La « Marche pour l’éducation et l’apprentissage ». Nos rappels à l’ordre Unesco, Pnud.. Karima Kaddouri ©
Éducation et apprentissages, des parents pauvres expliqués par nos maux.
Il s’agit essentiellement de prendre en réflexion nos maux et non pas de faire une thèse, qui ne serait pas possible sur un article.
Réflexion, du verbe réfléchir : notre beau miroir nous renvoie une image réelle ou imaginaire, probablement l’image de notre surmoi démesuré.
Je parlerai d’une réflexion de nos ondes de chocs, dont les résultats sont alarmants sur notre scène internationale et pourtant elle tend vers un refrain d’auto-suffisante pour de trop nombreux marocains.
Mais je crois qu’une réflexion sur nos absences ou nos déviances pourrait être de bon augure en ces temps où l’UNESCO récompense les meilleurs élèves.
Les organisations UNESCO, PNUD, dressent un tableau, une image réconfortante pour les bons acteurs de ce monde mais permet également une image reflétant les demi-teintes de notre émergence, nous Maroc entaché par le niveau de notre « corps éducation et apprentissage » !
Et immanquablement nous faisons toujours figure d’une éducation, parent pauvre de notre développement, de notre fameux IDH.
Un IDH qui nous positionne très très bas ! 0.61… : Pour donner une idée simple de cet indice, qui varie de 0 à 1 : plus on s’éloigne de la valeur 1 plus on doit travailler davantage les cases économiques, cultures à dimensions humaines et durables qui nous font défaut.
Nous sommes 133eme, 121eme, pas si rassurant pour nos zélés de l’image, une valeur de 0.61…
Un des grands objectifs du NDM, le grand chantier de l’éducation, est de pouvoir aussi corriger cet indicateur indispensable à notre positionnement et notre équilibre au Maroc, et sur le Monde.
Pourquoi l’éducation est elle en retrait, l’acculturation est-elle un mal nécessaire ?Un droit de se poser la question car la situation dure depuis tant de décennies et persiste.
L’analphabétisme est toujours très élevé, plus de 35% dans certaine région, cf. carte sur précédent article.
Cela fait quasi un demi-siècle que j’entends parler d’analphabétisme et les générations «qu’on aurait éduqué, à l’école» dans les écoles marocaines, n’ont pas exercer une pression positive pour annuler, ou diminuer le taux !
On a un recul de la scolarité des jeunes filles ;
On a un recul du taux d’emploi des femmes ;
On a un faible taux d’apprentissage avec une diminution du nombre d’année de scolarité.
L’école ne serai-elle pas obligatoire et jusque quel âge ?!!
On a un taux inquiétant dans la définition de l’apprentissage des jeunes de 15 ans …
Pour rappel encore, l’apprentissage inclut la notion de calcul et de compréhension d’un texte etc…
NB/ nous affichons néanmoins un très fort taux d’ingénierie !
Une figure symptomatique d’une société à deux vitesses ?!
Une considération que nous devons diagnostiquer comme un déni de misère où une forte portion de la population ne croit plus en l’éducation et la culture pour s’émanciper ?!
Le savoir – le niveau d’éducation sont les besoins essentiels pour la société de demain car elle aurait enfin la capacité de participer aux décisions, donnant la possibilité aux jeunes d’être acteurs dans l’entreprise ou tout simplement être acteur de son destin.
Le moteur pour une société, réside sur le savoir et l’entreprenariat.
Une éducation, défaillante, une scolarisation à parcours réduit, une jeunesse en mal d’apprentissage est un rappel à l’ordre.
La société marocaine sera-t-elle davantage handicapée demain avec une plus grande béquille, l’éducation absente, une anomalie en sempervirente !
Il faut bien rappelerà nos chansonniers des beaux jours que l’économie(Pib, Pnb /h..) n’est la seule valeur de façade pour arguer une notion de développement mais qu’elle doit s’accompagner sans parenthèses, par l’indice de développement humain.
Et nous sommes de nouveau recalé, car notre éducation, entre autres, fait encore défaut !
Il est inutile de faire du copié-collé de traitement de l’info et des chiffres :
Nous sommes bien à quasi …énième place j’éviterai de dire le chiffre, loin derrière le Bangladesh, loin derrière le Khasastan, loin derrière la Malaisie, loin derrière le Kosovo, loin derrière le Suriname, loin derrière le Viet Nam et…
Allons donc, nous notons que nous sommes devant le Yémen, la Guinée, le Soudan (…)
Notre position mondiale n’est pas très flatteuse et j’en « oublie » quelques-uns.
Je ferai juste une révérence méritée avec un espoir pour notre avenir de l’éducation et la culture :
Un petit clin d’œil, ou j’assiste à la remise du prix international de l’Unesco Bangladesh Bangabandhu Sheikh Mujibur Rahman pour l’économie créative, remis le 11 novembre 2021 à Paris, par Mme Audrey Azoulay, directrice de l’Unesco et par son excellence Mme la ministre Sheikha Hasina :
Ce Prix international de l’Unesco décerné à l’atelier créatif, est remis par Madame la Ministre Sheikha Hasina, et Mme Audrey Azoulay, à la société créative MotIV Uganda, dont le parcours, est loin d’être dans un contexte idyllique. Ils ont eu juste une soif d’apprendre et d’enseigner, avec long apprentissage avec cette capacité à adapter sa tolérance de la douleur, car dit -il « il faut avoir confiance, donner confiance, croire en nous même, croire aux piliers qui vous accompagnent ».
Car les entrepreneurs sont les moteurs d’un pays et ne jamais cesser d’y croire.
Un autre clin d’œil, le prix est remis par une femme ministre d’un pays musulman, ministre Mme Chelkha Hasina Wazed (photo prise à l’Unesco, ci-joint), remise à Paris, en tenue traditionnelle pour chouchouter nos voyous politiques français, ignorants la culture de l’islam.
Pourquoi le Bangladesh, avec un taux de population et une densité de population record :
Plus de 170 millions d’habitants avec une densité à Dacca, capitale de plus de 8200h/m2 !
Mme la Ministre, a évoqué les priorités du pays, résidant dans l’éducation, les chemins d’éducation de son pays et le long travail pour valoriser l’instruction à toutes les échelles, en actant notamment sur des bourses pour faciliter l’apprentissage dans de bonnes conditions, et que le travail est long mais récompensé dans le temps quand on y met toute son énergie et toute son envie.
Je vais y croire et penser que notre société a pris conscience des enjeux de demain et que le train doit passer par la marche de l’éducation et l’apprentissage :
Illustration que je ferai par cette sculpture bronze qui m’accompagne depuis plus de 3Oans
« L’homme qui marche de Giacometti », acquisition par l’Unesco en 1969.
En espérant qu’elle nous fera avancer dans une marche certaine et cadencée, marche pour l’éducation et l’apprentissage!
Karima Kaddouri ©
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