Déportation des habitants de Gaza : l'algérie, le dixième plus grand pays au monde..., parmi les destinations envisagées
- gherrrabi
- 7 févr.
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Dernière mise à jour : 8 févr.

L’idée du président Trump de reloger les Palestiniens de Gaza en Jordanie et en Égypte est une mauvaise idée (« Trump affirme que l’Égypte et la Jordanie devraient accueillir davantage de réfugiés palestiniens », Web, 26 janvier). La Jordanie est un ami de l’Amérique depuis des décennies et abrite déjà trois millions de Palestiniens, soit environ la moitié de sa population. L’arrivée de trois millions de personnes supplémentaires de Cisjordanie et de deux millions de la bande de Gaza provoquerait des problèmes internes et une guerre civile en Jordanie.
L’Égypte a rejeté l’idée d’accueillir un afflux de Gaza, invoquant des préoccupations concernant le déplacement des Palestiniens et les problèmes de sécurité régionale. Nous ne pouvons pas permettre l’instabilité dans l’un ou l’autre pays, car l’Égypte a également été un ami des États-Unis.
Ces personnes pourraient-elles être réinstallées au sud de l'algérie (Connue pour son "soutien indéfectible" aux peuples palestinien).

Le général Michael Langley, commandant du commandement américain pour l'Afrique, a effectué sa troisième visite en Algérie le 22 janvier 2025 et a signé un protocole d'accord de coopération militaire.
Les 28 et 29 janvier 2025, le représentant spécial du secrétaire général de l’OTAN pour le voisinage méridional, Javier Colomina, était en visite à Alger afin d’examiner les moyens de renforcer la coopération entre l’OTAN et l’Algérie.
Résultat: Abdelmadjid Tebboune ouvre la porte à une normalisation

Après l’Iran, l’Algérie est le premier pays à soutenir l’attaque du Hamas en Israël
Alors que l’Occident paraît uni dans la condamnation ferme de l’attaque du Hamas, la plupart des pays arabes et musulmans ont fait le choix d’une forme de neutralité : en appelant à la désescalade — entre distance stratégique et soutien ambigu — ou en ne prenant pas de position, dans une neutralité qui confine à l’attentisme.
Après l’Iran (dont nous avons étudié ici le positionnement), l’Algérie est donc le premier pays à prendre position d’une manière aussi claire, en condamnant d’une manière unilatérale l’État d’Israël (considéré comme le seul responsable « d’attaques brutales ») et en revendiquant le droit des Palestiniens à combattre « l’occupation sioniste ».

Depuis un balcon l’isolant de la plèbe dans l’enceinte abritant le sommet de la Ligue arabe, Tebboune a fait une apparition devant les médias de son pays. Entouré d’une garde rapprochée en grand nombre, feignant un satisfecit de circonstance, le président algérien a daigné s’exprimer. Pour dire quoi? Que le sommet est une réussite et que désormais, «la cause palestinienne, j’en fais mon affaire et je m’en occupe personnellement». Le reste, tout le reste: «Il faut voir avec Ssi Lamamra (ministre algérien des Affaires étrangères, NDLR) pour les détails». Ce sera tout, circulez, il n’y a plus rien à voir.
Dimanche 18 août 2024 à Constantine, où il a tenu un meeting sous haute sécurité, auquel ont assisté, comme d’habitude, des centaines de militaires en civil et leurs familles, le président algérien candidat à sa propre succession, Abdelmadjid Tebboune, a fait de graves déclarations en matière de politique étrangère. Il a affirmé que l’armée algérienne est prête à intervenir à Gaza si l’Égypte l’autorise à entrer via ses frontières terrestres avec Israël.

« Nous n’abandonnerons jamais Gaza. Je vous jure par Allah le Tout-Puissant, si seulement ils [les Égyptiens] nous aidaient et nous ouvraient la frontière entre l’Égypte et Gaza… nous savons ce que nous avons à faire », a-t-il déclaré
Avec une superficie de 2 381 741 km2, l'algérie c'est le dixième plus grand pays au monde et le plus grand pays d'Afrique, du monde arabe et du bassin méditerranéen.
Des milliers de Saharaouis vivent dans les camps de Tindouf, Brahim Ghali, chef des milices séparatistes du “polisario” a fait des déclarations après une réunion interne du front Polisario. Il a remercié et loué l’algérie, qui héberge les camps de réfugiés de Tindouf, pour le soutien logistique, financier et politique qu’elle octroie aux séparatistes. Ghali a également exprimé sa profonde gratitude au président algérien Abdelmadjid Tebboune pour son soutien constant.

Un impressionnant complexe gouvernemental abritant les bureaux officiels du président de l'algérie du sud, Brahim Ghali, à Rabouni, dans la région de Tindouf, en Algérie

Répartition de la population algérienne
La population algérienne est très inégalement répartie sur le territoire, en effet elle est très majoritairement concentrée à moins de 250 km du littoral méditerranéen, au-delà de 250 km au sud du littoral la population se fait rare hormis en quelques villes qui correspondent à des oasis.
Les 12 wilayas ayant une densité de moins de 20 habitants au km2 (Djelfa, Laghouat, El Oued, Naama, El Bayedh, Ouargla, Ghardaïa, Adrar, Bechar, Tamanrasset, Illizi et Tindouf) représentent 89 % de la superficie du pays pour à peine 13 % de la population.
Les 36 autres wilayas, ayant toutes une densité supérieure à 20 habitants au km2, et toutes situées au nord du pays, représentent 11 % de la superficie (soit environ 240 000 km2) et regroupent 87 % de la population.
Parmi ces 36 wilayas du Nord, les densités les plus fortes se retrouvent autour des grandes agglomérations (Alger, Oran, Constantine et Annaba), viennent ensuite les wilayas littorales plus rurales (Chlef, Tipaza, Tizi Ouzou, Jijel, Skikda, etc.), puis les wilayas intérieures (Relizane, Mascara, Médéa, Souk Ahras, etc) et enfin les wilayas proches du Sahara (Tébessa, M'sila, Tiaret, Saïda, etc.).

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