HUBS & BUGS Les parenthèses économiques du Maroc De Tanger à Dakhla… By Karima KADDOURI…
LES PARENTHESES AUX DEFIS DU MAROCLES DESSOUS DE CARTE SONT DES PARENTHÈSES
La visibilité du Maroc, comme pont entre l’Europe et l’Afrique, plateforme économique africaine pèse sur son nouveau positionnement dit pays émergeant et fait l’objet de toutes les attentions :
Les Marocains scruteront les moindres défaillances du nouveau gouvernement.
L’Europe observe le Maroc de l’émergence. Ce Maroc, nouveau concurrent avéré, ce Maroc multipolaire dans ses échanges, dont le défi identitaire, démographique et climatique, et par défi économique, est dans une course effrénée, qui lui vaut toutes les convoitises, salutaires pour son rayonnement dans toute l’Afrique mais également les foudres déplacées par nos rivaux.
Un constat plus que mitigé :
Il s’impose un état des lieux plus percutants, dans notre démarche de développement devenu exemplaire.
Les stratégies d’inclusion humaine n’ont pas eu les résultats escomptés.
Les indices et les réalités dirai-je, sont encore très faibles dans un Maroc où des disparités régionales existent toujours et pour lesquelles nous conservons bien un statut de pays émergeant, de pays en développement, et « entre parenthèses ».
Une analyse globale ou plus fine se doit être plus percutante pour parfaire à nos faiblesses, car nos faiblesses sont lisibles au Maroc.
Plus perfectibles dans un Maroc qui s’est donné les moyens techniques, financiers, s’est doté de mesures incitatives, s’est attelé à la mise en place de planification et des orientations pour honorer les ambitions de développement.
Un bilan, pourtant peu concluant où s’imposent quelques interrogations. Quelques indicateurs de nos bugs, nos parenthèses économiques :
Chômage, disparités du développement du pays sont inquiétants !
Malgré toutes les énergies et les nouveaux Hubs régionaux tel que Casablanca, Tanger-Med, des pôles économiques avec la création et l’implantations effrénées d’entreprises, une infrastructure débordante, un secteur btp florissant,
nous avons nos Bugs économiques marqués par des inégalités économiques et spatiales toujours montrées comme les défaillantes, les parenthèses d’un Maroc, «en cours de, pays émergeant», sous-entendu non encore prêt à entrer dans la cour du monde de «grands» :
Alors pourquoi cette définition :
Un taux d’emploi en inadéquation avec les efforts économiques visibles mais depuis en 20 ans, de 1995 à aujourd’hui, il n’a guère évolué de 40,1% à 41%.
L’incidence de ces nouvelles locomotives que sont les Hubs régionaux sur une évolution du taux d’activité est très faible en matière d’emploi global.
Cela n’a pas absorbé ledit « demande d’emploi, le chômage » ni engendre une augmentation du taux d’emploi depuis 20 ans.
Un net recul du taux d’activité des femmes de 30,3 (1995) à environ 24 % de nos jours (chiffres de 2017) résulte aussi d’un bug économique ou sociétal, qui ne s’accorde pas avec les volontés du Maroc. Il faut trouver les causes et accorder les solutions pour cette parenthèse indiscutable.
Le recul de la scolarité et du temps accorde à la scolarité est très inquiétant: notre position d’état ou la scolarité et l’apprentissage est en dégringolade revêt un caractère d’urgence pour notre société de demain, avec une scolarité de moins en moins longue en moyenne : abandon, déscolarisation, pauvreté, ou tout simplement perte de confiance en l’avenir…
Les prévisions et préconisations : Penser et repenser à une population qui passera de + de 34 millions à 40 millions horizons 2030.
On doit pouvoir anticiper sur une planification économique et formation professionnelle en adéquation avec les réalités structurelles de demain.
De plus, le PAI (Plan d’Activité Industriel) a manifestement généré de l’emploi, plus de 500000 emplois, mais cela reste insuffisant pour absorber les demandes d’emplois.
Il faut aussi rappeler que le développement du Maroc Vert a un impact important en termes de compétitivité, de valeur ajoutée mais a aussi subi une baisse du taux d’actifs dans le secteur.
Les constructions et la dimension d’une économie Génération Green devra se construire et se repenser avec les bases d’études de nos « nos parenthèses ».
Des parenthèses trop nombreuses pointées par le curseur des indicateurs de IDH (Indice de développement Humain, RSE (inclusion responsable économique et sociale) par exemple.
Ces indicateurs sont évidemment à prendre avec des précautions car il faut également tenir compte des particularités régionales non comparables.
Les indicateurs de mesures nous alertent sur plusieurs éléments indispensables au développement ;
Nous avons une transformation de notre économie grâce à nos Hubs mais qui est biaisé par les changements d’organisations des entreprises, à savoir changement des composantes qui glissent vers une dimension services et commerces, qui ne sont forcément générateurs d’emplois pour notre trame de demandeurs d’emplois.
Je dirai que nous passons à une stratégie de croissance de l’intensité et de l’exclusivité qui oublie manifestement nos récurrents d’activités dites traditionnelles et notre composition du portefeuille emploi du Maroc.Il faut impérativement concilier l’évolution structurelle et l’emploi pour effacer les vrais disparités économiques et spatiales du Maroc.
Ci-dessous cartes de synthèse globale
Une moyenne nationale ou 45,5 % est en soi un taux inquiétant, un bugs de nos énergies :
Pour infoTaux d’activité au Maroc par région 2018 :
Casablanca-Settat 48,6%
Tanger-Tétouan-Al-Hoceima 48,1%
Marrakech-Safi 46,8%
Drâa-Taffilelt 46,4%
Niveau National 45,5%
Région du Sud 45,3%
Beni Mellal-Khénifra 44,9%
Rabat-Salé-Kenitra 44,4%
Fès-Meknès 42,5%
Souss-Massa 42,3%
Oriental 41,6%
Sur le plan spatial :
Les disparités spatiales sont aussi favorisées par nos HUBS régions qui ne sont pas forcément les locomotives pour tous les secteurs et creusent les écarts avec une grande majorité des régions.
Ajoutons
La couverture sociale et la santé, sont un vrai problème. Elle dépendra réellement des mises en place rapide d’un système de sante où réforme de fond doit être à la hauteur des ambitions du Maroc , une locomotive africaine. Ainsi, il faut réaliser une étude très fine où l’utilité des reformes doit être complétée par une restructuration de l’ensemble des structures hospitalières.« On ne refait pas la peinture quand l’urgence est de solidifier les structures »
Formation et reforme s’impose de toute urgence !Nos Hubs régionaux sont aussi des laboratoires du nouveau développement durable :
Des réalisations liées au programme Vert, notre Eco durable et écoresponsable :
Constructions d’Autoroutes, récupérations et redistribution de de l’eau, assainissement;
L’agriculture du Maroc concurrence les plus grands de l’Europe et se positionne très favorablement dans son rayonnement africain. Les priorités et effervescence de Maroc Vert a généré très nettement une valeur ajoutée et une compétitivité, et a su trouver des alternatives nouvelles aux cultures traditionnelles;
Valorisation des espaces verts;
Gestion sélective des déchets et développement durable.
Les comportements ont sensiblement changé dans l’appropriation et l’intégration de l’économie écoresponsable, tant dans l’entreprise qu’a l’échelle individuelle mais en toute franchise nous manquons encore de « formation civique à toute échelle ».
Ainsi le positionnement du Maroc est souvent comparé et mis sous le viseur des calques composés d’indices de croissance dont celui de l’IDH (Indice de développement Humain)
Comme souligné plus haut, ces indices sont à prendre avec les filtres et précautions : histoire différente, géostratégique et surtout avec les composantes démographiques…
Comment faire une comparaison sur une trame de référence où les normes sont différentes ?
On définit trop souvent une hiérarchie, une classification des pays, selon un ordre du mérite après examens.
Il s’agit souvent d’une classification perçue comme arbitraire qui laisserait entendre que nous sommes à tous les niveaux loin du schéma normatif imposé par nos historiens du « monde moderne » de l’économie.
Néanmoins,
Le recul du taux d’emploi;
La baisse du taux d’emploi des femmes dans chacune des régions du Maroc;
Le secteur de la santé pointé du doigt : secteur doit être reforme et où une formation toutes les strates;
Un taux d’alphabétisation très en bas du niveau de nos voisins avec le taux et le temps de scolarisation qui a diminué des 10 dernières années;
La corruption à tous niveaux;
Les disparités régionales creusées malgré nos élans et nos ferveurs, nos planifications de développement.
Des freins, nos parenthèses qu’il faut estomper, voir gommer du paysage économique et social du Maroc et entreprendre dans nos nouveaux grands chantiers du grand Sud :
Le Maroc a son nouveau HUB, DAKHLA ATLANTIQUE.
La Nouvelle DAKHLA ATLANTIQUE est un atout majeur pour draguer l’économie marocaine.
La région de Dakhla, présente quelques caractéristiques économiques favorables; tous les indices nous présentent une région avec un PIB intéressant, une scolarité supérieure à la moyenne nationale, une population proche les 110000 personnes, avec également un taux d’emploi, intéressant, ou plutôt plus proche de la moyenne supérieure nationale.
Le HUB MAROC est aux portes de L’Europe comme Le HUB Dakhla Atlantique est aux portes de l’Afrique.
Les projets dans ce nouveau HUB sauront il propulser notre économie sans les BUGS de nos laboratoires d’hier.
Le Hub Dakhla transformera considérablement, le glissement ou l’extension d’un pôle Maroc, HUB CASA vers un glissement TANGER- CASA-SOUSS-DAKHLA- AFRIQIUE Subsaharienne ?
Alors les grands projets du Sud sont intégrés dans le nouveau modèle de développement initié par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Pôle industriel, secteur de production, zone de tourisme, une technopole, une tissu industriel et économique grandiose pour lequel nous devrons prendre en considération les avantages du Zlecaf. Ce même Zlecaf présente probablement un avantage pour les échanges intra-africains mais peut également s’avérer avoir le désavantage d’être un frein à toute compétitivité car il faut également tenir compte de l’absence des réalités douanières que peuvent suggérer nos voisins européens, ou outre atlantique pour convoiter de nouveau, le marché africain.
Alors nos investissements financiers et humains sont un nouveau challenge pour le Maroc :
Un budget de quasi 90 milliards de dirhams, pour un plan écoresponsable global.
De Tanger-Med à Dakhla -Atlantique, un rapprochement de la méditerranée à l’Afrique de l’atlantique pour concrétiser les ambitions d’un Maroc de l’Afrique dont les parenthèses IDH, RSE, devront être paramétrés avec précautions pour notre Maroc durable dans toutes ses aspects dont la parenthèse Zlecaf, sera en observation pour nos parenthèses.
Travaillons sur une pratique d’écoresponsable durablement en prenant en considération le glissement générationnel sans nos « parenthèses- nos bugs » que nous devons absolument identifier le plus finement possible car les dites sensibles parenthèses engendrent bien les grandes disparités économiques et sociales.
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