Débat : Le nouveau modèle de développement du Maroc, Paris, 26 juin 2021
Au Maroc, la volonté du changement est exprimée au plus haut sommet de l’État. Sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, et conformément à une méthode de travail qui a donné ses preuves, le souverain a mis au travail une Commission Spéciale sur le Modèle de Développement (CSMD) qui a passé au scanner tous les sujets anxiogènes, notamment les inquiétudes et insatisfactions des citoyens marocains. Le Nouveau modèle de développement (NMD), présenté au Roi, le mardi 25 mai, énumère les enjeux, les priorités ainsi que la manière d’atteindre le changement escompté à l’horizon 2035.
Débat : Le nouveau modèle de développement du Maroc, Paris, 26 juin 2021
Mme. Karima Kaddouri, Urbaniste Aménageur, Consultante Gestion et Finances, TPE et grandes entreprises. En collaboration et consultation avec Mr Mohammed Gherrabi, de Afrique L’Adulte.
Suite à la consultation, CSMD (consultation spéciale sur le modèle de développement) et Conférence – Débat à la Maison du Maroc, Paris, le 26 juin 2021 avec le président de la commission, Mr Chakib Ben Moussa.
La consultation pour et par le secteur public et privé a donné lieu à un diagnostic mitigé, si nous tenons compte des réactions lors de ce débat ouvert :
Le diagnostic dégagé de cette longue étude, me permet de dire que les disparités et la diversité de nos composantes de la société, laisse un « spectre et un constat » à plusieurs échelles, voire à plusieurs vitesses :
Nous resterons focalisés essentiellement sur les MDM, marocains du monde.
A ce débat, la diaspora vive a apparemment été quelque peu déçue, car très peu sollicitée (d’après eux) ou très peu citée, dans le laboratoire du nouveau plan de développement.
Et je m’efforce de retranscrire exclusivement, la température du débat et les quelques réactions houleuses ;
Son Excellence, Mr Chakib Ben Moussa, président de la commission et ambassadeur du Maroc à Paris, a tenu un discours apaisant et apaise, en structurant le débat sur les principaux axes du nouveau plan. Il a au cours de son intervention et de ce débat, permis un débat ouvert, sans langue de bois, si je peux me permettre
Il a laissé une ouverture très large dans les propositions et faisant suite aux réactions parfois vives du public, Mr C .Ben Moussa a mis en avant le modèle de développement, les indispensables au débat, à savoir que le débat est toujours ouvert.
Je dirai que les MDM (Marocains Du Monde) protestent ou rouspètent et leur manifestation verbale souvent directe, est aussi le reflet qu’il persiste un intérêt pour le Maroc et certainement une fierté revendicative.
La liberté de parole lors du débat a permis de mettre en avant les dispositions mises dans ce modèle de développement et nous dévoile quelques points importants, non négligeables :
Nous évoquerons la diaspora particulièrement et la place des MDM dans ce modèle de Développement au Maroc :
Aussi ci-dessous quelques grands sujets mis en avant :
Certains ont mis en avant et le constat, que la 13eme région (MDM) était peu présente dans ce modèle; Il est souhaitable d’avoir une projection claire et définie pour les MDM qui au jour d’aujourd’hui disposent de qualifications, d’expériences et une tranche « senior » prête à contribuer activement au développement du Maroc.
Ainsi et avec certitude, il y a donc peut être une incompréhension de la diaspora à ce niveau, et cela mérite certainement un « Brain », une étude et une concertation pour clarifier sa participation active au modèle de développement ;
je proposerai donc un Think Tank, avec un échantillon représentatif de la société civile et société représentative avec également le concours de nos administrations.
Il a été aussi mis en exergue, l’éducation, la formation qui rappelons-le reste une priorité nationale :
Sans un programme encourageant pour l’Éducation, il n’y aura pas de développement pour notre société de demain :
Nous ne pouvons sacrifier toute l’énergie déployée pour ce processus de développement sans avoir envisager de pouvoir restructurer et réhabiliter les fondements de l’Éducation et ainsi que de la formation professionnelle !
Le calque de l’éducation et de la formation doit se faire sur une projection calibrée et concrète et au millimètre près.
Car je me laisse penser, que nous pourrons avoir une société d’entrepreneurs et de créateurs de demain que si et seulement si, la confiance est retrouvée dans l’éducation et la formation : La jeunesse a soif d’apprendre et d’entreprendre !
Le désir de créer ou d’entreprendre, sera effectif que si et seulement si notre société économique peut raviver les chances pour tous, de se projeter dans un Maroc où les opportunités de réussir seront validées et envisageables.
– Notre défi de demain est l’Éducation et doit demeurer notre priorité –
Il y a eu aussi une sensibilisation sur le sentiment que beaucoup de MDM, se sentent en « seconde zone ».
L’expression est surement « crue « et le sentiment exact a été, le sentiment d’humiliation (le mot est apparu de nombreuses fois) dans le débats, souvent crie haut et fort.
Les démarches des MDM au sein des administrations ou auprès acteurs locaux du Maroc sont souvent périlleuses, avec le sentiment certain que les obstacles sont « humains » ;
Je dirai que la diaspora, MDM a le sentiment et la conviction d’être Incomprise , mal comprise et oublié et plus encore en cette période de Covid si douloureuse pour tous.
La question des « Seniors MDM » est aussi d’actualité.
Ils sont forts de proposition, avec en bagage, l’expérience et l’expertise et peuvent être un atout important dans le processus de développement.
Nous pouvons mettre en avant un le spectre économique et démographique au Maroc qui se doit incontestablement, dans le contexte de modèle de développement, pouvoir gérer séquentiellement et adapter les leviers de vitesse économique :
Nous ne pourrons parler de développement, au sens générique du terme car il y a potentiellement plusieurs « codifications structurelles et économiques » :
Je m’explique, le développement urbain effréné, les zones rurales et les zones rurbaines n’ont pas les mêmes priorités, ni prérogatives de développement ;
On pourra certes parler de e-digital et de ville « smart City », mais il faudra par exemple, agir efficacement là où l’école est encore trop loin et inaccessible financièrement et physiquement.
Un point important est à soulever : Au Maroc, on attend beaucoup trop d’un « Maroc Etat providence »
Les acteurs et les locomotives de l’économie doivent être multiple et sont dans ce processus de développement, encouragés par les dispositifs revus ou innovés dans ce nouveau programme.
Le programme se veut être encourageant également pour faciliter les initiatives de création d’entreprises, encourager l’entreprenariat de nos concitoyens.
Il nous faudra en même temps :
Résoudre, réhabiliter et encourager une administration, une bureaucratie distante, où peut être également malmenée, mais souvent relayées par nos concitoyens, comme étant inaccessible, et souvent avec une hiérarchie trop longue et qui peuvent être certainement un frein dans le processus de développement ;
Redonner confiance aux marocains dans l’administration qui est perçue comme trop « ronflantes et inaccessibles « pour beaucoup;(sentiments perçus par de nombreux concitoyens)
Je n’ai pas oublie les acteurs de la finances, autres acteurs et partenaires, mais le sujet de débat mérite un « Brain, un Think Tank » , avec son ordre du jour, des axes et des retours expertises pour nous améliorer dans notre exercice de développement car le Maroc, pour tous nos concitoyens de dedans et de dehors -MDM, est notre priorité .
Ce modèle est un dispositif, une matrice de développement où la communication doit être fluide, perceptible et audible pour tous.
Un long cheminement du dialogue et de l’inter- action où s’organiseront plus aisément, les initiatives, les libertés d’entreprendre, et les échanges avec les partenaires locaux, prives et administrations, et delà, chacun peut et pourra trouver des axes de développement et des axes d’amélioration.
Je dirai, qu’il faut simplement redonner CONFIANCE et laisser une marge d’actions des énergies individuelles et collectives.
Et bien évidemment ne pas oublier les priorités, car elles ne doivent être léser au regard d’une société marocaine « multiple et à deux vitesses ».
Les MDM doivent certainement être au mieux représentés et reconsidérés comme une entité particulière certes mais non négligeable car ils sont forts en proposition et on peut redonner un souffle d’espoir dans cette course engageante vers un Maroc des lumières.
Karima Kaddouri
Comments