Le « président algérien » Abdelmadjid Tebboune a accordé, ce lundi 13 juillet, un entretien exclusif accordé au quotidien français L’Opinion, entretien réalisé par le journaliste Pascal Airault et publié dans l’édition d’aujourd’hui, où il a évoqué les relations entre le Maroc et l’Algérie.
De France 24 à L’Opinion
« Nous sommes condamnés à vivre ensemble. » C’est avec une formule qui peut laisser place à de nombreuses interprétations que le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, s’est une nouvelle fois exprimé dans les colonnes du quotidien français L’Opinion, sur les relations qu’entretient son pays avec le Maroc. Quant aux personnes qui ont cru à un miracle après l’entretien du chef de l’Etat algérien avec France 24, elles pourront s’accrocher à ce «presque». Le « président algérien » s’est confié, ce 13 juillet, sur la séquence de crispation en cours entre le Maroc et l’Algérie, dans les colonnes du quotidien français L’Opinion. S’il appelle à un arrêt de “l’escalade”, côté marocain, il maintient sa volonté d’un procédé d’autodétermination au Sahara
Le 4 juillet France 24
Le « président » algérien a déclaré: «je le dis de la manière la plus officielle: nous n’avons aucun problème avec nos frères marocains». Il a surtout fait cette déclaration sibylline qui pouvait laisser croire à une main tendue: «maintenant, si eux (les Marocains, Ndlr) pensent qu’il faut prendre une initiative, elle sera la bienvenue. Je pense qu’ils peuvent prendre une initiative qui va clore ce dossier». Cette phrase a semé un vent de panique chez les militaires algériens et dans les rangs du Polisario. S’ensuivit une campagne d’une rare violence contre le Maroc dans les médias officiels algériens, comme pour signifier qu’aucun changement dans la politique algérienne ne pointe à l’horizon.
Le 13 juillet au quotidien français L’Opinion.
« Nous sommes condamnés à vivre ensemble. » C’est avec une formule qui peut laisser place à de nombreuses interprétations que le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, s’est une nouvelle fois exprimé sur les relations qu’entretient son pays avec le Maroc.
Dans ce dernier entretien, Abdelmadjid Tebboune affirme: «en ce qui nous concerne, nous n’avons aucun problème avec le Maroc et sommes concentrés sur le développement de notre pays». Et d’ajouter: «nos frères marocains ne semblent pas être dans le même état d’esprit». Et de préciser encore: «pour eux, la République arabe sahraouie est de trop sur l’échiquier international. C’est à eux d’engager le dialogue avec le Polisario. Si les Sahraouis acceptent leurs propositions, nous applaudirons». Et de rappeler que le soutien aux mouvements indépendants est une constante de l’Etat algérien. «C’est presque dogmatique», assène-t-il.
«Dogmatique»
Le mot est lâché: le soutien au Polisario est un dogme en Algérie. En d’autres termes, une constante, une vérité indiscutable qui ne souffre aucune remise en question. En somme, le boumédiennisme dans toute sa splendeur.
La caserne que les FAR construisent à proximité de Jerrada semble ainsi le nouveau prétexte du régime algérien pour alimenter la tension permanente avec le Maroc.
Dans l’entretien au quotidien L’Opinion, le « chef de l’Etat algérien » est revenu encore une fois sur la construction par les FAR d’une caserne dans l’Oriental. «La construction de bases militaires à nos frontières est une forme d’escalade qui doit s’arrêter», a affirmé le président algérien, qui semble ignorer que l’armée algérienne dont il est en principe le « chef suprême », dispose d’une vingtaine de bases militaires tout au long des frontières avec le Maroc. le projet marocain de caserne militaire à 38km de sa frontière avec l’Algérie. Une sortie qui confirme les préoccupations du voisin de l’Est malgré les précisions émises par le Maroc.
Depuis le 21 mai et l’annonce, dans le Bulletin officiel marocain, d’un décret d’expropriation sur un lot de 23 hectares pour construire un établissement militaire à 40 kilomètres de la frontière, pouvoirs publics et médias algériens ont perçu comme une agression les visées d’un tel établissement.
Les très nombreuses bases militaires algériennes à la frontière avec le Maroc (vidéos):
Le forum « FAR-Maroc » a réussi à obtenir ces images satellitaires qui montrent que les bases militaires algériennes sont situées à une distance maximale de 60 km de la frontière avec le royaume. Trois casernes d’infanterie dotées de systèmes de défense aérienne S-300 sont érigées à 8 km de la zone frontalière, une autre caserne militaire de logistiques militaires à 10 km, une autre à 6 km, une de défense anti-aérienne et une caserne militaire à 35 km en plus de deux autres à 40 km de la frontière.
Une base militaire dédiée à l’écoute avec des radars, une autre avec des casernes militaires et une base de l’artillerie ont été respectivement construites à 40 km, 35 km et 30 km de la frontière, fait savoir le forum FAR-Maroc. Sans oublier la présence de véhicules et des avions militaires près de la frontière avec le Maroc, et des radars installés à 40 km de la frontière.
À Tindouf, au sud-ouest de l’Algérie, une base militaire avec de nombreuses installations militaires, des radars, des avions, des chars et de l’artillerie a été construite à 30 km de la frontière avec le Maroc.
Quand des médias français jouent le rôle de l’APSDes médias français sont les canaux de communication privilégiés par la mafia politico militaro financière algérienne, par lesquels sont véhiculés ses messages et sa propagande.
Coup de chaud diplomatique entre Paris et Alger.
En effet, l’Algérie a décidé mercredi 27 mai de rappeler « immédiatement » pour consultations son ambassadeur en France.
« Cet activisme où l’inimitié le dispute à la rancœur, dévoile les intentions malveillantes et durables de certains milieux qui ne souhaitent pas l’avènement de relations apaisées entre l’Algérie et la France, après 58 ans d’indépendance, et ce dans le respect mutuel et l’équilibre des intérêts qui ne sauraient faire l’objet de concession ou de marchandage« , a accusé le ministère algérien dans son communiqué
Début avril, l’ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, avait été convoqué aux Affaires étrangères après des déclarations tenues par un intervenant sur la chaîne internationale France 24, à propos de l’aide médicale chinoise, propos qui avaient fortement déplu aux autorités algériennes. L’ambassadeur avait alors répondu que « l’ensemble des organes de presse jouissent d’une totale indépendance rédactionnelle en France, protégée par la Loi ». En d’autres termes, que les responsables algériens se trompaient d’interlocuteurs.
27 mai, L’Algérie a décidé mercredi 27 mai de rappeler « immédiatement » pour consultations son ambassadeur en France, à la suite de la diffusion la veille de documentaires télévisés sur le mouvement de contestation antirégime, dans un climat de défiance à l’encontre des médias étrangers.
Avec, autres presses
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