Révélations fracassantes du commandant Jalloud, ancien bras droit de Kadhafi: "Nous avons créé le polisario"
Abdessalam Jalloud a confirmé que le Polisario, pure création de l’Algérie et de la Libye, n’est pas un mouvement de libération à l’image du MPLA de l’Angola ou du FRELIMO du Mozambique. Mais plutôt un ramassis d’aventuriers dont la plupart étaient alors étudiants à l’université Mohammed V à Rabat.
Abdessalam Jalloud. Ce nom vous dit-il quelque chose?
Assurément, non. Du moins pour les nouvelles générations. Il s’agit de l’ancien bras droit et numéro 2 du colonel Mouammar Kadhafi, avec lequel il constituait le noyau du mouvement des “officiers libres unionistes”, arrivés au pouvoir le 1er septembre 1969. Tombé en disgrâce dès le milieu des années 1990, le commandant Jalloud avait rejoint les rangs de l’insurrection libyenne en 2011, combattant contre son ancien compagnon d’armes.
Mais pourquoi évoquer l’homme qui a marqué de son empreinte quatre décennies de la vie politique de la Jamahiriya arabe libyenne après tant d’années? En vérité, Abdessalam Jalloud vient de faire des déclarations fracassantes qui ont provoqué un tollé général et surtout l’ire des caporaux de la junte militaire algérienne et leurs sbires du Polisario.
L’ancien Premier ministre libyen (1972- 1977) a été l’invité de la chaîne de la télévision publique française France 24, samedi 9 juillet 2022, pour parler de son livre de 479 pages, intitulé “Epopée”. Dans ce livre, Abdessalam Jalloud restitue sa mémoire, lui qui a joué un rôle actif dans les relations arabes, régionales et internationales complexes de la Libye mais aussi dans le financement et l’armement des mouvements révolutionnaires du Tiers-Monde.
Vers la fin de cette entrevue, M. Jalloud a jeté un pavé dans la mare en avouant avoir créé de toutes pièces, en 1972 , le Polisario, sous la houlette du colonel Kadhafi. L’ancien président algérien, était présent à cette “cérémonie” en tant que “co-fondateur”. Une révélation troublante qui confirme que le Polisario n’est pas un mouvement de libération à l’image du MPLA de l’Angola ou du FRELIMO du Mozambique. Mais plutôt un ramassis d’aventuriers dont la plupart étaient alors étudiants à l’université Mohammed V à Rabat. Autrement dit, c’est une entité fantoche fomentée par les régimes libyen et algérien pour empêcher le Maroc de parachever son intégrité territoriale.
Révolution en Libye
En 2011, des mouvements sociaux d’une grande ampleur ont agité plusieurs pays du nord de l’Afrique. Ces mouvements sociaux sont devenus, dans des circonstances spécifiques, des mouvements révolutionnaires. Ils s’inscrivent dans ce qu’on a appelé le « printemps arabe ».
Les opposants en Libye luttent contre les troupes de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis quarante-deux ans.
En février 2011, en écho à la révolution tunisienne, un mouvement de protestation gagnait l’est de la Libye, en particulier la ville de Benghazi, dirigé contre le régime au pouvoir depuis 42 ans. Cette protestation fut immédiatement réprimée par les autorités. En réaction, le Conseil de sécurité des Nations Unies adopta les résolutions 1970 et 1973, qui interdisaient tous les vols à destination de la Libye et mettaient en avant la « responsabilité de protéger » la population libyenne.
L’implication confirmée des mercenaires du Polisario dans la répression de la révolte libyenne. L'Algérie a secrètement appuyé le régime agonisant du colonel Kadhafi au moment de la répression.
L’implication confirmée des mercenaires du Polisario dans la répression de la révolte libyenne, la fin de l’appui historique de la Libye à la prétendue cause sahraouie, la détérioration sans précédent des relations entre la Libye et l’Algérie et la reconnaissance par le Conseil national de transition (CNT) de la marocanité du Sahara. En effet, une source du CNT, citée par le site Internet «geotribune.com», avait souligné, peu de temps après la chute de Tripoli, que quelque 556 mercenaires du front séparatiste du Polisario, appelés en renfort par les troupes de Kadhafi, ont été arrêtés par les rebelles. Selon la même source, le CNT a ordonné leur transfert vers Benghazi en attendant de «mettre la main sur le reste des éléments du Polisario se trouvant en Libye». Le CNT libyen a confirmé ainsi que le Polisario a pris part à la répression dans le sang du peuple libyen aspirant à la démocratie et à la liberté. En prêtant main forte à Kadhafi, le front séparatiste s’est contredit avec lui-même.
Les mercenaires du Polisario, capturés en majorité dans la ville de Zawiya et à Bab Al-Aziziya, ancien fief du colonel Mouammar Kadhafi à Tripoli, ont été transférés à Benghazi dans l'attente de leur procès, rapporte la revue britannique "North-South" dans sa dernière livraison.
Le magazine rappelle que les responsables du Conseil national de transition (CNT) libyen avaient annoncé l'arrestation de 556 mercenaires du polisario et des centaines d'autres d'origine africaine, mobilisés par l'ancien dirigeant libyen.
Des documents, retrouvés au siège de l'ambassade algérienne à Tripoli, montrent l'ampleur du soutien accordé par l'Algérie au régime Kadhafi, indique la source, qui cite, outre l'envoi de mercenaires du polisario, l'appui logistique algérien dont a bénéficié Kadhafi durant le soulèvement.
La présence de mercenaires du Polisario dans les rangs des forces de Kadhafi a été confirmée notamment par des sources diplomatiques à Londres, poursuit la publication londonienne, qui rappelle le soutien logistique et financier que l'ancien régime libyen accordait aux séparatistes du Polisario.
"North-South" revient, d'autre part, sur la menace que le polisario pose à la sécurité et la stabilité de la région du nord-ouest de l'Afrique.
"En politique,
il n'y a pas d'amis permanents,
il n'y a pas d'ennemis permanents,
il y a des intérêts permanents ".
Grâce aux e-mails de The Global Intelligence Files, publiés par le site WikiLeaks, on sait que Mouammar Kadhafi a tenté de trouvé asile en Algérie
Un e-mail daté du 1er septembre 2011, soit deux jours après l’arrivée des Kadhafi en Algérie, et envoyé par un employé de la société de renseignement Stratfor, indique que le colonel a été rabroué par le président algérien alors qu’il tentait de le convaincre de lui accorder le refuge (voir le message en anglais).
L’employé, un « watch-officier », cite une source diplomatique algérienne non-identifiée qui lui confirme que Kadhafi a téléphoné au président Bouteflika. Toutefois, celui-ci a ignoré les appels répétés du dictateur déchu.
L’employé indique également que les services de renseignement algériens ont localisé le lieu où se cache Kadhafi, à Beni Walid, à 170 km au sud de Tripoli. La source algérienne révèle à l’employé de Stratfor que les Algériens ont livré le renseignement aux Britanniques.
Selon le câble WikiLeaks, le colonel Mouammar Kadhafi aurait tenté à maintes reprises de prendre contact avec les autorités algériennes afin de lui assurer asile dans le pays, mais Bouteflika aurait refusé de répondre à ses appels et que ces mêmes autorités auraient informé la Grande-Bretagne de l’endroit où il se cachait.
"C’est l’Algérie qui avait repéré l’endroit où se trouvait Kadhafi après avoir reçu son dernier appel téléphonique. Les autorités algériennes auraient par la suite informé leurs homologues britanniques de l’endroit..."
WikiLeaks a rapporté une missive envoyée par des diplomates américains en Libye, selon laquelle un diplomate algérien exerçant à Tripoli a dit : «Mouammar Kadhafi a demandé l’asile à l’Algérie, mais le président algérien a refusé de répondre à tous ses appels téléphoniques ni à ses délégués personnels».
Selon le câble WikiLeaks qui date du 1er septembre 2011, la demande d’asile introduite par Kadhafi est intervenue au lendemain de la venue en Algérie de sa femme et de ses enfants en dépit du refus du Conseil national de transition ».
Safia, la femme de Kadhafi, Aîcha, Mohammed et Hannibal s’étaient réfugiés en Algérie le 26 août de l’année dernière.
S’agissant de la mort de colonel Mouammar Kadhafi, WikiLeaks a affirmé que « c’est l’Algérie qui avait repéré l’endroit où se trouvait Kadhafi après avoir reçu son dernier appel téléphonique. Les autorités algériennes auraient par la suite informé leurs homologues britanniques de l’endroit ,situé à Beni Walid à 100 km au sud-ouest de Tripoli, où s’est réfugié Kadhafi ».
« Il est de l’intérêt de l’Algérie que Kadhafi soit tué en l’empêchant de nouer des relations avec Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) », a ajouté le câble WikiLeaks.
Avec l'arrivée sur son sol de l'épouse et de trois enfants du colonel Kadhafi, l'Algérie va avoir du mal à démentir les accusations de collusion avec l'ancien régime libyen lancées par le Conseil national de transition (CNT). Officiellement, Safia, accompagnée de Mohammed, Hannibal et Aïcha, les moins influents des descendants de Mouammar Kadhafi, ont franchi la frontière algéro-libyenne lundi 29 août à 8 h 45, selon le communiqué du ministère algérien des affaires étrangères.
Peu auparavant, on apprenait la fermeture de la frontière entre l'Algérie et la Libye, longue de 2 000 km. Dès samedi, l'agence égyptienne Mena évoquait le passage, la veille, d'un cortège de Mercedes blindées, avec peut-être à bord d'un des véhicules le colonel Kadhafi, suscitant un démenti catégorique d'Alger.
Voilà qui ne va pas arranger les relations déjà exécrables entre le CNT et le pouvoir algérien. Les révolutionnaires libyens ont réclamé, lundi soir, que les membres de la famille Kadhafi réfugiés en Algérie leur soient livrés afin d'être jugés. Alger parle d'une mesure "humanitaire" et "transitoire".
Malgré la chute du régime Kadhafi, Alger n'a toujours pas reconnu l'organe politique de la rébellion libyenne, contrairement au Maroc. Cette réticence exaspère le CNT, au point que son porte-parole militaire, le colonel Ahmed Omar Bani, a déclaré dimanche que les dirigeants algériens "devraient répondre un jour de leur attitude".
Aïcha Kadhafi, colérique ?
L’Algérie, qui avait accepté d’accueillir la fille de l’ex-chef libyen mort en octobre 2011, a décidé de la renvoyer, rapporte le « Daily Mail ». Après avoir vécu plus d’un an dans une résidence d’Etat, la Libyenne serait au Sultanat d’Oman, ajoute «The Telegraph».
« Elle avait fini par rendre l’Algérie responsable de ses problèmes, et elle avait commencé à déclencher des incendies dans la maison », témoigne une source du gouvernement algérien dans les colonnes du quotidien britannique. « Les étagères de la bibliothèque prenaient régulièrement feu lorsqu’elle s’attaquait au personnel armé qui était chargé d’assurer sa sécurité », ajoute cette même source.
Sous l’emprise de crises de « colère aiguë » et ne supportant pas la mort de son père, celle que l’on surnomme la « Claudia Schiffer du désert » aurait même brûlé un portrait du président algérien, Abdelaziz Bouteflika. Un geste que le gouvernement n’a pas supporté. Il a alors décidé de la mettre sans négociation possible à la porte du pays, ajoute le journal algérien, «Ennahar». Rappelons que la fille de Mouammar Kadhafi est sous le coup d’un mandat d’arrêt depuis qu’elle a quitté la Libye, au moment de la chute du régime de son père.
En septembre 2011, Aïcha Kadhafi rompt le silence en s’exprimant sur Arraï, une chaîne d’information syrienne.
Alger se rebiffe : pour le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Mourad Medelci, ces déclarations sont « inacceptables ».
« J’ai été informé de cette déclaration faite par Mme Aïcha Kadhafi à la chaîne satellitaire Arraï, et je ne peux qu'exprimer ma surprise devant une telle déclaration qui vient d’une dame que l’Algérie a accueillie avec le reste de sa famille pour des raisons humanitaires », déclare le ministre.
Depuis, silence radio, mais la sortie de la fille de l’ex-dirigeant libyen aura irrité les autorités algériennes au plus haut point, en plus des crises de colère qu’elle aurait eues dans sa résidence officielle.
Elle aurait eu des altercations avec les gardes du corps algériens et aurait même, dans un accès de rage, dégradé un portrait du président de l’époque, Abdelaziz Bouteflika. « Pour ce signe de manque de respect, elle a été expulsée du pays », écrit alors le Daily Telegraph, citant des sources algériennes.
Elle finira, avec ses proches, par quitter discrètement l’Algérie, début 2012, vers le sultanat d’Oman, un des deux pays, avec le Venezuela, ayant proposé de les accueillir. « On s’en occupera tant qu’ils ne poseront pas de problèmes ici ou en Libye », assure un officiel de Mascate au quotidien omanais al-Chabiba.
(Ingérence et déstabilisation…). Le jeu machiavélique de l’Algérie en Libye
Mal élu et décrié, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré que son pays était prêt à « intervenir d’une manière ou d’une autre » en Libye
L’Algérie était prête à «intervenir» en Libye….
Le « président » algérien Abdelmadjid Tebboune a affirmé mardi 8 juin que son pays était prêt à «intervenir d’une manière ou une autre» en Libye voisine pour stopper l’avancée des forces du maréchal Khalifa Haftar, lors de leur offensive lancée sur la capitale Tripoli en 2019-2020. Interrogé lors d’un entretien avec la chaîne qatarie Al-Jazeera, diffusé mardi soir, le président algérien a dit avoir songé à une intervention en Libye car «Tripoli est une ligne rouge». «Nous n’acceptons pas que la capitale d’un pays maghrébin et africain soit occupée par des mercenaires. Nous allions intervenir», a assuré Abdelmadjid Tebboune.
À la question de savoir s’il s’agissait d’une intervention «militaire», Abdelmadjid Tebboune a répondu que l’Algérie serait intervenue d’une «manière ou d’une autre: nous n’allions pas rester les mains croisées». «Quand nous avons dit » «c’est une ligne rouge », le message est parvenu et Tripoli n’a pas été occupée», a-t-il ajouté à propos de l’offensive des forces de l’homme fort de l’Est libyen pour s’emparer de la capitale Tripoli, siège du gouvernement reconnu par l’ONU.
Le « président » Tebboune confirme ainsi le changement de doctrine de défense de l’Algérie. La réforme constitutionnelle, voulue par le « chef de l’État » et adoptée par « référendum » le 1er novembre 2020, ouvre en effet la voie à un possible déploiement de l’armée algérienne à l’étranger. Jusque-là, l’Algérie écartait toute intervention militaire hors de ses frontières au nom de l’anti-impérialisme. Mais elle autorise désormais son armée à prendre part à des opérations de maintien de la paix «dans le cadre du respect des principes et des objectifs des Nations unies, de l’Union africaine et de la Ligue arabe».
«Actes d’agressions» de l’Algérie vis-à-vis de la Libye
Au cours des dernières semaines, des unités des forces armées libyenne ont effectué des patrouilles de ratissage à la frontière algéro-libyenne. Des mouvements étranges et suspects ont été observés dans la région de Wadi Takhrhkouri, à l’entrée de Tadrart Acacus, et après enquête et surveillance les militaires libyens ont procédé procédé à l’arrestation des intrus, après avoir vérifiés leurs identités, il s’est avéré que les personnes arrêtés sont de nationalité algérienne.
Des unités des forces armées libyenne ont effectué des patrouilles de ratissage à la frontière algéro-libyenne. Des mouvements étranges et suspects ont été observés dans la région de Wadi Takhrhkouri, à l’entrée de Tadrart Acacus, et après enquête et surveillance les militaires libyens ont procédé procédé à l’arrestation des intrus, après avoir vérifiés leurs identités, il s’est avéré que les personnes arrêtés sont de nationalité algérienne.
Les personnes arrêtés avaient en leur possession des documents ultra sensibles exemple: (des coordonnées GPS, des Cartes contenant un projet de construction d’une piste d’atterrissage…)
الأسابيع الماضية قامت وحدات من القوات المسلحة بدوريات تمشيط على الحدود الجزائرية الليبية وفي لحظات تم رصد تحركات غريبة في منطقة تخرخوري مدخل جبال اكاكوس وبعد التحري والرصد وإلقاء القبض عليهم ثبتت انهم ذو جنسية جزائرية بعد التعرف على أوراق ثبوتيتهم ووجد بحوزتهم مستندات #يتبع 1 pic.twitter.com/LlEsHvePdd
— هاني المحجوب (@HaAbozguia) June 19, 2021
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