Hommage : il y a un an mourait Manu Dibango (Papagroove)
Ce 24 mars 2021, le monde entier rend hommage au musicien camerounais le plus populaire dans le monde entier. Manu Dibango, surnommé Papagroove ou Papa Manu, est un saxophoniste et chanteur camerounais de world jazz. L’homme est né le 12 décembre 1933 à Douala. Le 24 mars 2020 il est mort à Melun, des suites coronavirus. C’est donc à lui, que le monde entier rend hommage ce mercredi 24 mars 2021. De l’avis de plusieurs observateurs de notre landerneau, l’artiste a eu une vie accomplie, mais surtout un riche parcours. « Manu Dibango est sans aucun doute le musicien camerounais le plus connu dans le monde. Son registre varié et éclectique fait de lui le musicien africain le plus constant et plus productif de ces cinquante dernières années. Rire unique, crâne rasé, lunettes noires, saxophone, voilà entre autres ce qui nous vient à l’esprit lorsqu’on évoque le nom Manu Dibango », analyse Arol Ketch, un blogueur camerounais.
France
Emmanuel N’Djoké Dibango de son vrai découvre très tôt les musiques venues d’ailleurs (Etats-Unis, Cuba, France). C’est ainsi que nanti de son certificat d’études, ses parents l’envoient en France poursuivre ses études. Il débarque à Marseille au printemps 1949 et est accueilli par M. Chevallier, un instituteur de Saint-Calais une commune de la Sarthe. Il fait ses débuts musicaux en jouant de la mandoline, puis apprend le piano en suivant les leçons d’un professeur du lycée de Chartres. En 1951, Il fait la connaissance de Francis Bebey dans un centre de vacance réservé aux ressortissants africains à Saint-Germain-en-Laye. Francis Bebey lui communique sa passion et l’initie au Jazz. « Il découvre le saxophone grâce à Francis Kingué, un camerounais étudiant à Bagnères-de-Bigorre qui joue en solo dans le grand orchestre du casino. Absorbé par la musique, il mettra ses études entre parenthèses. Il fait la rencontre de Coco, une peintre et mannequin qui deviendra son épouse en 1957. Lui qui avait pourtant juré à ses parents qu’il n’épousera pas une blanche », poursuit Arol Ketch.
Jeux Olympiques
Manu Dibango, musicien nourrit à l’école occidentale ne connaît plus grand chose à la musique africaine après tant d’années passées loin de la terre de ses ancêtres. Il retourne aux sources et redécouvre les sonorités africaines dont une musique congolaise très développée et variée. Ensemble, ils enregistrent une quarantaine de morceaux dans un studio à Bruxelles pendant quinze jours. En gros sa vie est un livre. Le 8 septembre 2015, il est nommé Grand Témoin de la Francophonie aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Rio 2016 par la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Michaelle Jean. « Des distinctions, il en a récolté sur son chemin: grande médaille de vermeil de la ville Paris, Citoyen d’Honneur de la ville de Cortina d’Ampezzo en Italie, Chevalier de la Confrérie du Vin de Suresne, Ambassadeur de l’Unesco pour la Paix, Chevalier de la légion d’honneur, Grammy awards glané à Lagos en novembre 2016 pour l’ensemble de son œuvre », poursuit le blogueur camerounais. Le 24 mars 2020, il est terrassé par le coronavirus. Plusieurs attendent toujours une cérémonie officielle en son honneur au Cameroun.
Avec, actucameroun
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