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Coronavirus / Algérie: Zoom sur la situation chaotique dans laquelle patauge les hôpitaux algériens&

Ce que l’Algérie aura dépensé à l’horizon 2019,  est alarmant. Au total, 1000 milliards de dollars de dépenses globales. Les spécialistes disent que les 800 milliards de dollars, dépensés par l’Algérie jusqu’à aujourd’hui, aurait pu construire un nouveau pays.

Le système de santé algérien agonise

Vidéo: Zoom sur la situation chaotique dans laquelle patauge les hôpitaux algériens


Les dirigeants algériens préfèrent se soignent à l’étranger.
  1. l’ex Abdelaziz Bouteflika hospitalisé au Val-de-Grâce, en suisse….

  2. l’ex-président Ali Kafi décédé dans un hôpital de Genève,

  3. Abdelmadjid Sidi Saïd, patron de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), soignant son hypertension en France,

  4. Abdelaziz Belkhadem, ex-patron du Front de libération nationale (FLN), admis à la clinique ophtalmologique Barraquer, à Barcelone,

  5. Abdelkader Messahel, secrétaire d’État aux Affaires africaines, récupérant d’une rupture d’anévrisme en Belgique…

La liste des personnalités algériennes parties se faire soigner sous d’autres cieux,  qui ont fait des hôpitaux européens leur destination de soins privilégiée. …. Une « tradition » inaugurée par Boumédiène, hospitalisé en octobre 1978 dans une clinique de Moscou pour soigner un mal mystérieux (la maladie de Waldenström, qui l’emportera trois mois plus tard).

Ce ballet de personnalités interpelle l’opinion, tant en Algérie qu’à l’étranger. Dans la presse populaire, on dénonce la nomenklatura qui se soigne en Europe.

Mohamed Mebtoul, fondateur de l’anthropologie de la santé en Algérie et auteur de L’Algérie. La citoyenneté impossible? (Koukou, Alger, 2018) l’interprète comme « une forme de mépris à l’égard de la population et des professionnels de santé. Le complexe du colonisé, pour reprendre Fanon, semble prégnant dans la quête de soins à l’étranger, parfois pour des maladies aisément prises en charge en Algérie ».

Rupture de stock des tests de dépistage à l’Institut Pasteur et inquiétante pénurie à la Pharmacie centrale des hôpitaux en Algérie

Algeriepart: L’Institut Pasteur ne peut plus fournir aux hôpitaux algériens les indispensables tests de dépistage pour examiner les cas suspects présentant des syndromes du Coronavirus COVID-19, a appris Algérie Part au cours de ses investigations. L’Institut Pasteur d’Alger, la plus prestigieuse institution sanitaire en Algérie, ne peut plus répondre aux besoins des hôpitaux notamment ceux de la région de Blida comme l’hôpital de Boufarik qui abrite le plus important service infectiologie du centre du pays et qui abrite en ce moment le plus grand nombre de cas suspects et confirmés de Coronavirus en Algérie.

Face à cette rupture de stocks des tests de dépistage au niveau de l’Institut Pasteur d’Alger qui attend toujours les livraisons commandées par l’Algérie à l’étranger, c’est la Pharmacie Centrale des Hôpitaux (PCH) qui doit fournir aux hôpitaux algériens notamment celui de Boufarik les tests de dépistage nécessaires à la prise en charge des cas suspects de coronavirus.

Il faut savoir que la PCH est l’organisme chargé en Algérie d’œuvrer à approvisionner les établissements hospitaliers avec ces produits pharmaceutiques vitaux. Or, a-t-on pu confirmer au cours de nos investigations, à la PCH, la gestion des livraisons des tests de dépistage est très lente et déficiente. A peine 30 à 40 tests de dépistage de coronavirus sont fournis aux hôpitaux. Preuve en est, aujourd’hui dimanche 14 mars, le responsable des approvisionnements au niveau de la pharmacie de l’hôpital de Boufarik a passé toute la journée au niveau de la Pharmacie Centrale des Hôpitaux (PCH), mais à la fin de la journée, il est rentré bredouille à Boufarik car aucun test de dépistage de coronavirus n’était encore disponible ! Une situation chaotique qui a obligé les médecins de l’hôpital de Boufarik à relâcher une vingtaine de cas suspects faute de pouvoir les dépister et leur communiquer les orientations convenables. Ces défaillances du système de santé algérien risquent malheureusement de favoriser la propagation du coronavirus sur le territoire national.

Il faut savoir que le test diagnostic consiste en un prélèvement naso-pharyngé (gorge, nez, nasopharynx) qui se fait à l’aide d’un petit écouvillon (goupillon). Il est obligatoirement effectué par un médecin ou une infirmière. L’échantillon est ensuite analysé par un laboratoire spécialisé afin de rechercher la présence du matériel génétique du coronavirus et ainsi confirmer le diagnostic de l’infection. Il s’agit d’un test qui n’est pas invasif et qui est facile à effectuer. En Algérie, il y a un seul laboratoire habilité et équipé pour analyser les prélèvements effectués sur les cas suspects de coronavirus. Une anomalie absurde alors que dans les pays développés, il y a plusieurs centres de référence équipés et dotés du personnel maîtrisant toutes les technologies nécessaires. En plus, tous les grands centres hospitaliers de ces pays comme la France, l’Allemagne ou la Belgique sont équipés de laboratoires spécialisés capables de pouvoir donner une réponse plus rapidement en cas de suspicion d’infection au coronavirus.

Et si dans les pays développés, le délai pour avoir un résultat de ces tests de dépistage est entre trois et cinq heures, en Algérie, à cause des défaillances du système de santé archaïque, il faut attendre au moins 24 heures.

Ce que l’Algérie aura dépensé à l’horizon 2019,  est alarmant. Au total, 1000 milliards de dollars de dépenses globales. Les spécialistes disent que les 800 milliards de dollars, dépensés par l’Algérie jusqu’à aujourd’hui, aurait pu construire un nouveau pays.

‎Hakim Si-guesmi: Ce que l’Algérie aura dépensé à l’horizon 2019, à la fin du quatrième mandat et d’une politique qui aura duré 20 années, est alarmant. Au total, 1 000 milliards de dollars de dépenses globales, à raison de 50 milliards dépensés par an pendant 20 ans. Voilà le chiffre qui m’a poussé à m’intéresser aux affaires de finances publiques, en m’appuyant sur des spécialistes pour comprendre la teneur de ce chiffre incroyable.

Qu’est-ce qu’on aurait pu faire avec tout cet argent ? Les dépenses liées à cette somme ont-elles été réellement pertinentes ? Ont-elles produit des richesses, la prospérité et l’épanouissement, dont l’Algérie a besoin ?

Les spécialistes disent que les 800 milliards de dollars, dépensés par l’Algérie jusqu’à aujourd’hui, aurait pu construire un nouveau pays et de nouvelles villes avec des millions de logements, des dizaines d’aéroports, d’hôpitaux, de stades, d’hôtels, comme on aurait pu investir dans l’achat de grandes firmes internationales et en créer d’autres dans tous les domaines, et ce, avec moins que ce qui a été dépensé.

L’Algérie aurait pu faire sortir du néant trois villes modernes de la taille de la ville du Roi Abdellah d’Arabie Saoudite, comprenant un complexe industriel, des banques flottant sur l’eau, un centre-ville, une corniche, une ville de sciences. Chaque nouvelle ville aurait pu abriter 500 000 habitants, pour le coût de construction de trois villes de 240 milliards de dollars.

L’Algérie aurait pu également édifier la ville magique de Disney Land toute entière, comme l’ont fait Hong Kong, Dubaï et Tokyo. Des villes légendaires avec des lacs artificiels, ainsi que des fleuves, des bois et des centres de loisir pour accueillir 10 millions de visiteurs par an pour un coût de 3 milliards de dollars, et faire de l’Algérie une destination touristique pour ses enfants comme pour les étrangers.

L’Algérie aurait pu également choisir de construire 300 gratte-ciel dans ses grandes villes, pour un coût total atteignant les 60 milliards de dollars, ce qui aurait pu hisser l’Algérie au rang des pays possédant le plus grand nombre de gratte-ciel au monde offrant des habitats, des centres commerciaux et des postes de travail.

Avec tout l’argent dépensé par l’Algérie, on aurait pu réaliser six villes universitaires pour un coût de 2 milliards de dollars, à l’image des universités saoudiennes qui occupent les premières places du classement des universités arabes, et dont le coût est de 350 millions de dollars par ville universitaire.

L’Algérie aurait pu, également, bâtir un aéroport de la taille de l’aéroport de Dubaï, classé quatrième à l’échelle mondiale, et dont le coût de réalisation était de 10 milliards de dollars, ce qui aurait pu être une façade honorable pour l’Algérie, au lieu de l’actuel aéroport qui n’est pas digne d’un pays de la taille de l’Algérie. On aurait pu, par la même occasion, acquérir vingt avions Boeing, avec quatre milliards de dollars et, ainsi, faire d’Air Algérie, l’une des plus grandes compagnies aériennes de la région.

Avec 60 milliards de dollars, l’Algérie aurait pu résorber la crise du logement de manière définitive et construire deux millions de logements de quatre pièces chacun, et dont le coût n’aurait pas dépassé trente mille dollars. Ce coût aurait inclut également des services et des installations permettant la création d’espaces de vie meilleurs que ceux d’aujourd’hui.

Avec un milliard de dollars, l’Algérie aurait pu construire quatre hôpitaux de l’envergure du Val-de-Grâce, à l’est, à l’ouest, au nord et dans le sud du pays, dans lesquels seraient soignés président, ministres, et simple citoyens ; dans le respect et la dignité, et en faisant l’économie des millions de dollars dépensés annuellement en soins médicaux à l’étranger.

Il aurait été possible de créer cinq stades de football de la taille du Stade de France, dont la capacité est de 80 000 spectateurs, dont le coût de construction serait d’un milliard de dollars par stade. Ces stades nous auraient permis l’organisation de grands événements footballistiques, et l’Équipe nationale aurait trouvé des stades adéquats pour accueillir ses invités, les spectateurs trouvant de leurs côtés, tout le confort nécessaires pour suivre les matchs.

On aurait pu également construire cinq grands hôtels à l’image de Burdj Al Arabe, l’un des plus luxueux au monde et l’unique classé sept étoiles, pour la somme de 4 milliards de dollars, tandis que le nombre des hôtels à Alger ne dépasse pas les doigts de la main !

Toutes ces réalisations auraient coûté moins des 800 milliards de dollars dépensés au long de ces quinze années, sans que les signes de richesse, de prospérité, de modernité n’apparaissent pour notre peuple et notre pays.

On ignore la destination de tout cet argent, mais on a compris que nos politiques ne dépassent pas le stade du raccommodage et l’absence de planification alors que la fraude et la spoliation sont, eux, bien présents !

Les seules choses qui ont émergé sont les chiffres observés dans les différents projets qui auront duré 20 ans de présidence Bouteflika. On dira, a postériori, que nos rêves nous ont quittés à jamais. Hélas, pour ce pays qui aurait pu être le Japon de l’Afrique !


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