L’histoire de l’Algérie/ Régence ottomane: Les personnes d’origine turque représentent 5 % de la population totale de l’Algérie…
La Régence ottomane d’Alger (1512-1830): L’Algérie a fait partie de l’empire ottoman pendant plus de trois siècles.
Comparativement aux Français qui avaient occupé l’Algérie pendant 130 années, les Turcs, eux, qui y étaient demeurés encore plus longtemps, soit quelque 314 années; n’avaient pas été tentés par la redécouverte du pays. Quelle en est l’explication ?
Contrairement aux Français, les Ottomans ne semblent pas avoir gardé d’attache avec le sol algérien. Où sont passés ces Kouloughlis, issus d' »Unions » entre femmes algériennes et Ottomans et qui, à un moment donné, avaient formé une importante partie de la population d’Alger ?
Sans doute une partie a-t-elle dû se diluer dans les masses algériennes. Toujours est-il que les chroniques disent qu’une forte proportion de ces Kouloughlis avait fui le pays pour regagner Istanbul. Ils auraient été même suivis par une frange d’autochtones dont ils s’étaient attaché les services. On n’a jamais eu, du reste, des nouvelles de ces Turcs «Pieds-noirs». On ne les verra pas revenir au pays. Dans les aéroports, on ne croise pas d’émigrés algériens des rives du Bosphore. Il est surprenant de constater avec quelle facilité le temps peut gommer trois siècles de présence. On n’a jamais entendu parler ne serait-ce que d’un seul turcophone dans un pays qui compte des dizaines de milliers de francophones ! L’éclipse turque est vraiment foudroyante.
Les Kouloughlis « fils de serviteur » forment un groupe social d’Algérie (la régences d’Alger). Il s’agit de personnes issues d' »unions » entre des Ottomans, souvent des janissaires, et des femmes algériennes. Bien que la traduction de kul oğlu en « fils de soldat» ait été avancée, le terme n’a pas de connotation péjorative, ce serait même le contraire, tant était grand le prestige de l’Empire ottoman et de ses représentants.
En 2011, le journaliste algérien Mustafa Dala a rapporté dans l’Echorouk El Yawmi (الشروق) que les Algériens d’origine turque se distinguent par leurs différentes coutumes, surtout en ce qui concerne les vêtements et les aliments, ainsi que leurs noms de famille turcs
Selon l’ambassade turque en Algérie, il y a entre 600 000 et 700 000 personnes d’origine turque vivant en Algérie. En 1953, Sabri Hizmetli suggéré que les personnes d’origine turque représentent 25 % de la population totale en Algérie. Cependant, un rapport de l’Oxford Business Group en 2008, a déclaré plus de prudence dans l’estimation, qui suggère que les personnes d’origine turque représentent 5 % de la population totale de l’Algérie.
Beaucoup conservent leurs noms turcs qui expriment une provenance ou des origines ottomanes. La minorité d’origine turque a formé «L’Association des Turcs Algériens» pour promouvoir leur culture. En outre, les familles d’origine turque ont souvent conservé leurs noms de famille, comme par exemple Bachtoubji, Beyoglou, El-Mansali, Hafidi (Baba Hafiz torki), Hayreddin, Karamostefa, Kardjali, Khodja, Malioglou, Osmanî, Ouloudjali/Ulucali, Stambouli, Torki, Turki, Kara, Derradji ou encore Zmir, Zemirli, Zmirli, Zermirline provenant de la ville d’Izmir; les noms de métiers comme Demirdji, Bachterzi, Haznedji, Tchaouche, Silahtar… sont également devenus des noms de famille au sein de la communauté algéro-turque.
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