Le secteur laitier ougandais compte des pertes alors que le Kenya bloque ses exportations
L’Ouganda affirme que les restrictions imposées par le Kenya sur l’importation de produits laitiers ont laissé les transformateurs ougandais coincés avec 24 millions de litres de lait. La Dairy Development Authority (DDA) a déclaré que même si Nairobi n'a pas imposé d'interdiction, elle limite la délivrance des permis nécessaires pour accéder à son marché. "Ce n'est pas comme si le Kenya avait émis une interdiction formelle, mais cela s'est fait par le biais d'un refus de permis d'importation, qui est une condition pour accéder au marché", a déclaré le Dr Samson Akankiza Mpiira, directeur exécutif par intérim de DDA.
"Vous demandez 18 permis, et ils en délivrent un ou deux. Il semble donc que le Kenya soit ouvert (à l’importation de lait d’Ouganda). Mais s’agit-il des volumes d’échanges attendus ? Non", a-t-il ajouté.
Le secteur laitier ougandais compte des pertes alors que le Kenya bloque ses exportations
Pour favoriser ses agriculteurs, Nairobi a imposé des restrictions sur l'importation de lait ougandais. Une décision protectionniste qui a rapidement généré une montée des tensions entre les deux pays.
Le 23 juin 2023, Brookside Dairy Uganda a renvoyé chez eux au moins 200 travailleurs, affirmant qu'elle avait été contrainte de réduire sa production de 75% car elle n'était pas en mesure d'exporter le lait produit depuis mars. Le Kenya est le plus grand marché de l’Ouganda en Afrique de l’Est et Brookside affirme que Nairobi a refusé ses 116 demandes de permis d’exportation. Cette évolution, a laissé les producteurs et transformateurs de lait ougandais au bord de la ruine économique, et Kampala est désormais agressivement à la recherche de marchés. plus loin en dehors de la région.
Un précédent accord d’exportation de lait négocié par le président Yoweri Museveni avec l’algérie semble avoir échoué, et mercredi cette semaine, Museveni a demandé au président sénégalais Macky Sall, en visite au Sénégal, d’autoriser l’entrée du lait ougandais dans son pays.
Le président Sall s'est engagé à acheter du lait en poudre à Kampala, donnant ainsi une lueur d'espoir aux producteurs locaux.
L'Ouganda et le Kenya se disputent les produits laitiers
Alors que le Kenya, principal importateur du lait ougandais, se remet à acheter après une interdiction de la précédente administration, Kampala diversifie ses clients, en signant notamment des accords commerciaux avec alger.
Le sujet a été abordé lors du voyage du président Yoweri Museveni en algérie du 11 au 13 mars et, après le ramadan, une délégation commerciale algérienne se rendra en Ouganda pour conclure les négociations, notamment au sujet du transport qui reste un obstacle majeur.
Face aux pénuries de lait en poudre dans le pays, l’algérie sollicite l’Ouganda et signe un accord pour la livraison de lait en poudre ougandais en octobre. Selon la Dairy Development Authority, l’Ouganda devrait exporter jusqu’à près de 500 millions $ de produits laitiers vers l’algérie.
Le lait ougandais, refusé par Nairobi, accepté par alger
Lors de sa visite en 2015, le président Museveni a inauguré la première représentation diplomatique en Algérie. Les deux pays ont signé, octobre 2022, deux conventions bilatérales pour le renforcement de la coopération diplomatique. Il s’agit d’une convention sur l’exemption mutuelle de visa pour les titulaires de passeports diplomatiques et de mission et d’un mémorandum d’entente sur la concertation politique entre l’algérie et l’Ouganda. Au plan commercial, les échanges entre les deux pays sont minimes. Les exportations ougandaises vers l’algérie sont faibles, les principaux produits étant le cacao, le café et le thé. Les importations ougandaises en provenance d’algérie sont également faibles, estimées à moins de 1 million de dollars par an. Néanmoins, l’Ouganda espère, à cette occasion, finaliser un accord pour exporter du lait en poudre vers l’algérie.
Les premières exportations officielles de produits laitiers de l’Ouganda vers l’algérie débuteront en octobre 2023, a annoncé la Dairy Development Authority (DDA). L’accord, signé en mars 2023, prévoit l’exportation de 1,4 milliard de litres de lait en poudre vers l’algérie, pour une valeur de 500 millions de dollars.
Lors l’ouverture de la 16ème Conférence laitière africaine à Kampala (capitale de l’Ouganda), Samson Akankiza, directeur exécutif de la DDA, a déclaré que l’approvisionnement, qui ne concerne pour l’instant que du lait en poudre, devait passer par les procédures d’achat de l’Algérie, désormais terminées.
«Comme d’un côté, c’est le gouvernement qui achète, et de l’autre, ce sont les entreprises privées qui vendent, il était nécessaire de passer par les procédures d’approvisionnement du pays, que nos trois principaux fournisseurs ont complétées», a-t-il déclaré, selon le journal ougandais The Independent.
Les trois principaux producteurs de lait en poudre en Ouganda, Amos Diaries, Brookside Diaries et Pearl Diaries, ont déjà terminé les procédures d’achat algériennes. Le premier lot, qui représente 120 000 tonnes métriques, sera expédié courant octobre 2023. L’Ouganda produit actuellement Selon le DDA, environ 3,2 milliards de litres de lait par an, pour une consommation intérieure inférieure à un milliard de litres par an, et le secteur laitier est en pleine expansion.
La consommation intérieure de lait est encore faible, à seulement 64 litres par habitant et par an, une moyenne faible par rapport aux 200 litres par habitant recommandés par l’Organisation des Nations unies.
Les Généraux algériens se frottent les mains
En Algérie, l'économie de rente, celle du pétrole et du gaz, permet de financer un appareil sécuritaire digne de la Stasi est-Allemande. Surtout: elle incite les généraux "éradicateurs" qui contrôlent le pays à importer une part importante des bien consommés par les algériens, notamment la nourriture, les médicaments, les produits de grande consommation, ... pour pouvoir prélever d'importantes commissions. Effet pervers de cette "économie d'importation": les barons du régime n'ont aucun intérêt à voir se développer une production locale.
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