Emilie Busquand avec ses deux enfants.
Histoires des hymnes et drapeaux nationaux africains / Emilie Busquant, la française qui a conçu et confectionné le drapeau algérien.
lafriqueadulte.com, a sélectionné des histoires qui ont fait les drapeaux et les hymnes du continent.
Emilie Busquant, une Lorraine exceptionnelle, née à Neuves-Maisons, militante féministe, compagne de Messali Hadj, « le père du nationalisme algérien« . Quasi totalement zappée par les livres d’histoire, Emilie Busquant fut pourtant l’un des piliers du long (beaucoup plus long qu’on ne pense) processus d’indépendance de l’Algérie.
Djanina Messali-Benkelfat, ici avec son père Messali lors d’une de ses promenades quotidiennes dans Niort (Deux-Sèvres) où il fut assigné à résidence de 1952 à 1954.
Selon Benjamin Stora, les couleurs du drapeau algérien sont choisies lors d’une réunion des dirigeants de l' »Étoile nord-africaine » au domicile de Hocine Benachenhou, dans le 13e arrondissement de Paris, en 1934 ; le drapeau est ensuite confectionné par Émilie Busquant, compagne de Messali Hadj, dans leur logis du 20e arrondissement. L’historien, M. Yahia, précise qu’elle en a conçu la forme actuelle et définitive pour les manifestations du 14 juillet 1937.
« C’est l’histoire que ne raconteront pas les historiens parce qu’elle échappe à la raison, aux rigueurs de l’esprit et aux chronologies froides. C’est l’histoire d’un grand amour entre un garçon de Tlemcen et une jeune fille de Lorraine qui rêvait de devenir une autre Coco Chanel mais qui restera, pour les Algériens, la femme sans laquelle rien n’aurait été possible. Émilie Busquant, « la parfumeuse », a rédigé le premier texte revendiquant l’indépendance pour l’Algérie en 1927. Aux côtés du futur leader du nationalisme algérien, Messali Hadj, elle a permis au premier parti indépendantiste algérien, l’Étoile Nord-Africaine, de prendre son envol. Elle a conçu et confectionné le drapeau algérien qu’on connaît aujourd’hui. Elle a dû diriger seule le parti du peuple algérien, en 1937, quand la direction fut incarcérée. Elle a déjoué une tentative de collaboration entre le PPA et Hitler… Jusqu’à la fin, elle imposera l’idée d’indépendance en livrant bataille aux assimilationnistes, aux colonialistes et aux courtisans. Elle est morte seule et abandonnée avant d’être systématiquement effacée de l’Histoire… » La parfumeuse de Mohamed Benchicou
Si la rencontre de Messali, Ahmed Mesli, qui vient d’arriver de Tlemcen à Paris en octobre 1923 et d’Émilie Busquant provoque un coup de foudre, -“j’étais attiré par la jeune fille comme par un aimant” écrira-t-il , elle est aussi le recoupement de deux itinéraires sociaux, qui manifeste qu’à cette époque encore, en métropole plus facilement, la barrière coloniale n’était pas rédhibitoire. Fréquemment les soldats nord-africains pendant la guerre de 1914 et après, et le sergent Messali à Bordeaux en 1918-1919, sont accueillis dans des familles françaises ; il est vrai que le jeune sous-officier indigène fut éconduit par les parents d’une jeune fille de Bordeaux dans une demande de mariage.
À Tlemcen, dès son adolescence de garçon apprenti en rupture d’école, Messali avait trouvé un foyer bienveillant dans la maison sans enfants d’un couple sensible aux autres, par morale chrétienne protestante. Veuve de son mari dentiste, Mme Couthéoux après Oran, était venue s’installer à Paris, rue du Repos, près du cimetière du Père Lachaise dans le XXe arrondissement. Messali qui, ne voyant pas d’avenir, à 25 ans, avait quitté définitivement son milieu familial en difficulté, pour faire sa vie à Paris ; deux jours après son arrivée en France, il se rend chez Mme Couthéoux, celle qu’après la perte de sa mère, il appelle sa seconde maman. Logeant dans la chambre voisine au fond du couloir, une jeune ouvrière orpheline arrivée de Lorraine, Émilie Busquant vient visiter, comme elle le fait souvent, Mme Couthéoux et rencontre Messali. C’est probablement une tante venue de Lorraine travailler à Paris et qui habite déjà au même étage, qui a trouvé l’hébergement pour sa nièce.
Le père d’Émilie était ouvrier aux Hauts-fourneaux de Neuves-Maisons ; la vie est courte des hommes à la peine ; il laisse neuf enfants. Trois sœurs d’Émilie dont une est mariée, sont déjà au travail en région parisienne, habitant au Perreux. Après un premier emploi de cuisinière, Émilie Busquant est devenue vendeuse aux Magasins Réunis, les grands magasins qui occupent tout un côté de la place de la République. À ses débuts à Paris, Messali est employé comme manœuvre dans une usine textile du XXe arrondissement.
Il n’y a pas de distance sociale ; dès 1924, Émilie et Messali vivent ensemble rue du Repos, au grand dépit de la tante, sans être mariés officiellement comme souvent les prolos et donc les migrants dans les villes. Mais dans les relations et plus encore dans la vie publique et politique, Émilie Busquant sera Madame Messali. Quand Messali Hadj sera vénéré comme le père du nationalisme, on entendra parler de sa femme comme de la “mère du peuple algérien”, celle qui, avant les manifestations, cousait le drapeau algérien à déployer. En août 1925, Messali va présenter à son père et à la famille à Tlemcen, sa compagne Émilie ; on accepte tout de ce garçon qui a pris le large en ne se mariant pas au pays dans le giron familial des mariages croisés.
C’est au retour que Messali donne son adhésion au Parti communiste ; Émilie n’a jamais adhéré, peut-être parce qu’elle reste en second. Ensemble cependant, ils descendent à la Maison des syndicats de la rue de La Grange aux Belles qui abrite la CGTU et bien souvent les réunions de la Section nord-africaine de l’Union intercoloniale qui est à l’origine en 1926 de l’Étoile Nord-Africaine. Les Messali se retrouvent souvent à Brunoy, chez Abdelkader Hadj-Ali* qui, lui a épousé une Bretonne, et tient une quincaillerie, tout en étant le dirigeant communiste de l’ENA ; c’est A. Hadj-Ali qui fait de Messali son adjoint dès 1927 et en fait aussi un permanent de l’association au gré des allocations financières de la CGTU et de la Commission coloniale du Parti communiste.
Émilie Busquant partage cette vie militante et précaire d’autant que les liens se distendent avec le mouvement communiste. Cependant Messali semble conserver le petit logement que lui assure“La famille ouvrière,”, coopérative de la CGTU, qui va avec le siège de l’ENA, rue du Marché des Patriarches au quartier latin, puis 49 rue de Bretagne. Au printemps 1930, Émilie Busquant donne naissance à un garcon : Ali. Pour le père qui se réjouit, 1930 marquera aussi la naissance en octobre du journal El Ouma (communauté/nation) avec le nom du directeur : Messali Hadj.
Émilie Busquant soutient les efforts de réorganisation de l’Étoile Nord-Africaine. Selon Messali dans ses mémoires (écrits au début des années 1970), c’est “avec la collaboration de son épouse”, qu’il compose le rapport sur la situation de l’Algérie adressé à la Société des Nations à Genève en 1930. En fait, c’est Émilie qui écrit sous le propos de Messali qui ne se mettra que plus tard à la rédaction écrite en français. Le rapport sera repris ensuite dans les articles de protestation contre le Centenaire de la conquête de l’Algérie et en 1931 dans la contre-exposition de la CGTU pour dénoncer les fastes de l’Exposition coloniale. C’est de la nouvelle Étoile Nord-Africaine relancée comme parti indépendant en 1933, dont le siège est rue Daguerre dans le 14e arrondissement, que Messali devient maintenant un des deux permanents mal rétribués ; aussi il fait les marchés de la région parisienne, vendant principalement de la bonneterie. La petite famille vit encore sur le travail d’Émilie, qu’elle suspend cependant à la fin de 1934 ; elle devient alors tributaire des allocations du parti qu’incarne son compagnon.
La seconde assemblée générale annuelle de la nouvelle ENA se tient à la Maison des syndicats de Levallois-Perret, ville de forte immigration nord-africaine, le 5 août 1934 ; le drapeau algérien vert et blanc marqué d’une étoile et d’un croissant rouge qui est tendu derrière la tribune, est présenté comme l’œuvre de Mme Messali. Mais ce n’est pas la première apparition du drapeau algérien que les manifestants syndicaux déploient déjà le 1er Mai depuis 1919 et 1920 en Algérie et en France, puis dans les cortèges de la CGTU à partir de 1921. La répression frappe l’ENA, et Messali est arrêté le 1er novembre 1934 et interné à la prison de la Santé. Cette fois c’est bien pour la première fois que Mme Messali apparaît à la tribune, dans un meeting à la Mutualité pour demander la libération de l’emprisonné, le 22 novembre 1934, entre les avocats anticolonialistes André Berthon*, encore au Parti communiste, Jean Longuet, petit-fils de Marx, qui se situe dans la gauche de la SFIO, et le responsable de la Commission coloniale du parti communiste, André Ferrat * ; c’est Amar Imache qui parle au nom de l’ENA, avant d’être lui aussi arrêté peu après. Messali ne sera libéré que le 1er Mai 1935.
Mme Messali continue son service de lien et de représentation politique pendant que le dirigeant s’abrite à Genève avant de revenir à Paris à l’heure du Front populaire. A chaque retour, elle fait le point de l’organisation en commentant les notes qu’elle prend lors des contacts avec le cercle des fidèles politiques.
À l’entrée politique de Messali en Algérie, comme par effraction, au meeting du Congrès musulman, organisation parallèle du Front populaire et qui accepte le rattachement administratif de l’Algérie que Messali dénonce, le 2 août 1936, Émilie est du voyage et des déplacements dans le pays. Elle revient avec le jeune Ali pour la seconde campagne de l’été 1937. À Tlemcen lors d’un meeting, elle porte la contradiction à l’orateur du PCA qui est Amar Ouzegane*. Sa présence en Algérie devient autant dire définitive en s’installant dans un petit logement à Alger dans la cité Bish, rue de la Montagne, au-dessus des tournants de la rue Rovigo ; un 2e enfant, une fille, Djenina, nait à Alger le 16 avril 1938.
Présentée comme Mme Messali, Émilie redevient la figure de femme et de mère, cette fois du PPA, qui porte la résistance nationale algérienne à la répression coloniale. Messali est arrêté et condamné à deux ans de prison dès novembre 1937. Bien sûr Émilie conduit les visites des enfants à la prison Barberousse et participe aux actions de protestation ; elle est à la tête de la manifestation du 14 juillet 1939. Le PPA est interdit le 26 juillet 1939 ; cependant Messali sort de prison le 27 août, mais pour un mois seulement.
À l’ouverture de la guerre avec l’Allemagne hitlérienne et l’Italie fasciste, fin septembre, avec d’autres responsables nationalistes, il est à nouveau emprisonné à la centrale de Maison Carrée (El Harrach), près d’Alger, comme les dirigeants communistes, car le PCA cette fois est lui aussi interdit. Il écarte les avances des autorités de Vichy qui gouvernent à Alger, et rejette la fraction des activistes d’Alger et les cadres du PPA qui entrent en collaboration avec l’Allemagne. Il est condamné le 17 mars 1941, à 16 ans de travaux forcés et envoyé au bagne de Lambèse. Émilie non seulement le visite, -et les enfants découvrent leur père boulets aux pieds-, apporte le panier aux condamnés, mais reprend son rôle d’intermédiaire politique et de lien avec les militants de l’entourage. À Alger, elle fait des travaux de couture pour une maison de fournitures militaires.
Messali quitte le camp de Lambèse en avril 1943 pour être assigné à résidence à Boghari, puis en plein Sahara, à Aïn Salah. Ramené à Alger pour déposer en janvier 1944 devant la Commission de réformes mise en place par les nouvelles autorités françaises pour tourner le Manifeste rédigé par Ferhat Abbas et qu’il soutient, il est aussitôt renvoyé longuement en résidence surveillée à Reibell (Chellala) où les contacts sont cependant plus faciles, avant d’être transféré pour prévenir une évasion, à El Goléa en avril 1945 puis à Brazzaville au Congo français. Si par la fréquence des visites, Émilie Busquant assure les relations familiales, son rôle d’intermédiaire politique diminue.
Ce sont les hommes politiques, Ferhat Abbas lui-même et les frères Boumendjel qui vont le rejoindre à l’UDMA, qui le rencontrent directement, et bientôt les jeunes militants intellectuels d’Algérie viennent se présenter. Ceux qui entourent Émilie, sont les anciens de l’ENA en France et ceux qui ont fait leurs premières armes dans le PPA qui a traversé la guerre. La levée en masse derrière les Amis du Manifeste lancé en mars 1944 qui renouvelle, dans l’ombre, le PPA, va constituer après la terrible répression de mai 1945, le parti nationaliste en Algérie : le MTLD.
À partir de 1946, en rivalité avec le PCA, le parti participera aux élections, en particulier municipales, discute de la formation d’un front démocratique avec les adeptes de Ferhat Abbas et les Oulémas, avec ou sans les communistes, tout en accueillant de jeunes activistes impatients de former une OS sur le modèle des partisans de la résistance antifasciste et des luttes de libération nationale. Messali est devenu le leader premier et populaire du mouvement national qui parle au nom du peuple musulman d’Algérie et fait écho au nationalisme arabe quand il est libéré en étant ramené à Paris en juillet 1946. Il retrouve le concours des vétérans anticolonialistes formés au syndicalisme révolutionnaire, du groupe et de la revue La Révolution prolétarienne ; il est aussi autant dire pris en charge par les trotskystes du Parti communiste internationaliste (IVe Internationale); ses relations s’étendent aux dirigeants politiques du monde arabe et au-delà.
Comme il reste interdit de séjour dans les villes d’Algérie et dans la ville proprement dite d’Alger, quand il rentre en octobre 1946, il s’établit dans une grande maison de La Bouzaréah comme on disait encore, au-dessus d’Alger. La première conférence des cadres du MTLD se tient là, et la maison est remplie par les longues rencontres de discussions politiques, renvoyant à la marge, la vie privée dont répond Émilie. Sortir au centre d’Alger avec Émilie, s’attabler pour prendre une bière dans un grand café, portent ombrage à la haute figure du chef, du Zaïm (guide) qui parle au nom de l’Ouma, la nation arabo-musulmane.
C’est Émilie avec les enfants, qui reste en Algérie quand le leader politique drapé dans sa grande djellaba jetée sur son costume, se déplace. Dans l’été 1951, gagnant d’abord Paris, Messali comme pour justifier enfin la dénomination de Messali Hadj, fait le pélerinage de La Mecque. ; il rencontre l’Émir Abdelkrim au Caire. Il repasse en août par La Bouzaréah puis revient en France assurer sa place de leader du nationalisme algérien arabo-musulman et d’interlocuteur des hommes politiques, en s’installant à l’Hôtel du Parc à Chantilly de novembre 1951 à février 1952. La vie à part est consommée. Messali Hadj revient en Algérie au printemps 1952 pour une tournée de meetings qui soulèvent des manifestations ; les forces armées coloniales tirent à Orléansville (Chleff) le 14 mai 1952. Messali est arrêté, transféré en France à Niort sur la côte atlantique. Selon la remarque de Marie-Victoire Louis, “son exil à Niort acheva la séparation”.
Dans le MTLD, monte la critique du culte de la personnalité et s’approfondit la crise qui met en cause la conception de la nation algérienne et aiguise la volonté de passer à l’action armée. Après l’élimination dès 1949, de ceux qui ont été désignés comme berbéristes et berbéro-marxistes et préconisaient une Algérie algérienne pluraliste à l’encontre d’une Algérie arabo-musulmane, par défiance intellectuelle aussi, la ligne de partage se porte vers une exclusivité de la nation qui correspondrait au peuple musulman, voire se raidit en un islamo-populisme qui fait passer pour un discours à usage externe, la tonalité de nationalisme marxisant qui n’appartiendrait qu’à Messali et à son entourage trotskiste. Mme Messali reste une française quand elle n’est pas perçue comme une étrangère. Certains qui font le voyage de Chantilly, suggèrent un autre mariage qu’avec une française. Notamment, Ahmed Bouda, pourtant ancien de l’ENA, conduit une double bataille à la fois contre les centralistes du MTLD et contre la place encore accordée à Mme Messali. Pour être algérienne, Émilie devrait aller vivre avec ses enfants, à la Casbah.
Or Émilie est sans ressources autres que la mensualité assurée par le MTLD et qui vient à être contestée. Elle vit chichement avec les enfants, isolée dans la grande maison de La Bouzaréah doublement gardée par la police et les vigiles du parti ; les grandes pièces servent à longueur de temps aux conciliabules partisans. Le parti messaliste a deux sièges, pour les fidèles en Algérie à Bouzaréah, et en France autour même de la personne de Messali. Aussi Émilie Busquant quitte la Bouzaréah pour retrouver l’appartement de deux pièces de la rue de la Montagne à Alger. Elle qui écrivait encore dans une lettre de l’automne 1952 : “Je ne veux pas mourir avant de voir l’indépendance de l’Algérie”, souhaite être enterrée à Neuves-Maisons. Hémiplégique, elle devient autant dire impotente ; elle entre en coma le 23 septembre 1953. Les autorités françaises refusent à Messali de venir pour ces derniers moments à Alger, sauf à lui faire signer un engagement de garantir le calme politique. Émilie Busquant meurt le jour où est prononcée cette interdiction, le 2 octobre 1953.
Le lendemain son cercueil est exposé au Foyer civique qui est aussi la Bourse du travail au centre d’Alger. Un grand cortège ensuite de quelque 10 000 hommes et femmes peut-être, accompagne dans les rues, le transfert au port ; à l’appel de la CGT, les dockers observent un arrêt de travail de dix minutes. Aucun signe ou représentant religieux, seul le drapeau algérien sur le cercueil ; derrière la famille Messali et les enfants, les délégations du Comité central du MTLD, de l’Association des Oulémas, du PCA, -le PCF est représenté par Léon Feix*-, et derrière encore, les délégués de l’UDMA, de la CGT, d’Alger Républicain, de l’Algérie libre, de Liberté (PCA), de l’Association des femmes musulmanes d’Algérie (MTLD), de l’Union démocratique des femmes d’Algérie (PCA), des Scouts musulmans…. L’hommage du Comité central du MTLD est prononcé par Mustapha Ferroukhi qui salue “la femme modèle aussi bien vis-à-vis de son compagnon et de ses enfants que de la cause algérienne”.
En France, le cercueil fut transporté par train, jusqu’à Pont-Saint-Vincent avant de poursuivre en traversant la Moselle et de longer l’usine où avaient travaillé le père et les hommes de la famille ; une sœur mariée sur place, accueillait l’enterrement au cimetière de Neuves-Maisons, sans cérémonie religieuse mais en présence des délégations du PCF et du PCA, de la CGT, de la quatrième internationale, et du MTLD. Messali qui avait refusé le car et l’escorte de police avec les menottes, était arrivé dans une voiture de l’administration sous la garde d’un policier en civil ; il évoqua la vie de l’ouvrière lorraine, les grèves, le compagnonnage au cours de sa vie et le soutien dans les longues périodes d’emprisonnement ; il conclut son adieu en saluant ce “symbole de l’union des peuples algérien et français dans leur lutte commune”. La tombe de Messali est à Tlemcen.
L’hymne national algérien «Kassaman» n’est pas une propriété algérienne….
L’hymne national algérien «Kassaman» « Nous Jurons » ! et le drapeau algérien ne sont pas une propriété algérienne, il est protégé par des droits français.
L’Algérie payerait des droits à la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM), une entreprise française, qui serait propriétaire de l’hymne algérien, affirment des internautes.
La Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM) est le gérant exclusif pour le compte de l’État Algérien de l’hymne national Qassaman.
Selon le site officiel de la SACEM, les seuls ayants droits sur « Kassaman » sont les arrangeurs Lionel Espitalier, Gérard Thouret et Antoine Lucchetti, ainsi que la maison d’édition « HV COM INTERNATIONAL SA » basée à Luxembourg.
Le communiqué de l’ONDA note que l’égyptien Mohamed Fouzi, compositeur de la musique de « Kassamen »a déclaré ce morceau musical auprès de la société française SACEM. En d’autres termes, la France a tous les droits sur l’œuvre musicale de l’hymne national algérien, ce qui impliquerait que « Kassaman » n’est pas une propriété algérienne. Contrairement à ce qui a été avancé par l’Office national des droits d’auteur et droits voisins (ONDA), le compositeur et chanteur égyptien, Mohammed Fawzi, ne figure pas dans la liste de la SACEM des ayants droits sur l’œuvre musicale de l’hymne national algérien (Kassaman).
« Kassaman » est, en effet, une propriété musicale protégée par la Société française des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de musique (SACEM), cependant, le compositeur de l’hymne national algérien ne figure, paradoxalement, pas dans la liste des ayants droits sur cette œuvre.
Selon le site officiel de la SACEM, les seuls ayants droits sur « Kassaman » sont les arrangeurs Lionel Espitalier, Gérard Thouret et Antoine Lucchetti, ainsi que la maison d’édition « HV COM INTERNATIONAL SA » basée à Luxembourg.
Mohamed Benchicou, écrivain, journaliste et ancien directeur-fondateur du quotidien algérien Le Matin suspendu en 2004, est l’auteur de nombreux essais politiques et d’une pièce de théâtre. Il nous livre ici son second roman qui rend justice à une femme d’exception, « Française d’Algérie », aujourd’hui oubliée pour le rôle qu’elle joua sur le chemin vers l’Indépendance.
Avec, autres presses
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