Abd el Moumin ben Ali Agoumi, né entre 1094, est le premier calife de la dynastie des Almohades (vers 1128-1163), revendiqué comme héros national par l’Algérie… éclaircissement.
L’Académie Royale d’Histoire dit qu’il est né dans la région d’oran, au Maroc (logique étant donnée que la région était Almoravides donc marocaine).
Pourtant, l’Espagne n’est pas connue pour jeter des fleurs au Maroc gratuitement.
D’après un dictionnaire d’Oxford, Abdel Moumin est considéré comme marocain.
Disciple du fondateur de la secte, le mahdi Ibn Tumart, à qui il succéda, il donna au mouvement almohade son caractère politique et son organisation militaire. Il se préoccupa tout d’abord d’asseoir sa domination sur le Maroc, entreprise rendue aisée par l’affaiblissement de la dynastie almoravide qui suivit la mort d’Ali ibn Yussuf ibn Tachfin (1143) et la disparition du Catalan Reverter, chef des mercenaires chrétiens à son service. Après un long siège, il entra finalement dans Marrakech (1147), symbole du pouvoir almoravide, et prit le titre de calife et de commandeur des croyants (amir al-muminin).
Sous le prétexte de lancer une guerre sainte contre Roger II de Sicile, il se lança alors à la conquête du Maghreb, s’empara d’Alger, de Bougie, de Constantine (1151), puis de Tunis, de Kairouan et de Tripoli (1158-1159), unifiant ainsi pour la première fois non seulement l’Afrique du Nord tout entière, mais réunissant finalement sous son autorité le plus vaste empire d’Occident.
Homme d’État et grand organisateur, il fit régner l’ordre partout, renouvela les opérations cadastrales de l’Empire romain, dota son empire d’une administration (makhzan) centralisée et efficace, développa le réseau routier et la flotte, fonda des universités qui répandirent en Afrique du Nord la civilisation arabe de l’Espagne. Il se préparait à lancer ses armées contre l’Andalousie (1165), où elles avaient déjà remporté quelques succès, lorsqu’il mourut avant d’avoir achevé sa conquête. Celle-ci fut poursuivie par ses successeurs, Abu Yaqub Yusuf (1163-1184) et Yaqub al-Mansur (1184-1199).
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