Il ne s’agit-là que d’une proposition: un gouvernement de transition en Algérie, un processus politique pacifique et inclusif pour redresser le pays…
La situation humanitaire, sociale et politique en Algérie continue de se détériorer, ce qui souligne la nécessité d’un processus politique pacifique et inclusif permettant de rétablir la démocratie et de redresser le pays.
« Vacance du pouvoir »
L’Algérie est à la croisée des chemins. Le pays s’avance sur la voie de l’autoritarisme depuis que l’Armée a nommé Abdelmajid Tebboune comme « président » dans un simulacre de scrutin «anticonstitutionnelle» du 12 décembre 2019. Tebboune (mal élu et décrié). En effet, le simulacre de scrutin a été marqué par une abstention historique, la journée de vote a été émaillée de nombreuses manifestations contre un processus « illégitime », avec cinq candidats considérés comme membre de la « issaba », la « bande mafieuse » gravitant autour de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, déchu le 2 avril 2019 . Et depuis, il ne fait que péricliter l’économie et la démocratie.
Résultat
Le haut commandement militaire a son représentant doté d’un mandat impératif, selon des modalités précises auxquelles il ne peut déroger, mais le peuple n’a toujours pas de porte-parole…
Transition démocratique
On appelle « transition démocratique » un processus politique qui permet un passage progressif d’un régime dictatorial à une démocratie. Selon les pays, elle peut prendre des formes très différentes et se dérouler en général sur plusieurs années.
La phase de transition politique, qui correspond au passage d’un régime à l’autre, s’achève avec l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement et d’une assemblée législative résultant d’une élection libre et disposant d’un pouvoir souverain. Elle est généralement suivie d’une phase de consolidation de la démocratie pour en assurer la stabilité.
Quelle est la meilleure façon pour l’Algérie de rétablir la démocratie ?
Le peuple n’a toujours pas de porte-parole… Il est impératif de mobiliser et de déclarer un « Gouvernement de transition » ou « Conseil national de transition« , composé de leaders de l’opposition algérienne comme Karim Tabbou, chef du parti de l’opposition non agréé l’Union démocratique et sociale (UDS), Mustapha Bouchani, avocat et défenseur des droits de l’homme …. et qui se déclarera seul pouvoir légitime.
« La solution de crise ne peut être envisagée qu’à travers l’activation des articles 7 et 8 » de la Constitution. Que disent ces trois articles ? Article 7 : « Le peuple est la source de tout pouvoir. La souveraineté nationale appartient exclusivement au peuple. » Article 8 « Le pouvoir constituant appartient au peuple. Le peuple exerce sa souveraineté par l’intermédiaire des institutions qu’il se donne. Le peuple l’exerce aussi par voie de référendum et par l’intermédiaire de ses représentants élus. Le Président de la République peut directement recourir à l’expression de la volonté du peuple. »
Une transition rapide et pacifique vers la démocratie est la voie la plus efficace et la plus durable vers la stabilité, le redressement et la prospérité en Algérie. Il est impératif de mobiliser un « gouvernement de transition » qui se déclarera seul pouvoir légitime.
Ce gouvernement sera composé de tous les algériens, quelles que soient leurs tendances idéologiques et leurs affiliations politiques, à placer les intérêts de l’Algérie au-dessus de la politique, et à s’engager sans délai à soutenir un processus conçu et dirigé par les algériens visant à établir un gouvernement de transition inclusif qui mènera le pays à des élections présidentielles libres et justes, le plus tôt possible. Ce Conseil en raison de la « vacance du pouvoir » serait chargé d’organiser des élections présidentielle et législatives « libres et justes », l’établissement d’une transition démocratique dans le pays et offrira à l’Algérie une nouvelle voie, qui fera renouer le pays avec la démocratie et la prospérité.
Exemples de transitions démocratiques :
L’Allemagne entre 1945 et 1949,
Le Portugal après le régime de Salazar, à partir de 1974,
L’Espagne après la dictature de Franco, mort en 1975,
L’Argentine après la dictature militaire, en 1983,
Le Chili après le régime de Pinochet, à partir de 1987.
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