« On ne peut cacher le soleil par un tamis »: L’ouverture de représentations diplomatiques au Sahara Marocain a révélé au grand jour le rôle majeur de l’Algérie dans le conflit du Sahara.
Dans un nouvel acte d’escalade à l’encontre du Maroc, le Ministère algérien des Affaires Etrangères, Sabri Boukadoum , ne s’est pas fait prier pour rappeler, le 20 février 2020, son Ambassadeur en poste à Abidjan et ce, en réaction morbide après trois jours de l’ouverture d’une représentation consulaire ivoirienne au chef-lieu du Sahara marocain, Laâyoune.
Irritée, l’Algérie ne se contente plus désormais de condamner les ouvertures de consulats et ambassades de pays africains à Laâyoune ou Dakhla. Elle vient de franchir un nouveau cap en décidant «de rappeler, pour consultations, l’ambassadeur d’Algérie en Côte d’Ivoire, suite aux déclarations sibyllines et insidieuses du ministre des Affaires étrangères ivoirien, lors de l’ouverture d’un prétendu consulat de Côte d’Ivoire à Laayoune, au Sahara occidental», a précisé le ministère des Affaires étrangères algérien dans un communiqué relayé par l’APS.
Le régime algérien. «L’Algérie a décidé de rappeler son ambassadeur en Côte d’Ivoire pour consultations», indique jeudi un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.
Cette nouvelle colère du voisin de l’Est fait l’affaire du Maroc. Elle lui apporte en effet de nouveaux arguments pour pointer le rôle majeur d’Alger au Sahara occidental sur la scène internationale.
Avec cette démarche cavalière, il apparaît à l’évidence qu’Alger est l’unique partie prenante au conflit inventé de toutes pièces autour du Sahara marocain. C’est en effet la seule capitale au monde à protester contre l’ouverture de représentations consulaires dans les provinces sahariennes marocaines, Laâyoune et Dakhla.
Ni l’ONU, ni le Conseil de Sécurité, ni aucune organisation régionale ou continentale, en Europe ou en Afrique, en Asie ou en Amérique Latine, n’ont trouvé à redire sur cette nouvelle dynamique diplomatique au Sahara marocain.
Avec cette démarche cavalière, il apparaît à l’évidence qu’Alger est l’unique partie prenante au conflit inventé de toutes pièces autour du Sahara marocain. C’est en effet la seule capitale au monde à protester contre l’ouverture de représentations consulaires dans les provinces sahariennes marocaines, Laâyoune et Dakhla.
Ni l’ONU, ni le Conseil de Sécurité, ni aucune organisation régionale ou continentale, en Europe ou en Afrique, en Asie ou en Amérique Latine, n’ont trouvé à redire sur cette nouvelle dynamique diplomatique au Sahara marocain.
Lors de la cérémonie d’inauguration du consulat à Laâyoune, le ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’étranger avait affirmé que cet acte «ne doit donner lieu à une polémique», puisque la Côte d’Ivoire «n’a jamais fait de mystère» de son soutien à la marocanité du Sahara Marocain.
Monsieur Coulibaly a indiqué que l’ouverture d’un Consulat de Côte d’Ivoire à Laâyoune est conforme aux intérêts et valeurs de son pays et que celui-ci a pris une décision qu’il assume pleinement car elle fait partie de sa souveraineté et qu’elle est conforme à ses intérêts et à ses valeurs tout en réfutant toute forme de leçon de morale venant de qui que ce soit. «En Politique Étrangère, comme dans d’autres domaines, nous veillons à ne pas donner de leçons morales, et nous ne voulons pas non plus qu’on nous dise ce que nous devons faire ou ne devions pas faire », a-t-il affirmé.
La décision d’ouvrir une représentation diplomatique dans les provinces du Sud du Royaume « s’inscrit dans le cadre de la politique audacieuse et pragmatique que nous avons toujours défendue, partout dans les cénacles internationaux, à savoir la marocanité du Sahara. Ainsi, nous pensons aller dans le sens de l’histoire », a indiqué le ministre ivoirien M. Ally Coulibaly, lors d’un point de presse conjoint avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita. La décision d’ouvrir une représentation diplomatique dans les provinces du Sud du Royaume « s’inscrit dans le cadre de la politique audacieuse et pragmatique que nous avons toujours défendue, partout dans les cénacles internationaux, à savoir la marocanité du Sahara. Ainsi, nous pensons aller dans le sens de l’histoire », a indiqué le ministre ivoirien lors d’un point de presse conjoint avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.
« Par ricochet, il va sans dire que la Côte d’Ivoire soutient le plan d’autonomie proposé par le Maroc, plan qu’elle trouve sérieux et crédible », a-t-il dit.
Il a fait remarquer que l’inauguration de cette représentation diplomatique à Laâyoune, « la ville la plus importante du Sahara marocain », à la porte de l’Afrique, « c’est incontestablement une nouvelle pierre blanche dans les relations exceptionnelles qu’entretiennent depuis plusieurs décennies deux pays frères qui s’apprécient et se respectent », précisant que cet acte traduit le caractère « exemplaire et privilégié » des liens entre les deux pays.
Pour le ministre ivoirien, cette décision est « la preuve de l’indéfectible amitié » du peuple ivoirien à l’endroit du peuple marocain et du « sentiment d’affection personnelle qu’il porte à Sa Majesté le Roi Mohammed VI ».
Cette cérémonie « magnifie » la coopération bilatérale entre les deux pays « hissée à un niveau jamais atteint par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et Son Excellence le Président Alassane Ouattara », a-t-il dit soulignant que grâce à la vision et au leadership des deux chefs d’Etat, « l’axe Rabat-Yamoussoukro est devenu un modèle de coopération Sud-Sud au grand bénéficie de nos opérateurs économiques et de nos peuples respectifs ».
« Quoi donc de plus normal que d’associer Laâyoune et le consulat général qu’elle va abriter à cette dynamique pour être à la dimension des relations multiformes qu’entretiennent depuis plus d’un demi-siècle nos deux pays », a-t-il déclaré.
Après avoir salué la décision du Maroc d’octroyer 30 bourses supplémentaires aux étudiants ivoiriens pour suivre leur formation à Laâyoune, le ministre a relevé que ce consulat va assurer une « plus grande représentativité » de la Côte d’Ivoire dans les trois régions du Sud marocain, à savoir Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla Oued Eddahab.
En prenant une telle décision, a-t-il expliqué, la « noble » ambition du gouvernement ivoirien est de rapprocher davantage l’administration consulaire des ressortissants ivoiriens vivant dans ces trois régions et de renforcer leur protection consulaire.
M. Coulibaly a fait observer que l’initiative prise par la Côte d’Ivoire d’ouvrir un consulat dans les provinces du Sahara marocain « lui permet d’adapter ses approches aux évolutions de l’environnement économique et financier du Maroc ».
« Le Maroc compte des pays amis tandis que ses ennemis entretiennent juste des relations d’affaires. » Jean-Paul Carteron, Président Fondateur du Forum de Crans Montana.
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