La colère du [franco algérien Gérald Moussa Darmanin] de ne pas avoir été nommé Premier Ministre par Emmanuel Macron: "Il se sent trahi, il est dégoûté, il ne va pas se laisser humilier longtemps" (Le Parisien)
Les mots des proches de Gérald Darmanin à nos confrères du Parisien sont forts et il faudra sans doute surveiller dans les prochaines heures ou les prochains jours les déclarations du Ministre de l'Intérieur. En effet, selon ceux qu'a interrogé le quotidien, il ne digère pas de ne pas avoir été nommé à Matignon par Emmanuel Macron :
"Gérald Darmanin n’a rien dit pendant toute la semaine qui vient de s’écouler. Et quand il ne s’exprime pas, c’est mauvais signe. Il hiberne. Il se sent trahi, il est dégoûté, il ne va pas se laisser humilier longtemps."
Et Le Parisien de préciser : "Pressenti pour Matignon, le ministre de l’Intérieur n’a pas été choisi par Emmanuel Macron. Les proches du premier flic de France sont sonnés."
En fait le Parisien explique que le Ministre de l'Intérieur a été freiné par ceux qui ne souhaitaient pas le voir trop d'importance et surtout devenir présidentiable. Des poids lourds comme François Bayrou, Richard Ferrand, le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler, ont fini par convaincre Macron de ne pas le nommer. Quant à Édouard Philippe, il n’avait aucune envie de voir Darmanin devenir un présidentiable.
Moussa DarMalin se venge
Gérald Darmanin reste mutique sur les propos incendiaires du patron de la police, qui ont pourtant reçu l'aval de son cabinet. En attendant, déçu de ne pas avoir été promu à Matignon, l'ambitieux ministre prépare sa rentrée politique, avec des visées sur 2027.
Le vrai visage de G. Darmanin - Documentaire
Trahisons, mensonges et abus de pouvoir... Blast a enquêté sur Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur. De ses débuts à aujourd'hui, son parcours est jonché de personnes qui se sont senties trahies, de contre vérités sur des événements politiques mais aussi d'une soif de pouvoir sans limite. Celui qui se rêve président de la République est prêt à tout pour y arriver.
Les algériens de Moussa DarMalin
Des figures médiatiques "algériens" sont dans la tourmente en France. Après le journaliste franco-algérien Mohamed Sifaoui, soupçonné d’avoir indûment bénéficié d’un fonds de lutte contre l’islamisme, c’est au tour du polémiste d’extrême-droite Jean Messiha de l’affaire l’objet de soupçons similaires.
On savait qu’il avait décroché la plus grosse subvention du fonds Marianne. On découvre aujourd’hui qu’il était aussi rémunéré par l’administration de la Place Beauvau en qualité de « consultant ». Après deux tentatives ratées – la seconde en raison d’une perquisition à son domicile –, Mohamed Sifaoui a enfin été auditionné par la commission d’enquête sénatoriale.
Mohamed Sifaoui était journaliste en Algérie dans les années 1990, lorsque le pays était en proie à la violence terroriste. Installé en France à la même période, il a réalisé plusieurs reportages filmés sur la propagande islamiste et les filières djihadistes. Il est considéré comme un spécialiste du terrorisme et des questions de radicalisation.
Il s’est fait notamment connaître pour avoir «infiltré» une cellule d’Al Qaïda à Paris au début des années 2000. Depuis, il se présente comme un spécialiste de l’islamisme et du djihadisme.
C’est en cette qualité qu’il a occupé le poste de « directeur des opérations » de l’Union des associations d’éducation physique et de préparation militaire (USEPPM).
Il a été sollicité en 2021 pour faire partie du programme «Marianne» de promotion de la laïcité, lancé par Marlène Schiappa, alors ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, après la décapitation du professeur Samuel Paty par un jeune radicalisé.
Marlène Schiappa a «menti» devant la commission d’enquête parlementaire sur la gestion du fonds Marianne. L’accusation, grave, vient de Jean-François Husson, rapporteur de ladite commission. Le rapport rendu à l’issue de ses travaux conclura que Schiappa «ne dit pas la vérité», a asséné le sénateur LR dans une interview accordée aux journaux du groupe Ebra (le Progrès, l’Est Républicain, l’Alsace, etc.), comme l’a rapporté Libération ce mardi 20 juin. Lors de son audition mercredi 14 juin, la secrétaire d’Etat chargée de la vie associative s’est évertuée à nier toute responsabilité dans l’affaire, alors même que de nombreux éléments matériels tendent à démontrer son implication dans le processus de sélection des bénéficiaires du fonds.
L’idée était de produire, pour le compte du gouvernement, des contenus à diffuser sur les réseaux sociaux pour contrer le discours islamiste radical en vogue.
Le scandale a éclaté lorsque des révélations ont été faites par Mediapart sur la répartition des fonds et surtout le travail effectué dans le cadre de la mission.
Selon le même média, l’association de Sifaoui aurait reçu pour 335 000 euros de subventions pour seulement quelques tweets et articles sur les réseaux sociaux. Outre sa rémunération pour ce travail, Mohamed Sifaoui était simultanément salarié à temps plein de l’association.
La justice s’est chargée de l’affaire et le Sénat a mis en place une commission d’enquête.
Fonds Marianne : Mohamed Sifaoui était doublement rémunéré par l’État
Le journaliste aux travaux controversés et aux tweets xénophobes a été auditionné jeudi par la commission d’enquête sénatoriale. Il a notamment révélé avoir cumulé la subvention du fonds Marianne avec un contrat de «consultant», rémunéré par le ministère de l’intérieur.
Marlène Schiappa, aujourd’hui ministre chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Condition féminine, est soupçonnée d’avoir favorisé Mohamed Sifaoui. Cité par Mediapart dans ce scandale, le préfet Christian Gravel, responsable de la gestion du fonds de lutte contre le séparatisme, a démissionné.
Auditionné par la commission d’enquête parlementaire jeudi 15 juin, Sifaoui a tout nié et s’est accroché avec les sénateurs qui l’interrogeaient. Il a estimé avoir été «manipulé » par le gouvernement et dit regretter d’avoir « fait confiance » à Marlène Schiappa.
Cette affaire devrait être élucidée par l’enquête judiciaire ouverte pour « détournement de fonds publics », « négligence » et « abus de confiance ». En attendant ses conclusions, les observateurs estiment que l’affaire pourrait faire tomber la ministre Schiappa.
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