top of page
gherrrabi

Il serait plus judicieux d'ouvrir une enquête internationale sur les fosses communes des décennies noires en algérie... Les crimes ne doivent pas rester impunis.

Selon la presse "vert kaki" algérienne, l'algérie aurait exigé une enquête internationale sur les fosses communes découvertes à Gaza …

La même exigence des familles et des proches des disparus des décennie noires en algérie.
Les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité, ne doivent pas rester impunis et leurs auteurs doivent être traduits en justice.
Les architectes des « décennies noires »
Le génocidaire le général Khaled Nezzar

Il a quitté l’Algérie en fugitif, il y revient avec les honneurs muni d’un passeport diplomatique fraîchement établi, Alors que les Algériens attendaient le retour du président Abdelmadjid Tebboune, qui affirme être en convalescence après sa grave maladie, ce fut l’ancien général Khaled Nezzar, en fuite depuis une année et demie en Espagne, qui a débarqué le 11 décembre dernier à l’aéroport militaire de Boufarik, à bord d’un jet de la présidence algérienne. Après avoir passé en revue un alignement de hauts gradés algériens venus l’accueillir sur le tarmac, et avant même de rejoindre son domicile, Khaled Nezzar est allé directement narguer les juges de son pays. Ainsi, il serait passé successivement au tribunal militaire de Blida pour «déchirer» et fouler aux pieds les documents de sa condamnation à 20 ans de prison par contumace, puis au tribunal de Sidi M’Hamed pour réduire à néant sa condamnation pour blanchiment d’argent, assortie d’un mandat d’arrêt international lancé contre lui. Khaled Nezzar, né le 25 décembre 1937 à Seriana, dans l’actuelle wilaya de Batna en Algérie, est un général major et un homme politique algérien. Khaled Nezzar est le principal artisan du coup d’État qui interrompt le processus électoral qui aurait certainement conduit le Front islamique du salut (FIS), parti islamiste, au pouvoir. Le président Chadli Bendjedid démissionne la veille et un Haut Comité d’État (HCE) est mis en place. C’est le coup d’État des « janviéristes ». De 1992 à 1994, Khaled Nezzar a été l’un des cinq membres de ce Haut Comité d’État (HCE) présidé par Mohamed Boudiaf. Après l’assassinat de ce dernier, le 29 juin 1992, Ali Kafi, représentant du FLN le remplace à la présidence du HCE, dont le général Nezzar reste le principal membre. L’Algérie a connu alors une période de guerre civile qui dura environ 10 ans. Cette guerre civile, fit selon les estimations, entre 60 000 et 200 000 morts ou disparus. Khaled Nezzar échappe à un attentat le 13 février 1993, un fourgon bourré d’explosifs a été mis à feu à distance au passage de son cortège, l’explosion n’a pas fait de victimes. Il se retire de la vie politique à l’arrivée de Liamine Zeroual la même année.

Le Génaral Mohamed Mediène, dit « Toufik « Reb E’dzair (le Dieu de l’Algérie).

Mohamed Lamine Mediène dit Toufik, né en 1939 à la Casbah d’Alger, est un général algérien et une personnalité du monde du renseignement .Patron du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) de 1990 à 2015. Il est le haut-gradé algérien qui est resté le plus longtemps à son poste et ayant exercé sa fonction sous cinq présidents.Il est l’un des derniers « janviéristes » qui ont décidé le 11 janvier 1992, l’interruption du processus électoral favorable aux islamistes du Front islamique du salut (FIS) et un des tenants de la faction dure de la classe dirigeante politico-militaire, le « clan des éradicateurs» partisan de l’élimination par la force de tous les terroristes de la branche armée du FIS et opposé à tout dialogue avec eux. Réputé très influent, considéré par certains observateurs comme le véritable chef du régime algérien, il est officiellement démis de ses fonctions par la présidence de la République le 13 septembre 2015 et remplacé par le général Athmane Tartag.Il est arrêté le 4 mai 2019 et condamné à 15 ans de prison par le tribunal militaire de Blida en septembre de la même année avant d’être acquitté le 2 janvier 2021.

Le général Athmane Tartag dit Bachir 

Surnommé « la chignole » en référence à des rumeurs circulant depuis quelques temps selon lesquelles, il aurait torturé des gens avec cet outil durant les années noires du terrorisme, Né au début des années 1950 à El Eulma, Il est recruté par la Sécurité militaire en 1972 et, après un stage d’une année à Moscou à l’école du KGB, il est affecté à Tindouf dans la 3e région militaire avec le grade de lieutenant. En 1990, il est chargé des opérations au sein de l’état-major à l’intérieur duquel il est connu pour avoir dirigé le Centre principal militaire d’investigations (CPMI). En 1999, à l’arrivée de Bouteflika aux affaires, il est mis à la retraite avant d’être rappelé en décembre 2011, à la tête de la Direction de la sécurité intérieure (DSI). Devenu no 2 du DRS, il assure le commandement de l’intervention militaire lors de l’attaque terroriste du site gazier d’In Amenas, à la suite de quoi il est à nouveau mis à la retraite en juillet 2014.Il est rappelé en octobre de la même année pour occuper le poste de conseiller à El Mouradia, puis en septembre 2015 pour remplacer le général Mohamed Mediène dit « Toufik » à la tête du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), après que ce dernier y a passé plus de vingt ans. Selon les spécialistes, le limogeage de « Toufik » Médiène et la nomination de Athmane Tartag ont été prises par Saïd Bouteflika et s’inscrivent dans un contexte de préparation de l’après Abdelaziz Bouteflika .

 Les généraux Mohamed Mediène, dit Toufik, et Athmane Tartag, qui avaient été condamnés à 15 ans de prison pour « complot » contre l’armée et l’État, ont été acquittés en appel par la cour militaire de Blida. 

Le général Abdelkader Haddad alias Nacer El-Djen (le diable)

« Je suis le sergent-chef Houari du CPMI, de l’escadron de la mort. Je vais vous parler de Haddad Abdelkader alias Nacer El-Djen. Il liquidait (ndlr, exécutait des détenus) au CPMI » (Centre Principal Militaire d’Investigation) de Ben-Aknoun sur les hauteurs d’Alger.

L’auteur de cet effroyable témoignage était un sous-officier qui avait exercé au sein de l’escadron de la mort qui relevait de la Direction Centrale de la Sécurité de l’Armée (DCSA) dans les années 90’ durant la décennie sanglante de la guerre civile. Une décennie marquée par la mort de 250.000 algériens civils et militaires et la disparition de quelques 20.000 personnes. Des disparus qui ont été, en réalité, exécutés dans les centres de détention des services de sécurité. Ce sont, généralement, des suspects contre lesquelles il n’y avait aucune preuve pour les traduire devant la justice, pour terrorisme. Après les avoir atrocement torturés et pour qu’ils ne racontent rien de ce qu’ils ont subi comme torture, ils sont tout simplement exécutés d’une balle dans la tête.

Nacer El-Djen, était lieutenant à cette époque. Il faisait partie de « l’escadron de la mort ». Une équipe dont la mission était, au début de sa création, la liquidation physique de personnes supposées terroristes. Cela se passait le soir, à la tombée de la nuit. Enveloppé dans une « kachabia » (robe de bure avec capuchon), l’officier frappe à la porte du suspect. La première personne, qui ouvre, est abattue d’une rafale de kalachnikov. Peu importe si c’est le terroriste recherché ou un autre membre de sa famille. « Le but était de passer un message aux terroristes dont la teneur est : même si vous vous cachez dans les maquis, vos familles sont à notre portée » raconte un ancien officier de « l’escadron de la mort ». Avec le temps, la mission de l’escadron de la mort a évolué et ses éléments passaient à l’exécution extrajudiciaire des faux suspects.

Nacer El-Djen était parmi les plus sanguinaires. « Il lui arrivait d’abattre jusqu’à 20 ou 25 personnes par jour », témoigne le sergent-chef Houari dans la vidéo que nous diffusons ci-dessous. « Il se disputait avec ses collègues pour les primes qui s’élevaient à 10, 15 et 20 millions par tête exécutée. Tu liquides à l’intérieur du CPMI tu touches 15 millions (de centimes en dinars l’équivalent de 1.000 euros), tu liquides en dehors du CPMI, tu touches 25millions (1.700 euros). Il voulait exécuter plus que tous ses collègues. Il lui arrivait de liquider jusqu’à 2 personnes par jour ». Un témoignage qui vous glace le sang. Difficile de croire qu’un homme normalement constitué puisse s’adonner à pareil exercice. « Avant de passer à l’action, Nacer prenait des comprimés » explique, Houari qui souligne qu’il était un bon pote à lui. Il lui arrivait de lui donner de consistantes sommes d’argent « jusqu’à 8 millions (550 euros) »

Durant le hirak de février 2019, Nacer El-Djen et certains de ses acolytes, dont un certain Hocine Boulahya de son vrai nom Hamid Oubelaïd, se sont enfuis en Espagne où ils ont acquis de superbes villas avec l’argent amassé durant la décennie sanglante. Avec l’arrivée du général Chengriha à la tête de l’armée et en homme fort du régime, tous les anciens officiers qui se sont distingués durant la guerre civile par leur monstruosité ont repris du service. Même le colonel Djebbar Mehenna qui purgeait une peine de 8 ans de prison a été élargi au bout de 11 mois et occupe aujourd’hui le poste de Directeur Général de la sécurité Extérieure.

Nacer El-Djen se voit même promu au grade de général le 5 juillet 2022. Depuis un peu plus d’une année, il est à la tête du Centre Principal Opérationnel Militaire d’Alger. Un centre qui accueille toutes les personnes arrêtées pour « activité subversive ». C’est-à-dire tous les opposants politiques. Aussi, tous les généraux et officiers supérieurs ou subalternes arrêtés dans le cadre des règlements de comptes et qui remplissent, aujourd’hui, les geôles des prisons militaires passent par ce centre pour une ou plusieurs séances de torture sous la conduite du général Nacer El-Djen

Tous ceux qui connaissent le passé sulfureux de ce général étaient offusqués de le voir siéger au Haut Conseil de Sécurité. Pourtant sa fonction ne lui permet pas d’assister aux réunions de cette instance. Il représentait le directeur de la sécurité intérieure, le général Djamel Mejdoub Kehal, « absent pour raisons de santé ». Pourtant, la veille il était présent à la cérémonie de la passation de consignes à la Direction Générale de la Sûreté Nationale.

Pour suppléer le général Mejdoub, Nacer El-Djen a, certainement, bénéficié d’une promotion hiérarchique. Il est, désormais, le numéro 2 de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure. Une promotion obtenue, sans doute aucun, grâce à un coup de pouce du général Djebbar Mehenna avec lequel il constitue un duo en parfaite harmonie. A eux deux, ils symbolisent « l’Algérie nouvelle » promise par le tandem Tebboune-Chengriha...../....

«Le criminel fait généralement l’impossible pour éviter d’admettre ses crimes, mais cette politique de fuite en avant ne peut pas durer»

En réponse à la junte militaire algérienne «l’accomplissement moral le plus important est de répondre aux questions des familles et des proches des disparus des décennies noires: où est mon fils (mari, frère…) ? Fait-il partie des corps qu’on trouve à chaque fois qu’un charnier est découvert ? Qui l’a enlevé ? Comment est-il mort ? »

Les “disparitions forcées” de la décennie noire en Algérie

Pendant la décennie noire des années 90 la pratique des enlèvements a fait partie des méthodes de guerre, comme cela avait été le cas pendant la guerre d’indépendance : environ 8000 personnes ont été officiellement portées « définitivement disparues » par l’État algérien. Un chiffre largement sous-estimé selon la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) et d’autres ONG qui évaluent à 18.000 le nombre de disparus. Il y a peu de doutes que la quasi totalité de ces disparus sont en fait morts et gisent dans des charniers creusés à travers tout le pays. Depuis 1998, tous les mercredis, quelques dizaines de femmes algériennes se rassemblent devant le siège de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH) à Alger, avec les photos de leurs disparus à bout de bras. La CNCPPDH est la commission dont l’État s’est doté en espérant convaincre le peuple algérien et les organismes internationaux que la question des droits de l’homme est au cœur de sa politique. Celles qu’on appelle les mères de disparus demandent à l’État de répondre à leurs questions :

  1. où est mon fils (mari, frère…) ?

  2. Fait-il partie des corps qu’on trouve à chaque fois qu’un charnier est découvert ?

  3. Qui l’a enlevé ?

  4. Comment est-il mort ?

Pour toute réponse elles ont droit aux barrages de policiers ou aux dispersions violentes de leur rassemblement comme ce fut le cas en aout 2010. Elles ont droit aussi aux déclarations à la presse de Farouk Ksentini, le président de la CNCPPDH installé par Bouteflika. Selon Ksentini « la plupart de ces disparus ont pris le maquis, ce sont des terroristes » ; le même accuse les familles de vouloir ressortir d’anciens dossiers qui peuvent nuire à la « notoriété de l’État algérien ».

« Je demande juste les os de mon fils » : le combat des mères algériennes pour obtenir la vérité sur leurs enfants disparus.

Durant les années 1990 en Algérie, période communément appelée « la décennie noire », plusieurs violences commises par les agents des services de sécurité de l’État aboutissent à des disparitions forcées. Les familles et les proches des victimes vont d’emblée former des associations et se mobiliser afin de réclamer à l’État algérien des informations, constituer les dossiers individuels des disparus, puis vont se tourner vers les institutions internationales. Limités par la loi de 2012 sur les associations, les familles et les proches dont les actions, les rassemblements et les rituels de deuil sont bien souvent prohibés.

Une Charte qui a tenté d’acheter le silence des familles de disparus

Le 29 septembre 2005, la Charte dite « pour la paix et la réconciliation nationale » a été instituée pour tenter de tourner une page très embarrassante pour l’Etat algérien.

Durant la guerre des années 1990, plusieurs milliers de personnes ont été victimes de disparitions forcées perpétrées par les agents de l’Etat. La Charte a été adoptée et imposée aux Algériens et Algériennes sans aucun débat sur son contenu. La Charte a nié aux familles de disparus leur droit à connaître la vérité et à obtenir justice, notamment en amnistiant tous les responsables de crimes commis durant cette période.Cette Charte dont les dispositions sont contraires aux droits de l’Homme,et prône l’impunité,a entériné une paix de facto basée sur une absence totale de véritable réconciliation, de justice et de vérité.

Elle empêche les familles de victimes de déposer plainte et de poursuivre des procédures judiciaires à l’encontre d’agents de l’Etat pour des crimes commis pendant les années 1990, de par son art. 45.

La Charte oblige les victimes à déclarer leurs proches disparus décédés sans qu’aucune enquête ne soit menée, afin de toucher une indemnisation qui ne viendra jamais réparer le préjudice subi. Les familles et amis de disparu-e-s vivent dans un espoir latent que leurs proches franchiront un jour de nouveau le seuil de la maison et sont dans l’incapacité total de faire leur deuil.

Cette Charte – recouvrant la décennie noire d’une chape de plomb supplémentaire – fait la démonstration d’un Etat algérien responsable des disparitions forcées mais qui refuse de le reconnaître. Malgré cela, le CFDA et Sos Disparus continueront de se battre inlassablement contre ces mesures et pour enfin obtenir justice et vérité.

Les hauts responsables algériens doivent entendre, que derrière ces revendications, il y a des mères, des pères, des sœurs, des frères, des conjoints qui subissent la perte d’un être aimé et que cette injustice ne doit pas être une fatalité.

Le CFDA et Sos Disparus appellent à faire table rase de cette indécente impunité et à ouvrir les archives, lancer des enquêtes et rendre justice à tous les disparu-e-s et à leurs familles, afin de refaire une société de façon saine, après cet épisode traumatisant de la guerre civile.

Les Disparitions Forcées en Algérie: un crime contre l’humanité

D’après le droit international des droits de l’Homme et le droit international pénal, la pratique des disparitions forcées est qualifiée de crime contre l’humanité lorsqu’elles ont eu lieu dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique à l’encontre d’une population civile en application d’une politique ayant pour but une telle attaque [Article 7 du Statut de Rome et l’article 5 de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.].

Le rapport « Les disparitions forcées en Algérie : un crime contre l’humanité » démontre que les circonstances dans lesquelles les disparitions forcées ont été perpétrées dans les années 1990 réunissent les critères conduisant à la qualification de crime contre l’humanité annoncées à l’article 7 du Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale. En Algérie, la pratique de la disparition a visé des catégories de la population susceptibles aux yeux des services de sécurité d’entretenir des liens avec la mouvance islamiste et/ou de délivrer des informations sur les activités des groupes armés. De même, ces disparitions se sont déroulées dans la grande majorité du pays, seules les 5 grandes wilayas du Sud n’ont pas été touchées.

La qualification de crime contre l’humanité entraîne différents conséquences, comme l’imprescriptibilité, l’interdiction des amnisties et la reconnaissance des droits des victimes à des réparations pleines et entières. De ce fait, les auteurs de disparitions forcées ne peuvent bénéficier d’aucune sorte d’amnistie, ni même de grâce, si elles empêchent la justice de déterminer la culpabilité ou l’innocence des auteurs présumés, comme c’est actuellement le cas des dispositions de l’ordonnance 06-01 portant sur l’application de la Charte. L’Etat doit également réparer intégralement et de manière adéquate les préjudices des victimes de disparitions forcées et de leurs proches. De nos jours, cette indemnisation en Algérie est conditionnée à la délivrance d’un jugement de décès du disparu, ce qui ne satisfait pas les critères posés.

L’enjeu principal auquel renvoie la question de la réelle nature du crime que constituent les disparitions forcées en Algérie est celui de la lutte contre l’imputé. Aujourd’hui à la lumière de ce rapport, le CFDA demande aux autorités algériennes:

  1. D’accomplir son obligation de mener des enquêtes immédiates, exhaustives et impartiales sur chaque cas de disparition.

  2. De rechercher, poursuivre et sanctionner les auteurs de disparitions forcées.

  3. De mettre en œuvre des réparations intégrales et de manière adéquate pour les préjudices des victimes des disparitions forcées et de leurs proches.

  4. D’adopter des garanties de non répétition de crimes.


166 vues0 commentaire

Comments


bottom of page