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Conflit en Ethiopie: Fatou Bensouda ex-procureure générale de la CPI va diriger la commission d’enquête de l’ONU

L’ancienne procureure générale de la Cour pénale internationale Fatou Bensouda va diriger une commission d’enquête de l’ONU sur les violations présumées des droits humains dans le conflit en Ethiopie.

Dans un communiqué diffusé à Genève, le président du Conseil des droits de l’homme, l’Argentin Federico Villegas, a annoncé la nomination de la Gambienne, ainsi que celle de deux autres experts:

  1. Kaari Betty Murungi, avocate à la Haute Cour du Kenya;

  2. et l’Américain Steven Ratner, professeur de droit.

qui vont intégrer la commission, fraîchement créée.

La commission internationale d’enquête sur l’Ethiopie qu’elle va diriger a été mise en place pour une période d’un an, renouvelable si nécessaire, par une résolution du Conseil des droits de l’homme du 17 décembre.

Le conflit entre les rebelles du TPLF et l’armée fédérale de l’Ethiopie a été selon l’ONU marqué par des exactions. La commission présentera une mise à jour orale sur ses travaux pendant la cinquantième session du Conseil des droits de l’homme, prévue en juin prochain, et un rapport écrit à la session suivante, en septembre. Fatou Bensouda a été procureure générale de la CPI de juin 2012 à juin 2021.

En novembre dernier, un rapport rédigé conjointement par les services de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet, et la Commission éthiopienne des droits de l’homme a cumulé les preuves de possibles crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans ce conflit.

Cet organe, créé à l’initiative de l’Union européenne, devra en une année renouvelable si nécessaire enquêter et réunir des preuves sur les violations des droits humains commises depuis le 3 novembre 2020 par toutes les parties au conflit en Éthiopie. Depuis son déclenchement en novembre 2020, la guerre commencée au Tigré (nord de l’Ethiopie) et qui s’est ensuite propagée aux régions voisines de l’Amhara et de l’Afar, a été marquée par de nombreuses exactions.

La résolution établissant la commission avait été déposée par l’Union européenne et adoptée par 21 voix pour sur les 47 Etats siégeant au Conseil, contre 15 voix contre (dont la Chine et de nombreux pays africains) et 11 abstentions, lors d’une session extraordinaire du Conseil.

La commission devra présenter une mise à jour orale sur ses travaux pendant la cinquantième session du Conseil des droits de l’homme, en juin 2022, et un rapport écrit à la session suivante, en septembre.

Le conflit opposant les forces gouvernementales éthiopiennes aux rebelles du Tigré a fait plusieurs milliers de morts, plus de deux millions de déplacés et plongé des centaines de milliers d’Ethiopiens dans des conditions proches de la famine, selon les Nations unies.

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