Burkina Faso: 60ème anniversaire de l’indépendance à Banfora… Grande de parade civilo-militaire.
La République de Haute-Volta, actuel Burkina Faso, fut établie le 11 décembre 1958, en tant que colonie autonome au sein de la Communauté française. Avant d’obtenir son autonomie, il s’agissait de la colonie de Haute-Volta et elle faisait partie de l’Union française. Le 5 août 1960, elle obtient son indépendance de la France. La Haute-Volta accède à l’indépendance le 5 août 1960. Le premier président, Maurice Yaméogo, est à la tête de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain. La Constitution de 1960 établit l’élection au suffrage universel direct du président et l’Assemblée nationale pour un mandat de cinq ans. Peu après son arrivée au pouvoir, Yaméogo bannit tous les partis politiques autres que l’Alliance pour la démocratie.
A l’occasion de la célébration du 11-Décembre, fête de l’indépendance du Burkina Faso, le président du Faso, Roch Kaboré, s’est adressé à la Nation ce 10 décembre 2020. Dans son message, il a invité les Burkinabè à « un changement de mentalité et de comportement » pour faire face aux défis actuels et assurer au pays, la sécurité, la santé et le développement économique et social. Nous vous proposons l’intégralité son discours.
Peuple du Burkina Faso, Concitoyennes et Concitoyens, Burkinabè de la diaspora, La commémoration du soixantième anniversaire de l’indépendance de notre pays est une excellente occasion pour saluer la mémoire des pères fondateurs de la Nation et rendre un vibrant hommage au Peuple Burkinabè, pour sa résilience et son engagement pour la Patrie, la cohésion sociale et le développement partagé.
L’accession à la souveraineté nationale et internationale de notre pays, que nous célébrons avec fierté dans la belle cité du Paysan noir, capitale de la Région des Cascades, est un évènement national par essence qui nous rappelle nos souvenirs et notre héritage communs, ainsi que notre volonté librement consentie, de bâtir ensemble une Nation unie, forte et prospère.
Peuple du Burkina Faso, Chers Compatriotes, Cette année, la célébration de notre Fête nationale est placée sous le thème : « Cohésion nationale et engagement patriotique pour un développement durable du Burkina Faso dans un contexte d’insécurité et de COVID-19 ». Il s’agit là d’une interpellation collective pour un Burkina Faso résolument tourné vers l’union sacrée de ses filles et fils, pour faire face aux défis actuels et assurer à notre pays, la sécurité, la santé et le développement économique et social.
L’atteinte de telles ambitions, pour lesquelles je me suis engagé avec vous, passe nécessairement par un changement de mentalité et de comportement. La culture de la tolérance et du vivre-ensemble, le civisme, le patriotisme, le dialogue inclusif, la prise en compte de nos valeurs culturelles positives, socles de paix et de cohésion, seront la clé de notre succès.
En la matière, force est de reconnaitre que des défis importants restent à relever, si nous voulons être en phase avec le besoin légitime de paix, de sécurité, et de développement harmonieux de notre pays.
C’est pourquoi, j’engage le Gouvernement, le peuple burkinabè dans ses différentes composantes, et chaque Burkinabè, à assumer, chacun, sa part de responsabilité pour faire de la cohésion sociale et du patriotisme des réalités concrètes aux plans politique, administratif, économique et social.
Je réaffirme avec force, qu’aucune Nation ne peut prospérer dans le désordre, l’incivisme, la corruption, le reniement de la Patrie, autant de fléaux qui fragilisent la cohésion sociale et les efforts pour un mieux-être collectif. Pour ce faire, je dois rappeler qu’autant chaque Burkinabé a des droits, autant il a des devoirs qu’il doit assumer. Dans l’intérêt de tous, nous ferons en sorte qu’il en soit ainsi.
Chères Concitoyennes, Chers concitoyens, La bande sahélo-saharienne dont fait partie le Burkina Faso, est confrontée depuis quelques années à des attaques terroristes qui endeuillent des familles et occasionnent de nombreux déplacés internes. Cette situation qui vise à saper les efforts de développement et de construction de notre cher pays, est inacceptable. En cet instant solennel, je voudrais ici redire toute ma compassion aux familles qui ont vu les leurs tomber pour défendre la Patrie et assurer la sécurité de l’ensemble des Burkinabè.
Je m’incline devant la mémoire de tous nos braves soldats et valeureux Volontaires pour la Défense de la Patrie, tombés sur le champ de bataille pour défendre l’honneur et la fierté de notre peuple. La Nation leur est reconnaissante à jamais pour leur courage. J’associe à cet hommage, toutes les victimes innocentes de cette barbarie terroriste et je souhaite un prompt rétablissement aux blessés, civils et militaires. Aux déplacés internes, je voudrais les rassurer de ma solidarité et leur dire que le Gouvernement met tout en œuvre pour créer les conditions de leur retour dans leurs localités respectives, dans la sécurité et la dignité.
A tous nos soldats et à tous nos Volontaires pour la défense de la Patrie qui sont mobilisés au quotidien, je réitère mes encouragements. C’est grâce à leur détermination, que nous enregistrons des victoires dans le combat contre les forces du mal. Leur engagement à défendre la Nation, jusqu’au sacrifice suprême, nous interpelle individuellement et collectivement.
Face aux défis sécuritaires, les efforts du Gouvernement se poursuivront pour renforcer les capacités opérationnelles des Forces de Défense et de Sécurité, en matériel, en formation et en effectif pour plus d’efficacité sur le théâtre des opérations. Je tiens à réaffirmer que l’action internationale du Burkina Faso pour contribuer à l’éradication du terrorisme ne faiblira pas. En cela, nous continuerons de travailler, de concert avec la Force conjointe du G5 Sahel et toutes les autres initiatives militaires ou politiques internationales, engagées dans la lutte contre le terrorisme, en vue d’un retour de la paix et de la stabilité au Burkina Faso et dans la sous-région.
Chers compatriotes, La pandémie de la COVID-19, apparue en mars dernier dans notre pays, est toujours d’actualité. Aussi, voudrais-je inviter les Burkinabè à la discipline et au sens des responsabilités. Les mesures spéciales prises par le Gouvernement, au plan social et économique, en vue de réduire le ressenti des conséquences liées aux restrictions visant à freiner la progression de la pandémie, n’auront de sens que si nous parvenons ensemble à briser la chaine de contamination par le respect des mesures barrières.
Le sacrifice consenti par les personnels de santé et les acteurs engagés dans la lutte contre cette maladie s’en trouvera pleinement justifié. C’est le lieu pour moi de leur exprimer toute la reconnaissance de la Nation pour leur engagement, quelque fois au prix de leur vie, dans la lutte contre cette pandémie. Je salue tous les acteurs nationaux et internationaux pour leur accompagnement. La forte pluviométrie de cette année, bénéfique par endroits pour la saison agricole, a eu des conséquences dramatiques, particulièrement dans les zones où les populations sont exposées aux risques liés aux inondations.
C’est une question récurrente qui nous interpelle tous, en particulier les populations installées sur les zones inondables. Je voudrais à cet égard réitérer l’engagement du Gouvernement à apporter une réponse efficace et durable aux problèmes des inondations dans notre pays, tout en rappelant la nécessité pour tous, de respecter les règles en matière d’urbanisme et d’assainissement de notre cadre de vie.
Chers Compatriotes,
Burkinabè de la diaspora, Le 22 novembre dernier, le Peuple burkinabè a été invité aux urnes pour désigner le Président du Faso et élire une nouvelle Assemblée nationale, pour les cinq années à venir. La bonne tenue des élections couplées présidentielle et législatives renforce l’ancrage de la démocratie et de l’Etat de droit au Burkina Faso. Nous avons ainsi franchi une étape importante de la vie politique de notre pays. Ces élections, dont les résultats provisoires ont été salués par tous, confirment l’image d’un peuple conscient et responsable.
C’est pourquoi, je félicite le peuple burkinabè et l’ensemble des acteurs, notamment les candidats, les partis et formations politiques, les organisations de la société civile, les responsables coutumiers et religieux pour leur sens du patriotisme et de la responsabilité qui a permis la tenue de ces élections dans un climat politique et social apaisé. Mes félicitations vont également aux Forces de Défense et de Sécurité, et à la Commission électorale nationale indépendante, pour la sécurisation et la bonne conduite à son terme du processus électoral.
Je remercie tous les partenaires techniques et financiers ainsi que les observateurs nationaux et internationaux pour leur contribution à la réussite de ces scrutins. Le consensus recherché autour des élections du 22 novembre 2020, et qui a prévalu avant, pendant et après la proclamation des résultats provisoires, nous indique désormais la voie à suivre. Il vient ainsi convaincre, définitivement, les plus sceptiques de la capacité du peuple burkinabè à décider de son avenir.
Je remercie particulièrement nos compatriotes de la diaspora qui ont pris activement part à l’élection présidentielle pour la première fois. J’ai une pensée pour nos frères et sœurs qui n’ont pas pu participer à ces élections, car je comprends ce qu’ils ressentent en pareille situation. A la faveur de la consolidation de la paix et de la sécurité et tirant les enseignements au plan organisationnel de ces scrutins, les mesures seront prises pour assurer la pleine participation de tous les Burkinabè aux scrutins à venir. Peuple du Burkina Faso,
Concitoyennes et concitoyens, En ce soixantième anniversaire de notre indépendance, je voudrais réitérer ma gratitude à la communauté des amis et partenaires techniques et financiers du Burkina Faso, pour leur engagement au profit du financement du Plan national de Développement économique et social (PNDES).
Je saisis également cette opportunité pour réitérer au Peuple burkinabè toute ma reconnaissance pour la confiance placée en ma personne pour conduire à nouveau la destinée de notre cher pays, le Burkina Faso pour les cinq prochaines années. C’est une marque de profonde considération, et je voudrais vous dire, très sincèrement, merci. C’est un chemin que je veux parcourir encore avec vous. C’est donc ensemble, que nous construirons le Burkina Faso de nos ambitions et de nos rêves partagés.
J’ai foi que dans la même dynamique, avec le même engagement et le même esprit de cohésion et de patriotisme, nous réussirons à consolider les bases d’une Nation démocratique et de paix.
Bonne fête nationale à toutes et à tous !
Que Dieu bénisse le Burkina Faso !
Je vous remercie !
Grande de parade civilo-militaire3500 personnes, civiles et militaires prendront part à ce défilé.
Dans la cité du Paysan noir qui accueille les festivités du 11 décembre, 42 km de voiries bitumée, 3,7 km de route en terre, 52 km de caniveaux, 14 km d’éclairage solaires, 9 km de clôture, 5 forages positifs, ont été réalisées et 3.000 arbres plantés.
Comments