Ramtane Lamamra, s’est vu opposer un niet catégorique de la part des Américains.
A peine deux semaines après que les Etats-Unis d’Amérique ont défié Alger en bloquant, humiliation suprême, la participation algérienne par Conseil de sécurité interposé, au règlement de la crise libyenne, laquelle crise touche de près la sécurité algérienne. A l’occasion d’une réunion à huis clos sur la Libye, une responsable de l’ONU a annoncé au Conseil de sécurité qu’Antonio Guterres avait lancé des recherches pour trouver quelqu’un d’autre, a indiqué une autre source. Le secrétariat « travaille d’arrache-pied pour faire une proposition », a dit cette source sous couvert d’anonymat. Aucun commentaire n’a pu être obtenu auprès de la mission américaine auprès de l’ONU sur les raisons ayant motivé son opposition à l’ex-ministre algérien Ramtane Lamamra.
« Trêve sanitaire »: Le Hirak algérien retrousse ses manches contre le coronavirus
Trêve du mouvement de protestation sociale, qui se concentre désormais sur la sensibilisation à la santé pour enrayer l’épidémie. Le Hirak – « mouvement », en arabe – marque un arrêt forcé depuis près d’un mois en Algérie. Le confinement partiel, décrété le 24 mars dernier, interdit en effet tout rassemblement public. Après 56 semaines consécutives de manifestations, les mardis et vendredis, la contestation populaire observe donc une « trêve sanitaire ».
Marée humaine à Alger pour contester l’élection de Tebboune
M. Tebboune, 74 ans, a été élu dès le premier tour de la présidentielle, avec 58,15% des suffrages, selon l’Autorité nationale des élections (Anie). Il a fait carrière au sein de l’appareil d’Etat algérien, notamment au côté de M. Bouteflika qui en fera très brièvement son Premier ministre, avant une brutale disgrâce. C’est le premier président de l’Algérie à ne pas être issu des rangs des anciens combattants de la Guerre d’indépendance contre le pouvoir colonial français (1954-1962).
Le scrutin a été marqué par une abstention record et boycotté par un « mouvement » (« Hirak ») de contestation populaire inédit en Algérie depuis l’indépendance en 1962, qui a contraint en avril M. Bouteflika à la démission, après 20 ans à la tête de l’Etat.
« Le vote est truqué. Vos élections ne nous concernent pas et votre président ne nous gouvernera pas », scandent les manifestants qui défilaient en masse à Alger lors du 43ème vendredi de mobilisation depuis le déclenchement en février du « Hirak » en février. Manifestants et internautes moquent le « président cocaïne« , allusion au fait qu’un fils d’Abdelmadjid Tebboune, impliqué dans une affaire de trafic d’influence liée à la saisie de 700 kilos de cocaïne dans un port algérien en mai 2018.
En barrant la route à l’Algérie dans le dossier libyen, ….Que compte faire l’Algérie?
Lors d’une conférence de presse accordée aux médias nationaux et diffusée vendredi 1er mai par la télévision et la radio d’État l’ENTV » , le « président » algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré : «Nous étions sur le point de trouver une solution à la crise en Libye mais on nous a pas laissé faire car pour certains si l’Algérie parvenait à régler la crise libyenne cela constituerait une victoire diplomatique pour ce pays ».
Ce mot « certains« , il va falloir qu’Alger l’explicite un jour ou l’autre. Car se contenter d’en dénoncer les « alliés » des Etats-Unis que sont les Émiratis, les Saoudiens ou encore les Turcs, ne suffirait guère à écarter le péril qui guette à la porte de la (« grande-petite » Algérie). Aussi le « président » Abdelmadjid Tebboune a tenu à rappeler que l’Algérie ne soutenait « aucune partie en Libye« , ce qui signifie qu’elle revoie dos à dos Américains et Russes tout comme Français et Golfiens et que sa seule motivation était de « soutenir le peuple libyen ». Mais la partie du discours la plus significatif et la plus guerrière disons est celle-ci : « Rien ne saurait être décidé concernant la Libye sans l’Algérie. Les solutions existent et je les ai exposées aux envoyés spéciaux des présidents qui ont fait le déplacement à Alger ». Et Tebboun d’ajouter : « si le feu n’est pas éteint, il ravagera toute la Libye, les pays voisins et non voisins ». Déplorant, par la même, « les graves dérives » en cours dans ce pays, notamment en ce mois sacré.
« Qu’on laisse les Libyens régler leur problème et nous sommes disposés à les aider… C’est vrai que notre doctrine est que notre Armée ne sort pas au-delà des frontières mais techniquement, nous pouvons apporter aide et assistance, notamment en matière d’organisation », a-t-il proposé.
Cette mise en garde, les Américains et leurs alliés ont tout intérêt à en tenir compte. Car « l’Algérie a bien des moyens pour se faire entendre ». Il y a quelques temps, une délégation algérienne offrait à coopérer avec la Syrie contre le trafic de terroristes pro -turcs vers la Libye. C’est une perspective qui pourrait s’élargir. …
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