la base du projet publié par la présidence algérienne, l’armée pourra agir en dehors des frontières du pays. Cette mesure a surpris à la fois l’opinion publique et les partis politiques, qui pendant des décennies étaient habitués à un discours très différent sur les tâches et les règles d’engagement de l’armée.

La Vérité Le jeune Etat, mauritanien, face à l’agression de la part de l’Algérie et son appendice polisarien

La bataille d’Amgala 1 et 2

La première bataille d’Amgala eut lieu entre les 27 et 29 janvier 1976 autour de l’oasis d’Amgala, dans le Sahara Marocain, à environ 260 kilomètres à l’ouest de la frontière algérienne lorsque des unités de l’armée algérienne ont été attaquées par des unités des forces armées royales marocaines dans la nuit du 27 janvier. Les Algériens se sont retirés après avoir combattu pendant 36 heures. La seconde bataille d’Amgala se déroule le 14 février 1976 dans l’oasis d’Amgala au Sahara Marocain. Elle a opposé les troupes marocaines, aux mélisses du polisario, soutenues par l’armée algérienne.

Les prisonniers de guerre algériens Amgala 2:



Quand Anour Sadate évoque l’Algérie et le Polisario

On en sait un peu plus sur les faux-vrais chantres de la sacro-sainte «solidarité arabo-musulmane», à leur tête le très haineux régime algérien dont les agissements ont toujours contredit ses professions de foi islamo-panarabistes. Et c’est le défunt président égyptien Anouar Sadate qui mit à nu ce bal d’hypocrites que représentait ledit « Front de la Fermeté et de la Confrontation», suite à l’expulsion de son pays en mars 1979 de la Ligue des États arabes, en raison des Accords de Paix signés à Camp David.

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