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France / Sécurité Globale : Les quatre policiers mis en cause dans l’agression de Michel, à Paris en

Capture d’écranLoopsider


Sécurité Globale : Les quatre policiers mis en cause dans l’agression de Michel, à Paris entendus par l’IGPN sous le régime de la garde à vue.

Entre 15 et 20 minutes. C’est le temps qu’a duré le calvaire de Michel Zecler, un producteur de musique à la tête du label Black Gold Studios, violemment frappé par trois policiers samedi 21 novembre en fin d’après-midi, alors qu’il regagnait son studio d’enregistrement, situé dans le 17e arrondissement à Paris. Motif de l’interpellation ? Michel « ne portait pas son masque » indique Loopsider, le site qui a révélé l’affaire.

Cette violente agression de Michel, un producteur de musique, dont les images tournent en boucle depuis plusieurs heures à la télévision et sur les réseaux sociaux, pourrait pousser le gouvernement à faire machine arrière sur la loi sur la sécurité globale. En effet, le Premier ministre Jean Castex a confirmé la mise en place d’une commission indépendante, chargée de revoir l’article 24, le plus controversé.

Michel, un producteur de musique, a été tabassé par trois policiers samedi dernier à Paris. Ils l’ont ensuite accusé à tort d’avoir voulu prendre leurs armes et de rébellion. Mais les policiers ignoraient une chose : tout a été filmé. pic.twitter.com/PTo71fzJzP — David Perrotin (@davidperrotin) November 26, 2020

En effet, il y a quelques heures, les images de la violente agression de Michel, un producteur de musique, directement dans son studio par trois policiers pourraient tout changer. Les représentants des forces de l’ordre ont bien tenté de se dédouaner, déposant plainte contre la victime, pour rébellion et violences contre personne dépositaire de l’ordre public, mais celle-ci n’a pas été reçue. Au contraire même, c’est désormais une plainte qui a été déposée à leur encontre. La police des polices a également été chargée de mener une enquête.

Ce déchaînement de violence à l’encontre de Michel, assorti d’insultes racistes (« On m’a dit ‘sale nègre’ plusieurs fois en me donnant des coups de poing », a raconté la victime) a été filmé par des caméras de surveillance du studio, ainsi que par des témoins. La vidéo de ce passage à tabac a soulevé une vive émotion dans le pays, encore marqué par la mort de l’américain George Floyd, et les manifestations qui ont suivies à travers le monde. En France, l’affaire avait alors trouvé un écho particulier avec celle entourant la mort de Adama Traoré. Surtout, cette nouvelle affaire de violence policière surgit en plein débat quant à la diffusion d’images montrant les policiers, dans la loi sur la « sécurité globale », adoptée mardi à l’Assemblée nationale.

Face à l’ampleur du problème et la grogne sociale qui monte, Jean Castex a confirmé qu’une commission indépendante, en charge de formuler des propositions sur la réécriture de cet article 24, sera créée. L’instance sera présidée par Jean-Marie Burguburu, président de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH). Composeront cette commission, plusieurs magistrats et personnalités jugés comme étant qualifiés afin de mener à bien ce débat, dont les conclusions seront rendues d’ici à la fin décembre.

La loi elle, fait débat jusque dans les rangs de la majorité. Eric Dupont-Moretti, s’il ne s’est pas prononcé en sa défaveur, ne souhaitant probablement pas créer plus de remous que ça au sein du gouvernement, semble ainsi être contre. En effet, ce dernier affirme que les journalistes devraient pouvoir continuer de filmer les policiers et les forces de l’ordre. Pour autant, il insiste sur le fait que les images diffusées ne doivent bien évidemment pas nuire aux principaux concernés, d’ores et déjà protégés en ce sens par la législation française. De son côté, le président Macron s’est déclaré très choqué par les images et a imposé à son ministre de l’Intérieur, qu’il prenne des sanctions claires. Une demande qui sonne comme un avertissement.

Selon la Présidence, le chef de l’Etat est « très choqué » et n’entend pas laisser impuni cet acte. Selon l’AFP, Emmanuel Macron a reçu jeudi son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et lui a demandé de prononcer des sanctions très claires contre les policiers. Après cette rencontre, le ministre a annoncé jeudi soir qu’il demandait la révocation des quatre policiers.

Les quatre policiers mis en cause dans l’agression d’un homme noir à Paris entendus par l’IGPN sous le régime de la garde à vue

Les quatre policiers mis en cause dans le passage à tabac, samedi 21 novembre à Paris, d’un producteur de musique ont été convoqués à l’inspection générale de la police nationale (IGPN), vendredi 27 novembre, et entendus sous le régime de la garde à vue, ce qui leur permet de bénéficier de la présence d’un avocat.

Trois d’entre eux sont entendus pour « violences volontaires, en réunion, avec arme et à caractère raciste », a-t-on appris auprès du parquet de Paris. Les trois fonctionnaires sont aussi entendus pour « faux en écriture publique, violation de domicile par personne dépositaire de l’autorité publique et dégradations volontaires de bien privé », selon le parquet.

Le quatrième policier est en garde à vue pour « violences volontaires, avec arme et en réunion ainsi que du chef de dégradations volontaires par moyen dangereux », par personne dépositaire de l’autorité publique, a détaillé le parquet.

« Cette vidéo me fait bouillir » : Mathieu Kassovitz réagit à la violente agression de Michel Zecler par des policiers… et lance un appel.
« Voici pourquoi nous continuerons à filmer la police. » Le réalisateur de La Haine, Mathieu Kassovitz a réagi à l’affaire Michel Zecler, ce producteur violemment frappé par des policiers le week-end dernier à Paris.

« Voici pourquoi nous continuerons à filmer la police. Cette vidéo ultra violente est la raison pour laquelle nous continuerons à filmer la police. Les caméras de surveillances, les téléphones, sont les seules armes contre la violence des policiers qui agissent comme des voyous. Sans ces caméras que se serait il passé. Sans le courage des voisins qui osent filmer, comment la vérité aurais pu être mise à jour ??? Nous continuerons à filmer la violence policière et nous verrons bien s’ils peuvent nous mettre en prison quand nous aurons les preuves de leurs crimes. « On est filmé. On est filmé » est le moment où ils arrêtent leur violence. Cette vidéo doit être utilisée pour mettre fin à cette loi anti républicaine et nous devons poser la question des body cam obligatoires pour les policiers dans la rue. Nous ne voulons plus avoir peur de ceux qui sont censés nous protéger. Pour une violence policière filmée combien ne sont pas documentées pour donner un contre avis aux déclarations policières très souvent fausses et fabriquées ? »


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