La « réa », réanimation dont tout le monde parle en ce moment, voila ce que c’est réellement:
« #Restez_chez_vous ! » On parle énormément de « réa » et de « ventilation » mais la plupart des gens ne semblent pas vraiment savoir de quoi il s’agit. Il ne s’agit pas d’un masque à oxygène posé sur la bouche pendant que vous terminez La Recherche du Temps Perdu. La ventilation invasive pour le COVID (intubation qui se fait sous anesthésie générale) consiste à rester 2/3 semaines immobile, souvent sur le ventre (« décubitus ventral »), avec un tuyau enfoncé dans la bouche jusque dans la trachée et qui vous permet de respirer au rythme de la machine auquel il est attaché.
Vous ne pouvez pas parler ni vous nourrir ni rien d’autre de façon naturelle. La gène et la douleur nécessitent l’administration de sédatifs et analgésiques pour assurer la tolérance du tube par le patient pendant la durée de la prise en charge (« coma artificiel »). En une vingtaine de jours de ce doux traitement pour un patient jeune (40 ans), la perte de masse musculaire est d’environ 40% et la rééducation de 6 à 12 mois, souvent associée à des traumatismes de la bouche ou des cordes vocales. C’est pour cette raison que les personnes âgées ou déjà affaiblies sont souvent incapables de tenir physiologiquement.
Le retournement en décubitus ventral est une technique permettant d’améliorer l’oxygénation des patients présentant un syndrome de détresse respiratoire aigu modéré à sévère.
Et, outre la fièvre, la fatigue et la toux, les formes les plus sévères d’infection au Covid-19 peuvent se traduire par une grave infection respiratoire de type pneumonie.
La position ventrale va ainsi fluidifier la circulation sanguine dans les poumons et faciliter le passage de l’oxygène. La mise en décubitus ventral améliore l’oxygénation d’environ 70% des patients traités par ventilation mécanique pour un syndrome de détresse respiratoire aiguë.
La mise en décubitus ventral des patients hospitalisés en réanimation permettrait également de réduire les lésions pulmonaires induites par la ventilation mécanique. D’autre part, elle favorise l’évacuation du mucus en déplaçant les sécrétions bronchiques vers l’avant du corps, où elles peuvent être aspirées plus facilement.
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