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Gérald Moussa Darmanin demande aux préfets d'expulser des HLM, les auteurs de Violences urbaines


Gérald Moussa Darmanin a envoyé une note aux préfets pour leur demander de mobiliser «tous les outils prévus par la loi pour expulser les délinquants auteurs de violences urbaines des logements sociaux qu'ils occupent».
Dans une note aux préfets, Gérald Darmanin demande l'expulsion des délinquants de leurs logements sociaux

Le ministre de l'Intérieur, Moussa Darmanin, a demandé aux préfets une «fermeté systématique» pour expulser des logements sociaux les «délinquants auteurs de violences urbaines».

«Nous vous demandons de mobiliser tous les outils prévus par la loi pour expulser les délinquants des logements sociaux qu'ils occupent», ont déclaré le ministre de l'Intérieur et la secrétaire d'État chargée de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, dans cette note daté de mercredi.

Un autre motif d'expulsion

«Vous emploierez les différents outils à votre disposition, en fonction des situations particulières que vous pouvez connaître, en lien avec les bailleurs, les collectivités locales et l'autorité judiciaire», ont rapporté les deux membres du gouvernement.

Cette note intervient après la polémique suscitée par l'expulsion la semaine dernière par le préfet du Val-d'Oise d'un émeutier condamné et de ses proches d'un logement social qu'ils occupaient. Le préfet du Val-d'Oise avait expliqué à l'AFP que l'expulsion était liée «au fait que cette personne a pillé un magasin», mais «qu'il y avait déjà un autre motif d'expulsion».

Jugement d'expulsion préexistant

«Pour gagner du temps, on a exécuté un jugement d'expulsion pré-existant», avait-il précisé, en expliquant que la décision de rupture de bail préexistante avait été prononcée pour des loyers impayés. Dans le droit, ce n'est pas le préfet qui ordonne une expulsion, mais une décision de justice, généralement à l'issue d'une longue procédure.

Elle ne peut être motivée que par le non-respect du bail, comme des loyers impayés, des troubles de jouissance ou des faits de délinquance par des locataires (mécanique sauvage, vente de stupéfiants, tapage). Les ministres citent les articles 1.728 du code civil et 7 de la loi 89-462 du 6 juillet 1989, et font valoir que la commission «d'un acte de délinquance grave à proximité de son lieu d'habitation» constitue «une atteinte à l'usage paisible de son logement».




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