« Je ne crois pas les sondages », a déclaré Donald Trump. « Je crois que la population de ce pays est intelligente. Et je ne crois pas qu’elle va nommer un homme qui est incompétent », a-t-il poursuivi lors d’un entretien accordé à Reuters dans le Bureau ovale mercredi 29 avril.
C’était le slogan de campagne du président républicain Harding en 1920. Une formule qui claque, pour les héros fatigués de l’après-guerre. De quoi rassurer un peuple américain victorieux mais ébranlé par des combats lointains et coûteux. America first.
« President Trump’s First »
Le président américain Donald Trump a qualifié son rival aux prochaines élections présidentielles, Joe Biden d’ « incompétent ». Donald Trump a fait cette déclaration dans une interview accordée à un média britannique, hier mercredi 29 avril 2020.
Selon une enquête d’opinion réalisée par Reuters/Ipsos au cours de cette semaine, un pourcentage de 44% des électeurs américains affirme qu’ils soutiendront le vice-président de Barack Obama, pendant le scrutin qui se déroulera le 03 novembre 2020. Trump a confié au média qu’il ne croit pas ces chiffres. « Je crois que la population de ce pays est intelligente. Et je ne crois pas qu’elle va nommer un homme qui est incompétent » a-t-il ajouté.
Le président des Etats-Unis a aussi déclaré qu’il ne considérait pas le scrutin comme un référendum sur sa gestion de l’actuelle crise sanitaire liée au coronavirus : « Cela va être un référendum sur tout ce que nous avons fait et elle en fera certainement partie, mais nous avons fait du super boulot ». Joe Biden s’est montré critique sur la gestion par Donald Trump de la crise sanitaire. Ce dernier a dit qu’il débattra avec son rival démocrate durant l’automne.
Théorie du complot
Complot. Donald Trump s’en est aussi vivement pris Pékin. Il pense que la gestion par la Chine de la pandémie de coronavirus est la preuve qu’elle « fera tout ce qui est en son pouvoir » pour faire échouer sa campagne électorale. Le milliardaire estime que Pékin veut que Joe Biden remporte la présidentielle américaine afin d’alléger la pression qu’il dit avoir placé sur la Chine en matière de commerce et sur d’autres questions.
Le républicain a confié qu’il étudiait différentes options pour que la Chine subisse les conséquences de ses actions à l’origine de la crise sanitaire. « Je peux faire beaucoup de choses », a-t-il assuré.
Le chef de la Maison blanche a accentué ces dernières semaines ses critiques envers la Chine à laquelle il impute la responsabilité de l’épidémie qui a tué au moins 60 000 personnes aux Etats-Unis, selon un décompte de Reuters, et plongé l’économie américaine dans une profonde récession, jetant une ombre sur les espoirs de Donald Trump d’obtenir un second mandat.
Le bilan de Joe Biden attaqué
Joe Biden a souvent été la cible des critiques venant de l’actuel locataire de la Maison Blanche. Celui-ci s’attaquait à son bilan en tant que vice-président et sénateur. Ainsi, pour Donald Trump, toutes les actions effectuées par Joe Biden sont lamentables, tout en indiquant que la politique étrangère de ce dernier était une catastrophe. Au cours de son intervention, le président américain n’a également pas manqué de faire remarquer que cela fait une trentaine d’années que Joe Biden brillait par incompétence. Notons que l’ancien collaborateur de Barack Obama a pu devenir le démocrate qui affrontera Donald Trump, en sortant victorieux de la primaire démocrate américaine.
Echec colossal, mauvaises décisions et administration incompétente. Joe Biden et Bernie Sanders, tous deux candidats à la primaire démocrate en vue de l’élection présidentielle de novembre, n’ont pas mâché leurs mots, pour qualifier la gestion de la pandémie de coronavirus par Donald Trump.
Joe Biden a reçu le soutien d’Hilary Clinton
Il y a plus de deux mois que la course à l’investiture démocrate était lancée. Elle a été la révélation de l’ancien maire de la ville de South Bend, et inconnu du grand public Pete Buttigieg. Ce dernier avait jeté l’éponge au profit de Joe Biden. Idem pour les sénatrices démocrates Elizabeth Warren et Amy Klobuchar. Aussi Joe Biden a-t-il reçu le soutien de l’ancien président américain Barack Obama et récemment de l’ancienne secrétaire d’Etat américain, Hilary Clinton.
Holly Marie Combs : La star de Charmed en deuil, elle démonte Donald Trump
L’actrice américaine Holly Mary Combs s’est prise au président américain Donald Trump suite au décès de son grand-père, mort du coronavirus. Le lundi 27 avril 2020, l’ancienne star de la série télévisée Charmed , dans laquelle elle interprétait le personnage de Piper Halliwell, réagissait suite à un tweet posté par le décrié président américain Donald Trump démentant avoir qualifié le coronavirus de fausse rumeur. « Je n’ai jamais dit que la pandémie était une rumeur ! Qui dirait une telle chose ? J’ai dit que les Démocrates qui ne veulent rien faire, réunis avec les grands médias partenaires, forment une fausse rumeur. Ils ont été dénoncés pour leur inaction et sont désormais embarrassés, ils ont même admis avoir eu tort, mais ils continuent de répandre des mensonges ! », a écrit le 45e président des Etats-Unis, candidat à sa réélection et qui devrait affronter l’ancien vice-président démocrate Joe Biden. Suite à ces propos Holly Mary Combs n’a pas tardé à attaquer le locataire de la Maison Blanche, l’accusant d’avoir menti.« Mon grand-père est mort aujourd’hui. Il avait voté pour vous [le Parti Républicain, NDLR]. Il croyait en vous quand vous disiez que le virus n’était pas plus grave qu’une grippe.Il a cru chaque mensonge que vous avez marmonné et bafouillé. Il est mort aujourd’hui du Covid-19 un jour après son 66e anniversaire de mariage.Vous êtes une honte à la race humaine » a-t-elle déclaré. Les soutiens de Donald Trump sont par ailleurs venus mettre leur grain de sel, mais l’actrice les a répondus directement.
My grandfather died today. He voted for you. He believed you when you said this virus was no worse than the flu. He believed every lie you muttered and sputtered. He died today from Covid-19 one day after his 66th wedding anniversary. You’re a disgrace to the human race. — Holly Marie Combs (@H_Combs) April 27, 2020
Alors que des soutiens invétérés de Trump lui tombaient dessus, Holly Marie Combs a répondu du tac au tac. « Tolérance zéro pour les Trumpers. Zéro. Prenez-vous en à quelqu’un d’autre. Pas aujourd’hui Satan », a répondu l’actrice, également vue ces dernières années dans la série Pretty Little Liars.
Zero tolerance for Trumpers. Zero. Take it to someone else’s timeline. Not today Satan. — Holly Marie Combs (@H_Combs) April 28, 2020
Pour rappel, les Etats-Unis ont enregistrés au-delà de 2500 décès supplémentaires au cours des dernières 24 heures, dû au coronavirus. Selon les statistiques divulguées par l’Université Johns Hopkins, hier mercredi 29 avril 2020, le nombre de morts est évalué à 60 853.
En plein crise Trump prépare déjà la présidentielle
Avec plus de 60.000 décès liés au covid-19, les États-Unis présentent le pire bilan humain depuis le début de la crise sanitaire. Économiquement parlant, la situation est également difficile à gérer avec un PIB en recul de 4.8%. Toutefois, le président Trump souhaite déjà rouvrir le pays et envisage même de lancer sa campagne présidentielle.
Mercredi, le chef de l’État a effectivement assuré qu’il reprendrait, dès le début de la semaine prochaine, ses voyages à travers le pays afin de participer à quelques meetings électoraux. Une idée qui semble d’ailleurs le réjouir, lui qui n’a qu’une seule hâte, de se rendre en Arizona afin de mener à bien son premier déplacement depuis le début de la crise sanitaire qui a plongé le pays dans une situation totalement inédite.
Trump reprend les visites
Cette visite en Arizona vise avant tout à confirmer le retour du pays à la vie active, alors que de nombreuses entreprises ont fermé. Les meetings de campagne eux, débuteront prochainement, mais pas tout de suite, la période ne prêtant par forcément à ce genre de réunion qui, généralement, ont lieu dans d’immenses stades remplis à ras bord.
Des meetings de campagne.
Toutefois, le président Trump espère bien que ces incroyables meetings auront lieu d’ici quelques semaines. “J’espère que nous pourrons faire des bons vieux meetings de 25.000 personnes où on fait tous les fous parce qu’on aime notre pays”, a-t-il notamment affirmé, ajoutant qu’il ne se voyait pas tenir de grandes réunions avec des stades à moitié vide. Une seconde visite est également prévue en Ohio, dans les jours à venir.
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