L'ancien président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a atterri dans son pays jeudi, un jour plus tôt qu'annoncé, après près de huit ans d'exil en Côte d'Ivoire après avoir été chassé du pouvoir par des soulèvements populaires en octobre 2014.
L'avion a atterri vers 14h00 heure locale sur une base aérienne militaire près de l'aéroport international de Ouagadougou, où des dizaines de partisans de l'ancien président se sont rassemblés pour l'accueillir.
"C'est un grand soulagement pour moi. Lorsque Blaise est parti en 2014, j'ai été le premier Burkinabé à prendre des photos pour lui rendre hommage et souhaiter la réconciliation, la cohésion sociale et le pardon", a déclaré Nana Thibault, un partisan de Compaoré.
"La réconciliation est avec tous les Burkinabés, mais s'il n'est pas là, on ne peut pas parler de réconciliation. Il a dirigé ce pays pendant plus de deux décennies", a déclaré Alain Zoungrana, un autre partisan de l'ancien chef d'État, qui a dit être venu à l'aéroport pour soutenir la réconciliation nationale.
La présidence du Burkina Faso a déclaré dans un communiqué rapporté hier par l'Agence d'information du Burkina Faso (AIB) que M. Compaoré participera à une réunion ce vendredi avec le président actuel du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, et d'autres anciens présidents, afin de discuter de questions pertinentes sur la situation de la nation.
Il a également souligné que "cette réunion importante pour la vie de la nation n'entrave pas les procédures judiciaires engagées contre certains d'entre eux".
Si pour certains citoyens burkinabés, le retour de Compaoré est une chance pour la justice, d'autres le considèrent comme nécessaire au nom de la réconciliation nationale et pour contribuer à la lutte contre le djihadisme, qui a déjà déplacé plus de 1,9 million de personnes.
"Ce que tous les Burkinabés veulent avant tout, c'est la paix (...) Notre pays est menacé. La paix avant la justice", a déclaré à Efe Ambroise Ouédraogo, un autre partisan de Compaoré.
Comments