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France: un sit-in de soutien à la junte militaire se transforme en manifestation contre le Maroc...

Dernière mise à jour : 20 mars 2023


  • Les militants de l’opposition se retrouvent, ce dimanche, Place de la République, les soutiens au pouvoir militaire, eux, se rassemblent à la place du Colonel Fabien;

  • Les "responsables de sécurité de la préfecture de Paris sont avisés, le service de maintien de l’ordre était sur le qui-vive"???!!!!;

  • Le Hirak maintient une position pacifique avec son slogan de Silmia, silmia (pacifique, pacifique);

  • Un soutien au régime algérien qui se transforme en manifestation contre le Maroc.

Les militants de l’opposition

Le collectif Libérons l’Algérie ont appellé les Algériennes et les Algériens résidents en France et en Europe à se rendre massivement au RASSEMBLEMENT qui s'est tenu ce 19 mars, à la place de la République, à partir de 13h30, ce rassemblement a pour but de mettre en échec l’offensive et les manoeuvres menées par les services du Renseignement extérieur de la police politique, via un commando.

Les soutiens à la junte militaire

En réponse aux appels des hirakistes de France, on peut lire dans un journal très proche des services de sécurité algériens: Des patriotes algériens ont lancé un appel à un rassemblement à la Place de la République, à Paris, ce 19 mars, pour dénoncer « l’offensive politico-médiatique menée quasi quotidiennement contre l’Algérie et son peuple pour la déstabiliser».

Lorsqu'un un rassemblement tourne au vinaigre... Un soutien au régime algérien qui se transforme en manifestation contre le Maroc

Les slogans anti-marocains ont par ailleurs donné le ton de cette manifestation, qui, à défaut d’être pro-algérienne, était surtout anti-marocaine, car c’est aux cris de «dites à la France que nous ne sommes pas des Mrarkas» que ces ressortissants ont exprimé leur attachement à leur mère patrie. Pourquoi ont-ils tant besoin de rappeler une évidence? C’est la question qui se pose face à cette étrange affirmation de soi par la négation.

On est aussi en droit de se demander pourquoi le Maroc s’est invité dans une manifestation «patriotique» algérienne? Pourquoi l’Algérie, pour défendre ses intérêts en France, a-t-elle besoin de se créer un ennemi marocain? Vraisemblablement parce que la haine à l’encontre du Maroc est le seul ciment qui fait encore tenir debout l’édifice bancal bâti par la junte militaire au pouvoir. Ou encore parce que plutôt que de régler ses comptes directement avec la France, la junte militaire préfère la disculper de ses «torts» en les attribuant au Maroc, un prétendu ennemi qui a décidément bon dos.

Le régime algérien dévoile aux yeux du monde qui observe l’évolution des relations entre Rabat et Alger, son vrai visage de haine que des millions d’euros en campagnes publicitaires, en lobbying auprès des forums internationaux et en activisme dans les réseaux sociaux, ne pourront jamais effacer.

Bien au contraire, en croyant mobiliser son opinion contre le Maroc, le régime algérien se tire en terme de communication politique, deux balles dans les genoux.

"Donnez-lui des bananes, le Marocain est un animal"
«dites à la France que nous ne sommes pas des Mrarkas»
Comment s'explique la présence des milices du polisario à cette manifestation?


Acharnement contre la Kabylie et les Kabyles
“A l'instant où l'esclave décide qu'il ne sera plus esclave, ses chaînes tombent.” Gandhi
Les opposants algériens en France dans le collimateur d'Alger

Lors de leurs visites officielles en France, les militaires algériens, notamment les généraux Chenhiha et M’henna, respectivement patrons de l’armée et des services extérieurs, ont tenté de maintenir la pression sur les autorités françaises. Le pouvoir algérien exigeait la neutralisation des militants activistes algériens qui s’exprimaient librement en France et manifestaient chaque dimanche.

Ainsi, les tribunaux d’Alger ont émis, en mars 2021, quatre mandats d’arrêt internationaux à l’encontre des activistes établis à l’étranger, des youtubeurs, des militants politiques appartenant au MAK (mouvement indépendantiste Kabyle) comme ceux de Rachad (mouvement islamiste) accusés d’appartenir à des groupes terroristes. Les pays européens, particulièrement la France, ont fait la sourde oreille aux revendications d’Alger. Il en est de même pour Interpol et autres instances judiciaires européennes. Le pouvoir algérien ne compte pas arrêter sa lutte contre ses opposants.

La visite de Macron à Alger au mois d’août s’est terminée par la réunion des deux conseils de défense traitant d’un nouvel axe de coopération sécuritaire. Le deal proposé était simple. Les services de sécurité ont demandé à Paris de neutraliser les activités de l’opposition en France. En échange, ils étaient prêts à coopérer au Sahel et à faciliter l’approvisionnement en énergie. Seulement en France il existe des lois et des medias libres qui protègent les opposants politiques venus de l’étranger. Le grand marchandage entrevu cet été n’a pas vraiment fonctionné.


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