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"Actes inamicaux" et " ingérence"... Le torchon brûle 🪔 entre le Mali et l’algérie... [Dossier]

Mohamed Ould Erkehel, alias abou rakia, l'un des chefs principaux du pseudo-Etat islamique au Grand Sahara - a été capturé par les Forces armées maliennes (FAMA).

Arrestation d’un haut cadre de Daesh

Mohamed Ould Erkehele est considéré comme un vétéran du terrorisme dans la région sahélienne. Actif depuis 2012, il a opéré au sein de multiples organisations terroristes, notamment le MUJAO, la CMA/HCUA, avant de réintégrer les rangs de l’EI-S en 2022. Reconnu pour son rôle stratégique, il assurait des fonctions de coordination et de facilitation pour Daesh, notamment dans l’infiltration de djihadistes étrangers dans la région.

Son influence allait bien au-delà des frontières du Mali. Il était un lien essentiel entre Daesh au Sahel et les branches du Maghreb. Parmi ses complices figuraient des leaders tristement célèbres comme Abou Walid Al-Sahraoui, Abdel Hakim Al-Sahraoui, et Abou Alghabas, tous responsables d’actes d’une brutalité extrême contre les civils.

Le parcours criminel d’Ould Erkehele est jalonné d’atrocités. Il est notamment impliqué dans le massacre d’Inwelan, perpétré le 2 février 2018. Cette attaque a été marquée par l’assassinat de marabouts, l’incendie du village, et la profanation du Saint Coran, un acte d’une gravité inouïe qui a choqué toute la région. Il a également orchestré des massacres à Intakabart, Indélimane, Agarnadamos et Djebock, semant la terreur et la désolation sur son passage.

En outre, il a utilisé sa position pour asservir certaines communautés locales, se présentant tantôt comme un chef, tantôt comme un protecteur, afin de manipuler et contrôler les populations. Selon Moussa Ag Acharatoumane, membre du CNT, cette stratégie insidieuse a permis à ce chef terroriste de prospérer et d’échapper à plusieurs opérations militaires, notamment celles menées par l’alliance GATIA-MSA depuis 2018.

L’opération qui a conduit à son arrestation a été menée par les unités des FAMa. En plus de capturer ce chef terroriste, les forces armées ont neutralisé plusieurs de ses combattants et saisi un important arsenal, comprenant notamment des équipements pour la fabrication d’engins explosifs improvisés (EEI).

Cette capture fait suite à une série de succès similaires, notamment l’élimination d’autres figures de l’EIGS, comme Abou Houzeifa et Abdoulwahab Ould Choghib, ainsi que la capture d’Ahmed Ag Ditta.

L’arrestation d’Ould Erkehele pourrait représenter une véritable mine d’informations pour les services de renseignement. Les premières enquêtes révèlent ses liens étroits avec plusieurs figures de proue de Daesh, confirmant son rôle central dans la coordination des opérations terroristes au Sahel. Ces données permettront de mieux cerner les réseaux, complices et soutiens logistiques de l’EIS, renforçant ainsi les capacités de traque des forces armées.

L’État-Major Général des Armées a salué le professionnalisme et la bravoure des soldats engagés dans cette opération. Ces hommes et femmes, souvent au péril de leur vie, se battent pour protéger l’intégrité territoriale et la dignité de la nation malienne. Cette victoire est aussi une lueur d’espoir pour les familles des victimes des atrocités commises par Daesh.

Si la capture d’Ould Erkehele affaiblit Daesh, elle ne met pas fin à ses activités dans la région. Le groupe conserve une capacité de nuisance significative grâce à un réseau bien structuré et des cellules disséminées à travers le Sahel. Ces dernières années, Daesh a démontré sa résilience en multipliant les attaques malgré la perte de plusieurs leaders.

La neutralisation d’un acteur clé ne doit pas faire oublier que d’autres figures influentes restent actives et que le groupe peut rapidement se réorganiser. Daesh s’appuie sur une stratégie de dispersion qui lui permet de maintenir son emprise sur certaines zones et de continuer à infliger des souffrances aux populations civiles. La vigilance est donc essentielle pour prévenir de nouvelles attaques.

Une dynamique de succès à préserver

Les FAMa, en coopération avec les services de renseignement et les partenaires régionaux, ont prouvé leur efficacité dans la traque des terroristes. Cependant, cette dynamique de succès doit être consolidée. Les autorités maliennes doivent redoubler d’efforts pour renforcer la sécurité des zones libérées, protéger les populations vulnérables et empêcher le recrutement de nouveaux membres par Daesh.

Le Mali est confronté depuis 2012 à de profonds troubles provoqués par des jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique, ainsi que par des bandes criminelles locale.
Une dangereuse conspiration ciblant le Mali, fomentée par la junte militaire algérienne dévoilée

Pendant que la junte militaire algérienne tente de légitimer les représentants de Daech et d'al-qaïda - la lutte antiterroriste dans la région sahélienne, menée par les pays de l'Alliance-Confédération des États du Sahel (AES) et la Russie - se poursuit avec succès.

D'après Ahmed Attaf, le chef de la diplomatie algérienne, la réponse au conflit malien est politique et non militaire. Des propos qui passent mal pour les autorités maliennes qui indiquent qu'elles n'ont "aucune leçon à recevoir en matière de lutte contre le terrorisme et appellent l'Algérie à régler ses propres crises internes, et notamment la question de la Kabylie".

Pour Fousseyni Ouattara, vice-président de la Commission défense nationale au conseil national de transition (Cnt), les propos d'Ahmad Attaf constituent une offense.

"Au nord du Mali, nous avons à faire à des terroristes. Du coup, représenter ces terroristes comme étant des combattants est une insulte", assure-t-il

Le Mali dénonce "la persistance des actes d'ingérence" de l'Algérie

Le Mali a dénoncé mercredi "la persistance des actes d'ingérence" de l'Algérie voisine, ancien pays médiateur pour la paix dans sa partie nord confrontée à une rébellion touareg, que Bamako accuse de soutenir les "groupes terroristes", dans un communiqué.




Le ministère malien des Affaires étrangères dit "avoir appris par voie de presse les propos" du chef de la diplomatie algérienne Ahmed Attaf, "commentant à nouveau la stratégie malienne de lutte contre le terrorisme", dans ce communiqué qui ne reproduit pas les propos incriminés, attribués à M. Attaf.

Le ministère dit avoir déjà dénoncé "la proximité et la complicité de l'Algérie avec les groupes terroristes qui déstabilisent le Mali et à qui elle a offert le gite et le couvert".

Il "condamne avec la dernière vigueur cette nouvelle ingérence de l'Algérie dans les affaires intérieures du Mali".

Bamako "rappelle que les options stratégiques pour la lutte contre les groupes armés terroristes, soutenus par des sponsors étatiques étrangers, relèvent exclusivement de la souveraineté du Mali" et de ses voisins burkinabè et nigérien avec qui le Mali a créé une confédération après avoir fait sécession de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), jugée inféodée à la France.

Il invite Alger "à cesser de faire du Mali un levier de son positionnement international".

La junte malienne avait annoncé le 25 janvier 2024 la "fin, avec effet immédiat", de l'accord de paix d'Alger, signé en 2015 et longtemps considéré comme essentiel pour stabiliser le pays.

L'accord était déjà considéré comme moribond depuis la reprise en 2023 des hostilités contre l'Etat central et l'armée malienne par les groupes indépendantistes à dominante touareg du Nord, dans le sillage du retrait de la mission des Nations unies (Minusma), poussée vers la sortie par la junte après 10 années de présence.

Cette décision mettant fin à l'accord s'inscrivait dans le prolongement d'une série de ruptures auxquelles ont procédé les militaires qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 à Bamako.

Ils ont rompu l'alliance ancienne avec la France et ses partenaires européens pour se tourner vers la Russie, et ont fait partir la Minusma.

Les groupes à dominante touareg, plusieurs fois soulevés par le passé, avaient repris les armes en 2012 pour l'indépendance ou l'autonomie du Nord. L'insurrection a ouvert la voie à des groupes islamistes radicaux qui ont supplanté les indépendantistes et conquis l'essentiel du Nord, déclenchant une intervention militaire de la France et plongeant le Sahel dans la guerre.

Après la signature de l'accord de 2015, les jihadistes ont continué à combattre l'Etat sous la bannière d'Al-Qaïda ou de l'organisation État islamique.

"Il y a trois sortes d'ingrats : ceux qui oublient le bienfait, ceux qui le font payer, et ceux qui s'en vengent.” Santiago Ramon y Cajal

On peut rappeler le soutien matériel du Mali aux combattants algériens du F.L.N en lutte pour leur indépendance. Ce soutien créa d’ailleurs des « frictions » entre le Mali et la France et, était un sujet de divergence entre Modibo Keita et le sénégalais L. S. Senghor au sein de la fédération du Mali

En juin 1960, la « rénovation » de la Communauté provoqua son éclatement, par le revirement de Félix Houphouët-Boigny. Seul le Mali de Modibo Keita embrassa franchement la cause algérienne, offrant même son territoire pour ouvrir un nouveau front saharien au FLN dans plusieurs villes du Mali comme Tombouctou, Kidal ou Gao, où était installé l’état-major d’une unité des combattants algériens.

En décembre 2023, les ambassadeurs malien et algérien avaient été convoqués puis rappelés dans leurs pays respectifs pour consultation. Bamako avait dans la foulée, en janvier 2024, accusé Alger de "proximité et de complicité" avec les groupes armés.

Le ton était monté en septembre 2024 devant l'Assemblée générale des nations unies où les deux pays ne s'étaient pas fait de cadeaux.

La mafia militaro-politico-financière algérienne, arme sa presse... contre Le Mali
Chaque pays a le droit souverain de prendre ses propres décisions...Qu’est-ce que la souveraineté dans les relations internationales ?

La notion de souveraineté – comme celle d’État – se situe à l’intersection entre les scènes interne et internationale.

La souveraineté interne implique un principe de hiérarchie. Jean Bodin, en 1576, dans Les Six livres de la République, la définit comme la «puissance absolue et perpétuelle d’un Etat». L’État n’est subordonné à aucune autre entité et n’est soumis qu’à sa propre volonté. Il exerce son autorité suprême sur une population et un territoire donnés. La souveraineté signifie donc indépendance, capacité à ne pas se voir imposer la volonté des autres (principe de non-ingérence), et liberté d’organisation interne.

La souveraineté externe repose sur le principe d’égalité entre les États, quelles que soient leur puissance effective, leurs ressources ou leur démographie, et donc indépendamment des inégalités de fait. On parle ainsi, dans la Charte des Nations unies, d’«égalité souveraine» (art. 2 § 1). Cette égalité signifie aussi que les États ne sont soumis à aucune instance supérieure. Ils sont théoriquement subordonnés aux seules normes qu’ils ont eux-mêmes définies ou auxquelles ils ont consenti.

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