top of page
gherrrabi

Conversions des martyres Dz ✝☪🔯 en "💲, €" en Dirham marocain et en dinar algérien… la bataille des chiffres.


En 💲, €.. Les historiens français parlent de 500.000 morts

Guy Pervillé mentionne son expérience personnelle. Trois articles de fond visant à confronter les réalités de la guerre d’Algérie aux théories contradictoires de la « guerre subversive » et de la « guerre de libération », publiés dans la revue Relations internationales (n° 3, 1975 ; n° 12, 1977 ; n° 31, 1982), n’ont guère suscité d’écho. Au contraire, un bref article sur le nombre des morts de la guerre, paru dans l’Histoire (n° 53, février 1983), a provoqué des réactions très vives, accusant l’auteur de minimiser les responsabilités de la France en contestant le mythe du million de morts algériens et en suggérant qu’une « guerre civile entre Algériens » avait accompagné la guerre franco-algérienne (cf. L’Histoire, n° 56, mai 1983). Grâce à cet article, il a appris que les Algériens bien informés parlent en privé, depuis 1963, de 500.000 ou 600.000 morts ; et que leurs sympathisants français croient devoir être plus Algériens que les Algériens eux-mêmes. Pourtant, il ne croyait pas mériter de tels reproches en proposant un ordre de grandeur (300.000 à 400.000 morts) comparable à celui des pertes françaises de la Grande Guerre.

Une estimation plausible de 500.000 est cité plusieurs fois d’après Bernard Droz et Évelyne Lever ; certains disent 500.000 à 1.000.000 en essayant de trouver un juste milieu entre les estimations officielles françaises (141.000 rebelles) et les affirmations officielles algériennes : 1,5 million de martyrs. D’autres parlent de « conflit colonial sanglant », de 350.000 à 450.000 victimes, etc. Le jugement dépend du résultat de l’enquête nécessaire sur le fond de la question. Si l’estimation algérienne sérieuse (donc 500 à 600.000 morts) est la bonne, cette situation est relativement satisfaisante ; si, c’est au contraire celle de Xavier Yacono (que je ne peux pas qualifier de « basse » car elle est déjà très élevée), il y aurait une surestimation généralisée dans tous les manuels qui ont osé prendre position.

En Dirham

Le président algérien a adressé «1,5 million de félicitations» à la sélection algérienne après sa victoire contre le Maroc lors de la Coupe des nations, samedi 11 décembre. Un chiffre qui fait référence à celui du Front de libération nationale (FLN), mouvement nationaliste radical devenu parti dictatorial, lequel revendique 1,5 million de «martyrs». Les historiens français parlent de 5OO OOO morts et du fait que l’Algérie indépendante n’a existé que le 5 juillet 1962. Tout historien de ce pays est conscient que les chiffres du régime sont inspirés par la propagande de guerre qui continuent de circuler, sans rencontrer de sérieuses contradictions.

En dinar algérien

En octobre, le président français Emmanuel Macron avait déclenché la colère d’Alger après des propos accusant le système «politico-militaire» algérien d’entretenir une «rente mémorielle» en servant à son peuple une «histoire officielle» qui «ne s’appuie pas sur des vérités». M. Macron avait questionné l’existence d’une nation algérienne avant la colonisation française. Pour le président algérien Abdelmadjid Tebboune, les «déclarations de Macron constituent une atteinte inacceptable à la mémoire de 5 6OO OOO martyrs qui ont consenti le sacrifice suprême, à travers une résistance courageuse contre la colonisation française.»

C’est l’estimation la plus élevée à ce jour, mais sans doute la plus fantaisiste, alors que les Algériens avancent le plus souvent le nombre de 1 5OO OOO, ou un million, jamais une donnée intermédiaire. Le régime algérien a imposé ce nombre sans s’en expliquer, comme s’il s’agissait d’une évidence. L’historien français Guy Pervillé, spécialisé dans les questions algériennes, a opté par exemple pour un nombre compris entre 3OO OOO et 4OO OOO victimes.

Toutes ces données statistiques permettent une imposante conclusion: les historiens connaissant les conditions du déroulement de la guerre d’Algérie (actions combatives d’importance limitée, faibles effectifs mobilisés par les Algériens, l’ampleur peu considérable des conflits signalés), il est absolument impossible d’admettre le nombre d’un million de victimes (et a fortiori un million et demi), et même un nombre approchant. Encore moins le chiffre propagandiste de 5 63O OOO martyrs.

Cependant;, serrer la réalité de beaucoup plus près en s’appuyant sur des données statistiques réclame d’avancer qu’il n’existait aucun dénombrement officiel de la population algérienne avant le référendum de 1962 et les recensements de 1966 et 1977. Aussi, les données chiffrées démontrent que les effectifs de l’armée de libération n’ont jamais dépassé 49 OOO hommes, donnée extraite d’ouvrages historiques français, confirmée par les sources officielles. Les historiens estiment que les pertes totales algériennes ne peuvent dépasser 3OO OOO, un chiffre confirmé par le leader historique du FLN assassiné en 1970, Krim Belkacem, ainsi que le spécialiste Bernard Droz.

Les animaux martyrs

Il s’appelait « Bellarej » et aurait été un « feddayin » et un « chahid » algérien (même si le récit à son sujet laisse penser qu’il serait, depuis la fin de la guerre d’Algérie, mort de vieillesse plutôt que d’une balle dans le bec).

En fait, « Bellarej » n’est pas un pseudo, il s’agit bel et bien d’une cigogne ! Vous avez envie de vous esclaffer ? Vous avez, pourtant, tort ! C’est Abdelmajid Chikhi, conseiller auprès de la présidence algérienne chargé des archives et de la mémoire lui-même qui a raconté cette histoire.

Mieux encore, Abdelmajid Chikhi aurait gardé une photographie du combattant pour la liberté « Bellarej » sur son téléphone portable ! Le haut commis de l’Etat algérien ne l’a pas montré, mais c’est pour éviter que les Français ne cherchent à se venger de la dépouille du brave « Bellarej ».

Quoi ? Les cellulaires n’existaient pas encore à cette époque ?

Si vous dîtes cela, c’est que vous êtes un réactionnaire pro-colonialiste qui n’a aucun respect pour le million et demi de « chouhadas » algériens (ce chiffre étant variable au gré de l’humeur des squatteurs à Al Mouradia).

Écoutez plutôt le récit épique de « Bellarej », cigogne sans peur sans reproche, parti à l’assaut du pavillon bleu-blanc-rouge qui a flotté sur l’Algérie pendant 132 ans, tel que narré par Abdelmajid Chikhi sur une chaîne de télévision algérienne (Youtube m’en est témoin).

Il fut une fois une cigogne, appelé « Bellarej » dans le patois des autochtones, qui avait élu domicile sur un toit quelque part au dessus d’une caserne en Algérie française.

Outré de voir le drapeau républicain des Francs croisés remplacer celui du Califat ottoman, après que le Dey turc leur a remis les clés d’Alger pour pouvoir déguerpir indemne avec femmes, enfants, esclaves et bagages, « Bellarej » s’est dit qu’il n’était pas question de se mettre à appeler les « Kouloughlis » des « Harkis ».

Il est vrai qu’il s’agit de dénominations qui désignent une même soumission aux conquérants étrangers, qu’ils soient Turcs ou Français, mais « Bellarej » a quand même estimé que le fanion français avait plus de couleur que celui de la Sublime Porte pour égayer son nid.

« Bellarej » prit, donc, son courage de ses deux ailes et s’en alla chaparder le drapeau tricolore flottant au dessus de la caserne. Mal lui en a pris !

Les soldats français présents au moment des faits ont alors pris la décision d’adopter la stratégie dévastatrice de Napoléon contre la cigogne entrée en rébellion, visant sa longue patte pour la mutiler plutôt que de chercher tout simplement à la tuer. La cruauté légendaire des Francs barbares…

On s’imagine le temps et les munitions qu’il a fallu à ses méchants soldats pour parvenir à atteindre « Bellarej » haut perché exactement à sa patte.

Mais trêve de détails inutiles, l’essentiel est que Bellarej aurait été présenté, selon le récit d’Abdelmajid Chikhi, devant une commission militaire pour que son cas y soit examiné.

La cigogne ne sachant, par nature, ni chanter, ni crier, les officiers français chargés du jugement de « Bellarej » ont dû se sentir particulièrement vexés d’entendre répondre à leurs précises questions par des craquètements, qu’ils ont dû prendre pour l’expression d’une obstination.

« Bellarej » se serait ainsi fait condamner à la prison à perpétuité et jeté en prison en compagnie des autres fédayins algériens (on suppose que la plupart de ses codétenus étaient des humains).

C’est ainsi que s’achève la brève mais ô combien édifiante histoire de l’héroïque « Bellarej », le courageux « fedayin » et « chahid » algérien, telle que narrée par Abdelmajid Chikhi (véridique !).

« Bellarej » aurait-il été trop téméraire lorsqu’il a cherché à rendre son nid plus confortable en le couvrant du drapeau bleu-blanc-rouge (peut-être qu’il s’apprêtait à convoler en juste noces)?

S’attendait-il à se faire estropier par les cruels soldats français, puis jugé et condamné par des humains, pour se retrouver en cage avec d’autres humains ? Imaginez le martyre de ce pauvre volatile !

Les historiens des générations futures auront beaucoup à creuser à ce sujet, ne serait-ce que pour le devoir de mémoire envers les « chouhadas » algériens, marchant à pieds ou battant des ailes pour voler (des rumeurs sur des fedayins reptiliens rampants restant à confirmer).

Les générations actuelles doivent rendre hommage à Abdelmajid Chikhi, conseiller de son Excellence le président de la République d’Algérie, non seulement pour avoir porté témoignage du martyre de « Bellarej », dit « le téméraire » (membre de la Katiba des cigognes sous le commandement de la Wilaya des oiseaux), mais aussi et surtout pour avoir pris une photo de l’auguste « Bellarej » avec son téléphone portable, à une époque ou cet instrument de communication n’avait toujours pas été inventé !

Population en Algérie française

En 1830, la population de l’Algérie était environ de 0.8 à 2.5 millions d’individus.

De 1830 à 1856, plus de 85 000 Européens succombent de maladie en Algérie.

Le 31 décembre 1856, le 1er recensement en Algérie établit une population de 2 470 000 habitants dont 2 307 000 musulmans. (donc 160 000 « non musulmans », juifs et chrétiens, soit un rapport de 93,5% à 6,5%).

En 1876, 2 806 700 habitants dont 2 462 000 musulmans (87.7% à 12.3%).

En 1882, le recensement en Algérie établit une population de 2 860 000 habitants musulmans dont 410 000 non musulmans. (87,5% à 12,5%).

En 1896, 4 359 500 habitants dont 3 781 000 musulmans (86.7% à 13.3%).

En 1901, après recensement, la population de l’Algérie compte 3 780 000 habitants dont 630.000 non musulmans (85,7% à 14,3%).

Le 3 août 1914 déclaration de guerre de l’Allemagne à la France : 173 000 Algériens (musulmans, juifs et chrétiens) sont mobilisés. 26 150 Musulmans et 12 000 Juifs et Chrétiens seront tués.

En Algérie, la population chrétienne et juive est cinq fois moins importante que la population musulmane. (83,35% à 16,65%)

En 1926, 5 984 200 habitants dont 5 150 800 musulmans (86.1% à 13.9%)

En 1931, il y a 5,9 millions de musulmans pour 1 million d’Européens (85,7%/14,3%)

En 1936, 7 147 100 habitants dont 6 201 100 musulmans (86.7% à 13.3%)

Le 3 septembre 1939, la France déclare la guerre à l’Allemagne : sur les troupes engagées par la France 350 000 hommes sont originaires d’Afrique du Nord.

En 1940, au cours des combats, l’Algérie a perdu 5 300 de ses fils dont 2 600 musulmans et 2700 non-musulmans (chrétiens et juifs).

Le 15 novembre 1942, la mobilisation générale est décrétée en Afrique du Nord : elle touchera de 1942 à 1945 173 000 Indigènes d’Afrique et 168 000 pieds-noirs pour former la 1ère Armée française.

Il y aura 6 000 tués parmi les Indigènes musulmans et 10 000 parmi les pied-noirs, juifs et chrétiens (6%) …

En 1948, 8 601 400 habitants dont 7 679 100 musulmans (89.3% à 10.7%)

En 1954, la population musulmane de l’Algérie est de 8 760 000 (soit +14% en 6 ans) habitants musulmans et les non musulmans sont au nombre de 980 000 (90% à 10%).

Ce chiffre recouvre des réalités très différentes :

Dans l’Oranais, on compte 1 Européen pour 4 musulmans

En 1961, les statistiques donnent à Oran (2ème ville d’Algérie) 400 000 habitants, dont 220 000 Européens et 180 000 musulmans.

Dans l’Algérois, on compte 1 Européen pour 6 musulmans– Dans le Constantinois, on compte 1 Européen pour 17 musulmans

En 1962, les Algériens de souche européenne ou israélite, au nombre d’1 million, représentent 10% de la population, soit plus de 10 millions de musulmans.

Si on applique au chiffre de 1954 un taux de croissance de +15%, on trouve le chiffre, très proche, de 10,075 millions.

La décennie noire

L’ampleur et le bilan des crimes atroces de la mafia militaro-politico-financière algérienne, (frappée du syndrome Pinochet) dépasse de loin le bilan de la guerre d’Algérie… 

Le bilan de la guerre d’Algérie suscite toujours des controverses.  Les autorités algérienne s’en tiennent à «un million et demi de martyrs»

119 vues0 commentaire

Comments


bottom of page