Platonov (1985 ) dĂ©finit la performance sportive «comme Ă©tant les possibilitĂ©s maximales dâun individu dans une discipline Ă un moment donnĂ© de son dĂ©veloppement». Cependant, la performance dâun sportif rĂ©sulte ât-elle uniquement des choix et des programmes introduits par lâ entraineur, ainsi que, grĂące au talent et aux capacitĂ©s du sportif ou bien est- ce lâintroduction de certains procĂ©dĂ©s souvent contraires Ă lâĂ©thique, comme le dopage, qui sont dĂ©terminants chez beaucoup de sportifs de haut niveau pour atteindre cette performance sportive?
Et quâen est il en AalgĂ©rie!!!
LâalgĂ©rie fait de cette Coupe d'Afrique des Nations une affaire dâEtat, pour espĂ©rer apaiser la tension nĂ©e des soulĂšvements contre une mafia militaro politico financiĂšre criminelle au pouvoir.
LâalgĂ©rie fait de cette CAN2023 en CoÌte d'Ivoire, une affaire dâEtat, pour espĂ©rer apaiser la tension nĂ©e des soulĂšvements contre une mafia militaro politico financiĂšre criminelle au pouvoir. Les mĂ©dias algĂ©riens (vert Kaki) crient au complot!!!
Un nouveau scandale se prépare-t-il dans cette CAN.?
Telle est la vĂ©ritĂ© confirmĂ© par l'histoire, il y a une forte suspicion de dopage de lâĂ©quipe algĂ©rienne. Une affaire qui pourrait faire grand bruit.
Un contrĂŽle rigoureux doit ĂȘtre programmé⊠La vigilance s'impose
Pour rappel, plusieurs footballeurs algériens ayant participé aux Coupes du monde de 1982 et de 1986 évoquent publiquement le lien entre les médicaments consommés lors des stages et les handicaps de leurs enfants.
Le dopage des sportifs, qui Ă©tait lâapanage des pays du bloc socialiste (URSS et RDA notamment), sâest, par la suite, Ă©tendu Ă dâautres nations, surtout celles qui avaient recrutĂ© des techniciens venant de ces pays.
"Nous avons décidé d'évoquer publiquement cette affaire lorsque nous avons découvert qu'il y avait pas moins de huit ex-internationaux qui ont engendré des handicapés", a ainsi déclaré, l'ancien défenseur Mohamed Chaïb, pÚre de trois filles handicapées. "Nous avons des doutes sérieux sur les effets des médicaments que nous consommions lors des stages de préparation. Nous voulons juste la vérité", poursuit Mohamed Chaïb.
Djamel Menad, un des "Fennecs" qui avaient participĂ© au Mondial 1986 au Mexique, a quant Ă lui donnĂ© naissance Ă une fille souffrant d'une agĂ©nĂ©sie du corps calleux, qui entraĂźne essentiellement une faiblesse musculaire et des crises d'Ă©pilepsie. "Depuis que j'ai dĂ©couvert que je n'Ă©tais pas le seul, j'ai commencĂ© Ă me poser des questions", affirme-t-il. Pour l'ancien buteur de l'Ă©quipe algĂ©rienne, le fait que plusieurs joueurs de la mĂȘme gĂ©nĂ©ration ont eu des enfants handicapĂ©s n'est pas "une coĂŻncidence".
"Le doute persistera tant qu'une enquĂȘte n'aura pas Ă©tĂ© ouverte"
L'ancien milieu de terrain Mohamed Kaci SaĂŻd, pĂšre d'une fille handicapĂ©e de 26 ans, demande quant Ă lui l'ouverture d'une enquĂȘte. "Je ne dis pas que nous Ă©tions des souris de laboratoire de mĂ©decins russes (...) et que nous prenions des dopants Ă notre insu. Mais le doute persistera tant quâune enquĂȘte nâaura pas Ă©tĂ© ouverte pour que la vĂ©ritĂ© soit faite", explique l'ex-international.
L'hypothÚse défendue par ces anciens joueurs est toutefois réfutée par l'ancien capitaine de la sélection algérienne à la Coupe du monde de 1982 en Espagne, Ali Fergani. Pour lui, "le nombre de joueurs parents d'enfants handicapés est minime comparé au nombre total de joueurs sélectionnés" entre 1980 et 1990. Ali Fergani dément également la présence de Russes dans l'équipe médicale de la sélection. "Tous les médecins étaient algériens et nous ne prenions pas de médicaments, à part de la vitamine C".
L'entraĂźneur de l'algĂ©rie au mondial mexicain, Rabah SaĂądane, abonde dans le mĂȘme sens. "Quand je dirigeais la sĂ©lection, de 1984 Ă 1986, il n'y avait pas de mĂ©decin europĂ©en avec nous", explique-t-il Ă la presse algĂ©rienne. L'ancien sĂ©lectionneur prĂ©cise toutefois qu'entre 1981 et 1988, il y a eu un entraĂźneur, Evegueni Rogov, et un kinĂ©sithĂ©rapeute russes. Un entraĂźneur d'ex-Yougoslavie, Zdravgo Rajkov, a Ă©galement dirigĂ© l'Ă©quipe en 1980.
Ces sept joueurs sont:
Djamel Menad ;
Kaci Said ;
Tej Bensaloua ;
Mehdi Cerbah ;
Mohamed ChaĂŻb ;
Abdelkader Tlemçani
et Salah LarbĂšs.
"Le lien avec les produits dopants n'est pas Ă©vident mais il est possible"
Un ancien médecin de l'équipe d'algérie de football n'écarte pas l'éventualité d'un dopage de joueurs qui aurait entraßné les handicaps de leurs enfants, affirmant vendredi dans le quotidien El Watan que le médecin russe de la sélection ne le laissait pas accéder aux dossiers. Le Dr Rachid Hanifi rappelle que le sélectionneur de l'époque, le Russe Guennadi Rogov, avait amené un médecin russe à ses cÎtés.
Une fois ce confrÚre arrivé, "je n'ai plus eu accÚs aux dossiers médicaux. Je pensais qu'ils faisaient des tests d'évaluation qu'ils ne voulaient pas divulguer. J'ai envoyé un rapport au directeur général du Centre national de médecine du sport et au ministÚre. On m'a répondu qu'il fallait laisser Rogov travailler avec son médecin. Alors, j'ai démissionné", explique le Dr Hanifi. "Le lien (avec les produits dopants) n'est pas évident mais il est possible", ajoute-t-il, troublé par le nombre d'internationaux algériens des années 80 qui ont eu des enfants handicapés. Les autorités algériennes n'ont pour l'instant pas commenté ces accusations.
Dopage à la cocaïne en algérie, une longue histoire
Ces derniĂšres annĂ©es, lâalgĂ©rie fait face Ă une augmentation substantielle de la consommation de stupĂ©fiants (cocaĂŻne, psychotropes et ecstasy), donnant lieu Ă de multiples faits divers mĂȘlant saisies spectaculaires et phĂ©nomĂšne de sociĂ©tĂ©. Depuis 2015, cette tendance nâĂ©chappe pas au football qui voit se multiplier les cas de joueurs contrĂŽlĂ©s positifs Ă ces substances illicites et dangereuses pour la santĂ© des athlĂštes.
Devant le lot de scandales dans le football algérien. Le joueur du Mouloudia Club d'alger, Hichem Chérif-El Ouazzani, a écopé de 4 ans de suspension par la Fédération algérienne de football (FAF) pour consommation de cocaïne.
Le fils de lâancien international algĂ©rien Tahar ChĂ©rif El-Ouezzani, champion dâAfrique avec les Verts en 1990, a Ă©tĂ© contrĂŽlĂ© positif lors d'un contrĂŽle anti-dopage aprĂšs son match contre le CR Belouizdad, disputĂ© le 17 janvier 2018.
Le 21 septembre 2015, Belaili contrÎlé positif à un examen antidopage
Pourtant, ce nâest pas la premiĂšre fois en AlgĂ©rie quâun joueur de football est contrĂŽlĂ© positif Ă la cocaĂŻne. Lors de la saison 2015-2016, Youcef BelaĂŻli et Rafik BoussaĂŻd (RC ArbaĂą), ont Ă©tĂ© suspendus aprĂšs avoir Ă©tĂ© contrĂŽlĂ©s positifs Ă la cocaĂŻne.
En effet, le octobre 2015, Youcef BelaĂŻli avait Ă©tĂ© suspendu pour une durĂ©e de 2 ans, aprĂšs un contrĂŽle positif Ă la cocaĂŻne. Ă lâĂ©poque oĂč il jouait sous le maillot de lâUSM Alger, lâailier gauche de lâĂ©quipe dâAlgĂ©rie avait Ă©tĂ© suspendu par la ConfĂ©dĂ©ration africaine de football (CAF), en octobre 2015, pour une durĂ©e de 2 ans, aprĂšs un contrĂŽle positif Ă la cocaĂŻne.
En janvier 2016, Kheireddine Merzougui, attaquant du MC Alger, a été contrÎle positif à methylhexanamine et a écopé également de 4 années de suspension.
En 2019, la JS Kabylie a confirmĂ© la suspension de Lyes Benyoucef et Juba Oukaci aprĂšs leur arrestation Ă Cheraga pour possession et consommation de drogues dures. Ainsi, le championnat algĂ©rien connait cette saison son quatriĂšme cas de joueur Ă©pinglĂ© pour affaire de cocaĂŻne et sâenfonce dans une dĂ©pendance Ă un flĂ©au qui dĂ©passe le cadre du football.
Aucun sport n'est épargné
La compĂ©tition nationale de bodybuilding, qui sÂŽĂ©tait dĂ©roulĂ©e Ă SĂ©tif, avait reçu une Ă©quipe de mĂ©decins dĂ©lĂ©guĂ©s par le ComitĂ© olympique algĂ©rien (COA). Un des athlĂštes champions dÂŽAlgĂ©rie, avait refusĂ© de rĂ©pondre Ă ces contrĂŽleurs antidopage. Par ailleurs, deux autres athlĂštes qui avaient acceptĂ© dÂŽĂȘtre contrĂŽlĂ©s avaient Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©s positifs. Le COA avait, alors, saisi la FĂ©dĂ©ration chargĂ©e de la gestion de ce sport ainsi que le ministĂšre de la Jeunesse et des Sports. Aucune sanction nÂŽavait Ă©tĂ© prononcĂ©e contre ces trois sportifs qui doivent activer jusquÂŽĂ aujourdÂŽhui. Il y a un mois de cela, ce sont les championnats nationaux dÂŽhaltĂ©rophilie qui avaient Ă©tĂ© marquĂ©s par un scandale. En effet, une Ă©quipe de la commission mĂ©dicale de la FĂ©dĂ©ration avec, Ă sa tĂȘte, le docteur Ahmed Bendifallah, sÂŽĂ©tait prĂ©sentĂ©e Ă la salle omnisports de AĂŻn TĂ©mouchent oĂč se dĂ©roulait la compĂ©tition afin de faire subir Ă quelques sportifs, tirĂ©s au sort, un contrĂŽle antidopage. Certains prĂ©sidents de clubs et leurs athlĂštes avaient acceptĂ© de jouer le jeu, mais pas une autre frange qui avait, franchement, refusĂ© de cĂ©der. Elle trouvait la dĂ©marche antirĂ©glementaire alors que le principe mĂȘme du contrĂŽle antidopage est de se rĂ©aliser dans nÂŽimporte quelle compĂ©tition sportive, Ă plus forte raison lorsquÂŽil sÂŽagit dÂŽun Championnat national.
LâĂ©conomisme dans le foot algĂ©rien: La relation «principal â agent» que le dopage peut ĂȘtre expliquĂ©
DâaprĂšs la thĂ©orie de lâagence, en microĂ©conomie, lâagent rationnel prend ses dĂ©cisions en fonction des actions dâun principal, son employeur. Il cherchera Ă satisfaire le plus possible lâutilitĂ© de son donneur dâordre si et seulement si ce dernier lui accorde une rĂ©munĂ©ration rĂ©pondant Ă ses attentes. De mĂȘme, celui-ci acceptera le salaire demandĂ© si lâagent satisfait ses objectifs de production.
Un choix de société
Nous reprochons aux sportifs de tricher, et câest normal. Mais nous leur demandons Ă©galement dâĂȘtre exceptionnels, de battre des records et de rĂ©aliser des exploits. Comme si la machine humaine pouvait y parvenir seule, sans aide extĂ©rieure.
Le flĂ©au du dopage appelle des sanctions sĂ©vĂšres, mais il oblige aussi Ă sâinquiĂ©ter pour la sociĂ©tĂ© qui suscite de tels comportements. Le sportif dopĂ© cache en rĂ©alitĂ© la forĂȘt dâune sociĂ©tĂ© elle-mĂȘme dopĂ©e.
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