Covid – 19: Les dons sous la bureaucratie , la récupération, le chantage de la part €torités algériennes
La récupération politique: Quand l’État veut récupérer la solidarité de la diaspora algérienne…Après avoir déclaré forfait face au Covid-19, la mafia militaro-politico-financière algérienne, fait recours à des stratagèmes bureaucratiques pour entraver les actions de solidarité des ressortissants algériens établis à l’étranger … Afin de récupérer à son profit ce formidable élan de solidarité de la diaspora algérienne…
C’est d’ailleurs ce que suggère le dernier communiqué de l’ambassade d’Algérie en France, publié le vendredi 6 août. Intitulé « À l’intention des âmes généreuses », le communiqué de l’ambassade adressé à des associations communautaires, collectifs et ressortissants algériens en France, a affirmé que les actions initiées par ces derniers au profit du peuple algérien viennent « en appoint aux actions menées par l’État dans la lutte contre la propagation de la pandémie du Covid-19 ».
La solidarité de la diaspora « en appoint » aux actions menées par l’État
Une manière de dire que les actions de la diaspora ne sont que la suite de ce qu’a déjà entrepris l’État en matière de prise en charge des malades en Algérie. Une affirmation qui va en contre sens de ce qui se passe réellement dans le pays, estiment de nombreux internautes, qui n’ont pas hésité à dénoncer ce qu’ils qualifient de « récupération pure et simple » par les pouvoirs publics, des actions de solidarité des ressortissants algériens établis à l’étranger.
La diaspora algérienne a fait preuve, depuis le début de la pandémie du covid-19, d’un élan de solidarité sans précédent envers son pays. Plusieurs actions de solidarité ont été initiées par les ressortissants algériens établis à l’étranger, notamment en France, pour venir en aide aux patients malades en Algérie. Mais, comme à ses habitudes, le régime algérien fait tout afin de récupérer à son profit ce formidable élan de solidarité de la diaspora algérienne.
L’ambassade d’Algérie à Paris a publié ce 6 août 2021, sur son site officiel un communiqué détaillent les conditions générales relatives à la collecte et l’acheminement des dons vers le patrie.
L’ambassade a précisé que les associations communautaires, collectifs et les ressortissants algériens souhaitant collecter et faire les dons pour contrer la propagation de l’épidémie de la Covid-19 doivent contacter les représentations consulaires territorialement compétentes afin de présenter leur dossier et solliciter la délivrance de l’« autorisation d’acheminement de dons ». Le communiqué de l’ambassade précise que le dossier déposé devra comporter l’identité des donneurs (associations, collectif, particulier) ainsi que la liste des équipements médicaux (concentrateurs d’oxygène), consommables et produits pharmaceutiques collectés, avec indication sur « le volume, le poids et le valeur ». concernant les déplacements des praticiens de santé en Algérie dans le cadre du volontariat, le communiqué précise que les professionnels et praticiens de le santé désireux de se rendre en Algérie pour contribuer, au sein des structures sanitaires, à la prise en charge des malades atteints de la Covid-19, son invités « à se rapprocher de le représentation consulaire don ils relèvent afin de manifester leur engagement et d’être portés sur le liste les volontaires ». ces derniers son priés de communiquer les éléments d’information nécessaires, notamment leur spécialité et leur période de disponibilité.
« le ministère de la santé est l’unique destinataire des dons recueillis »
L’ambassade d’Algérie en France est allée jusqu’à interdire d’une manière claire la distribution des dons collectés par les bénévoles de la diaspora, en dehors des services de l’État. « Le ministère de la Santé (Pharmacie Centrale) est le seul et unique destinataire des dons recueillis. Il se charge de la répartition du matériel médical, des consommables et produits pharmaceutiques collectés selon son évaluation des besoins au niveau national », précise en effet le communiqué.
L’ambassade a souligné que le ministère de la santé (pharmacie centrale) est le seul et unique destinataire des dons recueillis, ajoutant « qu’il se charge de la répartition du matériel médical, les consommables et produits pharmaceutiques collectés selon son évaluation des besoins au niveau national ». le communiqué précise que l’acheminement des dons s’opère à partir des trois aéroports à Paris, à Marseille et à Lyon.
Recours à des stratagèmes bureaucratiques pour entraver le travail des associations
Les « Euro€torités » en Algérie utilisent la loi restrictive de 2012 sur les associations pour étouffer la liberté d’association, et elles vont même au-delà de ses dispositions, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Les autorités ont arbitrairement rejeté ou refusé de traiter les demandes d’agrément des organisations, mettant à la fois les nouvelles organisations et les organisations indépendantes établies de longue date dans un vide juridique et limitant leur capacité à recevoir des fonds étrangers ou à tenir des réunions publiques.
Les associations qui tentent de s’inscrire se perdent dans un labyrinthe bureaucratique, incapables de déposer leurs demandes et parfois obligées de travailler en marge de la loi, a conclu Human Rights Watch après avoir étudié la loi n°12-06 relative aux associations et interrogé plus de 20 militants d’organisations non gouvernementales.« L’Algérie a besoin d’un débat public animé vigoureux avant l’élection présidentielle du 17 avril », a déclaré Eric Goldstein, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Le gouvernement a encore beaucoup à faire pour créer un environnement propice à des élections crédibles, mais une étape importante serait de permettre aux Algériens de former des associations, de se réunir et d’organiser des événements sans entrave. » La [Loi n° 12-06 relative aux associations] exige des associations qu’elles obtiennent un récépissé d’enregistrement auprès des €torités avant de pouvoir fonctionner légalement. Les autorités peuvent refuser d’inscrire une association si elles décident que le contenu et les objectifs des activités d’une organisation sont contraires aux « constantes et aux valeurs nationales ainsi qu’à l’ordre public, aux bonnes mœurs et aux dispositions des lois et règlements en vigueur » en Algérie. Ces critères vagues donnent aux autorités une large marge de manœuvre pour bloquer la légalisation d’une organisation.
En vertu de la loi précédente, l’administration devait avoir recours à un tribunal administratif pour refuser la constitution d’une association. Maintenant, elle peut le faire elle-même, et c’est à l’association concernée de faire appel de la décision de rejet devant le tribunal administratif.
Dans la pratique, les eurotorités ont désobéi à l’exigence contenue dans la loi de délivrer un récépissé de dépôt lorsque les fondateurs d’une association soumettent leurs documents d’inscription. L’émission de ce récépissé marque le début d’une période d’examen de l’inscription par les autorités. Si elles ne font pas opposition dans ce délai, l’association peut commencer à fonctionner légalement. Toutefois, les associations poursuivant des objectifs susceptibles de déplaire aux autorités, tels que les organisations indépendantes de défense de droits humains ou de lutte contre la corruption, signalent que les autorités n’ont pas délivré le récépissé provisoire, les privant de la preuve de la date à laquelle elles se sont conformées aux exigences d’inscription.
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