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En mars 2021, le Maroc avait accusé Berlin de «complicité à l’égard d’un ancien condamné pour des actes terroristes, notamment en lui divulguant des renseignements sensibles transmises par les services sécuritaires marocains». Cette information a été confirmée par la justice allemande.
Un différend marqué par des accusations graves
Apologie du terrorisme et incitation aux actes de terrorisme, sur le sol allemand, en toute impunité de l’extrémiste et terroriste Mohamed Hajib
L’extrémiste et terroriste marocain Mohamed Hajib, Natif de Tétouan, le 23 mai 1981, Hajib est titulaire de la nationalité allemande et réside actuellement en Allemagne, âgé de 40 ans, fait l’apologie du terrorisme islamiste sur les réseaux sociaux, contre les institutions et les autorités officielles du Royaume du Maroc ainsi que contre les intérêts de l’Occident, tant dans ce pays d’Afrique du Nord, que dans le Monde Arabe.
Arrêté en 2009 lors d’un voyage au Pakistan, Mohamed Hajib, d’abord détenu sur place puis arrêté en Allemagne avant d’être relâché à la condition qu’il retourne au Maroc, avait été condamné à dix ans de prison pour des infractions liées à du « terrorisme ». Installé aujourd’hui en Allemagne, il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé par le Maroc.
En 2009, il s’est rendu au Pakistan avec l’association « Jamaat Tabligh » et après son retour, il a été interpellé en Allemagne, et lorsqu’il est rentré au Maroc, il fut écroué pendant sept ans pour des crimes liés à des activités terroristes en rapport avec « Al-Qaïda », notamment avec ses réseaux opérant en Afghanistan et au Pakistan. Hajib est largement connu sur les réseaux sociaux pour être très actif dans la promotion et l’incitation au terrorisme, exhortant les jeunes à perpétrer des attaques visant les institutions marocaines, les dirigeants et les symboles de l’État, ainsi que contre les intérêts de l’Occident tant au Maroc que dans le Monde Arabe. « Tout comme Satan est notre ennemi, l’oligarchie doit aussi être appréhendée de la même manière, car, tout simplement, elle sert les intérêts de l’Occident. Sans usage de la force, il n’y a rien », assure le terroriste dans la vidéo ci-dessus, incitant ses partisans à la rébellion et au chaos. « Avez-vous peur de mourir ou quoi ? Piétinez la nuque des traîtres et des chefs d’Etat. Vous les entendrez crier et aboyer« , a-t-il lancé à ses partisans.
Cette vidéo est soumise à une limite d’âge
Mi-2021, le ministère marocain des Affaires étrangères annonçait le rappel pour consultations de l’ambassadrice marocain à Berlin. Cette décision faisait suite à ce que Rabat qualifiait de «positions hostiles systématiques» accumulées par l’Allemagne à l’égard des intérêts supérieurs du Maroc. Les griefs incluaient une opposition explicite de Berlin à la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara, une obstruction continue au rôle régional du Maroc, notamment dans le dossier libyen, ainsi qu’une collusion avec Mohamed Hajib, un ancien condamné pour terrorisme.
À l’époque, des voix critiques avaient minimisé ces accusations, jugeant les arguments marocains infondés et estimant que l’implication alléguée des autorités allemandes relevait d’une crise artificiellement fabriquée par Rabat. Cependant, un jugement récent de la justice allemande vient confirmer la validité des accusations marocaines.
Les révélations d’un jugement allemand
Le 17 octobre 2024, la cour administrative de Cologne a rendu un verdict dans une affaire opposant Mohamed Hajib au Bundesamt für Verfassungsschutz (BfV), service fédéral allemand de renseignement intérieur. Parmi les informations clés contenues dans ce jugement figure une communication téléphonique remontant au 14 août 2020, au cours de laquelle un officier des services de sécurité allemands informait Mohamed Hajib qu’un mandat d’arrêt international avait été émis à son encontre par le Maroc la veille, le 13 août 2020.
En divulguant cette information confidentielle, l’officier allemand a enfreint les règles de confidentialité professionnelle, un manquement grave aux normes universelles de fonctionnement des agences de renseignement, passible de sanctions pénales dans la plupart des juridictions.
Selon le même jugement, cet officier aurait également rassuré Mohamed Hajib en lui affirmant que l’Irlande, pays où ce dernier prévoyait de se rendre, refuserait d’exécuter le mandat marocain. Ce détail révèle une forme de soutien implicite à Hajib, bien que ce dernier soit reconnu coupable d’activités liées au terrorisme.
Un soutien confirmé et critiqué
Ces éléments renforcent les accusations marocaines contre les autorités allemandes, les accusant d’hostilité envers les intérêts sécuritaires du Royaume et de complicité avec un individu condamné pour terrorisme. À l’époque, les autorités marocaines avaient dénoncé l’utilisation de Mohamed Hajib comme levier de pression contre Rabat. Une fois leur objectif atteint, les autorités allemandes auraient cependant cessé leur soutien à Hajib, lequel a ensuite intenté une action en justice contre leurs services pour non-satisfaction de ses revendications.
Un rapprochement post-crise
Quelques mois après cette affaire, la réconciliation entre les deux pays s’est concrétisée. En août 2022, lors de discussions entre la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, et son homologue marocain, Nasser Bourita, à Rabat, un communiqué conjoint saluait l’initiative marocaine d’autonomie comme une « base sérieuse et crédible » pour résoudre la question du Sahara. Ce tournant diplomatique avait été amorcé dès décembre 2021, lorsque l’Allemagne avait publié une déclaration officielle allant dans le même sens.
Par ailleurs, la cour administrative de Cologne n’a émis aucune opposition quant à la possibilité pour les services allemands de partager des informations concernant Hajib avec leurs homologues marocains, ce qui réfute toute idée d’interdiction judiciaire à cet égard.
Des positions marocaines consolidées
Cette nouvelle preuve judiciaire réaffirme la cohérence et la crédibilité des positions marocaines, basées sur des faits avérés et une transparence institutionnelle conforme aux normes internationales. Les institutions marocaines, qu’elles soient sécuritaires ou judiciaires, démontrent une rigueur et un professionnalisme qui renforcent la crédibilité du Royaume sur la scène internationale.
Le Maroc, attaché à l’État de droit et au respect des droits fondamentaux, ne formule pas ses positions sur des allégations arbitraires, mais sur des faits et des engagements clairs. Dès lors, toute tentative de discréditer ces positions repose sur des interprétations erronées ou des intérêts partisans qui ignorent les défis sécuritaires mondiaux actuels.
Avec, Barlamane
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