Burkina Faso : l’ex-président Roch Marc Christian Kabore quitte la résidence surveillée pour regagner son domicile
C’est fait, après plus de deux mois passé en résidence surveillée, l’ancien président du Faso, Roch Kaboré a été libéré et autorisé à rejoindre son domicile à Ouagadougou. L’information a été donnée en fin de soirée du mercredi 6 avril 2022 par le gouvernement à travers un communiqué de son porte-parole. «Après les concertations, il y a un peu plus de trois semaines avec l’ancien président du Faso, il a été décidé qu’il rejoindra ce mercredi 6 avril 2022 son domicile à Ouagadougou», informe le gouvernement. Selon le même communiqué, des mesures sont prises pour garantir sa sécurité.
Mercredi soir, un communiqué du gouvernement burkinabè indiquait qu’après trois de semaines de « concertations », M. Kaboré allait regagner son domicile dans la capitale.
« Après des consultations entamées il y a un peu plus de trois semaines avec l’ancien président du (Burkina) Faso, Roch Marc Christian Kaboré, il a été décidé qu’il regagnera ce mercredi 6 avril 2022 son domicile à Ouagadougou« , la capitale, a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
« Toutefois le gouvernement rassure que des mesures sont prises pour garantir sa sécurité », ajoute le texte.
« Nous allons voir si l’on a la possibilité de lui rendre visite au cours de la journée et savoir s’il doit observer des restrictions de mouvements », a indiqué un cadre du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le parti de M. Kaboré.
Accusé de ne pas avoir su endiguer la violence jihadiste qui mine le Burkina Faso depuis 2015, l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré a été renversé le 24 janvier par une junte militaire conduite par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, aujourd’hui chef de l’Etat.
Il était placé depuis en résidence surveillée à Ouagadougou, dans des « conditions de plus en plus durcies », selon le MPP qui avait affirmé qu’elles s’apparentaient à une « détention ».
Sa libération a été réclamée par la Communauté des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) mais aussi de l’ONU et de l’Union africaine.
Rappelons que depuis le coup d’Etat qui l’a déposé dans la soirée du 24 janvier 2022, l’ex-président avait été placé en résidence surveillée avant de voir les conditions se durcir quelques jours après. Plusieurs voix dont celle des chefs d’Etats et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avaient demandé sa remise en liberté.
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