Le débarquement d’un corps expéditionnaire français de 35.000 hommes près d’Alger, le 14 juin 1830, apparaît comme une opération de police plutôt qu’une guerre de conquête coloniale. Au début du XIXe siècle, les Européens considèrent Alger comme un repaire de pirates en Méditerranée et souhaitent les éradiquer. Ce qui n'est pas le cas de la France qui détient plusieurs comptoirs de commerce sur la côte algérienne et pratique un fructueux trafic de céréales à destination de Marseille. Cependant en 1827, les relations diplomatiques se tendent entre la France et Alger, pour une ancienne histoire de dettes...
Les historiens estiment qu'il y a absence de projet colonial initial et que c'est plutôt un concours de circonstances politiques qui aboutit à la colonisation de l'Algérie. Plusieurs facteurs déclenchants ont été avancés :
le fameux « coup d'éventail » donné le 30 avril 1827, par le dey Hussein au consul de France à Alger: il provoque le blocus des côtes algériennes par la marine française dès 1827 ; ce coup d'éventail fait partie d'un enchaînement d'événements diplomatiques liés à des dettes de la France (réclamation par le dey d'Alger, du paiement de blé fourni à la France de 1793 à 1798)
certains politiciens estiment que l'armée française doit laver son honneur après l'échec des guerres napoléoniennes
le roi Charles X (qui règne de septembre 1824 à juillet 1830) pense détourner l'opinion publique de ses problèmes politiques intérieurs, en partant à la conquête de l'Algérie.
La régence d'Alger, dont le territoire correspond à la partie non saharienne de l'Algérie actuelle, est théoriquement une dépendance de l'Empire ottoman, en fait totalement autonome. Elle est dirigée par le dey d'Alger.
L'armée française entre dans Alger début juillet, après une campagne de trois semaines. La «convention franco-algérienne» signée le 5 juillet 1830, confirme la prise de la ville et la capitulation du dey d'Alger contre le respect de garanties (concernant les biens, les personnes, la religion et les coutumes locales) par les troupes françaises. La convention ne concerne pas le territoire de l'Algérie, ce qui ouvre la voie aux futures campagnes de conquêtes et préfigure ainsi la période coloniale française. Ce traité a des répercussions diplomatiques importantes vis-à-vis de l'Empire ottoman, l'Angleterre et l'Espagne. Héritant de cette encombrante conquête, le roi Louis-Philippe maintient les troupes françaises à Alger et l'annexion de l'Algérie est finalement proclamée en 1834.
Nommé gouverneur général de l'Algérie en 1840, Bugeaud revient à Alger en février 1841 : auparavant adversaire de la conquête absolue en raison des moyens humains et financiers exigés, il va désormais pleinement s'y consacrer. Il dispose pour cela de 100.000 hommes et décide d'employer des méthodes de guerre inspirées de son expérience pendant la guerre napoléonienne d'Espagne (1808-1814). Il va pratiquer la « politique de la terre brûlée », tactique consistant à détruire ressources, moyens de production, infrastructures, bâtiments afin de les rendre inutilisables par l'adversaire. Les méthodes sanglantes de «contre-guérilla» préconisées par Bugeaud, sont contestées par certains de ses officiers et lui valent d'être interpellé à ce sujet devant le Sénat français.
Le général Bugeaud obtient cependant la permission d'attaquer le Maroc qui apporte un soutien militaire à l'émir Abd el-Kader. Le 14 août 1844, la victoire des Français (à Isly) oblige le sultan du Maroc à interrompre son aide à la résistance algérienne.
Bugeaud traque ensuite Abd el-Kader qui finit par se rendre en décembre 1847. La conquête militaire se termine par l'annexion de l'Algérie (appellation officielle depuis 1839) à la République française et la création des départements français d'Algérie en décembre 1848.
Carte chronologique de la conquête et de la formation territoriale de l'Algérie.
L’héritage colonial des frontières devient une plaie dans les relations de ces Etats
L’Algérie, qui partage près de 1.000 km de frontières avec la Libye, refuse de restituer à cette dernière des régions qui lui ont été annexées, notamment la région d’Illizi, riche en ressources gazières et pétrolières, indument rattachée à l’Algérie française en 1834.
C'est une vidéo devenue virale qui a déclenché une tempête. On y voit des soldats de l'Armée nationale libyenne (ANL) de Saddam Haftar, fils de l'homme fort de l'Est libyen, à proximité du poste-frontière algérien Debdeb, à l'extrême sud-est du Sahara. Sur les réseaux sociaux, les commentaires se multiplient, parlant de la « fuite de soldats algériens face à l'avancée de la milice libyenne », de la « menace directe de [l'autoproclamé] maréchal Khalifa Haftar contre l'Algérie », d'une « possible réaction militaire algérienne »…
"Alger redoute sa mise sous pression à des frontières très sensibles, proches de ses installations stratégiques énergétiques". Un observateur
« Au-delà de la crainte de voir se déclencher une nouvelle guerre civile entre Libyens, Alger redoute sa mise sous pression à des frontières très sensibles, proches de ses installations stratégiques énergétiques notamment », rappelle un observateur. Le souvenir de l'attaque meurtrière du site gazier de Tiguentourine, en 2013, par des terroristes islamistes venus du nord du Mali (qui connaît de nouveaux affrontements entre groupes armés) via une Libye déstabilisée reste très vif pour Alger.
Selon des analystes et des médias locaux, l’objectif de cette mobilisation après quatre années de cessez-le-feu est la prise de l’aéroport de Ghadamès, à 650 km au sud-ouest de Tripoli.
Des soldats du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est de la Libye, font route en direction de zones du Sud-Ouest contrôlées par le gouvernement rival installé à Tripoli et reconnu par l’ONU, ce qui ravive le spectre de la guerre civile quatre ans après un cessez-le-feu. « L’adjoint du chef d’état-major (…) a donné des instructions aux unités de l’armée d’être en état d’alerte et d’être prêtes à repousser toute éventuelle attaque » dans le Sud-Ouest, a annoncé une source de l’état-major des forces du « gouvernement d’union nationale » (GUN) à la chaîne Libya Al-Ahrar. La chaîne privée avait rapporté dès mercredi 7 août que des forces pro-Haftar « se dirigeaient vers le Sud-Ouest » libyen, sans donner d’autres précisions.
Un accord de coopération renforcée contre la criminalité transfrontalière a été signé lors de la visite d'une délégation nigérienne à Benghazi.
Lors d'une visite officielle à Benghazi, une délégation nigérienne du ministère de la Défense et de l'Intérieur a signé un accord de coopération avec les autorités libyennes.
Ce partenariat stratégique vise à renforcer l'échange de renseignements et à intensifier la lutte contre la criminalité organisée, notamment les réseaux de trafic d'êtres humains, qui sévissent aux frontières des deux pays. Cette initiative s'inscrit dans un contexte régional marqué par l'instabilité et la prolifération des groupes armés.
Les deux pays entendent ainsi contribuer à la stabilisation du Sahel et à la protection des populations civiles.
Zone stratégique
Pour Emadeddin Badi, expert de la Libye à l’Atlantic Council, « l’Ouest libyen est désormais plongé dans une grande agitation dans le contexte d’une mobilisation [des forces] d’Haftar, perçue par certains comme le prélude à une éventuelle offensive sur Tripoli ». Selon d’autres analystes et des médias locaux, l’objectif de cette mobilisation est la prise de l’aéroport de Ghadamès, à 650 kilomètres au sud-ouest de Tripoli, actuellement sous contrôle du GUN. La prise par les forces pro-Haftar de Ghadamès, zone stratégique à l’intersection des frontières de la Libye avec l’Algérie et la Tunisie, « marquerait la rupture du cessez-le-feu de 2020 », a estimé M. Badi sur le réseau social X.
Le contrôle de Ghadamès aurait « plusieurs avantages » pour le camp Haftar: « Empêcher tout mouvement des partisans [d’Abdel Hamid] Dbeibah vers le sud, isoler Dbeibah et retirer à Imad Trabelsi [son ministre de l’intérieur] l’atout précieux » du contrôle de cette zone frontalière, analyse pour l’AFP Jalel Harchaoui, chercheur associé à l’institut britannique Royal United Services. Les forces d’Haftar « convoitent depuis plusieurs années » l’aéroport de Ghadamès et ses alentours, car son contrôle «renforcerait de manière notable la donne territoriale d’Haftar face à l’Algérie, à la Tunisie et au Niger », selon M. Harchaoui. Le camp de l’Est aurait ainsi le contrôle sur tout le Sud, d’est en ouest.
En Libye, le leader du camp anti-Algérie dans le pays, à savoir le Maréchal Khalifa Belqasim Haftar, s’est beaucoup rapproché des nouvelles autorités au pouvoir à Niamey au Niger et plusieurs délégations libyennes du Maréchal Hafter, classé comme un ennemi dangereux pour les intérêts de l’Algérie dans la région, ont été reçus en grande pompe à Niamey. Mieux encore, depuis le début de l’année 2024, des délégations officielles nigériennes ont été reçus et accueillies à Benghazi pour discuter des modalités de partenariats militaires, politiques et économiques.
Pour Alger, derrière la construction de ce nouvel axe Benghazi-Niamey, plane l’ombre des Emirats Arabes-Unis qui veulent créer un nouvel ordre régional fondé sur des régimes qui sont acquis à leur cause et à leurs intérêts diplomatiques dans la région. Et cette alliance menace directement l’Algérie car elle la ceinture dangereusement sans oublier qu’elle réduit significativement son influence sur les pays voisins stratégiques comme la Libye ou le Niger.
Les forces que dirige Saddam Haftar, fils du maréchal Haftar, ont annoncé mardi par communiqué une « opération globale » visant officiellement à « sécuriser les frontières sud du pays et à renforcer la stabilité du pays dans ces zones stratégiques » et le « déploiement de patrouilles (...) pour surveiller la bande frontalière avec les pays voisins ». La Libye est bordée par le Soudan au sud-est, le Tchad au sud, le Niger au sud-ouest, l'Algérie à l'ouest et la Tunisie au nord-ouest.
L’Armée nationale libyenne compte plusieurs soutiens internationaux, entre autres les Emirats arabes unis et l’Egypte. Pas plus tard que le 16 avril 2024, un navire de débarquement de combat de la flotte russe du Pacifique avait livré du matériel militaire au port libyen de Tobrouk, pour soutenir les troupes du maréchal Haftar.
Dans un communiqué publié sur sa page officielle Facebook, il a indiqué que "cette mesure intervient en application des instructions du maréchal Khalifa Haftar dans le cadre du renforcement de la sécurité des frontières et de l'affrontement de toute menace pouvant viser la sécurité et la stabilité de la patrie, et que des unités militaires ont été déplacées vers les zones assignées pour les sécuriser".
Les relations entre l'Algérie et M. Haftar ne sont pas au beau fixe depuis 2020, date à laquelle Alger a tenté de trouver des solutions pour résoudre la crise libyenne. Auparavant, Haftar avait menacé d'"avancer militairement contre l'Algérie". L'Algérie, pour sa part, soutient le gouvernement de Tripoli dirigé par Abdul Hamid Dabaiba, mais insiste sur la nécessité d'organiser des élections légitimes en Libye.
Le maréchal Haftar met l’Algérie sur le qui-vive
Les récentes déclarations belliqueuses du maréchal Khalifa Haftar, commandant en chef de l’Armée nationale libyenne, ont ravivé les tensions avec Alger, qui a redoublé de vigilance face à son voisin de l’Est.
Les propos du maréchal Khalifa Haftar n’ont pas amélioré les relations déjà ambiguës que l’homme fort de l’est libyen entretient avec Alger. Dans une vidéo diffusée par la chaîne qatarienne Al-Jazira, le 8 septembre dernier, il se montre menaçant. «Les Algériens ont trouvé une occasion pour entrer en Libye. Lorsque nous avons découvert cela, j’ai envoyé le général Abdelkrim en Algérie pour expliquer que ce qui avait été fait n’était pas fraternel. Nous pouvons transférer la guerre de l’est à l’ouest en peu de temps.»
«Actes d’agressions» de l’Algérie vis-à-vis de la Libye 👇
Des unités des forces armées libyenne ont effectué des patrouilles de ratissage à la frontière algéro-libyenne. Des mouvements étranges et suspects ont été observés dans la région de Wadi Takhrhkouri, à l’entrée de Tadrart Acacus, et après enquête et surveillance les militaires libyens ont procédé procédé à l’arrestation des intrus, après avoir vérifiés leurs identités, il s’est avéré que les personnes arrêtés sont de nationalité algérienne.
Les personnes arrêtés avaient en leur possession des documents ultra sensibles exemple: (des coordonnées GPS, des Cartes contenant un projet de construction d’une piste d’atterrissage…)
الأسابيع الماضية قامت وحدات من القوات المسلحة بدوريات تمشيط على الحدود الجزائرية الليبية وفي لحظات تم رصد تحركات غريبة في منطقة تخرخوري مدخل جبال اكاكوس وبعد التحري والرصد وإلقاء القبض عليهم ثبتت انهم ذو جنسية جزائرية بعد التعرف على أوراق ثبوتيتهم ووجد بحوزتهم مستندات #يتبع 1 pic.twitter.com/LlEsHvePdd
— هاني المحجوب (@HaAbozguia) June 19, 2021
La nouvelle mouture de la Constitution donne le droit au « président -chef suprême des forces armées et ministre de la Défense » – d’engager des troupes, avec l’aval des deux tiers du Parlement. Dans un récent entretien publié par l’hebdomadaire français Le Point, Abdelmadjid Tebboune avait déjà évoqué, à propos du Mali, la possibilité d’un engagement militaire de l’Algérie à l’extérieur car «la Constitution algérienne autorise désormais ce type d’intervention». Selon des analystes, Alger, soucieux des risques d’instabilité à ses frontières, entend ainsi peser davantage sur la scène régionale, en Libye et au Sahel.
الجزائر التي مات من أجلها ملايين الشهداء، والتي كانت تدفع لها أمريكا جباية الإبحار في المتوسط، أصبحت بسبب المعين مسخرة 😭 الله يبهدلك يا @TebbouneAmadjid pic.twitter.com/JA7bdWyKo3 — Ibrahim DAOUADJI (@DaouadjiIbrahim) June 11, 2021
(Ingérence et déstabilisation…). Le jeu machiavélique de l’Algérie en Libye…
Le Mal élu et décrié, Abdelmadjid Tebboune avait déclaré que son pays était prêt à « intervenir d’une manière ou d’une autre » en Libye
L’Algérie était prête à «intervenir» en Libye….
Le « président » algérien Abdelmadjid Tebboune a affirmé mardi 8 juin que son pays était prêt à «intervenir d’une manière ou une autre» en Libye voisine pour stopper l’avancée des forces du maréchal Khalifa Haftar, lors de leur offensive lancée sur la capitale Tripoli en 2019-2020. Interrogé lors d’un entretien avec la chaîne qatarie Al-Jazeera, diffusé mardi soir, le président algérien a dit avoir songé à une intervention en Libye car «Tripoli est une ligne rouge». «Nous n’acceptons pas que la capitale d’un pays maghrébin et africain soit occupée par des mercenaires. Nous allions intervenir», a assuré Abdelmadjid Tebboune.
À la question de savoir s’il s’agissait d’une intervention «militaire», Abdelmadjid Tebboune a répondu que l’Algérie serait intervenue d’une «manière ou d’une autre: nous n’allions pas rester les mains croisées». «Quand nous avons dit »c’est une ligne rouge », le message est parvenu et Tripoli n’a pas été occupée», a-t-il ajouté à propos de l’offensive des forces de l’homme fort de l’Est libyen pour s’emparer de la capitale Tripoli, siège du gouvernement reconnu par l’ONU.
Le « président » Tebboune confirme ainsi le changement de doctrine de défense de l’Algérie. La réforme constitutionnelle, voulue par le « chef de l’État » et adoptée par « référendum » le 1er novembre 2020, ouvre en effet la voie à un possible déploiement de l’armée algérienne à l’étranger. Jusque-là, l’Algérie écartait toute intervention militaire hors de ses frontières au nom de l’anti-impérialisme. Mais elle autorise désormais son armée à prendre part à des opérations de maintien de la paix «dans le cadre du respect des principes et des objectifs des Nations unies, de l’Union africaine et de la Ligue arabe».
Peser davantage sur la scène régionale
« Rien ne saurait être décidé concernant la Libye sans l’Algérie… » menaçait le « Président » contesté par le peuple algérien Abdelmadjid Tebboune.
Ramtane Lamamra, s’est vu opposer un niet catégorique de la part des Américains.
A peine deux semaines après que les Etats-Unis d’Amérique ont défié Alger en bloquant, humiliation suprême, la participation algérienne par Conseil de sécurité interposé, au règlement de la crise libyenne, laquelle crise touche de près la sécurité algérienne. A l’occasion d’une réunion à huis clos sur la Libye, une responsable de l’ONU a annoncé au Conseil de sécurité qu’Antonio Guterres avait lancé des recherches pour trouver quelqu’un d’autre, a indiqué une autre source. Le secrétariat « travaille d’arrache-pied pour faire une proposition », a dit cette source sous couvert d’anonymat. Aucun commentaire n’a pu être obtenu auprès de la mission américaine auprès de l’ONU sur les raisons ayant motivé son opposition à l’ex-ministre algérien Ramtane Lamamra.
Ramtane Lamamra, ce mégaphone d’un régime algérien
Lamamra , un marocophobe impénitent, avait vu d’un mauvais œil que le Maroc, bien que non frontalier avec la Libye, ait été le premier pays à jouer un rôle diplomatique déterminant en vue de mettre fin à la guerre civile dans ce pays. En effet, dès 2015, et après plusieurs mois de tractations et de négociations sous l’égide de l’ONU, les différentes factions libyennes sont parvenues à signer, à Skhirat, un accord historique qui préconise la formation d’un gouvernement d’union nationale et le partage du pouvoir, en plus d’être unanimement salué par la communauté internationale.
En barrant la route à l’Algérie dans le dossier libyen, ….Que compte faire l’Algérie?
Lors d’une conférence de presse accordée aux médias nationaux et diffusée vendredi 1er mai par la télévision et la radio d’État l’ENTV » , le « président » algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré : «Nous étions sur le point de trouver une solution à la crise en Libye mais on nous a pas laissé faire car pour certains si l’Algérie parvenait à régler la crise libyenne cela constituerait une victoire diplomatique pour ce pays ».
Ce mot «certains» , il va falloir qu’Alger l’explicite un jour ou l’autre. Car se contenter d’en dénoncer les «alliés» des Etats-Unis que sont les Émiratis, les Saoudiens ou encore les Turcs, ne suffirait guère à écarter le péril qui guette à la porte de la (« grande-petite » Algérie). Aussi le « président » Abdelmadjid Tebboune a tenu à rappeler que l’Algérie ne soutenait «aucune partie en Libye» , ce qui signifie qu’elle revoie dos à dos Américains et Russes tout comme Français et Golfiens et que sa seule motivation était de «soutenir le peuple libyen» . Mais la partie du discours la plus significatif et la plus guerrière disons est celle-ci : « Rien ne saurait être décidé concernant la Libye sans l’Algérie. Les solutions existent et je les ai exposées aux envoyés spéciaux des présidents qui ont fait le déplacement à Alger ». Et Tebboune d’ajouter: « si le feu n’est pas éteint, il ravagera toute la Libye, les pays voisins et non voisins ». Déplorant, par la même, « les graves dérives » en cours dans ce pays, notamment en ce mois sacré.
« Qu’on laisse les Libyens régler leur problème et nous sommes disposés à les aider… C’est vrai que notre doctrine est que notre Armée ne sort pas au-delà des frontières mais techniquement, nous pouvons apporter aide et assistance, notamment en matière d’organisation », a-t-il proposé.
Cette mise en garde, des Américains et leurs alliés ont tout intérêt à en tenir compte. Car « l’Algérie a bien des moyens pour se faire entendre ». Il y a quelques temps, une délégation algérienne offrait à coopérer avec la Syrie contre le trafic de terroristes pro -turcs vers la Libye. C’est une perspective qui pourrait s’élargir. …
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