À quelques heures de l'ouverture de la XIXe édition des Jeux méditerranéens, qui se tient dans la ville algérienne d'Oran du 25 juin au 5 juillet, les craintes d'un échec d'organisation taraudent les plus "hautes autorités" du pays, rendues fébriles par les premiers couacs.
Selon Larbi Zitout, le pouvoir entend se servir de l'événement pour dire que «tout va bien» en Algérie, «alors que rien ne va!».
Il faut dire que le "pouvoir" politique mise beaucoup sur ce grand événement sportif international, le premier du genre à être organisé en Algérie depuis des décennies. D'abord pour redorer son image, écornée par une succession de déboires politico-économiques ayant fait suite au soulèvement populaire "Hirak" du 22 février 2019, mais aussi pour essayer de distraire une jeunesse inconsolable depuis l'élimination de l'équipe nationale de football, qui ne participera pas à la Coupe du monde 2022.
Plagiat
La chanson de Nouamane Lahlou, « Ya Chefchaouen ya nouwara », plagiée en Algérie
Nouamane Lahlou n’en revient pas. Pas plus d’ailleurs que ses compatriotes qui se déchaînent contre le vol de sa célèbre chanson: « Ya Chefchaouen ya Nouara », devenue, on ne sait par quel enchantement, « la chanson officielle des Jeux méditerranéens Oran 2022 » (du 25 juin au 5 juillet) !
« Ya (Wahran) ya nouara »! Ils ont juste remplacé le nom de Chefchaouen par celui d’Oran, deux ou trois mots par d’autres, ce qui rend flagrant, grotesque et ridicule le plagiat de l’effort du grand artiste marocain, qui a lui-même écrit les paroles de cette chanson au succès indémodable, composé et interprété ses rythmes en 2006.
Pour rappel, l’oeuvre dédiée à la Perle bleue du Royaume avait déjà été plagiée en 2011 par un chanteur algérien nommé Mohamed Lamine, sous ce titre ronflant: «Ya Djazaïr y’a nouara»!! « Mohamed Lamine était venu alors me voir pour présenter ses excuses », nous confie Nouaâmane Lahlou. « J’ai alors passé l’éponge, j’ai pensé qu’il était sincère, qui plus est un voisin », enchaîne l’artiste.
Or, il s’agit aujourd’hui d’une récidive et Nouaâmane Lahlou ne compte pas y aller de main morte. « J’ai saisi le BMDA (Bureau marocain des droits d’auteur), le Sacem (Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique-Paris) », dévoile-t-il, en nous montrant un document dûment signé par le BMDA.
Interrogé sur l’éventualité de déposer plainte pour viol du droit de propriété intellectuelle, M. Lahlou a répondu ne pas être en mesure de le faire lui-même. « Que puis-je faire devant un pays qui n’est même pas inscrit aux instances internationales censées protéger les droits d’auteur »? », s’interroge-t-il.
L'affiche officielle
Signe de frémissement des autorités: à peine la première défaillance survenue, le chargé de communication des Jeux, l'ancien journaliste sportif de la télévision publique Mourad Boutadjine, est limogé le 3 juin. Raison invoquée: sa direction n'a pas prévu d'interprètes pour accompagner les délégations étrangères, venues assister à l'opération des tirages au sort.
Mourad Boutadjine semble avoir payé aussi pour un autre scandale qui, sur le coup, n'avait pas fait réagir les instances officielles. Pourtant, les réseaux sociaux en avaient fait largement état: l'affiche officielle de cette vingtième édition des Jeux méditerranéens, présentée le 23 mai à la presse, s'avère être un pur (et piètre) plagiat.
Un fiasco
"Estamos vivas mamá"-"Nous sommes vivants maman"
L’athlète espagnole Carlota Conrado parle des soucis de sécurité du Comité Olympique Espagnol aux Jeux d'Oran..!!
Le Comité olympique espagnol a empêché les membres de la délégation espagnole de quitter le" village olympique" de la ville d'Oran en raison de problèmes de sécurité concernant la sécurité des athlètes à l'extérieur de l'enceinte résidentielle.
Nous ne pourrons pas supporter 14 jours en Algérie.
L'équipe croate, qui est l'une des meilleures équipes internationales, a fait exploser un autre scandale après celui qui a été déclenché hier la délégation espagnole, où il a déclaré que l'équipe ne pourrait pas supporter 14 jours à Oran durant ces Jeux Méditerranéens en raison des conditions désastreuses (résidence, logement et restauration) dans le "village olympique" et que le gymnase le plus proche de la résidence est à une heure et demie.
La mafia militaro-politico-mediatico-financière algérienne a rapidement dû changer le nom du complexe olympique d'Oran, ils l'ont appelé il y a deux jours sous le nom du Mujahid (martyre) Benhaddou Bouhadjar et lorsqu'il s'est rendu compte que le Mujahid Benhaddou Bouhadjar était d'origine marocaine, vingt-quatre heures après, ils ont changé le nom complexe olympique, baptisé du nom du moudjahid Benhaddou Bouhadjar, le complexe portera le nom d’un ancien joueur du MCO.
Les journalistes sportifs marocains de retour au pays après l’interdiction d’accès au sol algérien afin de couvrir les Jeux Méditerranéens
Neufs jeunes journalistes sportifs marocains ont été bloqués à l’aéroport d’Oran pendant plus de 24 heures, faute d’être autorisés par la police algérienne des frontières à entrer en territoire algérien..
Ces reporters ont été dépêchés par les médias marocains pour couvrir les jeux méditerranéens ont été surpris, à leur arrivée à l’aéroport mercredi à 18 heures, par la police algérienne qui leur a signifié que leurs noms ne figuraient pas sur la liste des journalistes accrédités pour la couverture de cet événement prévu du 25 juin au 5 juillet à Oran.
Les responsables sécuritaires algériens ont demandé aux journalistes marocains de contacter le Comité olympique marocain pour se faire accréditer, alors que la procédure de leur accréditation avait déjà été effectuée et que leurs noms avaient aussi été communiqués aux autorités algériennes concernées avant leur départ du Maroc.
In fine, les reporters marocains ont découvert que «de hauts responsables» à Alger ont refusé leur accès au territoire algérien, afin de couvrir les Jeux Méditerranéens, et ce, sans donner une explication à cette interdiction injustifiée.
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