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France-Algérie: Rappel de l’ambassadeur d’Algérie à Paris, le Quai d’Orsay recadre le « sous-p

France-Algérie: Rappel de l’ambassadeur d’Algérie à Paris, le Quai d’Orsay recadre le « sous-préfet« 

Le rappel d’ambassadeurs: la mafia politico militaro financière algérienne « a battu tout les records »

Le Quai d’Orsay n’a pas tardé à réagir à la décision d’Alger « sous-préfet »  de rappeler « immédiatement » son ambassadeur à Paris pour le consulter concernant la diffusion mardi d’un reportage sur la chaîne France 5, au sujet du Hirak jugé hostiles à l’Algérie.

La France a réagi jeudi, par la voix du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, au rappel « pour consultations » de l’ambassadeur d’Alger à Paris, annoncé hier mercredi 27 mai par le ministère algérien des Affaires étrangères.

C’est la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll, qui s’est exprimé ce jeudi lors de son point de presse quotidien en a précisant que « l’ensemble des médias jouissent d’une complète indépendance qui est protégée par la loi en France« .

Sans aller dans le vif de sujet, la porte-parole du Quai d’Orsay, la France « respecte pleinement »  « la souveraineté de l’Algérie« . « Dans le cadre des relations profondes et anciennes qui existent entre nos deux pays, et auxquelles nous attachons la plus grande importance, la France respecte pleinement la souveraineté de l’Algérie« , a-t-elle expliqué.

De ce fait, sur cette base, « nous entendons, continuer à travailler à l’approfondissement de la relation bilatérale. » a-t-elle ajouté.

Pour précision, la diffusion par la chaîne française d’un reportage sur le mouvement populaire en Algérie, a provoqué une grande colère de la part de la société et des autorités en Algérie, qui ont rappelé hier l’ambassadeur à Paris.

Le régime algérien n’est pas réputé pour avoir l’épiderme sensible. Au contraire. Au fil du temps, il a acquis une solide réputation d’indifférence aux critiques, de n’y guère prêter attention, au-dessus de ce genre de vicissitudes. Mais le pouvoir sait faire un excellent usage de certaines séquences.

La conjonction des diffusions a donc fourni un formidable prétexte aux autorités algériennes pour créer une diversion en interne : tenter de ragaillardir leur piètre image auprès de leur population en jouant la carte nationaliste, souverainiste, façon « c’est notre pays qui est attaqué ». Et pas par n’importe qui : la France. Sans oublier la tentation de miner le hirak en montant les uns contre les autres. Quant à la réaction vipérine du ministère des Affaires étrangères, elle ne peut faire oublier les arrestations qui se multiplient depuis plusieurs mois en Algérie. Des journalistes, correspondants de médias étrangers, ont été arrêtés ou convoqués par les autorités. Il y a peu, El Manchar, l’équivalent du Gorafi, fermait son site, inquiet de la restriction croissante de la liberté d’opinion. Il suffit d’un statut Facebook pour finir au poste. Plus contesté que jamais, le pouvoir se braque. Il sait qu’après la fin du confinement lié au Covid-19 les manifestations reprendront. Et que la crise économique, accentuée par des semaines d’inactivité, aggravera la colère à son égard. D’où cette diversion diplomatique.

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