Tchad: Le président tchadien Idriss Déby Itno meurt après des « affrontements avec les rebelles du FACT «
Le président tchadien Idriss Déby Itno n’est plus. Le maréchal du Tchad est décédé des suites de blessures lors des opérations contre la rébellion du FACT (Front pour l’alternance et la concorde).
C’est la télévision d’Etat qui a annoncé la nouvelle. L’annonce est intervenue un jour après que les résultats provisoires des élections prévoyaient qu’il remporterait un sixième mandat. Le chef de l’Etat Idriss Déby Itno est mort des suites de blessures reçues au front. Le dirigeant tchadien Idriss Déby Itno s’est porté sur le front pour combattre les rebelles du FACT qui se sont introduits dans le pays à la frontière avec la Libye le 11 avril, jour de la présidentielle.
Le gouvernement et le parlement ont été dissous. Un couvre-feu a également été imposé et les frontières ont été fermées.
M. Déby, 68 ans, a passé trois décennies au pouvoir et était l’un des plus anciens dirigeants d’Afrique. Officier de formation, M. Déby est arrivé au pouvoir en 1990 par un soulèvement armé. Il était un allié de longue date de la France et d’autres puissances occidentales dans la bataille contre les groupes djihadistes dans la région du Sahel en Afrique. Avant les élections du 11 avril, M. Déby a fait campagne sur une plate-forme visant à ramener la paix et la sécurité dans la région.
Un conseil militaire dirigé par le fils de M. Déby, un général quatre étoiles de 37 ans, gouvernera pendant les 18 prochains mois.
Mahamat Idriss Déby Itno dirigera le conseil mais des élections « libres et démocratiques » auront lieu une fois la période de transition terminée, a annoncé mardi l’armée.
Qui sont les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad ?
Le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) est un groupe politico-militaire tchadien composé pour la plupart de membres de l’ethnie gorane, à laquelle appartient l’ancien président Hissène Habré.
Créé en avril 2016 par Mahamat Mahdi Ali après scission de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), un autre groupe rebelle fondé par l’ancien ministre de la Défense d’Idriss Déby Itno, le général Mahamat Nouri, le FACT s’est installé dans le sud de la Libye et s’est militairement engagée aux côtés des forces de Misrata, à la fois contre l’Etat islamique et l’Armée nationale Libyenne (ANL) du général Khalifa Haftar.
En mars 2017, le groupe rebelle va prêter main-forte aux Brigades de défense de Benghazi, un groupe anti-Haftar.
Au printemps de la même année, sous la pression militaire de l’Armée nationale libyenne (ANL), le FACT est contraint de se rapprocher du maréchal Haftar et conclut un pacte tacite de non-agression avant d’être autorisé à stationner dans le district d’Al Djoufrah.
Le retour au Tchad
Mais la récente décision de revenir au Tchad fait suite à une pression de la communauté internationale, explique le politologue Evariste Ngarlem Toldé.
Depuis la défaite de Haftar aux portes de Tripoli, c’était le statu quo. La communauté internationale ayant demandé au gouvernement en place à Tripoli de faire partir les étrangers. C’est ainsi que le FACT avec leur chef ont décidé de pénétrer au Tchad.
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