Le président américain a levé vendredi 2 avril les sanctions imposées par son prédécesseur à plusieurs membres de la Cour pénale internationale (CPI), notamment sa procureure Fatou Bensouda. Mais de « profonds désaccords » persistent entre les États-Unis et la CPI.
Le gouvernement américain de Joe Biden a mis fin vendredi à l’offensive sans précédent lancée par l’ex-président Donald Trump contre la Cour pénale internationale (CPI) en levant les sanctions contre sa procureure.
Joe Biden a finalement abandonné les sanctions, au motif qu’elles étaient « inappropriées et inefficaces« , et appelé au « dialogue » avec la CPI, selon le secrétaire d’État américain Anthony Blinken, cité par The Hill. Mais de « profonds désaccords » persistent entre la CPI et les États-Unis sur les dossiers afghan et palestinien, selon les mots de M. Blinken. « La levée des sanctions est le dernier exemple de la volonté du gouvernement Biden de revenir dans le giron du multilatéralisme », note AP. Depuis l’arrivée au pouvoir de Joe Biden, les États-Unis ont renoué avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, réintégré l’Accord de Paris sur le climat, et « lancé des négociations pour un éventuel retour dans l’accord sur le nucléaire iranien », détaille l’agence de presse.
En désaccord avec les actions de la CPI
Malgré ces désaccords, la CPI a salué vendredi « le début d’une nouvelle phase » dans « l’engagement commun à lutter contre l’impunité », et rappelé son engagement à réformer l’institution – l’un des chevaux de bataille de Washington, qui a appelé la Cour à mieux utiliser ses ressources « pour remplir sa mission fondamentale : être l’ultime recours judiciaire pour punir les crimes les plus atroces », selon la BBC.
« Nous continuons à être fermement en désaccord avec les actions de la CPI concernant les situations en Afghanistan et en Palestine. Nous maintenons notre objection de longue date aux efforts de la Cour pour affirmer sa compétence sur le personnel des États non parties comme les États-Unis et Israël », a déclaré Blinken. « Nous pensons, cependant, que nos préoccupations concernant ces affaires seraient mieux traitées par un engagement avec toutes les parties prenantes dans le processus de la CPI plutôt que par l’imposition de sanctions, » a ajouté le secrétaire d’Etat.
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