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ESPAGNE/ Saïd Chaou, le Pablo Escobar néerlandais a-t-il payé la rançon pour son « lieutenant » néer

ESPAGNE/ Saïd Chaou, le Pablo Escobar néerlandais a-t-il payé la rançon pour libérer son « lieutenant » néerlandais kidnappé à Marbella?

L’Espagne nouveau QG de Saïd Chaou, le Pablo Escobar néerlandais

L’enlèvement a eu lieu dans le parking à l’extérieur de Kah, un club et restaurant populaire à Nueva Andalucia, Marbella (fréquenté par les personnes les plus huppées). La victime (J. B.), qui vit entre Amsterdam aux Pays-Bas et Dubaï aux Emirats Arabes Unis, était à bord d’une G-Wagen noire, lorsqu’il a été intercepté par deux voitures avec 8 individus à leurs bords. Selon les médias espagnols, le Néerlandais a été kidnappé sur le parking d’un club de Marbella samedi soir après avoir été coincé avec sa voiture.

Kah, un club et restaurant populaire à Nueva Andalucia, Marbella


Des témoins ont décrit un enlèvement «professionnel» lorsque deux voitures ont bloqué sa Mercedes et huit hommes armés ont pointé des armes sur lui. «Ce sont des professionnels, ceux qui ont pris ce type», a déclaré un témoin à Euro Weekly News qui a révélé l’affaire. Deux des huit hommes armés ont ensuite forcé l’homme (un Néerlandais) à monter dans leur véhicule en pointant une arme sur lui, des témoins décrivent la voiture d’évasion comme un SUV (Sport Utility Vehicle) tout-terrain d’une valeur probablement supérieure à 100000 €.

La police était bientôt sur les lieux de l’enlèvement. Photo crédit: Marc T Connor


La police nationale espagnole aouvert une enquête sur l’enlèvement et a recueilli les témoignages des nombreux spectateurs qui ont assister à l’enlèvement. «Ils étaient complètement intrépides, ils se sont juste arrêtés, se sont dirigés vers l’homme et ont pointé une arme sur lui», a déclaré un témoin. «Il est allé avec eux sans se battre, après tout, qu’allait-il faire? Il n’y avait pas de précipitation ni de nervosité, ils étaient calmes et calculés», ajoute-t-il.

La ville de Marbella, souligne-t-on, est la plaque tournante bien connue des trafics de stupéfiants, notamment de la cocaïne. Elle a été le théâtre d’assassinats de nombreuses personnes par la mafia. « Paradis pour les grossistes européens qui viennent s’approvisionner au plus près de la source, Marbella est aussi une station balnéaire paisible prisée des touristes. » Laurent Troude pour Libération.

Les mafias italiennes ont fait du sol espagnol leur base logistique pour le trafic de la drogue.

En 2009. Les trois mafias italiennes les plus dangereuses et les plus puissantes – la Camorra napolitaine, la Cosa Nostra sicilienne et la ’Ndrangheta calabraise – ont mis en place une alliance économique en Espagne. Les chefs des trois organisations criminelles, véritables fugitifs dorés, vivent comme d’honnêtes citoyens sur la côte méditerranéenne, entre Barcelone et Estepona [Andalousie]. Ils habitent dans des villas de luxe, se déplacent dans des voitures qui valent 160 000 euros, investissent des millions dans l’immobilier pour blanchir l’argent sale. Depuis leurs nouveaux QG, ils gèrent le trafic de stupéfiants européen. Les trois organisations mafieuses achètent ensemble la drogue aux fournisseurs latino-américains, puis elles distribuent la marchandise sur tout le continent. “Avec les achats groupés, les prix baissent, les bénéfices se multiplient et les risques de contrôle et de saisie sont moindres. Le fait que la drogue arrive en Europe par un seul bateau au lieu de trois, ce n’est pas la même chose”, explique Luigi Cannavale, procureur de la brigade anti-Mafia de Naples. Depuis deux ans, la collaboration italo-espagnole s’est intensifiée et les résultats commencent à apparaître: au cours des douze derniers mois, pas moins de six chefs de la Camorra ont été arrêtés, ainsi que plusieurs « lieutenants« , tous réfugiés en Espagne. L’un des derniers à être tombé est Raffaele Amato, alias El Español. Il a été arrêté à Marbella, où il avait été localisé grâce aux écoutes téléphoniques de la Guardia civil [l’équivalent de la gendarmerie]. Amato, 44 ans, était à la tête d’un puissant clan originaire de Naples. Les alliances se nouent dans des cadres luxueux.

“L’émigration mafieuse vers l’Espagne a commencé dans les années 1980, cette infiltration a été tolérée ou ignorée par les autorités espagnoles, qui se limitaient à appliquer la “doctrine Mitterrand”. En d’autres termes, s’il n’y avait pas de crimes de sang, on les laissait tranquilles.

Said Chaou, qui vit aux Pays-Bas et porte la double nationalité maroco-néerlandaise est recherché par la justice marocaine pour son implication dans des affaires de « trafic de hashish », entre autres…

Qui est Said Chaou, le Pablo Escobar néerlandais

Ancien député et cousin d’Ilyas El Omari Originaire d’Al Hoceïma, Chaou a émigré aux Pays-Bas dans les années 1980. Après y avoir fait fortune grâce au commerce des coffee shops, ce cousin d’Ilyas El Omari, secrétaire général du PAM, revient s’installer au Maroc en 2003.

Said Chaou s’essaie à la politique en 2007. Il devient alors député sous les couleurs du petit parti Al Ahd qui fusionnera avec le PAM en 2008. A l’époque, Ilyas El Omari en fait son protégé et le présente comme un membre de la diaspora rifaine revenu dans son pays pour y investir.

Deux mandats d’arrêt internationaux En 2010, le démantèlement du réseau de trafiquants dirigé par Najib Zaimi, son associé aux Pays-Bas, lui fait perdre son siège de député.

Said Chaou est accusé d’avoir fourni au narcotrafiquant condamné à la peine de mort un Zodiac très puissant importé des Pays-Bas et dont le coût s’élève à plus d’un million de dirhams. Un matériel qui a servi, selon le tribunal, à «15 opérations de trafic de drogue vers les rives espagnoles».

Dans cette affaire, quelque 38 personnes seront condamnées à des peines allant jusqu’à 20 ans d’emprisonnement. Chaou, qui se trouvait au moment des arrestations à Rosendael, où résident sa femme et ses enfants, ne reviendra plus jamais au Maroc.

Il fera ainsi l’objet de deux mandats d’arrêt internationaux émis par la justice marocaine, pour « association de malfaiteurs » depuis 2010, et « trafic international de stupéfiants » depuis 2015.

Il purgera toutefois quatre mois de prison ferme aux Pays-Bas en 2015 après qu’il s’est avéré que ses coffee shops écoulaient plus que les 500 g de cannabis autorisés chaque jour par la loi. Lors de leur perquisition, les autorités locales saisiront ainsi au domicile de Chaou une luxueuse voiture de marque Bentley et trouveront dans sa salle de bain des robinets entièrement faits en or.

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