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L’étrange «faux courrier!!!» de Kais Saied à son « homologue » algérien

L’étrange « faux courrier» de Kais Saied à son « homologue » algérien

Dans cette lettre non authentifiée, le président tunisien aurait demandé l’aide de son « homologue » algérien concernant le dossier ukrainien.

Usurpation d’identité, faux et usage de faux?

Le président tunisien Kais Saied a ordonné à son ministre de l’Intérieur d’ouvrir une enquête pour «falsification de documents officiels touchant à la sécurité nationale».

Le président de la République Kais Saied a ordonné, ce mercredi 16 mars, l’ouverture d’une enquête concernant la falsification de documents officiels concernant la sécurité nationale. Le chef de l’Etat a condamné la propagation de tels documents sur les réseaux sociaux et a appelé à poursuivre les contrevenants lors de sa rencontre avec le ministre de l’Intérieur.

Ces appels viennent après la publication par certains pages Facebook d’une lettre prétendument manuscrite par le président à son « homologue » algérien Abdelmajid Tebboune. La lettre évoque une alliance avec la Russie et des pressions américaines qualifiant les deux parties de bande de voleurs.

L’identité de l’expéditeur reste à cette heure inconnue!!!

« L’affaire » concerne une lettre, dont l’écriture manuscrite ressemble à celle du chef de l’État, publiée sur les réseaux sociaux et censée être adressée à son « homologue » algérien, le président Abdelmadjid Tebboune.

Depuis mardi, cette prétendue missive publiée sur les réseaux sociaux a été présentée comme une lettre originale. Le président tunisien se distingue par le fait qu’il écrit lui-même à la main ses lettres officielles.

La lettre incriminée comporte des critiques acerbes attribuées à Kais Saied contre les États-Unis et le Fonds monétaire international (FMI), les présentant comme des «gangsters gérant une banque de brigands et employant toutes sortes de chantages et de barbouzeries».

L’auteur de cette présumée lettre officielle dénonce également ces pays qui permettent à des «traîtres» de manifester devant les ambassades tunisiennes à l’étranger.

On y lit également que «des pourparlers positifs ont eu lieu avec la Russie», que le président tunisien devait rencontrer Vladimir Poutine, mais que la guerre en Ukraine a empêché cette rencontre.

Cette lettre donne enfin un contenu étonnant, puisque le prétendu auteur signant du nom du président tunisien adresse une requête bien spécifique au président algérien.

«Comme vous le savez, et afin d’alléger l’isolement international que nous ont imposé les États-Unis, ses alliés et ses agents, la Tunisie a voté contre la Russie lors de la dernière session du Conseil de sécurité [en fait, de l’Assemblée générale, le 2 mars]. Cette décision a été prise, non pas par lâcheté, mais parce que nous n’avions pas le choix, car cela permettrait d’ouvrir les négociations avec le FMI», peut-on lire.

Il est ensuite demandé au « président » algérien de parler aux Russes – l’Algérie, pour rappel, est un partenaire stratégique et historique de Moscou – pour leur expliquer cette situation, et leur exprimer «le respect à leur direction ainsi que le soutien et la solidarité [de la Tunisie]».



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