(Ingérence et déstabilisation…). Le jeu machiavélique de l’Algérie en Libye
Les Amis / Ennemis: Khalifa Haftar et la mafia militaro-politico-financière algérienne. Ne constatez-vous pas que le même scénario se répète?
Nous sommes en 2018:
Les déclarations belliqueuses du maréchal Khalifa Haftar, ont ravivé les tensions avec Alger, qui a redoublé de vigilance face à son voisin de l’Est, en réponse à l’entrée dans le sud libyen, et sans autorisation préalable des autorités libyennes, du ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. « Au moment où l’on combat le terrorisme pour sauvegarder la souveraineté nationale (…), nous avons constaté aujourd’hui l’entrée du ministre algérien des Affaires étrangères et sa tournée dans les villes du Sud libyen sans contrôle ni autorisation, comme s’il s’agissait d’une ville algérienne. Et il s’est entretenu avec des personnalités qui portent toujours de la haine envers les Libyens« , avait en effet averti le maréchal libyen.
La tournée de Abdelkader Messahel dans le sud libyen déplaît fortement au Parlement libyen (dit également de Tobrouk), soutien du maréchal Haftar. Dans un communiqué relayé par plusieurs médias libyens, la commission de Défense et de Sécurité nationale de ce Parlement a mis en garde le ministre algérien « des conséquences » de « ses dépassements » ainsi que de « sa violation flagrante de la souveraineté libyenne ».
« Nous avons vu aujourd’hui l’entrée du ministre algérien des affaires Etrangères et sa tournée dans les villes du sud libyen sans autorisation préalable comme s’il s’agissait d’une wilaya algérienne. Et de s’entretenir avec des personnalités qui portent encore l’hostilité et la haine contre le peuple libyen », a dénoncé le communiqué.
« Par conséquent, nous avertissons des conséquences de ce dépassement et de cette violation flagrante à la souveraineté de la Libye », a ajouté la même source.
Abdelkader Messahel est arrivé hier samedi à la ville de Ghadamès, située près de la frontière algérienne, après avoir effectué une tournée dans plusieurs villes du sud libyen dans le cadre des efforts déployés par l’Algérie, visant à rapprocher les positions des différentes parties libyennes.
Le régime algérien s’ingére dans les affaires intérieures des pays de son voisinage! Une réalité qui met ce régime despotique, anachronique (l’un des rares pays au monde à n’avoir pas dépassé l’ère communiste), face à ses contradictions, avec, à leur tête, ces sacro-saints principes «constitutionnels» voulant qu’Alger ne s’immisce pas dans les affaires d’autres pays et respecte leur souveraineté et leur intégrité territoriale, où qu’ils soient, à plus forte raison ceux de son entourage. « Il y a des preuves que l’Algérie a pris part à des opérations anti-terroristes en Libye et en Tunisie. Le cas le plus emblématique est une opération ultra-secrète à Tripoli, exécutée par un détachement des forces spéciales contre un groupe terroriste qui menaçait l’ambassade algérienne en 2014 », précise Raouf Farrah. « Ces opérations d’infiltration sont courtes et répondent à des objectifs stratégiques de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée transnationale (…) En Libye, l’armée algérienne a mis en place un système de surveillance renforcée. Les points névralgiques sont autour de Debdeb (wilaya d’Illizi) jusqu’à la région de Ghat (Libye), où l’Algérie aurait effectué quelques opérations clandestines », poursuit l’analyste.
Nou sommes en 2021:
(Ingérence et déstabilisation…). Le jeu machiavélique de l’Algérie en Libye…
Mal élu et décrié, le « président » algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré que son pays était prêt à « intervenir d’une manière ou d’une autre » en Libye
L’Algérie était prête à «intervenir» en Libye….
Le « président » algérien Abdelmadjid Tebboune a affirmé mardi 8 juin que son pays était prêt à «intervenir d’une manière ou une autre» en Libye voisine pour stopper l’avancée des forces du maréchal Khalifa Haftar, lors de leur offensive lancée sur la capitale Tripoli en 2019-2020. Interrogé lors d’un entretien avec la chaîne qatarie Al-Jazeera, diffusé mardi soir, le président algérien a dit avoir songé à une intervention en Libye car «Tripoli est une ligne rouge». «Nous n’acceptons pas que la capitale d’un pays maghrébin et africain soit occupée par des mercenaires. Nous allions intervenir», a assuré Abdelmadjid Tebboune.
À la question de savoir s’il s’agissait d’une intervention «militaire», Abdelmadjid Tebboune a répondu que l’Algérie serait intervenue d’une «manière ou d’une autre: nous n’allions pas rester les mains croisées». «Quand nous avons dit »c’est une ligne rouge », le message est parvenu et Tripoli n’a pas été occupée», a-t-il ajouté à propos de l’offensive des forces de l’homme fort de l’Est libyen pour s’emparer de la capitale Tripoli, siège du gouvernement reconnu par l’ONU.
Le « président » Tebboune confirme ainsi le changement de doctrine de défense de l’Algérie. La réforme constitutionnelle, voulue par le « chef de l’État » et adoptée par « référendum » le 1er novembre 2020, ouvre en effet la voie à un possible déploiement de l’armée algérienne à l’étranger. Jusque-là, l’Algérie écartait toute intervention militaire hors de ses frontières au nom de l’anti-impérialisme. Mais elle autorise désormais son armée à prendre part à des opérations de maintien de la paix «dans le cadre du respect des principes et des objectifs des Nations unies, de l’Union africaine et de la Ligue arabe».
«Actes d’agressions» de l’Algérie vis-à-vis de la Libye
Au cours des dernières semaines, des unités des forces armées libyenne ont effectué des patrouilles de ratissage à la frontière algéro-libyenne. Des mouvements étranges et suspects ont été observés dans la région de Wadi Takhrhkouri, à l’entrée de Tadrart Acacus, et après enquête et surveillance les militaires libyens ont procédé procédé à l’arrestation des intrus, après avoir vérifiés leurs identités, il s’est avéré que les personnes arrêtés sont de nationalité algérienne.
Les personnes arrêtés avaient en leur possession des documents ultra sensibles exemple: (des coordonnées GPS, des Cartes contenant un projet de construction d’une piste d’atterrissage…)
الأسابيع الماضية قامت وحدات من القوات المسلحة بدوريات تمشيط على الحدود الجزائرية الليبية وفي لحظات تم رصد تحركات غريبة في منطقة تخرخوري مدخل جبال اكاكوس وبعد التحري والرصد وإلقاء القبض عليهم ثبتت انهم ذو جنسية جزائرية بعد التعرف على أوراق ثبوتيتهم ووجد بحوزتهم مستندات #يتبع 1 pic.twitter.com/LlEsHvePdd
— هاني المحجوب (@HaAbozguia) June 19, 2021
La nouvelle mouture de la Constitution donne le droit au « président -chef suprême des forces armées et ministre de la Défense » – d’engager des troupes, avec l’aval des deux tiers du Parlement. Dans un récent entretien publié par l’hebdomadaire français Le Point, Abdelmadjid Tebboune avait déjà évoqué, à propos du Mali, la possibilité d’un engagement militaire de l’Algérie à l’extérieur car «la Constitution algérienne autorise désormais ce type d’intervention». Selon des analystes, Alger, soucieux des risques d’instabilité à ses frontières, entend ainsi peser davantage sur la scène régionale, en Libye et au Sahel.
الجزائر التي مات من أجلها ملايين الشهداء، والتي كانت تدفع لها أمريكا جباية الإبحار في المتوسط، أصبحت بسبب المعين مسخرة 😭 الله يبهدلك يا @TebbouneAmadjid pic.twitter.com/JA7bdWyKo3 — Ibrahim DAOUADJI (@DaouadjiIbrahim) June 11, 2021
Peser davantage sur la scène régionale
« Rien ne saurait être décidé concernant la Libye sans l’Algérie… » menaçait le « Président » contesté par le peuple algérien Abdelmadjid Tebboune.
Ramtane Lamamra, s’est vu opposer un niet catégorique de la part des Américains.
A peine deux semaines après que les Etats-Unis d’Amérique ont défié Alger en bloquant, humiliation suprême, la participation algérienne par Conseil de sécurité interposé, au règlement de la crise libyenne, laquelle crise touche de près la sécurité algérienne. A l’occasion d’une réunion à huis clos sur la Libye, une responsable de l’ONU a annoncé au Conseil de sécurité qu’Antonio Guterres avait lancé des recherches pour trouver quelqu’un d’autre, a indiqué une autre source. Le secrétariat « travaille d’arrache-pied pour faire une proposition », a dit cette source sous couvert d’anonymat. Aucun commentaire n’a pu être obtenu auprès de la mission américaine auprès de l’ONU sur les raisons ayant motivé son opposition à l’ex-ministre algérien Ramtane Lamamra.
Ramtane Lamamra, ce mégaphone d’un régime algérien
Lamamra , un marocophobe impénitent, avait vu d’un mauvais œil que le Maroc, bien que non frontalier avec la Libye, ait été le premier pays à jouer un rôle diplomatique déterminant en vue de mettre fin à la guerre civile dans ce pays. En effet, dès 2015, et après plusieurs mois de tractations et de négociations sous l’égide de l’ONU, les différentes factions libyennes sont parvenues à signer, à Skhirat, un accord historique qui préconise la formation d’un gouvernement d’union nationale et le partage du pouvoir, en plus d’être unanimement salué par la communauté internationale.
En barrant la route à l’Algérie dans le dossier libyen, ….Que compte faire l’Algérie?
Lors d’une conférence de presse accordée aux médias nationaux et diffusée vendredi 1er mai par la télévision et la radio d’État l’ENTV » , le « président » algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré : «Nous étions sur le point de trouver une solution à la crise en Libye mais on nous a pas laissé faire car pour certains si l’Algérie parvenait à régler la crise libyenne cela constituerait une victoire diplomatique pour ce pays ».
Ce mot « certains« , il va falloir qu’Alger l’explicite un jour ou l’autre. Car se contenter d’en dénoncer les « alliés » des Etats-Unis que sont les Émiratis, les Saoudiens ou encore les Turcs, ne suffirait guère à écarter le péril qui guette à la porte de la (« grande-petite » Algérie). Aussi le « président » Abdelmadjid Tebboune a tenu à rappeler que l’Algérie ne soutenait « aucune partie en Libye« , ce qui signifie qu’elle revoie dos à dos Américains et Russes tout comme Français et Golfiens et que sa seule motivation était de « soutenir le peuple libyen« . Mais la partie du discours la plus significatif et la plus guerrière disons est celle-ci : « Rien ne saurait être décidé concernant la Libye sans l’Algérie. Les solutions existent et je les ai exposées aux envoyés spéciaux des présidents qui ont fait le déplacement à Alger ». Et Tebboun d’ajouter : « si le feu n’est pas éteint, il ravagera toute la Libye, les pays voisins et non voisins ». Déplorant, par la même, « les graves dérives » en cours dans ce pays, notamment en ce mois sacré.
« Qu’on laisse les Libyens régler leur problème et nous sommes disposés à les aider… C’est vrai que notre doctrine est que notre Armée ne sort pas au-delà des frontières mais techniquement, nous pouvons apporter aide et assistance, notamment en matière d’organisation », a-t-il proposé.
Cette mise en garde, les Américains et leurs alliés ont tout intérêt à en tenir compte. Car « l’Algérie a bien des moyens pour se faire entendre ». Il y a quelques temps, une délégation algérienne offrait à coopérer avec la Syrie contre le trafic de terroristes pro -turcs vers la Libye. C’est une perspective qui pourrait s’élargir. …
L’ex caporale, chef d’Etat-Major de l’Armée nationale populaire, menace
À partir d’Ouargla où il effectuait, hier, une visite, l’ex caporale, chef d’Etat-Major de l’Armée nationale populaire a exprimé le rejet de l’Algérie de « toute menace » d’où qu’elle vienne. Sans citer nommément celui qui se présente comme chef de l’armée libyenne, l’ex caporale, le général de corps d’armée, Saïd Chengriha a été particulièrement ferme. ‘‘Nous mettons en garde ces parties et toute personne poussée par son esprit maladif et sa soif de pouvoir, contre l’atteinte à la réputation, la sécurité et l’intégrité territoriale de l’Algérie. Qu’ils sachent tous que la riposte sera féroce et résolue et que l’Algérie, forte de sa vaillante armée et de son peuple révolutionnaire et combattant à travers les temps, ancrée grâce à sa glorieuse histoire, est plus noble pour qu’elle soit ébranlée par des aliénés et des téméraires’’, a menacé le général Chengriha. Le chef d’Etat-Major de l’ANP a ajouté que « Cette détermination et cette volonté à consentir davantage d’efforts au service de l’intégrité de la nation s’accroitront quand le militaire prendra conscience des menaces et des dangers entourant son pays et qui sont le résultat de la situation sécuritaire délétère et chronique laquelle s’exacerbe, de plus en plus, en raison de la course internationale pour l’hégémonie ainsi que des ingérences militaires exogènes». Il déplore que cette situation «aggrave la situation sécuritaire régionale, déjà détériorée, induisant par conséquence, des contextes qui impactent notre sécurité, notamment en favorisant les conditions idoines pour alimenter le terrorisme et ses ramifications, à l’image de la criminalité organisée multiforme et transfrontalière». «A cet effet précisément, je tiens à souligner que l’ANP se doit, plus que par le passé, tant en territoire de cette Région militaire sensible que dans toutes les autres RM, de redoubler de détermination afin de consentir davantage d’efforts, en particulier au regard de la conjoncture sécuritaire instable que vit notre région, afin d’atteindre les plus hauts degrés de disponibilité opérationnelle des unités déployées en territoire de compétence et de s’acquitter convenablement des missions assignées», a-t-il recommandé. Malgré la fermeté des propos, Saïd Chengriha a rappelé que « partant de sa position de pays- pivot dans la région, l’Algérie a, de tout temps, œuvré à soutenir toutes les initiatives internationales, visant à restaurer la sécurité et la stabilité dans les pays du voisinage ». Mais, a-t-il insisté, «l’Algérie n’acceptera jamais de menace, quelle que soit la partie qui la profère ni se soumettra à quiconque, quelle que soit sa puissance ». La semaine dernière, des médias ont annoncé que des troupes du « maréchal » Khalifa Haftar ont « fermé » un poste-frontalier avec l’Algérie. Les autorités algériennes ont alors évité de répondre à chaud.
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