Selon le quotidien américain (New York Times), seulement six des crânes déjà restitués auraient été clairement identifiés comme étant ceux de résistants algériens. Certains n’auraient pas de lien avec les dépouilles desdits héros. D’autres auraient des origines incertaines.
La sénatrice centriste Catherine Morin-Desailly a interpellé ce 26 octobre la ministre Rima Abdul-Malak, à propos des 24 ossements de présumés combattants tués pendant la conquête coloniale, remis par la France à l’Algérie en 2020. Selon le New York Times, la majorité des crânes proviennent de corps dont l’identité reste incertaine.
Le mercredi 26 octobre, lors de la séance hebdomadaire des questions d’actualité au Sénat français, la parlementaire Catherine Morin-Desailly (membre de l’Union centriste, elle-même proche du régime actuel, minoritaire à la chambre haute) a donc demandé au gouvernement pourquoi la mission du comité d’experts franco-algérien semblait avoir été « écourtée » et était soumise « à la plus stricte confidentialité ». L’élue a rappelé les réserves émises par cette commission, réunie un mois avant le rapatriement des crânes : dicté par « l’urgence diplomatique », le « caractère précipité et autoritaire de l’opération » aurait interrompu le travail de mémoire.
"Les crânes remis à l'Algérie ont été déposés et non pas restitués à l'Algérie" Rima Abdul-Malak
La ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, a tout à la fois loué la rigueur du comité mixte de 2018 et salué les réserves qu’il avait exprimées: rigueur dans le travail d’identification et précaution dans les formulations telles que « restes humains présumés algériens ». Les joutes de ce mercredi démontrent que la question des restitutions est encore sensible, surtout lorsqu’il s’agit de restes humains. Elles trahissent également l’orgueil d’une parlementaire qui considère que les procédures de remise de « biens culturels inaliénables » ne retiennent pas toujours le principe d’un « acte législatif de restitution ». Vexée, la sénatrice? a ministre de la Culture a tout à la fois loué la rigueur du comité mixte de 2018 et salué les réserves qu’il avait exprimées : rigueur dans le travail d’identification et précaution dans les formulations telles que « restes humains présumés algériens ». Les joutes de ce mercredi démontrent que la question des restitutions est encore sensible, surtout lorsqu’il s’agit de restes humains. Elles trahissent également l’orgueil d’une parlementaire qui considère que les procédures de remise de «biens culturels inaliénables» ne retiennent pas toujours le principe d’un « acte législatif de restitution ». Vexée, la sénatrice ?
C'est le "silence radio" du côté des autorités algériennes
Mais comment interpréter aujourd’hui ce silence radio du côté du gouvernement ? Plusieurs observateurs s'interrogent...
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