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gherrrabi

[Dossier]: The Algerian "Wagner", le "Wagner" Algérien

Dernière mise à jour : 30 juin 2023


Écoute les conseils et accepte les critiques et, finalement, tu deviendras sage.

"L'Algérie s'effondre et entraîne la France dans sa chute" Xavier Driencourt, l'avait prédit.

Xavier Driencourt, diplomate, ancien directeur général de l’administration du Quai d’Orsay. Ancien collaborateur d’Alain Juppé, Xavier Driencourt a été consul général à Sydney, directeur général de l’administration, chef de l’inspection générale des Affaires étrangères, et ambassadeur en Algérie à deux reprises, entre 2008 et 2012, puis entre 2017 et 2020, Xavier Driencourt, vient de lâcher une bombe dans le Figaro:

« L’«Algérie nouvelle», selon la formule en vogue à Alger, est en train de s’effondrer sous nos yeux et elle entraîne la France dans sa chute » écrit-il dans une tribune publiée le dimanche 8 janvier 2023.
Le Chef "Prigojine"
Quand le recteur de Paris met en péril l'équilibre délicat de la loi 1905.
Quand la grande mosquée de Paris (QG) se transforme en Agence de communication politique...!!!

Le 13 Avril 2022, en plein second tour de la présidentielle en France, la presse française rapportait que La Fédération nationale de la Grande Mosquée de Paris a appelé à voter pour Emanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle. L’institution présidée par le recteur Chems-Eddine Hafiz a simplement communiqué faire « le choix des valeurs républicaines » à travers cette décision.

Pour de nombreux commentateurs de la politique française: il s’agit donc d’une ingérence d’une institution algérienne et donc de l’État algérien dans les affaires internes de la France.

Le recteur Chems-Eddine Hafiz appelle à voter pour Emmanuel Macron le 24 avril 2022.

« Nous n’avons pas le droit d’hypothéquer l’avenir de nos enfants en restant des témoins passifs d’une catastrophe politique imminente. Votons Emmanuel Macron». Chems-Eddine Hafiz.

L'essentiel de la loi du 9 décembre 1905 de séparation des Églises et de l'État
L’essentiel

Bien qu'elle ne mentionne pas explicitement le terme, la loi de séparation des Églises et de l'État adoptée en 1905 est considérée comme le texte fondateur de la laïcité en France.

Il en résulte :

  • le respect de toutes les croyances ;

  • l'égalité de tous les citoyens devant la loi, sans distinction de religion ;

  • la garantie du libre exercice des cultes ;

  • l'absence de culte officiel et de salariat du clergé.

En mettant fin au régime du Concordat mis en place par Napoléon en 1802, la loi de 1905 acte la neutralité de l'État vis-à-vis de l'ensemble des religions. La puissance publique a pour mission de veiller à ce que les pratiques religieuses ne contreviennent pas à l'ordre public.

En détail

Promulguée le 9 décembre 1905, la loi concernant la séparation des Églises et de l’État proclame la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et encadre la pratique religieuse dans l'espace public.

Le contenu de la loi

La loi de 1905 proclame en premier lieu la liberté de conscience : "La République assure la liberté de conscience". Elle a pour corollaire la liberté religieuse, la liberté d’exercice du culte et la non-discrimination entre les religions. Elle pose en second lieu le principe de la séparation des Églises et de l’État : "La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte". Elle met fin au Concordat instauré en 1802 qui régissait les relations entre l’État et les cultes. Jusqu'alors, l’État reconnaissait quatre cultes (catholique, réformé, luthérien, israélite) qui étaient organisés en service public du culte. L’État payait les ministres du culte et participait à leur désignation ainsi qu’à la détermination des circonscriptions religieuses. Les autres cultes n’étaient pas reconnus. L’État se veut désormais neutre. Il n’y a plus de religion légalement consacrée. Tous les cultes sont traités de manière égale.

Le régime de séparation

Le régime de séparation a plusieurs conséquences, prévues par la loi :

  • le budget des cultes est supprimé, à l’exception de ceux relatifs aux aumôneries des lycées, des hospices, des prisons, etc. Les aumôneries sont autorisées pour permettre le libre exercice des cultes dans les lieux publics fermés;

  • les établissements publics du culte, jusque-là chargés de la gestion des cultes, sont remplacés par des associations cultuelles, créées par loi. Ces associations doivent avoir pour unique objet l’exercice d’un culte. Elles ne peuvent pas recevoir de subventions publiques. Leurs ressources doivent provenir de l’argent des cotisations d’adhésion, des quêtes et des collectes pour l’exercice du culte. L’Église catholique refuse toutefois de constituer ces associations, qui ne reconnaissent pas l’autorité de l’évêque. En 1923, un compromis est trouvé et des associations diocésaines, placées sous la présidence des évêques, sont constituées;

  • les règles concernant le régime de propriété des édifices cultuels sont redéfinies. Restent propriétés de l’État, des départements ou des communes, les édifices religieux qu’ils possédaient avant la loi (notamment ceux nationalisés en 1789). Les édifices religieux qui appartiennent aux établissements publics du culte sont, pour leur part, attribués aux associations cultuelles. Toutefois, devant le refus de l’Église catholique de créer de telles associations, une loi de 1907 prévoit que tous les édifices catholiques deviennent propriété publique. Ils sont mis à la disposition des fidèles et des ministres du culte. Quant aux édifices postérieurs à la loi de 1905, ils sont la propriété des associations cultuelles ou diocésaines qui les ont construits.

La police des cultes

La loi met en place un certain nombre de règles permettant d'encadrer les manifestations religieuses dans l'espace public:

  • elle proscrit la tenue de réunions politiques dans les locaux cultuels ;

  • les cérémonies et manifestations religieuses à l'extérieur sont soumises à déclaration préalable (la déclaration se fait auprès du maire ou du préfet à Paris) ;

  • la loi interdit également "d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit", sauf dans les cimetières et les musées.

Désormais, l'État a pour rôle de veiller à ce que les pratiques religieuses ne troublent pas l'ordre public. application relèvent du ministère de l'intérieur, et les peines sont prononcées par des juges. La loi du 24 août 2021 dite "loi séparatisme" réforme la loi de 1905 dans le sens d'un renforcement des sanctions en cas de violation à la police des cultes.

Le bras médiatique
Apologie du terrorisme / L'"exclusive" avec al-Annabi... Il fut le premier à relayer les messages d'AQMI

Une interview "exclusive" avec le terroriste algérien, Abou Obeida Youssef al-Annabi, l'émir d'Al-Qaïda au Maghreb islamique accordée à Wassim Nasr, journaliste à France 24 suscite tout un émoi et une frustration de la communauté internationale.

Wassim Nasr, "spécialiste" des réseaux jihadistes à France 24, est parvenu à s'entretenir en "exclusivité" avec l'émir d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abou Obeida Youssef al-Annabi. publiée (lundi 6 mars 2023), dans cette interview, Youssef al-Annabi. a vanté le succès de la "stratégie de recrutement" du groupe terroriste au Sahel.

Al-Annabi est un terroriste algérien qui agit en tant qu'"émir" ou chef actuel d’AQMI, un groupe terroriste de la branche d’Al-Qaïda en Afrique du Nord. Ce groupe terroriste opère dans plusieurs pays, dont le Mali, le Niger, le Burkina Faso, la Libye, la Tunisie et la Mauritanie.

Le chef extrémiste a reconnu que le terrorisme constituait une menace dans la région, décrivant le Sahel comme “l’épicentre du djihad aujourd’hui”..Apologie du terrorisme: Le Burkina Faso suspend France 24 .

Le gouvernement du Burkina Faso a annoncé ce lundi la suspension de la diffusion des programmes de France 24 sur l’ensemble du territoire national. A la suite d’un entretien avec le chef de la branche nord-africaine du groupe d’Al-Qaïda, Aqmi.


« France 24 n’est pas seulement le porte-parole de ces terroristes, mais pire, elle offre un espace de légitimation des actions terroristes et des discours de haine» , a déclaré le ministre burkinabé de la Communication, Jean-Emmanuel Ouedraogo, dans un communiqué.

Le média français France 24, en retour, «déplore vivement» cette décision de Ouagadougou et «conteste les accusations sans fondement qui mettent en cause le professionnalisme de la chaîne».

France 24 rappelle que « jamais la chaîne [n’a] donné la parole directement » au chef d’Aqmi.

17 Questions pour un champion

Une interview "exclusive" avec le terroriste algérien, Abou Obeida Youssef al-Annabi, l'émir d'Al-Qaïda au Maghreb islamique accordée à Wassim Nasr, journaliste à France 24 suscite tout un émoi et une frustration de la communauté internationale.

Rappel>>> 13/04/2023: Les explications de Wassim Nasr, "journaliste" spécialiste des mouvements jihadistes à France24. Wassim Nasr vante le succès de la "stratégie" du groupe terroriste au Sahel

Les combattants [The Algerian "Wagner"] du groupe Etat islamiqueau grand sahara ont pris la localité malienne de Tidermène, isolant la ville de Ménaka dans une région du nord-est passée presque entièrement sous le contrôle de l'EIGS [algérien]. Qu'est-ce qui a mené à cette emprise?

Affaire du Fonds Marianne

On savait qu’il avait décroché la plus grosse subvention du fonds Marianne. On découvre aujourd’hui qu’il était aussi rémunéré par l’administration de la Place Beauvau en qualité de « consultant ». Après deux tentatives ratées – la seconde en raison d’une perquisition à son domicile –, Mohamed Sifaoui a enfin été auditionné par la commission d’enquête sénatoriale.

Mohamed Sifaoui était journaliste en Algérie dans les années 1990, lorsque le pays était en proie à la violence terroriste. Installé en France à la même période, il a réalisé plusieurs reportages filmés sur la propagande islamiste et les filières djihadistes. Il est considéré comme un spécialiste du terrorisme et des questions de radicalisation.

Il s’est fait notamment connaître pour avoir «infiltré» une cellule d’Al Qaïda à Paris au début des années 2000. Depuis, il se présente comme un spécialiste de l’islamisme et du djihadisme.

C’est en cette qualité qu’il a occupé le poste de « directeur des opérations » de l’Union des associations d’éducation physique et de préparation militaire (USEPPM).

Il a été sollicité en 2021 pour faire partie du programme «Marianne» de promotion de la laïcité, lancé par Marlène Schiappa, alors ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, après la décapitation du professeur Samuel Paty par un jeune radicalisé.

Marlène Schiappa a «menti» devant la commission d’enquête parlementaire sur la gestion du fonds Marianne. L’accusation, grave, vient de Jean-François Husson, rapporteur de ladite commission. Le rapport rendu à l’issue de ses travaux conclura que Schiappa «ne dit pas la vérité», a asséné le sénateur LR dans une interview accordée aux journaux du groupe Ebra (le Progrès, l’Est Républicain, l’Alsace, etc.), comme l’a rapporté Libération ce mardi 20 juin. Lors de son audition mercredi 14 juin, la secrétaire d’Etat chargée de la vie associative s’est évertuée à nier toute responsabilité dans l’affaire, alors même que de nombreux éléments matériels tendent à démontrer son implication dans le processus de sélection des bénéficiaires du fonds.

L’idée était de produire, pour le compte du gouvernement, des contenus à diffuser sur les réseaux sociaux pour contrer le discours islamiste radical en vogue.

Le scandale a éclaté lorsque des révélations ont été faites par Mediapart sur la répartition des fonds et surtout le travail effectué dans le cadre de la mission.

Selon le même média, l’association de Sifaoui aurait reçu pour 335 000 euros de subventions pour seulement quelques tweets et articles sur les réseaux sociaux. Outre sa rémunération pour ce travail, Mohamed Sifaoui était simultanément salarié à temps plein de l’association.

La justice s’est chargée de l’affaire et le Sénat a mis en place une commission d’enquête.

Fonds Marianne : Mohamed Sifaoui était doublement rémunéré par l’État

Le journaliste aux travaux controversés et aux tweets xénophobes a été auditionné jeudi par la commission d’enquête sénatoriale. Il a notamment révélé avoir cumulé la subvention du fonds Marianne avec un contrat de «consultant», rémunéré par le ministère de l’intérieur.

Marlène Schiappa, aujourd’hui ministre chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Condition féminine, est soupçonnée d’avoir favorisé Mohamed Sifaoui. Cité par Mediapart dans ce scandale, le préfet Christian Gravel, responsable de la gestion du fonds de lutte contre le séparatisme, a démissionné.

Auditionné par la commission d’enquête parlementaire jeudi 15 juin, Sifaoui a tout nié et s’est accroché avec les sénateurs qui l’interrogeaient. Il a estimé avoir été «manipulé » par le gouvernement et dit regretter d’avoir « fait confiance » à Marlène Schiappa.

Cette affaire devrait être élucidée par l’enquête judiciaire ouverte pour « détournement de fonds publics », « négligence » et « abus de confiance ». En attendant ses conclusions, les observateurs estiment que l’affaire pourrait faire tomber la ministre Schiappa.


Le facilitateur.... Le fils du pays

Gérald Moussa Darmanin naît le 11 octobre 1982. Son grand-père paternel, Rocco Darmanin, né en 1902 à Béja en Tunisie, mineur de profession, est issu d'une famille maltaise catholique, ayant peut-être une lointaine origine arménienne. Son grand-père maternel, Moussa Ouakid, né en 1907 en Algérie dans le douar d'Ouled Ghalia (ex-commune mixte d'Orléansville dans l'Ouarsenis) a été tirailleur algérien, résistant dans les Forces françaises de l'intérieur (FFI) en 1944.


Le mal élu et décrié, Tebboune : «notre doctrine est offensive…»

"Abdelmadjid Tebboune, a affirmé ce mardi, depuis Djelfa, que le dispositif militaire algérien été une source de menace et d’agression"

Pour rappel, le président de la République a supervisé ce dimanche au Polygone de tir et de manœuvres dans la wilaya de Djelfa (1ère Région militaire) l’exécution d’un exercice tactique avec munitions réelles « Fadjr 2023 ».

Les preuves👇

«Actes d’agressions» de l’​Algérie vis-à-vis du Maroc de la Mauritanie et de la Libye...

Le bras armé: The Algerian "Wagner", le "Wagner" Algérien

Algérie, le premier pays au monde a inventer le concept"Wagner"

Djamel Zitouni, l’agent des services secret algériens

Djamel Zitouni, alias Abou hadj arab Amine, né le 5 janvier 1964 à Birkhadem dans la banlieue d’Alger, en Algérie et mort le 16 juillet 1996 (à 32 ans) aux environs de Tamesguida. D’anciens agents des services secrets algériens (exilés) ont révélé, à partir de 1997, que Zitouni et ses semblables travaillaient pour l’armée algérienne (en tant qu’infiltrés au sein du GIA), et pratiquaient une politique de contre-insurrection par la terreur, destinée à rompre le lien et la sympathie que la population.

Le GSPC, le «groupe islamiste de l'armée algérienne»....

Les forces françaises contrarient d’autant plus le régime algérien parce qu’elles neutralisent les émirs djihadistes qui entretiennent des relations interlopes avec la junte algérienne. Durant ces derniers mois, les forces françaises ont en effet liquidé plusieurs dirigeants des groupes terroristes sahéliens dont Abou Walid Al-Sahraoui, chef historique de l’Etat islamique au Grand Sahara qui est un proche du polisario, Abdelmalek Droukdal, chef d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) et fondateur du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), Mokhtar Belmokhtar, Djamal Okacha,…

Qui a enlevé les otages (la plupart allemands) du Sahara?

Les quatorze otages, pour la plupart allemands, enlevés dans le Sahara algérien au début de l’année 2003, ont retrouvé la liberté le 18 août 2003 dans la région de Kidal dans le nord du Mali. Dix-sept autres avaient été libérés en mai par leur ravisseurs, selon les uns, par l’armée algérienne, selon les autres. Le trente deuxième, une femme, est morte d’une insolation pendant sa détention. Le responsable des rapts serait un dénommé « Abderrezak El Para, » agissant pour un mouvement islamiste armé, le GSPC (Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat) dirigé de Hassan Hattab. Alain Chevalérias, consultant auprès du Centre de recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001 a réalisé cette étude en août 2003… ⇒ étude

Cette atroce réalité est pratiquement totalement effacée des mémoires et des commentaires des médias occidentaux. Pourquoi ce silence radio des autorités allemandes…?

Ce que vous ne connaissez pas: El-Para était-il un agent du DRS, infiltré au sein des GIA

Contrairement à ce qui est mentionné sur wikipedia que Abderazak el Para, de son vrai nom Amari Saïfi, également surnommé Abou Haydara, est né le 23 avril 1966 à Guelma en Algérie. Il est un dirigeant du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).

Abderrezak El Para, selon des sources, s’appelle en réalité Qessah. Formé en 1987 à l’école des forces spéciales de Biskra (à 350 km au sud-est d’Alger) il y devient sergent. Après sa formation, il est muté au 12ème RPC (12ème régiment de para-commandos), une unité d’élite de l’armée algérienne. En 1992, il déserte de la caserne de Beni Messous (à Alger) pour le maquis. En 1994, cependant, il se rend aux autorités. Pendant deux ans, il aurait été vu à plusieurs reprises au centre de Ben Aknoun, le CPMI (Centre Principal Militaire d’Investigation) en compagnie du patron d’alors, le colonel Athmane Tartague¹, devenu depuis général. Il est envoyé en stage pendant trois ans, avec le grade de lieutenant, à Fort Bragg (USA), le centre d’entraînement des Bérets Verts américains. De retour en Algérie, il est nommé capitaine. Pourtant promis à une belle carrière, il déserte à nouveau en 1997 et rejoint les maquis.

D’après les informations collectées, « El Para, » ne se signalait pas par un comportement religieux au sein de l’armée et, surtout au 12ème RPC, il participait à des beuveries avec ses camarades.

Néanmoins, la partie de biographie, dévoilée dans la presse algérienne, suffit à dresser d’El Para un portrait plus proche de celui d’un agent en mission d’infiltration, que de celui d’un déserteur passant à l’ennemi par conviction.

Les déplacements dans le désert.

Très peu de témoignages des otages nous sont parvenus. Les autorités allemandes, semblent-ils, leur ont interdit de vendre l’histoire de leur aventure à la presse. Pour avoir vécu, ou plutôt survécu, en zone désertique, dont celle du Sahara, nous savons que de tels déplacements ne s’improvisent pas.

Les moyens de communication dont dispose El Para.

D’après une dépêche de l’AFP du 13 août, et « de source proche des négociateurs, » El Para possède « de puissants moyens de transmission. » Ces moyens peuvent relever de deux technologies: le satellite ou les communications par radio. Dans les deux cas, le point de départ des émissions est détectable. A chaque fois qu’il émettait, la position d’El Para était donc dévoilée. Pourquoi l’armée algérienne n’a-t-elle pas mis cela à profit pour intercepter le groupe?

En mars 2004, Le Para et ses petits amis, passés au Tchad, tombèrent – l’accident bête – sur l’armée tchadienne, opportunément guidée par l’Empire, dont un avion survolait la scène et écoutait les échanges radios et téléphoniques des terroristes. Sévèrement étrillé par les Tchadiens, le groupe du GSPC fila vers le nord et rencontra des combattants du MDJT, un mouvement d’opposition qui captura tout ce petit monde mais se trouva bien embêté.

  1. A qui refiler le bébé ?

  2. Qui pourrait bien être intéressé par Le Para et ses hommes ?

  3. L’Algérie ?

  4. La France ?

  5. L’Allemagne….?

Le prix du silence: Amir dz révèle les secrets du château et le lieu d’existence d’El Para.
Comment Abdelmalek Droukdel, le jihadiste le plus recherché d’Afrique du Nord a-t-il pu traverser deux mille kilomètres de territoire algérien avant d’être tué par la France au Mali?

À la fin des années 90, il participe à la fondation du GSPC algérien (Groupement salafiste pour la prédication et le combat), sous la direction de l’émir Hassan Hattab. Le site Counter Extremism Project (CEP), le décrit « un mélange d’islam politique et de nationalisme arabe » chez un de ces rares leaders d’Al-Qaida à ne pas avoir été formé dans des camps au Yemen ou en Afghanistan.

Abdelmalek Droukdel, aussi connu sous le nom de guerre Abou Moussab Abdelwadoud, né le 20 avril 1970 dans le village de Zayane, à une cinquantaine de kilomètres d’Alger (Algérie) et mort le 3 juin 2020 à Talhandak près de Tessalit (Mali). Il est étudiant en ingénierie, lorsque l’Algérie bascule dans la guerre civile en 1991. Sympathisant du Front islamique du salut (FIS), Droukdel rejoint l’insurrection islamiste en 1993 et rallie le Groupe islamique armé (GIA). Il gravit les échelons au sein de ce groupe avant de rejoindre le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), qui est fondé en 1998. En juillet 2004, il prend la tête du GSPC lorsque Nabil Sahraoui (« Ibrahim Mustapha »), qui avait remplacé Hassan Hattab à la tête du GSPC, est abattu par la police algérienne vers Béjaïa. Abdelmalek Droukdel lance alors une fatwa contre Hattab, l’accusant de publier de faux communiqués au nom du GSPC (9 février 2005). Soutenu par Abou Moussab Al-Zarqaoui, il obtient l’éviction d’Hattab.

Comment le jihadiste le plus recherché d’Afrique du Nord a-t-il pu traverser deux mille kilomètres de territoire algérien avant d’être tué par la France au Mali?

Les autorités algériennes ont longtemps gardé un silence remarqué sur la mort d’Abdelmalik Droukdel, le chef d’Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), tué le 3 juin par la France dans l’extrême nord du Mali, non loin de la frontière avec l’Algérie. Il a fallu attendre le 9 juin pour que le porte-parole de la présidence algérienne situe la disparition de Droukdel « dans le contexte » du « combat » de la « communauté internationale » contre le « terrorisme ». Il était évidemment délicat pour les militaires algériens de féliciter leurs homologues français pour l’élimination du plus redoutable des jihadistes algériens, traqué en vain depuis 27 ans en Algérie et condamné cinq fois à mort par contumace. Le régime algérien venait en effet de susciter une crise complètement artificielle avec Paris, en ordonnant le rappel de son ambassadeur, au motif de la diffusion sur des chaînes publiques de deux documentaires consacrés à la contestation algérienne.

Deux mille kilomètres en territoire algérien

L’embarras des dirigeants algériens est cependant plus profond et tient à une série de questions pour le moins troublantes: comment Droukdel, à la tête d’un maquis jihadiste dans les montagnes de Kabylie depuis deux décennies, a-t-il bien pu traverser l’Algérie du nord au sud? comment l’ennemi public numéro un des forces algériennes de sécurité est-il parvenu à franchir les quelque deux mille kilomètres d’un tel trajet? comment a-t-il pu esquiver les barrages et les contrôles d’un territoire aussi quadrillé? de quelles complicités en termes de logistique et de transport a-t-il pu disposer pour accomplir une aussi longue traversée? comment, enfin, a-t-il pu franchir la frontière avec le Mali que l’armée algérienne est censée surveiller avec le plus grand soin pour justement éviter les infiltrations jihadistes sur son propre territoire? Le mutisme des responsables algériens sur la mort de Droukdel relance les interrogations sur la protection dont bénéficierait le Malien Iyad Ag Ghali, le plus puissant jihadiste du Sahel, chef depuis 2017 de la coalition du « Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans » (GSIM/JNIM dans son sigle arabe), elle-même affiliée à Al-Qaida. Dans une enquête très documentée de juillet 2018, « Le Monde » révélait qu’Ag Ghali avait parfois été repéré en territoire algérien, soit auprès de sa famille à Tin Zaouatine, soit dans un hôpital de Tamanrasset (où il aurait d’ailleurs échappé à une tentative occidentale de « neutralisation »). De telles facilités, forcément inavouables, participeraient d’un pacte de non-agression et auraient effectivement permis de protéger le Sahara algérien des attaques jihadistes. Plus généralement, les autorités algériennes, qui avaient échoué en 2012 à parrainer un accord entre Ag Ghali et Bamako, miseraient sur une médiation cette fois réussie au nord du Mali, quitte à y légitimer les groupes jihadistes.

Comment l’armée française a tué le chef jihadiste Droukdel

Le chef d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdel, a été tué mercredi 3 juin par l’armée française lors d’une opération au Mali, a annoncé vendredi la ministre des Armées Florence Parly sur son compte Twitter, confirmant une information de l’AFP. Des précisions ont été fournies par l’état-major des armées ce jeudi 11 juin. Une semaine après la mort d’Abdelmalek Droukdel, l’armée française a donné des éléments sur l’opération qui a conduit à la « neutralisation » du chef terroriste d’Aqmi (Al-Qaida au Maghreb Islamique), le 3 juin dernier dans le nord du Mali. Sur la base des informations divulguées par l’état-major des armées, voici ce que l’on sait sur les faits.

Cette opération, jugée « majeure », a eu lieu en fin d’après-midi dans une zone désertique, à 80 kilomètres à l’Est de la ville de Tessalit et à moins d’une quinzaine de kilomètres de la frontière algérienne. Abdelmalek Droukdel, connu par les siens sous le nom d’Abou Moussab Abdelwadoud, bivouaquait avec quatre autres jihadistes, leur véhicule — un 4X4 blanc — étant garé à proximité.

Grâce au recueil de « signaux électromagnétiques », l’alerte concernant cette «cible d’intérêt» avait été donnée deux jours plus tôt, lundi 1er juin, avec l’aide des services de renseignements américains. Dans la matinée de mercredi, ils sont localisés à leur bivouac. Les forces spéciales françaises, prépositionnées non loin, reçoivent l’ordre d’intervenir.

Les commandos d’élites, une quinzaine, déposés à distance du bivouac par deux hélicoptères, ont alors progressé à pieds afin de surprendre Droukdel et ses hommes.

Mais ces derniers, bloqués dans leur fuite, ont ouvert le feu bien décidés à ne pas se laisser capturer vivants. Le chef d’Al-Qaïda au Magreb Islamique a été tué, de même que trois autres islamistes dont Toufik Chaïb, chargé de la propagande d’AQMI. Leur jeune chauffeur a quant à lui préféré se rendre. Un ordinateur et plusieurs portables ont été récupérés, pour être analysés.

Abou Oubaïda Youssef al-Annabi, un autre Algérien pour remplacer Abdelmalek Droukdel

Tué en juin par les forces armées françaises, le jihadiste Algérien Abdelmalek Droukdel a été remplacé par l’Algérien Abou Oubaïda Youssef al-Annabi à la tête de l’organisation terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique.

Juste après sa désignation, Abou Oubaïda Youssef al-Annabi a reçu l’allégeance de plusieurs groupes djihadistes actifs au Sahel et rassemblés depuis 2017 au sein du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, également appelé JNIM) d’Iyad Ag Ghaly.

Passionné des réseaux sociaux

Abou Oubaïda Youssef al-Annabi, dont le nom figure sur la liste noire américaine des « terroristes internationaux » depuis septembre 2015, est un féru des réseaux sociaux. Il dirigeait la branche médias d’Al-Qaïda au Maghreb islamique et apparaît régulièrement dans les vidéos du groupe.

Abou Obeida Youssef al-Annabi, originaire de la région d’Annaba en Algérie.

En 1992 ou en 1993, peu après le début de la guerre civile algérienne, il rejoint les rebelles islamistes. Il intègre ainsi le GIA, puis le GSPC. Il devient vers fin 2011 le chef de la choura, le conseil des notables d’AQMI et donc le successeur d’Abdelmalek Droukdel. Le 25 avril 2013, en réaction à la guerre du Mali, Abou Obeida Youssef al-Annabi appelle au djihad contre la France. Le 10 septembre 2015, il est inscrit sur la liste noire américaine des « terroristes internationaux »

Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, membre du Front Polisario
Le chef du groupe jihadiste Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, a été tué par les forces françaises.

Le chef du groupe jihadiste Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, a été tué par les forces françaises, a annoncé Emmanuel Macron sur Twitter dans la nuit de mercredi 15 au jeudi 16 septembre.

Il s’agit d’un nouveau succès majeur dans le combat que nous menons contre les groupes terroristes au Sahel

En juin et juillet, Paris avait déjà annoncé la mort ou la capture de plusieurs cadres de haut rang de l’EIGS par la force française Barkhane et ses partenaires, dans le cadre de sa stratégie de cibler les dirigeants et les cadres des organisations jihadistes. Le chef de l’EIGS «est mort à la suite d’une frappe de la force Barkhane », a tweeté de son côté la ministre française des Armées Florence Parly, en saluant également « un coup décisif contre ce groupe terroriste ». « Notre combat continue », a-t-elle affirmé.


L’EIGS, créé en 2015 par Adnan Abou Walid al-Sahraoui, membre du Front Polisario et de la mouvance jihadiste Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), avait été désigné comme «ennemi prioritaire» au Sahel, lors du sommet de Pau (sud-ouest de la France), en janvier 2020. Il est en effet considéré comme étant à la manœuvre de la plupart des attaques dans la région des «trois frontières», un vaste espace aux contours vagues à cheval sur le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Cette zone constitue la cible récurrente d’attaques de deux groupes armés jihadistes: l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al Qaïda.

L’EIGS a perpétré des attaques particulièrement meurtrières, visant civils et militaires, au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Il avait pris pour cible des soldats américains dans une attaque meurtrière en octobre 2017, au cours de laquelle quatre soldats américains des Forces spéciales et quatre Nigériens avaient été tués dans une embuscade à Tongo Tongo, près du Mali, dans le sud-ouest du Niger. Fin 2019, l’EIGS avait mené une série d’attaques d’ampleur contre des bases militaires au Mali et au Niger. Le 9 août 2020, au Niger, le chef de l’EIGS avait personnellement ordonné l’assassinat de six travailleurs humanitaires français et de leurs guide et chauffeur nigériens. Cette attaque contre des jeunes engagés dans l’humanitaire avait suscité une vive émotion en France et au Niger, classé ensuite en zone rouge, soit « formellement déconseillée », à l’exception de la capitale Niamey, par le ministère français des Affaires étrangères.

Après plus de huit ans d’engagement important, Emmanuel Macron a annoncé en juin une réduction de la présence militaire française au Sahel et la fin de l’opération antijihadiste Barkhane au profit d’un dispositif resserré, recentré sur les opérations de contre-terrorisme et l’accompagnement au combat des armées locales, autour d’une alliance internationale associant des Européens. «La Nation pense ce soir à tous ses héros morts pour la France au Sahel dans les opérations Serval et Barkhane, aux familles endeuillées, à tous ses blessés. Leur sacrifice n’est pas vain. Avec nos partenaires africains, européens et américains, nous poursuivrons ce combat», a ajouté Emmanuel Macron dans un autre tweet.

Un algérien est remplacé par un autre algérien

L’armée française a tué fin février dans le nord du Mali un haut cadre algérien du groupe djihadiste d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), dont il était le « coordinateur financier et logistique », a annoncé l’état-major, qui mène en parallèle le retrait des forces françaises du pays.

« Dans la nuit du 25 au 26 février, la force (anti-djihadiste française) Barkhane a conduit une opération visant un haut cadre historique d’AQMI à environ 100 km au nord de Tombouctou, au Mali. Cette opération a conduit à la neutralisation du djihadiste algérien Yahia Djouadi, alias Abou Ammar al Jazairi« , selon un communiqué.

« Après l’avoir localisé dans une zone connue pour être un refuge des groupes appartenant à AQMI et au JNIM, puis formellement identifié, il a été neutralisé par une intervention au sol, appuyée par un hélicoptère de reconnaissance et d’attaque Tigre et deux drones français » explique le communiqué du ministère des Armées.

« Sa neutralisation est un nouveau succès tactique significatif pour la force Barkhane qui reste déterminée à poursuivre le combat contre les groupes armés terroristes, avec ses alliés sahéliens, européens et nord-américains », malgré le retrait en cours des 2 400 militaires français stationnés au Mali sur un total de 4 600 hommes au Sahel, commente l’état-major.

Cette élimination d’un « acteur historique de l’expansion d’Al-Qaïda et du terrorisme djihadiste en Afrique de l’Ouest » permet en outre d’« affaiblir une nouvelle fois la gouvernance qaïdiste et prive le GSIM dirigé par Iyad ag Ghali d’un relais majeur au nord du Mali et dans la zone de Tombouctou en particulier« , soulignent les armées françaises.

Engagé dans un maquis du Groupe islamique armé (GIA) algérien en 1994 puis dans le Groupe islamiste pour la prédication et le combat (GSPC), Yahia Djouadi a été conseiller militaire de l’émir historique d’AQMI, Abdelmalek Droukdal, neutralisé en juin 2020 par les armées françaises, selon l’état-major.

Nommé émir de la région Sud d’AQMI en 2007, puis d’AQMI en Libye en 2015, il gagne le Mali en 2019, et « s’installe dans la zone de Tombouctou, où il appuie la structuration et coordonne l’approvisionnement de matériels au profit du haut commandement du GSIM et d’AQMI. Il assure également un rôle de coordinateur financier et logistique pour le groupe« , d’après le communiqué.

Cette annonce intervient alors que la France et ses partenaires européens viennent d’annoncer leur retrait militaire du Mali, en invoquant les « multiples obstructions » de la junte malienne ayant pris le pouvoir à la faveur de deux coups d’État en 2020 puis 2021. Au cours des derniers mois sont arrivés au Mali de nombreux renforts présentés par les autorités maliennes comme des instructeurs russes et par les Occidentaux comme des mercenaires.

Militairement présente depuis 2013 au Mali, la France s’est donné six mois pour retirer ses forces du pays, tout en poursuivant la traque ciblée des principaux responsables djihadistes. Le désengagement de ses militaires, des matériels déployés, dont des centaines de véhicules blindés, et le démantèlement des bases représentent un défi logistique titanesque dans un contexte sécuritaire dégradé.

Le retrait engagé « se passe bien », a assuré lundi le porte-parole de l’état-major français, le colonel Pascal Ianni, en soulignant que « 150 containers sont sortis du théâtre malien la semaine dernière ». Paris et ses partenaires ont toutefois assuré vouloir « rester engagés dans la région » sahélienne et « étendre leur soutien aux pays voisins du Golfe de Guinée et d’Afrique de l’Ouest », où les franchises locales d’Al-Qaïda et du groupe État islamique (EI) menacent de se disséminer.

Malgré des victoires tactiques remportées au Mali, le terrain n’a jamais été véritablement repris par l’État. Et les violences parties du nord en 2012 se sont propagées au centre, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, faisant des milliers de morts civils et militaires ainsi que des centaines de milliers de déplacés.

Vendredi, une attaque djihadiste contre le camp de Mondoro, proche de la frontière avec le Burkina Faso, a déjà été pris pour cible par des djihadistes combattant l’État malien et les forces étrangère, fait 27 morts selon un bilan officiel, au moins le double selon plusieurs sources militaires françaises.

Accointances maléfiques: les connexions entre le polisario et Aqmi… PARIS MATCH

Abou Zeid, l’émir d’Aqmi tué dans un raid français et les sept prisonniers, détenus à présent par les Forces Spéciales françaises et leurs alliés de l’armée tchadienne envoyés dans la zone, seraient quatre Maliens, un Algérien, un Mauritanien et un homme du Front Polisario.

Les groupes terroristes au Sahel recrutent à l’intérieur des camps de Tindouf en Algérie. Une vérité que vient de reconnaître, Paris Match (Magazine hebdomadaire de renommée internationale) dans article, publié le 28/02/2013. Les services de renseignement marocains avaient alerté, il y a des années, des conséquences des départs des Sahraouis installés dans le désert algérien vers AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et les autres filières de Daech. L’ancien secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, avait également souligné ce fait à sa manière, dans un rapport de 2014, faisant écho aux mises en garde des responsables du Royaume. Néanmoins, aucune mesure n’a été prise sur le terrain pour circonscrire l’ampleur du phénomène. Une aubaine pour les cellules terroristes qui pullulent au Sahel. Elles disposeront, désormais de djihadistes passés maîtres dans le maniement des armes, la fabrication des explosifs, de surcroît parfaitement adaptés aux conditions de vie au Sahara.

Abdelhamid Abou Zeid, « émir » important d’AQMI et principal preneur d’otages, a été trouvé mort le samedi 23 février après un raid aérien de l’armée française dans la région d’In Sensa, dans le massif montagneux de Tigharghar. Une source proche du renseignement français a confirmé jeudi soir le décès du chef terroriste, indiquant qu’au moins 43 autres personnes étaient mortes avec lui lors des frappes aériennes françaises appuyées par des drones américains et suivies par un raid des Forces Spéciales françaises avec des éléments touaregs.

La nouvelle n’a pas été officiellement confirmée par l’armée française. « Nous n’avons aucune information spécifique sur cette personne » a indiqué le colonel Thierry Burkhard, porte-parole des armées. Il a néanmoins confirmé qu’un raid aérien français dans la zone d’In Sensa avait détruit six véhicules identifiés comme étant des objectifs militaires. Les cadres dirigeants du mouvement rebelle touareg MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), ainsi que des notables de la ville de Kidal, affirment quant à eux que 45 combattants d’AQMI et du groupe islamiste Ansar ad-Dine sont morts durant le raid français. Le MNLA indique en outre que ses combattants, qui épaulent les Forces Spéciales françaises dans le désert, auraient ensuite fait sept prisonniers parmi les survivants du raid.

Les sept prisonniers, détenus à présent par les Forces Spéciales françaises et leurs alliés de l’armée tchadienne envoyés dans la zone, seraient quatre Maliens, un Algérien, un Mauritanien et un homme du Front Polisario. Un personnage connu dans le nord du Mali, Seden Ag Hita, a en outre fait défection d’AQMI ces derniers jours. Ancien sergent-chef de la garde nationale malienne ayant rejoint le groupe islamiste Ansar ad-Dine avant de rallier les katibas d’AQMI, Seden aurait apporté la preuve du décès d’Abou Zeid durant le raid français.

Des bases lourdement bombardées

« C’est une certitude, il est mort et enterré » indique aussi un notable important de Kidal. A Paris, l’entourage du ministre de la Défense signalait être au courant de l’information, sans pouvoir la confirmer. Située à 160 kilomètres au nord de la ville de Kidal, la zone d’In Sensa, sur les versants de la chaîne montagneuse de l’Adrar des Ifoghas, abritait plusieurs bases d’AQMI. Ces bases, dont celles de Tinwelène et de Ticherfen, ont été lourdement bombardées par l’aviation française. C’est dans l’une d’entre elles qu’Abou Zeid serait décédé.

Considéré comme le plus sanguinaire des chefs d’AQMI, Abou Zeid détenait notamment les otages français et africains de la société Areva. Mais selon les notables de la région de Kidal, et le MNLA, ces otages ne seraient plus dans la zone de l’Adrar de Ifoghas. Confiés par Abou Zeid au commandant d’AQMI pour le « Grand Sud », Yahya Abou El Hammam, la plupart des otages seraient répartis par petits groupes cachés dans le désert au nord de Tombouctou.

Mokhtar Belmokhtar un sbire du DRS

El-Aouar (« le borgne »), plus connu, en Algérie, comme un contrebandier mangeant à tous les râteliers que comme un salafiste djihadiste pur et dur, aurait monté sa propre phalange (katiba) dans le Sahara, « les signataires par le sang ». Cela faisait plusieurs semaines que la rumeur courait: le Borgne avait pris ses distances avec le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), autoproclamé Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), dont les combattants sont à 95% algériens.

A 17 ans, en 1989, sous prétexte de faire le petit pèlerinage (omra), il s’envole pour l’Arabie Saoudite, puis gagne l’Afghanistan où il reçoit une formation militaire pendant un an. Originaire du Sud algérien, le Borgne n’adhère pas au Front Islamique du Salut (FIS) et ne s’engage pas non plus dans les groupes armés islamiques qui pullulent depuis l’interruption du processus électoral par l’armée algérienne en janvier 1992. La décennie de guerre civile qui s’ensuivra fera 150.000 morts et des milliers de disparus.

Mokhtar Belmokhtar, le contrebandier

Belmokhtar a pratiqué la contrebande de denrées alimentaires (aides alimentaires détournées par l’Algérie et le “polisario” destinées aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf), revendu dix fois plus cher hors d’Algérie.

Surnommé « Mister Marlboro » par les services algériens, Belmokhtar est régulièrement accusé de trafic de cigarettes ou de drogues. Selon Morten Bøås, professeur de l’université d’Oslo, « Mokhtar Belmokhtar a créé un système sophistiqué de contrebande de cigarettes dans toute l’Afrique saharienne. Transitant par la route du sel empruntée par les Touareg, les cargaisons de cigarettes arrivent par le Bénin ou le Togo, puis passent par le Mali, le Niger, et enfin par le sud algérien avant d’être revendues dans tout le Maghreb. À chaque nouvelle étape, il faut payer « Mister Marlboro » pour s’assurer un voyage sans encombre. Le contrôle de ce réseau a déclenché de nombreuses disputes territoriales entre les diverses factions d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), les Touareg et les fonctionnaires corrompus ».

Associé au GSPC d'Abderazak el-Para, il participe en 2003 à la prise d'otages de 17 motards allemands et autrichiens dans le sud du Sahara. D’après la télévision allemande, les touristes ont été libérés à l'époque contre une rançon de 5 millions d'euros. Mokhtar Belmokhtar décide alors de s’installer au Mali, passant de la contrebande au très juteux business des rapts. On lui attribue notamment la prise d’otages de quatre Français en Mauritanie en 2011, ainsi que celui des deux jeunes Français Antoine de Léocour et Vincent Delory. Enlevés au Niger en janvier 2011, ils furent exécutés lors d’une tentative de libération menée par les forces spéciales de l’armée française.

Selon un salafiste mauritanien ayant travaillé avec le Borgne, ce dernier aurait essayé de convaincre l’islamopathe Abid Hammadou, dit Abou Zeïd, le preneur d’otages occidentaux qui contrôle la katiba du Nord-Mali, d’arrêter les kidnappings qui nuisent au business. Et de mettre sa phalange au service des narcos. Toujours selon le Mauritanien, Abou Zeïd aurait accepté de travailler avec les Colombiens, tout en continuant la traite des hommes, pour donner une couleur « islamique » à sa dérive délinquante.

L’Algérie avait encouragé le jihadiste Mokhtar Belmokhtar à attaquer les intérêts marocains au Sahara.

Le site Wikileaks a mis en ligne, 16 mars 2016, un email confidentiel reçu par l’ex-secrétaire d’Etat US Hillary Clinton qui révèle une entente secrète entre les services du renseignement algérien, et le terroriste algérien Mokhtar Belmokhtar, pour attaquer les intérêts marocains.

Une preuve déconcertante des liens tissés par les services algériens avec le terroriste le plus recherché au monde, en l’occurrence l’ex-chef des «Signataires par le sang», l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, à l’origine des récentes sanglantes prises d’otages de Bamako (Mali) et du Grand-Bassam à Abidjan (Côte d’Ivoire). Et c’est Wikileaks qui vient de révéler ce lien avéré, en mettant en ligne, ce jeudi 16 mars, une plateforme permettant de consulter des emails envoyés à partir du serveur privé de l’ex-secrétaire d’Etat US Hillary Clinton entre les années 2010 et 2014…Lire ⇒ email

Selon le rapport qui cite des «sources très sensibles», le gouvernement algérien serait parvenu à un «accord très secret» avec Belmohktar après l’enlèvement en avril 2012 à Gao au Mali du Consul d’Algérie. «En vertu de cet accord, Belmokhtar devait concentrer ses opérations au Mali, et à l’occasion, avec l’encouragement de la DGSE algérienne, attaquer les intérêts marocains au Sahara marocain, où les Algériens ont des revendications territoriales», indique l’email.

Des conversations téléphoniques entre deux gradés algériens, enregistrées durant l’attaque terroriste du 16 janvier 2013 contre le site gazier d’In Amenas, et reproduites hier dimanche par Médi1TV, établissent la responsabilité des forces spéciales algériennes dans l’exécution des otages.

La prise d’otages d’In Amenas, perpétrée le 16 janvier 2013 sur le site gazier de Tiguentourine, au sud de l’Algérie, revient sous les feux de l’actualité. Des conversations téléphoniques entre, d’une part, de hauts gradés de l’Armée nationale populaire (ANP), et de l’autre, des galonnés de cette même armée et les terroristes à la solde de Mokhtar Belmokhtar, chef des «Signataires par le sang», démontrent que les victimes étrangères de la prise d’otages, 18 au total, dont 10 Japonais, ont été exécutées de main froide, et sans distinction aucune, par les forces spéciales algériennes.

Vidéo: In Amenas: comment l’armée algérienne a exécuté les otages
In Amenas : Les contradictions d’Alger

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