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Exclusif / France -Affaire Rachid M'Barki: Deux poids, deux mesures... faites entrer les accusés...


L’ancien présentateur de BFM TV, Rachid M’Barki, a été convoqué devant une commission d’enquête parlementaire le 2 mars dernier. Cette audition fait suite à son licenciement de la chaîne pour « faute grave ».

Au cours de son audition devant la commission d’enquête parlementaire, M’Barki a dénoncé ces accusations, affirmant qu’il n’avait jamais touché d’argent pour diffuser des images qui lui étaient transmises. Il a toutefois reconnu avoir fréquenté Jean-Pierre Duthillon, lobbyiste et supposé intermédiaire de l’organisation Team Jorge.

Parmi les séquences reprochées à M’Barki figure notamment un reportage sur l’organisation d’un forum économique Maroc-Espagne à Dakhla, lors duquel il a employé le terme « Sahara marocain ». Cette “sémantique” a été relevée par la rapporteuse LR Constance Le Grip, qui a pointé du doigt l’attitude de M’Barki envers le Maroc.

Lors de son audition, M’Barki a également dénoncé les méthodes de « Story Killers », et notamment de son confrère de Radio France Frédéric Métézeau, membre du collectif, qu’il accuse d’avoir créé une affaire en brandissant le nom et le visage d’un présentateur de JT connu des Français.

Cette affaire a eu des répercussions dramatiques sur la carrière de M’Barki, qui a déploré, en larmes, le « lynchage médiatique » auquel il a été soumis.

"Je suis abasourdi et effondré" : Rachid M'Barki sort pour la première fois du silence après son licenciement de BFMTV

Licencié de BFMTV en février dernier pour faute grave après des soupçons d'ingérence étrangère, Rachid M'Barki a été auditionné à l'Assemblée nationale ce mercredi 22 mars 2023. L'occasion pour lui de s'exprimer pour la première fois sur cette affaire pour laquelle il continue de clamer son innocence.

"54, 31, 18 et 2,5"

Rachid M'Barki rompt le silence. Resté silencieux depuis son licenciement de BFMTV pour faute grave en février dernier, le journaliste qui officiait sur la chaîne depuis son lancement en 2005 a été auditionné à l'Assemblée nationale ce mercredi 22 mars 2023 par la commission d'enquête sur les ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères. La direction de BFMTV reproche en effet à son désormais ancien employé d'avoir relayé à l'antenne des informations sans la validation de sa rédaction en chef, sur fond de soupçons d'ingérences étrangères. Les faits présumés avaient été révélés par une enquête du consortium de journalistes Forbidden Stories qui a rapporté des liens supposés entre une agence de désinformation israélienne baptisée Team Jorge et Rachid M'Barki.

Rachid M'Barki : "Ces chiffres résument ma vie professionnelle ou du moins ce qu'il en reste"

Après avoir prêté serment, l'ancien journaliste de BFMTV s'est attaché pendant son intervention d'un quart d'heure à nier de manière catégorique les accusations dont il fait l'objet. Il a commencé par citer quatre chiffres : "54, 31, 18 et 2,5", en précisant : "Ces chiffres résument ma vie professionnelle ou du moins ce qu'il en reste". 54 ans étant son âge, 31 ans la durée actuelle de sa carrière de journaliste, 18 comme le nombre d'années passées à BFMTV, avec notamment la présentation du Journal du soir et 2,5, "deux semaines et demi, c'est le temps du lynchage médiatique en règle dont j'ai fait l'objet entre le premier article qui littéralement me cloue au pilori et mon licenciement pour de prétendues fautes graves", a souligné le quinquagénaire, la mine fermée. Quelques secondes auparavant, il avait rappelé le plaisir pris à co-présenter pendant trois saisons Faites entrer l'accusé sur RMC Story avec Dominique Rizet, "sans savoir que c'est moi qui me retrouverait sur le banc, spectateur de ma mise à mort professionnelle".

Rachid M'Barki : "M. Métézeau est allé courageusement me dénoncer auprès de mon employeur sans me prévenir"

La principale cible de Rachid M'Barki durant son intervention ? Frédéric Métézeau, le journaliste de la cellule investigation de Radio France qui a contribué à l'enquête de Forbidden Stories. "Mon sort s’est scellé à la mi-janvier lorsque M. Métézeau est allé courageusement me dénoncer auprès de mon employeur sans me solliciter au préalable ou même me prévenir", a ironisé Rachid M'Barki, qui a assuré ne pas remettre en cause l'enquête journalistique, mais "les allégations formulées à (son) encontre qui sont toutes fausses". L'ancien co-présentateur de Faites entrer l'accusé a encore confié : "J'ai été abasourdi, effondré - je ne vous cache pas que je le suis toujours - paralysé par cette violence, ces coups répétés dont je ne comprenais même pas d'où ils venaient".

L'hypothèse de Rachid M'Barki est que Frédéric Métézeau a été manipulé par Team Jorge, l'agence israélienne de désinformation sur laquelle il enquêtait, lorsque celle-ci lui a montré des images d'un sujet prétendument dealé, moyennant rétribution, avec l'ex-journaliste de BFMTV. "Il l'a dit lui-même dans une de ses multiples interventions de ces dernières semaines : lorsqu'il voit l'extrait de la vidéo de l'un des journaux télévisés, que lui montre Team Jorge, Frédéric Métézeau comprend qu'il tient potentiellement un scoop".

"On donne par la même occasion une exposition médiatique inespérée à l'enquête"

Rachid M'Barki a ainsi reproché au journaliste de Radio France d'avoir monté en épingle les faits le concernant : "Parce qu'une enquête sur une officine israélienne qui vend ses capacités de désinformation à des groupes politiques (...), aussi important que soit le sujet, cela ne risque pas de créer le buzz auprès du public français. En revanche, si en tête de proue de cette enquête, on peut brandir la tête d'un présentateur de journal télévisé d'une grande chaîne et dont le nom et le visage est un peu connu des Français, alors là, on créé une affaire, on sait que son histoire va être reprise par tout et par tout le monde et on donne par la même occasion une exposition médiatique inespérée à l'enquête à laquelle on participe. L'enquête de Forbidden Stories devient à ce moment-là l'affaire M'Barki", a estimé le principal intéressé.

Apologie du terrorisme n'est plus un délit en France.?

L'apologie du terrorisme ou l'incitation aux actes de terrorisme est toute action de communication publique présentant sous un jour favorable des actes terroristes, ou ceux qui les ont commis. La justification de tels actes est également considérée comme une apologie. Cet acte peut être perpétré à travers tout type de média notamment depuis des réseaux sociaux sur internet.

En France, l'apologie du terrorisme est un délit depuis la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse; il était réprimé par l'article 24 alinéa 6. Aujourd'hui, il est réprimé par l'article 421-2-5 du Code pénal depuis la loi du 13 novembre 2014 renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme.

Avant les attentats terroristes du début de janvier 2015 avait été adoptée la loi du 13 novembre 2014 «renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme». Certaines de ces mesures concernent les provocations et l’apologie du terrorisme, véhiculées par quelque moyen de communication que ce soit. Se trouvent ainsi complétées et modifiées quelques règles adoptées antérieurement.👇

Loi n°2014-1353 du 13 novembre 2014 renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme. Décret n°2015-125 du 5 février 2015 relatif au blocage des sites provoquant à des actes de terrorisme ou en faisant l’apologie.

L'"exclusive" avec al-Annabi.... Le négociateur
17 Questions pour un champion

Une interview "exclusive" avec le terroriste algérien, Abou Obeida Youssef al-Annabi, l'émir d'Al-Qaïda au Maghreb islamique accordée à Wassim Nasr, journaliste à France 24 suscite tout un émoi et une frustration de la communauté internationale.

Le bandeau "exclusif" n'a que rarement été si justifié

"La chaîne d'"information" France 24 a diffusé une interview et une parole "rarissime". Au terme d'un an de discussions, leur "journaliste" et "expert" Wassim Nasr a obtenu l'interview d'Abou Obeida Youssef al-Annabi, l'émir d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Au total, 17 questions ont été envoyées par la chaîne d'information internationale. Menace terroriste en France, ou détention du journaliste Olivier Dubois, les sujets abordés sont vastes, "avec des réponses plus ou moins longues", explique le présentateur Julien Fanciulli.

Plutôt que de diffuser directement l'interview au format sonore, la rédaction a fait le choix de n'en conserver que quelques secondes en format brut, dans le seul but d'en prouver la véracité. Wassim Nasr a ensuite explicité les réponses, puis les a mises en contexte. Le journaliste a expliqué en préambule avoir été "très patient", afin que le groupe accepte de répondre aux questions dans leur entièreté, et d'"estampiller" leurs réponses." Tom Kerkour, Journaliste

Wassim Nasr, "spécialiste" des réseaux jihadistes à France 24, est parvenu à s'entretenir en "exclusivité" avec l'émir d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abou Obeida Youssef al-Annabi. publiée (lundi 6 mars 2023), dans cette interview, Youssef al-Annabi. a vanté le succès de la "stratégie de recrutement" du groupe terroriste au Sahel.

Al-Annabi est un terroriste algérien qui agit en tant qu'"émir" ou chef actuel d’AQMI, un groupe terroriste de la branche d’Al-Qaïda en Afrique du Nord. Ce groupe terroriste opère dans plusieurs pays, dont le Mali, le Niger, le Burkina Faso, la Libye, la Tunisie et la Mauritanie.

Le chef extrémiste a reconnu que le terrorisme constituait une menace dans la région, décrivant le Sahel comme “l’épicentre du djihad aujourd’hui.

Al-Aanabi avait répondu à France24 en 2019.
12 Questions pour un champion

Ce n'était pas la première fois que France24 rentre pas en contact avec le chef terroriste Youssef al-Annabi. Cinq mois après l’élimination d’Abou Moussaab Abdel Wadoud par les forces françaises au nord Mali, AQMI annonce que son nouveau chef n’est autre qu’Abou Oubaïda Youssef al-Aanabi son chef du conseil consultatif depuis 2010. Aanabi avait répondu à 12 questions de France24 en 2019.

Un shooting photo professionnel ... Moussa Kaka (RFI)

Moussa Kaka est un journaliste nigérien. Il est le correspondant au Niger de Radio France internationale et le directeur de la radio privée nigérienne Saraounia.

Accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat en complicité avec les rebelles touaregs du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), basé dans le nord du pays, Moussa Kaka, correspondant de RFI au Niger et directeur de la radio locale Saraounia

Moussa Kaka a été emprisonné durant 1 an (de septembre 2007 au 7 octobre 2008). Les autorités nigériennes lui reprochent ses contacts avec la rébellion touarègue et l'accusent de « complicité d'atteinte à l'autorité de l'État ».

Le journaliste nigérien avait été arrêté alors qu'il travaillait sur la rébellion touareg. Il était alors accusé d'avoir reçu des cadeaux ou de l'argent pour réaliser des reportages sur le Mouvement nigérien pour la Justice (MNJ). Les autorités se basent sur des enregistrements d'écoutes téléphoniques, avec entre autres Agaly Alanbo, chef du MNJ.

Eric Zemmour accusé d'apologie du terrorisme

Pour avoir manifesté son respect pour "des gens prêts à mourir pour ce en quoi ils croient" dans le dernier numéro de Causeur, Eric Zemmour fait l'objet d'une enquête pour "apologie du terrorisme".

Eric Zemmour était invité sur le plateau de BFM TV. Pas question pour lui de revenir sur ses déclarations mais plutôt de les expliquer et d’expliquer surtout que, par principe, personne ne veut comprendre son point de vue.

L’info média du jour, c’est les propos d’Eric Zemmour qui font une nouvelle fois polémique. Dans une interview accordée la semaine dernière, il a exprimé son "respect" à l’égard des terroristes djihadistes. Des propos qui ont provoqué une véritable levée de boucliers.

D’abord, revenons sur cette interview d’Eric Zemmour, dans le dernier numéro du magazine Causeur.

Oui, l’ancien polémiste d’On n’est pas couché fait la couverture du dernier Causeur, sous ce titre : "Zemmour, le gaulois", une référence à la petite phrase de Nicolas Sarkozy. En pages intérieures, on découvre un grand entretien dans lequel Eric Zemmour s’exprime sans langue de bois, avec ce sens de la provocation qu’on lui connait.

Il est d’abord interrogé sur les terroristes qui agissent au nom de l’Islam et qui sont présentés comme des "esprits faibles". Cette affirmation, Eric Zemmour la réfute catégoriquement. Pour lui, les djihadistes ne sont ni "des abrutis", ni "des fous". Il ne veut surtout pas les mépriser.

Et puis surtout, il a cette phrase sur ces islamistes radicaux qui passent à l’acte au nom de leur religion. Et c’est cette phrase qui fait polémique : "Je respecte des gens prêts à mourir pour ce en quoi ils croient, ce dont nous ne sommes plus capables".

En quelques mots, Eric Zemmour exprime son estime pour ceux qui choisissent de mourir pour leur foi, on pense à Mohamed Merah, au commando du Bataclan, au terroriste responsable de la tuerie de Nice du 14 juillet .

Et il enfonce encore le clou. Si on l’écoute, l’Histoire est remplie d’innocents qui meurent parce qu’ils sont dans le mauvais camp, parce qu’ils se retrouvent au mauvais endroit et au mauvais moment. S’il juge ces actes "criminels" et "mauvais", il voit "quelque chose de respectable" dans ces gestes perpétrés au nom de leurs morts.

Des propos qui ont suscité immédiatement une grande émotion.

Oui et d’abord dans les rangs des associations de victimes des attentats qui voient dans cette énième provocation une forme de glorification du terrorisme, une manière de légitimer et de justifier l’horreur.

Dans un communiqué, SOS Racisme a indiqué avoir déposé un signalement auprès du Parquet de Paris.

Indignation aussi pour certains collaborateurs d’Eric Zemmour. Ça grince des dents chez RTL où le polémiste assure une chronique trois fois par semaine.

La Société des journalistes de la station estime qu’avec ses propos Eric Zemmour franchit la ligne blanche, qu’il s’enferme dans une logique qui fait le jeu des tenants du terrorisme. La SDJ se désolidarise de propos qui portent atteinte à la mémoire des victimes du terrorisme et à la douleur des familles.

Enfin, c'est Eric Naulleau, son comparse sur Paris Première, son "meilleur ennemi idéologique", qui s’est exprimé pour dénoncer la radicalisation d’Eric Zemmour. Samedi soir, sur France 5, il expliquait qu’il continuerait de débattre avec lui pour s’opposer à lui sur le terrain des idées.

Eric Zemmour a tenté de justifier ses propos.

Eric Zemmour était invité sur le plateau de BFM TV. Pas question pour lui de revenir sur ses déclarations mais plutôt de les expliquer et d’expliquer surtout que, par principe, personne ne veut comprendre son point de vue.

Il veut prendre en considération l’islamisme radical, qu’il qualifie d’ennemi, pour mieux le combattre, pour mieux le vaincre. C’était ça qu’il fallait comprendre quand il parlait de "respect". Bien sûr, il réfute toute "glorification des terroristes".

Des arguments qui ne passent pas. Vendredi, le Parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour "apologie du terrorisme".

Une provocation de plus pour le polémiste, coutumier du fait. En octobre 2014, dans les colonnes du journal italien Le Corriere della serra, il tenait des propos stigmatisants à l’encontre des musulmans. Des déclarations qui avaient conduit à son licenciement d'i-Télé. Un an plus tard, il était condamné pour provocation à la haine.

On verra dans les prochaines semaines si cette nouvelle polémique aura les mêmes effets sur Eric Zemmour, plus que jamais décidé à se construire dans la provocation.


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