Le Baiser forcé: #SeAcabo ("C'est terminé !"), le MeToo dans la politique... dénonçons ces violences sexistes et sexuelles en Afrique!!!
- gherrrabi
- 16 févr.
- 4 min de lecture

Que veut dire le mot #MeToo ?
Le mot MeToo, désigne un mouvement social de défense des droits des femmes, en particulier contre les violences sexistes et sexuelles, le harcèlement.
Ce mouvement a acquis sa renommée en 2017 sur les réseaux sociaux, au moment de l’affaire Weinstein. Des actrices américaines ont alors pris la parole pour témoigner des agressions sexuelles commises par le producteur de cinéma Harvey Weinstein, encourageant des femmes à répondre avec le hashtag #metoo (« moi aussi », en anglais) si elles aussi avaient subi des violences.
Outre la condamnation du producteur, le mouvement a provoqué une libération de la parole de très nombreuses femmes. Le tabou des violences sexuelles subies s’est alors mué en symbole de solidarité entre victimes.
Le mouvement s’est attaché à cibler des personnalités, hommes influents dans leur domaine, pour dénoncer publiquement leurs actes. Pour autant, les accusations portées dans le cadre du mouvement MeToo ne se substituent pas à la justice et elles n’ont pas toutes débouché sur des condamnations.
L’image des hommes ciblés par MeToo (Gérard Depardieu, Roman Polanski, Jacques Doillon, Kevin Spacey…) est écornée – quand elle ne l’était pas déjà. Il en résulte un clivage entre leurs défenseurs, qui s’en remettent à la justice, et leurs détracteurs, qui tentent de les empêcher dans leurs activités, autrement dit de les cancel.
Le mouvement de libération de la parole des femmes s’est propagé dans plusieurs cercles, généralement autour d’univers professionnels. Pour désigner une vague de témoignages, le mot MeToo a été repris comme nom.
On dit par exemple le MeToo du cinéma français, le MeToo du théâtre, ou encore un MeToo des armées, le MeToo à l’hôpital, le milieu du sport fait son MeToo. Le mot MeToo est alors une antonomase, qui porte le sens de « vague de prise de parole contre les auteurs de violences sexistes et sexuelles, vague de dénonciation d’une culture de violence sexiste ».
Le hashtag #SeAcabo ("C'est terminé !")
Le 20 août 2023, au moment de la célébration de la victoire de l’équipe d’Espagne en Coupe du monde, Luis Rubiales, alors président de la Fédération espagnole, avait embrassé de force la joueuse Jennifer Hermoso. Le début d’une affaire de grande ampleur.
La footballeuse est devenue un symbole de la lutte contre le sexisme dans le sport après le scandale, qui avait éclaté dans la foulée du sacre de l'Espagne lors du mondial en Australie.
Le procès de Luis Rubiales s'est ouvert lundi près de Madrid. L'ancien patron du football espagnol est jugé pour le baiser imposé devant le monde entier à l'internationale Jennifer Hermoso en 2023.
Plusieurs autres responsables de la fédération jugés
Aux côtes de Luis Rubiales se trouvent sur le banc des accusés l'ex-sélectionneur de la Roja féminine, Jorge Vilda, et deux anciens responsables de la RFEF, Ruben Rivera et Albert Luque, contre qui le parquet a requis un an et demi de prison pour avoir exercé des pressions sur la joueuse afin d'étouffer l'affaire.
Le scandale avait éclaté le 20 août 2023 à Sydney, en Australie, lors de la cérémonie de remise des médailles aux joueuses de la Roja qui venaient de remporter la finale de la Coupe du monde de football face à l'Angleterre.
Devant les caméras du monde entier, Luis Rubiales avait saisi la tête de Jennifer Hermoso avec les deux mains et l'avait embrassé brusquement sur les lèvres, avant de la laisser repartir en lui donnant deux tapes dans le dos.
Très vite, ce geste avait déclenché des réactions outrées, le patron du football espagnol se défendant en évoquant "un bisou de célébration entre deux amis" et en assurant que la joueuse était consentante. Dans un documentaire Netflix, la meilleure buteuse de l'histoire de la Roja confiera ensuite avoir pleuré après ce baiser.
L'affaire s'était transformée immédiatement en un symbole de la lutte contre le sexisme dans le sport et le hashtag #SeAcabo ("C'est terminé !"), lancé par les joueuses de la Roja, avait fait le tour du monde.
Suite au refus de démissionner de Rubiales, les 23 joueuses de l’équipe nationale ont annoncé qu’elles refusaient d’endosser le maillot national sous sa direction. Ce boycott est soutenu sur Twitter avec la popularisation du hashtag #SeAcabo (C’est terminé), déjà considéré comme le #MeToo du football féminin espagnol.

Le MeToo dans la politique: Ce qui se faisait déjà en catimini se fait désormais officiellement
L’algérienne, Selma Malika Haddadi, a été élue, samedi à Addis Abeba, au poste de vice-présidente de la Commission de l’Union africaine (UA). Elle était en concurrence avec la Marocaine, Latifa Akharbach.
En pleine liesse, une agression sexuelle au siège de l'Union africaine diffusée en direct sur tout le continent, symbole d’un machisme dépassé dans le milieu politique. L'auteur des faits, n'est autre que le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf.....
L'Union Africaine va-t-elle condamner ces agissements, qui portent atteinte à l'image de marque de l'Organisation
Les féministes vont-elles monter au créneau pour dénoncer ces violences sexistes et sexuelles...

Dans une étude de mars 2023 , l'Organisation européenne de coopération économique (OCDE) a attribué à 180 pays un score de 0 à 100 en fonction de quatre domaines - la famille, l'accès aux ressources, l'intégrité physique et les libertés civiles - afin d'évaluer leur niveau de discrimination. L'Afrique, avec un résultat de 41, présente un niveau de discrimination supérieur à la moyenne mondiale.
Si 19 % des femmes africaines vivent dans des pays avec des niveaux de discrimination faibles ou très faibles, une large majorité, 60 %, habite des pays où les discriminations sont élevées voire très élevées. Les disparités entre les pays africains subsistent. L'Afrique du Nord connaît par exemple des niveaux de discrimination plus élevés que l'Afrique australe.
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