Guinée / l’OIM facilite la réintégration de jeunes migrants
L’aide au retour volontaire et à la réintégration (AVRR) est indissociable d’une approche globale de la gestion des migrations qui vise à offrir la possibilité d’un retour et d’une réintégration en bon ordre et dans des conditions respectueuses de la dignité humaine à des migrants qui ne peuvent ou ne veulent pas rester dans le pays d’accueil et souhaitent retourner volontairement dans leur pays d’origine. La bonne mise en œuvre des programmes AVRR requiert la coopération et la participation d’un large éventail d’acteurs, dont les migrants, la société civile et les gouvernements des pays d’accueil et d’origine. Les partenariats noués par l’OIM et les diverses parties prenantes nationales et internationales contribuent de manière déterminante à la bonne mise en œuvre de l’aide au retour volontaire et à la réintégration, de la phase précédant le retour à celle de la réintégration.
Dans le cadre de la réintégration des migrants retournés, l’organisation Internationale pour les Migrations (OIM-Guinée), en collaboration avec le gouvernement Guinéen à travers le ministère de l’action sociale, de la promotion sociale et de l’enfance, a procédé, ce mardi, à la remise officielle de 90 motos à des jeunes migrants qui ont décidé de rentrer au pays.
Ces motos seront donc utilisées, par les bénéficiaires comme taxis et les recettes seront versées dans un compte ouvert au nom du groupement de migrants retournés, auquel ils appartiennent.
« Les migrants à leur retour choisissent un projet qu’ils veulent mettre en œuvre ici en Guinée. Et nous les accompagnons à travers diverses approches afin de les aider à monter leurs projets », a fait savoir Bachar Lamine chargé de réintégration à l’OIM.
Avant d’ajouter : « les migrants qui sont là aujourd’hui ont choisi de faire du taxi-moto en groupement. C’est-à-dire qu’ils se sont regroupés entre amis qui se connaissent bien pour essayer de développer cette activité. Et tous ces migrants ont suivi une formation en Code de la route et en civisme ».
Il a également précisé que « sur les 16 mille migrants qui sont retournés, nous avons assisté à la date d’aujourd’hui, 5 300 qui ont déjà bénéficié d’un projet dans divers domaines, dont l’agriculture, des formations qualifiantes, du commerce et plusieurs autres métiers. Selon ce qu’ils ont appris pendant leur parcours migratoire ou l’activité qu’ils faisaient avant leur départ ».
Pour Alseny Soumah, représentant du ministère de l’action sociale, de la promotion sociale et de l’enfance, cette initiative est un ouf de soulagement non seulement pour ces jeunes, mais aussi pour le gouvernement :« ça va aider ces jeunes à pouvoir se prendre en charge d’eux-mêmes, de ne pas penser à retourner sur la route migratoire, parce que le plus souvent ils (les jeunes migrants) nous disent qu’ils n’ont rien à faire au pays. Maintenant si l’État en collaboration avec ses partenaires techniques du système des nations unies arrive à doter ces jeunes de ces engins roulants, ce n’est qu’un ouf de soulagement. Parce que nous État nous disons qu’une partie des problèmes de ces jeunes est résolue ».
Visiblement joyeux après avoir reçu sa moto, Mamadou Aliou Barry, un des migrants retournés revient sur ce qui l’a poussé à choisir ce projet de Taxi-moto. « J’ai opté pour le projet de Taxi-moto, parce qu’actuellement c’est le moyen le plus rapide pour gagner de l’argent. Et j’ai également pratiqué cette activité à Dakar (Sénégal), Maroc et dans d’autres pays. Bien avant mon départ, je le faisais ici aussi (…). Donc dans mon groupement, on s’est concerté et on a décidé de faire cette activité (Moto-taxi) et de ne plus sortir. De rester chez nous et travailler » a-t-il expliqué.
Avec, Guinee7.com
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