Espagne: Le chef de la milice du polisario, Brahim Ghali sera entendu le 5 mai par les tribunaux espagnols
Après plusieurs jours de silence et de polémique autour des informations diffusées sur la présence en Espagne de Brahim Ghali, la justice espagnole a décidé de convoquer Brahim Ghali, rapporte un média ibérique (estrechonews.com). Le juge d’instruction du Tribunal n°5 de l’Audience nationale à Madrid, Santiago Pedraz Gómez, a lancé un mandat pour auditionner le chef du Polisario le 5 mai prochain à 10 heures et demi, membre Mouvement sahraoui pour la paix (MSP), suite à une plainte déposée par le dissident sahraoui Fadel Breika qui dispose de la nationalité espagnole.
La justice espagnole a enfin décidé de convoquer Brahim Ghali
Selon les médias, la justice espagnole a décidé de convoquer Brahim Ghali. Le juge d’instruction du tribunal n ° 5 du tribunal national de Madrid, Santiago Pedraz Gómez, a rendu une ordonnance d’audience pour entendre le chef du Polisario le 5 mai à 10h30, suite à une plainte déposée par Fadel Breika.
La dernière demande se lit comme suit : « Je prie la Cour de considérer ce document tel qu’il est présenté et conformément à ce que j’y décrète, de procéder aux investigations nécessaires pour procéder à l’identification du prévenu M. Brahim Ghali ».
L’enquête sur Ghali intervient après que l’Association Sahraouie pour la Défense des Droits de l’Homme (ASADEDH) ait déposé une requête auprès de la Cour Centrale d’Instruction numéro 5, qui est dirigée par Santiago Pedraz, comme le rapporte le média 20minutos. Brahim Ghali a été inculpé en 2016 par le juge de l’Audiencia Nacional, José de la Mata, après l’accusation de la commission de crimes de génocide, de meurtres, de tortures et de disparitions qui auraient été commis contre la population réfugiée sahraouie dissidente dans les camps de Tindouf (Algérie). Le juge a admis une plainte déposée en novembre 2012 par l’association ASADEDH et trois victimes contre 28 membres du Front Polisario et de hauts responsables du gouvernement algérien.
Ce nouveau développement intervient deux jours après l’interview accordée par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, à l’agence EFE. Il a déploré que les demandes des victimes de Brahim et du Polisario n’aient pas reçu de réponses de la part de la justice espagnole : «Mais où est la justice espagnole dans tout ça. Aucun magistrat n’a jugé utile de répondre à ses demandes. Est-ce cela le rythme de la justice espagnole ?»
La pression du Maroc sur l’Espagne suite à l’accueil de Brahim Ghali, sous une fausse identité, ne faiblit pas. Pour l’heure le royaume «n’a pas encore reçu de réponse satisfaisante et convaincante» de la part du gouvernement espagnol aux interrogations émises par son département dans son communiqué du 26 avril, a confié le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita dans une interview accordée à l’agence EFE. «Pourquoi les autorités espagnoles ont-elle jugé utile de ne pas aviser le Maroc (de l’arrivée de Ghali) ? Et Pourquoi, ont-elles préféré coordonner avec les adversaires du Maroc (en allusion à l’Algérie) ? Et est-ce normal que nous en soyons informés par voie de presse ?», a martelé le chef de la diplomatie.
Il faut rappeler que Brahim Ghali, hospitalisé en Espagne, avec une fausse identité, est dénoncé par diverses associations sahraouies pour crimes contre l’humanité.
Avec, autres presses
Yorumlar