Burkina Faso: au moins vingt morts dans une attaque mortelle dans le Nord du pays
Au Burkina Faso, vingt personnes tuées dont dix-neuf gendarmes et un civil, c’est le bilan encore provisoire d’une attaque dans la province du Soum, dans le nord du pays, dimanche 14 novembre. Des hommes armés ont pris d’assaut, tôt ce matin-là, le détachement de la gendarmerie. Il s’agit de l’une des attaques les plus meurtrières subies par les forces de défense et de sécurité depuis le début des attaques dans le pays.
« Nous avons comme bilan provisoire vingt morts, dont un civil », a précisé le ministre de la Sécurité, Maxime Koné, à la radio nationale.
«Des chiffres toujours difficiles à accepter lorsque nous avons des victimes depuis que nous sommes dans cette situation de guerre», déclare Ousséni Tamboura, le porte-parole du gouvernement, en annonçant la nouvelle de l’attaque. Elle a eu lieu sur l’ancienne mine d’Inata. Des hommes armés venus sur des motos et des véhicules pick-up, selon des sources sécuritaires, ont attaqué le détachement de la gendarmerie autour de 5h00. Et il y a eu des combats. «Nous avons subi une attaque lâche et barbare, mais les hommes ont résisté avec bravoure face à l’ennemi», soutient Maxime Koné, le ministre de la Sécurité.
Cette attaque l’une des plus meurtrières
Selon une source sécuritaire, l’attaque, qui s’est produite dans la province du Soum, dans la région du Sahel, a été menée par « un important nombre d’individus armés » circulant « à bord de plusieurs pick-up et motocyclettes« . Il a évoqué « de longs échanges de tirs » entre les assaillants et les gendarmes.
Cette attaque est l’une des plus meurtrières contre les forces de défense et de sécurité burkinabè depuis que le Burkina Faso est confronté aux actions djihadistes, qui ont débuté dans ce pays il y a six ans.
Des « attaques injustes »
L’armée de l’Air a été mise à contribution dans la reconquête du site attaqué. Une source sécuritaire fait savoir que les hommes qui ont mené l’attaque étaient sur place dès 3h00 et y sont restées jusqu’à 6h00. Des recherches sont en cours afin de retrouver d’éventuels survivants, car plusieurs gendarmes manquent à l’appel. La zone où s’est déroulée l’attaque est assez vaste, selon les autorités. «Depuis que nous sommes dans cette guerre. Nous continuons à subir des attaques injustes qui nous font perdre des hommes», s’est indigné le porte-parole du gouvernement.
Vendredi 12 novembre, sept policiers avaient perdu la vie lors d’une attaque dans la même région.
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